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Les racines hébraïques du Baptême

Si vous êtes un ancien ou chef d’assemblée (synagogue), votre travail consiste à aider et à guider les familles dans la foi. Dans cette optique, cet article va parler des besoins dans le cycle de vie des familles croyantes. Ici nous allons parler d’immersion rituelle (baptême), car cela symbolise le début de la vie spirituelle d’un croyant.

Beaucoup de croyants pensent que l’immersion (baptême) est ce qui apporte le salut. Au contraire, nous sommes sauvés par grâce, par la foi, et nous pouvons être sauvés sans immersion rituelle. Yeshoua a dit au voleur sur la croix (ou le pieu) qu’il serait avec lui au paradis, même si le voleur est mort avant de pouvoir être immergé rituellement.

Luqa (Luc) 23:43
43 Et Yeshoua lui dit : En vérité, je te le dis aujourd’hui, tu seras avec moi dans le paradis.

Pourtant, même si l’immersion n’est pas requise pour le salut, si nous sommes capables de nous immerger physiquement, nous devons le faire, car Yeshoua a dit qu’il convient d’être immergé « pour accomplir toute justice ».

Mattityahu (Matthieu) 3:13-15
13 Alors Yeshoua vint de Galilée à Yochanan au Jourdain pour être immergé par lui.
14 Et Yochanan s’y opposait en disant : « C’est moi qui ai besoin d’être immergé par toi, et c’est toi qui viens vers moi ? »
15 Mais Yeshoua répondit et lui dit : “ Laisse faire maintenant, car c’est ainsi qu’il nous convient d’accomplir toute justice.” et Jean ne lui résista plus.

Trois types de toilette rituelle (ablution)

La première chose que nous devons savoir est qu’il existe trois types de lavages rituels (ou ablutions) dans les Écritures. Le premier est le lavage des mains et des pieds. Le second est de laver tout le corps. Le troisième n’est pas seulement de laver tout le corps, mais de l’immerger ou de le plonger dans l’eau. Ce sont trois rituels différents, avec trois objectifs différents.

La deuxième chose que nous devons savoir est que le judaïsme et le christianisme se trompent sur ces choses, pour des raisons différentes. Parce qu’il y a tant de confusion à ce sujet, nous allons procéder avec prudence et méthode.

Lavage rituel des mains

Yahweh a dit au sacerdoce lévitique de se laver les mains et les pieds à la cuve d’airain (de bronze), de peur qu’ils ne meurent. Il s’agissait probablement d’une simple mesure d’hygiène.

Shemote (Exodus) 30:18-21
18 « Tu feras aussi une cuve d’airain, avec sa base aussi d’airain, pour se laver. Tu la mettras entre le tabernacle d’assignation et l’autel. Et tu y mettras de l’eau,
19 car Aaron et ses descendants l’utiliseront pour se laver les mains et les pieds.
20 Lorsqu’ils entreront dans la tente d’assignation, ou lorsqu’ils s’approcheront de l’autel pour faire le service, pour brûler un sacrifice fait par le feu à l’Éternel, ils se laveront avec de l’eau, de peur qu’ils ne meurent.
21 Alors ils se laveront les mains et les pieds, de peur qu’ils ne meurent. Ce sera une prescription perpétuelle pour Aaron et pour ses descendants au fil des générations.

Tant qu’on est sur ce sujet, ce commandement est probablement aussi la base du rituel rabbinique du lavage des mains, appelé netilat hayadaim. Parce que Juda pense qu’il a le pouvoir d’établir la Torah à sa guise, lorsque le premier temple a été détruit et que Juda est entré à Babylone, les rabbins ont probablement essayé d’adapter ce rituel à la vie quotidienne (d’autant plus qu’il était commandé pour toutes les générations). De plus, puisque les juifs rabbiniques croient que leurs traditions ont la même valeur que la loi de Mosheh, ils ont demandé à Yeshoua pourquoi lui et ses disciples n’obéissaient pas à leur tradition.

Marqaus (Marc) 7:1-5
1 Alors les pharisiens et quelques scribes s’assemblèrent auprès de lui, étant venus de Jérusalem.
2  Ils virent quelques-uns de ses disciples prendre leur repas avec des mains impures, c’est-à-dire non lavées.
3 Car les pharisiens et tous les Juifs ne mangent pas s’ils ne se lavent pas les mains d’une manière spéciale, selon la tradition des anciens.
4 Lorsqu’ils reviennent de la place du marché, ils ne mangent qu’après s’être lavés. Et il y a beaucoup d’autres choses qu’ils ont reçues et détenues, comme le lavage des coupes, des cruches, des vases de cuivre et des lits.
5 Alors les pharisiens et les spécialistes de la loi lui demandèrent : « Pourquoi tes disciples ne suivent-ils pas la tradition des anciens mais prennent-ils au contraire leur repas avec des mains non lavées ? »

Comme nous l’expliquons dans d’autres endroits, la raison pour laquelle Yeshoua n’a pas suivi cette tradition est qu’il s’agissait d’une corruption du commandement de la Torah de Yahweh. Depuis que le commandement a été modifié, il ne vient plus de Yahweh, mais de l’homme. De plus, cela n’avait rien à voir avec l’hygiène.

Lavage complet du corps : Rahatz contre Tabal/Tevilah

Le prochain niveau de purification rituelle consiste à laver tout le corps avec de l’eau. En hébreu, ce type de lavage est appelé rahatz ( רָחַץ ). Il est commandé 72 fois dans le Tanach (Ancienne Alliance), et son but est probablement aussi l’hygiène.

Concordance Strong N°7364 rachats (raw-khats’); une racine primitive; laver (le tout ou une partie d’une chose):
LSG- se laver, se baigner

Lorsque nous avons des écoulements corporels normaux, la Torah nous dit de laver tout notre corps avec de l’eau. Quelques exemples sont les émissions séminales normales et le flux mensuel normal d’une femme. L’idée est celle d’un nettoyage physique.

Il est important de réaliser que les rabbins se trompent. Contrairement à la tradition juive, lorsque Yahweh nous dit de nous laver (rahatz), nous n’avons pas besoin de plonger tout notre corps dans un bain rituel spécial. Au contraire, nous devons laver (c’est-à-dire nettoyer) nos corps, puis attendre le soir.

Vayiqra (Lévitique) 15:16-21
16 Si un homme éjacule, il lavera [rahatz] tout son corps dans l’eau, et sera impur jusqu’au soir.
17 Et tout vêtement et tout cuir sur lesquels il y aura du sperme seront lavés à l’eau et seront impurs jusqu’au soir.
18 De plus, lorsqu’une femme couche avec un homme, et qu’il y a une émission de sperme, ils se laveront [rahatz] dans l’eau, et sont impurs jusqu’au soir.
19 Si une femme a un écoulement, et que l’écoulement de son corps est du sang, elle sera mise à part pendant sept jours ; et quiconque la touchera sera impur jusqu’au soir.
20 Tout ce sur quoi elle se couchera pendant son impureté sera impur; aussi tout ce sur quoi elle s’assiéra sera impur.
21 Quiconque touchera son lit lavera ses vêtements, se lavera dans l’eau, et sera impur jusqu’au soir.

En revanche, le mot hébreu pour s’immerger ou se tremper dans l’eau est appelé tabal ( טבל ). L’immersion rituelle est appelée tevilah ( טְבִילָה ).

Concordance Strong n°2881 tabal (taw-bal’); une racine primitive; tremper, immerger :
LSG – tremper, plonger.

Alors que rahatz implique un nettoyage physique, la tevilah, quant à elle, n’inclut pas nécessairement un nettoyage physique. Au contraire, pour accomplir la tevilah, on peut simplement plonger et ressortir de l’eau, et c’est ainsi qu’il est traité à la fois dans le judaïsme rabbinique et dans la foi nazaréenne. 

Tabal et Rahatz ne sont pas connectés

Le judaïsme rabbinique établit un lien entre rahatz et tevilah qui n’existe pas dans les Écritures. Par exemple, le judaïsme rabbinique stipule à tort que partout où la Torah dit de se laver (rahatz), nous devons effectuer une immersion rituelle (tevilah). Cela vient sûrement du penchant de Juda qui ajoute souvent des traditions à la Torah de Mosheh. Ou alors cet ajout pourrait aussi être un malentendu de 2 Rois 5, où Élisée a dit à Naaman l’Araméen d’aller se laver (rahatz) dans le Jourdain, et Naaman a choisi de s’immerger à la place.

Melachim Bet (2 Rois) 5:13-14
13 Et ses serviteurs s’approchèrent, lui parlèrent, et dirent: Mon père, si le prophète t’avait dit de faire quelque chose de grand, ne l’aurais-tu pas fait? Combien plus quand il vous dit : ‘Lavez-vous [rahatz] et soyez pur’? »
14 Il descendit donc et plongea [tabal] sept fois dans le Jourdain, selon la parole de l’homme d’Elohîm ; et sa chair fut restaurée comme la chair d’un petit enfant, et il fut pur.

Pourtant, il est important de noter que si Naaman a choisi de s’immerger, il aurait pu hypothétiquement choisir de se verser de l’eau sur lui-même, car l’ordre était de rahatz, pas de tabal.

Nous savons également que lorsque la Torah dit de se laver (rahatz), cela n’implique pas l’immersion, car Yahweh a dit à Mosheh de laver (rahatz) Aharon et ses fils à la porte du tabernacle d’assignation, et il n’y avait pas de bassin d’immersion.

Shemote (Exode) 29:4
4 « Tu amèneras Aharon et ses fils à l’entrée du tabernacle d’assignation, et tu les laveras [rahatz] avec de l’eau. »

De plus, la façon dont la langue se lit, ce n’était pas que les prêtres se laveraient eux même, mais qu’ils seraient lavés. Cela ne parle pas d’immersion, mais plutôt d’un seau et d’une éponge. Par conséquent, la décision de Juda selon laquelle chaque commandement de lavage (rahatz) doit être accomplie par une immersion (tevilah) n’est pas correcte.

Tabal signifie tremper pour charger (mais pas laver)

Le mot tabal ( טבל ) se trouve 16 fois dans le Tanach. Et seulement deux fois il est question d’immerger un corps humain dans l’eau. Le premier verset est Naaman dans 2 Rois 5, et il y a aussi un autre passage qui parle de s’immerger, c’est Josué 3:15, où les pieds des prêtres étaient immergés dans l’eau. Pourtant, ce n’est pas une immersion totale.

Yehoshua (Josué) 3:15
15 Quand les sacrificateurs qui portaient l’arche furent arrivés au Jourdain, et que leurs pieds se furent immergés [tabal] au bord de l’eau, (car le Jourdain déborde sur toutes ses rives pendant le tout le temps de la moisson)….

Lorsque les pieds des prêtres étaient immergés ou trempés dans l’eau, il n’y avait pas de lavage. Il s’agissait plutôt d’une simple déclaration selon laquelle leurs pieds étaient dans l’eau.

Considérez que dans tous les autres cas où le mot tabal ( טבל ) est utilisé, il s’agit de plonger autre chose qu’un corps humain dans un liquide (tel que du sang, de l’huile, de la nourriture, etc.), et aucun lavage n’a lieu.

La première utilisation du mot tabal se trouve dans Genèse 37:31, où la tunique de Joseph a été trempée dans le sang d’un chevreau des boucs. Le but ici n’était pas de la nettoyer, mais de la charger, ou de la tacher. De plus, puisqu’il s’agit de la première utilisation du mot dans Tanach, la loi de la première mention nous dit que c’est ainsi que le mot est normalement utilisé.

B’reisheet (Genèse) 37:31
31 Ils prirent donc la tunique de Joseph, tuèrent un chevreau des boucs, et trempèrent [tabal] la tunique dans le sang.

Le deuxième exemple est similaire, indiquant que quelque chose était taché de sang.

Shemote (Exode) 12:22
22 Vous prendrez ensuite un bouquet d’hysope, vous le tremperez (tabal) dans le sang qui sera dans le bassin, et vous toucherez le linteau et les deux poteaux de la porte avec le sang qui sera dans le bassin. Nul de vous ne sortira de sa maison jusqu’au matin.

Le reste des exemples se lit de la même manière, ce qui nous dit que contrairement à la tradition juive, lorsque la Torah nous dit de nous laver (rahatz), l’immersion dans la tevilah n’est pas requise. C’est une bonne chose de savoir cela, car s’il y a une sécheresse ou une situation d’eau limitée (Elohim nous en préserve). Par exemple, même si vous n’avez qu’un seau d’eau et une éponge, vous pouvez toujours nettoyer le corps après des écoulements corporels normaux (comme une éjaculation ou le flux mensuel d’une femme).

Cependant, le lavage (rahatz) ne fonctionnera pas lorsqu’il y a un écoulement corporelle anormal. Lorsqu’il y a un écoulement corporelle anormal, nous devons utiliser le troisième type d’ablution rituelle, qui est l’immersion rituelle avec de l’eau vive. Mais avant de pouvoir parler d’immersion rituelle avec de l’eau vive, nous devons d’abord savoir ce qui est qualifié d’eau vive.

Mayim Chayim (Eau vive ou en mouvement)

Lévitique 15:1-13 décrit une situation dans laquelle un homme ou une femme a un écoulement anormal (soit du sperme, soit des règles anormales). En hébreu, cela s’appelle un zav . Pour nettoyer le zav, l’homme ou la femme se lave d’abord (rahatz) avec de l’eau. Ensuite, après avoir été lavé et guéri, il ou elle doit compter sept jours de plus, puis se laver dans le mayim chayim ( מַיִם חַיִּים ). Cela se traduit littéralement par eau vive, mais est souvent traduit par eau en mouvement ou eau de source.

Vayiqra (Lévitique) 15:13
13 Lorsqu’il sera purifié de son écoulement, il comptera encore sept jours pour sa purification, puis il lavera ses vêtements et baignera son corps dans l’eau vive ( בְּמַיִם חַיִּים ) ; alors il sera pur.

Quelle est cette eau vive ? La première fois que nous trouvons ce terme dans la Torah, il fait référence à un puits alimenté par une source.

B’reisheet (Genèse) 26:19
19 Et les serviteurs d’Isaac creusèrent dans la vallée, et y trouvèrent un puits d’eau vive (Mayim Chayim).

Puisque c’est la première fois que nous rencontrons ce mot dans les Écritures, la loi de la première mention nous dit que l’eau vive est au moins idéalement définie comme une source naturelle alimentée par une source d’eau qui coule (en mouvement). Cependant, cela peut également inclure des rivières ou des lacs alimentés par des sources. De plus, puisque ceux-ci alimentent généralement l’océan, l’océan lui-même est également considéré comme de l’eau vive.

Que dirons-nous alors ? Nous pouvons utiliser une eau ordinaire à des fins de nettoyage normal (rahatz). En effet, aucun bain rituel spécial n’est requis. Cependant, lorsqu’il y a une décharge physique anormale, cela implique une condition spirituelle anormale, qui nécessite un nettoyage dans de l’eau vive (ou jaillissante), ou une masse d’eau alimentée par une source. C’est pourquoi nous voyons Yo’hanan Hamatbil (Jean l’immergeur/Baptiste) s’immerger dans le Jourdain (qui est un fleuve alimenté par des sources).

Yochanan (Jean) 1:28
28 Ces choses se passèrent à Béthanie, au delà du Jourdain, où Yohanan immergeait.

Yochanan (Jean) 3:23 nous dit aussi que Yochanan Hamatbil s’immergeait dans « Aenon près de Salim » parce qu’il y avait beaucoup d’eau là-bas.

Yochanan (John) 3:22-23
22 Après cela, Yeshoua, accompagné de ses disciples, se rendit dans la terre de Judée ; et là il demeurait avec eux, et il immergeait.
23 Yohanan aussi immergeait à Ainon, près de Salem, parce qu’il y avait là beaucoup d’eau ; et on y venait pour être immergé.

La concordance grecque de Strong nous dit qu’Ainon est le mot grec correspondant au mot hébreu Ayin, signifiant une source d’eau.

Strong n°137 Ainon (ahee-nohn’); d’origine hébraïque (un dérivé du Strong n°5869)

Lorsque nous suivons la référence n°5869, nous voyons qu’elle correspond au mot hébreu Ayin, signifiant l’œil ou une source (comme un œil sur la terre).

Il correspond également au Strong n°:5871.

N° 5871 `Ayin (ah’-yin); Oeil, source.

Cela nous montre que ceux qui immergent les convertis dans la foi ont tendance à rechercher l’eau qui coule (en particulier l’eau qui coule des sources), car celle-ci aide à nettoyer non seulement des impuretés physiques, mais aussi des impuretés spirituelles. C’est aussi pourquoi le judaïsme rabbinique et nazaréen exige une immersion dans une source d’eau vive lorsque de nouveaux convertis entrent dans la foi.

Yahweh-Yeshoua comme source d’eau vive

Yahweh nous dit qu’il est la source des eaux vives.

Yirmeyahu (Jérémie) 2:13
13 Car mon peuple a commis un double péché : Ils m’ont abandonné, moi qui suis une source d’eau vive, Pour se creuser des citernes, des citernes crevassées, Qui ne retiennent pas l’eau.

Les citernes creusées sont le symbole des religions créées par l’homme qui ne sont pas en relation avec les eaux vives de l’Esprit. Et pensez aussi :

Yirmeyahu (Jérémie) 17:13
13 Toi qui es l’espérance d’Israël, ô Yahweh !
Tous ceux qui t’abandonnent seront confondus.
Ceux qui se détournent de moi seront inscrits sur la terre,
Car ils abandonnent Yahweh, la source d’eau vive.

Yeshoua nous dit qu’Il peut nous donner l’eau vive de l’Esprit, et que cette eau vive deviendra en nous une source d’eau jaillissant dans la vie éternelle.

Yochanan (Jean) 4:10-14
10 Yeshoua répondit et lui dit : Si tu connaissais le don d’Elohim, et qui est celui qui te dit : Donne-moi à boire, tu lui demanderais toi-même, et il te donnerait de l’eau vive.
11 La femme lui dit : Adon, tu n’as rien pour puiser, et le puits est profond ; d’où aurais-tu donc cette eau vive ?
12 Es-tu plus grand que Jacob notre père, qui nous a donné ce puits, et qui en a bu lui-même, ainsi que ses fils et ses troupeaux ?
13 Yeshoua lui répondit : Quiconque boit de cette eau aura encore soif ;
14 Mais celui qui boira de l’eau que je lui donnerai, n’aura plus jamais soif, mais l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau qui jaillira pour la vie éternelle.

Puisque l’eau vive représente l’Esprit, c’est pourquoi toute source d’eau utilisée pour l’immersion (tevilah) doit être reliée à une source d’eau vive.

Qu’est-ce qui fait un Mikvé ?

Dans ce contexte, parlons des exigences d’un bassin d’immersion rituelle.

En hébreu, un bassin d’immersion rituelle est appelée mikveh ou mikvah ( מִקְוֶה / מקווה ). Ce mot fait référence à une citerne (ou un bassin) d’eau. (Le pluriel de mikveh est miqvaot , מקואות .) Ni les archives écrites ni archéologiques ne montrent de référence à un mikveh artificiel avant le début du premier siècle avant notre ère (le siècle avant Yeshoua). Cependant, au cours du premier siècle avant notre ère, les miqvaot artificiels ont commencé à proliférer à la fois en terre d’Israël et dans les communautés juives de la diaspora. (Les raisons de cela ne sont pas claires, mais il semble probable qu’ils voulaient fournir des bains rituels plus près du temple, et aussi plus près de leurs synagogues, en particulier dans les villes.)

Prenons soin de différencier ce que dit la tradition juive et ce que dit le Tanach à propos du mikveh. La Mishna consacre une section entière au mikveh (Traité Mikvaot). Il dit que pour faire une bonne tevilah, un mikveh doit être connecté à une source ou à un puits d’eau naturelle (c’est-à-dire, de l’eau qui vient de Yahweh). Il extrapole également qu’il peut s’agir d’un bassin alimenté par une rivière ou un lac dont la source est une source naturelle. Cependant, au-delà de cela, il y a un mélange de positif et de négatif.

Plus tôt, nous avons vu que le judaïsme rabbinique dit à tort que chaque condition rituellement impure nécessitant le rahatz doit être nettoyée avec une immersion complète du corps (tevilah). Autrement dit, le judaïsme rabbinique enseigne qu’avant que les maris et les femmes puissent avoir des relations conjugales normales, la femme doit accomplir la tevilah (et pas seulement le rahatz) après son flux mensuel. Le judaïsme dit également que le mari a également besoin d’une tevilah après les relations conjugales afin d’être rituellement propre. En raison de cet état d’esprit mécaniste, les juifs rabbiniques ressentent souvent le besoin d’effectuer un bain rituel – et à cause de cela, leur règle permanente est d’établir le mikveh avant de construire la synagogue. De plus, si le mikveh existant s’assèche, ils vendront et déplaceront même la synagogue.

En revanche, nous croyons que la tevilah n’est pas nécessaire lorsque la Torah n’exige que le rahatz. Nous pensons plutôt que le rahatz sert à la purification corporelle ordinaire et que la tevilah n’est nécessaire que pour la purification rituelle dans les cas nécessitant une purification de l’impureté spirituelle. C’est-à-dire que nous croyons que la tevilah est nécessaire dans l’étape finale de la purification d’un zav, et aussi lors de la conversion à la foi (qui est aussi une forme de purification de l’impureté rituelle). Il y a une préfiguration spirituelle de cela quand Israël a quitté l’Egypte, et a traversé la Mer des Roseaux (Rouge).

Ivrim (Hébreux) 11:29
29 Par la foi, ils passèrent par la mer Rouge comme par un lieu sec ; les Égyptiens ayant tenté le passage, furent submergés.

Même s’ils marchaient sur un sol sec, ils étaient en quelque sorte submergés sous l’eau (ou la ligne de flottaison). Quand ils sont remontés de l’autre côté, ils appartenaient à Yahweh.

Qu’est-ce qu’une immersion ?

Yeshoua nous ordonne d’aller dans toutes les nations et de faire de toutes les nations des disciples, les immergeant en Son nom.

Mattityahu (Matthieu) 28:19-20
19 Allez donc, faites de toutes les nations des disciples, les plongeant en mon nom,
20 leur apprenant à observer tout ce que je vous ai commandé; et voici, je suis toujours avec vous, même jusqu’à la fin des temps. Amein.

[Pour savoir pourquoi nous nous immergeons uniquement dans le seul nom de Yeshoua, voir « Immersion uniquement dans le nom de Yeshoua « .

Nous pourrions dire beaucoup de choses ici, mais l’essentiel est de réaliser que l’immersion n’est pas une simple « case à cocher sur une check-list » qui garantit automatiquement le salut. Au contraire, il est symbolique de la mort rituelle et de la renaissance. Lorsque nous plongeons sous l’eau, nous devons faire mourir le vieil homme de chair, afin que nous puissions renaître en nouveauté de vie spirituelle en Yeshoua.

Romim (Romains) 6:3-4
3 Ou ne savez-vous pas que nous tous qui avons été immergés dans le Messie Yeshoua, avons été immergés dans sa mort ?
4 C’est pourquoi nous avons été ensevelis avec lui par immersion dans la mort, afin que, comme le Messie est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie.

Être immergé dans la mort de Yeshoua, c’est mourir à notre chair et à ses désirs. Dès lors, nous devons rester en Lui, et Lui en nous, et le laisser être celui qui nous guide dans tout ce que nous faisons. Si cette demeure de l’Esprit ne se produit pas, alors l’immersion rituelle n’a pas de sens.

Nous devons également réaliser que l’immersion elle-même n’est qu’un rituel et ne nous amène pas automatiquement à être remplis de Son Esprit. D’ailleurs, après que nous soyons immergés, nous devons demander le remplissage de Son Esprit, et continuer à demander jusqu’à ce que nous l’obtenions. Dans le cas de Yeshoua, cela s’est produit tout de suite, mais notez que même pour Yeshoua, il y avait ces deux étapes. La première étape était Son immersion, et la deuxième étape était le remplissage de l’Esprit de Yahweh.

Mattityahu (Matthieu) 3:16
16 Après avoir été immergé, Yeshoua sortit aussitôt de l’eau; et voici, les cieux s’ouvrirent à lui, et il vit l’esprit d’Elohîm descendre comme une colombe et se poser sur lui.

Ensuite, une fois que nous avons reçu l’Esprit, nous devons apprendre à marcher selon l’Esprit.

Galatim (Galates) 5:16
16 Je dis donc: Marchez selon l’Esprit, et vous n’accomplirez pas les convoitises de la chair.

Et:

Galatim (Galates) 5:24-25
24 Et ceux qui sont du Messie ont crucifié la chair avec ses passions et ses convoitises.
25 Si nous vivons par l’Esprit, marchons aussi par l’Esprit.

Même après avoir reçu l’Esprit, il y a toujours un travail de sanctification qui dure toute notre vie. Si nous n’atteignons pas l’Esprit, alors nous commençons comme des nouveau-nés dans la parole, nous apprendrons à grandir et à mûrir dans la foi, de sorte que nous désirons aider à construire Son royaume et servir les autres.

Ce cours est une adaptation francophone de l’enseignement de Norman Willis “Ritual Immersion (Baptism)”

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