Faire le Shabbat selon Yeshoua
Depuis quelques décennies maintenant, il y a une prise de conscience chez les croyants d’abandonner le culte du dimanche et de revenir au commandement du shabbat. Tout ça c’est très bien. Malheureusement ce retour au shabbat se fait à travers de très nombreux mouvements religieux et il n’y a pas vraiment d’unité dans ce retour au shabbat. Ce qui se passe, c’est que chaque groupe religieux a sa propre définition de ce qu’on doit faire ou non durant ce jour de repos.
Certains groupes allument des bougies et se lavent les mains, d’autres ne le font pas. Beaucoup m’écrivent par email pour savoir s’ils peuvent faire la cuisine, s’ils peuvent réparer leur voiture, s’ils peuvent faire les courses durant le shabbat etc. …
C’est parfois difficile de savoir comment faire le shabbat selon la volonté du Père, mais pourtant nous avons tous une bible identique n’est-ce pas ? Comment ça se fait qu’à partir d’instructions identiques de notre Père, nous parvenons à des comportements radicalement différents ?
Et pour compliquer encore plus la chose, quand nous lisons les évangiles, nous voyons que Yeshoua semble faire des choses interdites comme ramasser des grains de blé ou guérir un malade, choses qui n’ont pas été acceptées par les responsables du judaïsme de l’époque. Il y a vraiment de quoi se poser des questions. On étudiera d’ailleurs ces passages un peu plus loin dans l’article.
La question à poser c’est : Devons nous suivre le shabbat à la manière du judaïsme avec le talmud, ou devons nous suivre Yeshoua ?
D’ailleurs quand j’ai recherché une image pour faire la miniature de cette vidéo, j’ai tapé le mot « shabbat » dans un moteur de recherche. Je me suis retrouvé avec ceci :

On retrouve forcément les bougies, l’étoile de remphan, on retrouve le verre de vin et on retrouve la challah – la brioche de shabbat. Ce que je veux dire, c’est qu’on ne retrouve quasiment aucun élément de la Torah, ni des évangiles. Il est vrai que la Torah ne demande jamais d’allumer des bougies, ne demande pas qu’on fasse une brioche et ne nous demande pas non plus d’avoir une étoile comme logo, tout ces éléments ne viennent pas de Yeshoua, mais du Talmud, des pharisiens, des rabbiniques.
Le problème c’est que tous ces clichés et ces a priori sont devenus des vérités pour les croyants. Il est donc très compliqué de revenir au shabbat tel qu’il est enseigné dans la Torah et les évangiles.
Dans cette étude je vais donc vous expliquez ce que nous pouvons faire et ne pas faire, à la lumière des enseignements de Yeshoua, des apôtres et de la Torah. Si vous souhaitez suivre les rabbins, le judaïsme ou le Talmud, cette étude ne vous concerne pas, car j’enseigne pour ceux qui souhaitent suivre Yeshoua le Messie.
Pour commencer nous savons que le shabbat est l’un des dix commandements gravés dans la pierre par Yahweh. On est donc devant un commandement divin et non une ordonnance des hommes.
Shemot (Exode) 20:8-11
8 Souviens-toi du jour du shabbat, pour le sanctifier.
9 Tu travailleras six jours, et tu feras tout ton ouvrage.
10 Mais le septième jour est le jour du repos de Yahweh, ton Elohim : tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bétail, ni l’étranger qui est dans tes portes.
11 Car en six jours Yahweh a fait les cieux, la terre et la mer, et tout ce qui y est contenu, et il s’est reposé le septième jour : c’est pourquoi Yahweh a béni le jour du repos et l’a sanctifié.
Le shabbat est le septième jour de la semaine, et le fait que Yahweh ait inscrit le commandement du repos (c’est-à-dire du « shabbat ») dans la pierre devrait nous donner une idée du degré d’importance que Yahweh lui attribue.
Shemot (Exode) 31:18
Lorsque Yahweh eut achevé de parler à Moïse sur la montagne de Sinaï, il lui donna les deux tables du témoignage, tables de pierre, écrites du doigt d’Elohim.
Aujourd’hui, on a une expression qui dit “c’est gravé dans la pierre” ou “c’est gravé dans le marbre”. Quand on utilise cette expression, cela signifie que c’est quelque chose qui ne changera jamais. Yahweh le dira du shabbat, c’est une alliance perpétuelle.
Shemot (Exode) 31:16
Les enfants d’Israël observeront le shabbat, en le célébrant, eux et leurs descendants, comme une alliance perpétuelle.
« Perpétuelle » cela signifie que le shabbat est permanent. Yeshoua explique ce que permanent veux dire :
Matityahu (Matthieu) 5:18
Car, je vous le dis en vérité, tant que le ciel et la terre ne passeront point, il ne disparaîtra pas de la loi un seul iota ou un seul trait de lettre, jusqu’à ce que tout soit arrivé.
Yeshoua nous dit que tant que nous pouvons voir de nos yeux le ciel et la terre, alors nous devons toujours suivre la Torah. Si ces commandements ont été écrits par le doigt de Yahweh dans la pierre, c’est vraiment que ce sont des choses importantes pour lui. Malgré cette immuabilité du shabbat, les chrétiens ont essayé de trouver des astuces pour ne pas obéir à leur créateur. Ils disent par exemple qu’on peut se reposer n’importe quel jour de la semaine.
Cependant, nous savons que le shabbat tombe le samedi et pas un autre jour. En effet, dans de très nombreuses langues des nations du monde, le mot samedi est synonyme ou un dérivé du mot shabbat.

Pour notre langue française, c’est un peu moins évident, car samedi est Issu du latin populaire *sambati dies, composé de dies, « jour », et de sambati, qui provient du grec sambaton, lui-même altération de sabbaton qui veut dire « shabbat » en hébreu.
Donc quand les chrétiens disent que le shabbat c’est n’importe quel jour, ils se moquent vraiment de l’évidence linguistique. On va dire qu’ils ne veulent pas voir l’éléphant dans la pièce.
Si vous voulez en savoir plus sur comment le christianisme a transformé le calendrier biblique en calendrier du monde, vous devriez allez voir l’étude sur le calendrier des apôtres qu’on a fait il y a plusieurs mois :
Bon revenons en au jour du shabbat. Alors contrairement au calendrier des chrétiens, un jour ne commence pas à minuit. Dans le calendrier biblique, le jour commence le soir au coucher du soleil. Le shabbat commence donc le soir au coucher du soleil, donc le vendredi soir pour se terminer jusqu’au samedi soir suivant.
Vayikra (Lévitique) 23:32
Ce sera pour vous un shabbat, un jour de repos, et vous humilierez vos âmes; dès le soir du neuvième jour jusqu’au soir suivant, vous célébrerez votre shabbat.
Pour mieux comprendre le shabbat, nous allons regarder dans la Bible la première fois qu’il est cité. Nous savons avec la loi de la première mention, que quand un principe apparaît dans les écritures la première fois, c’est à ce moment qu’on en comprend l’essence même.
La raison pour laquelle Yahweh a assigné le shabbat comme septième jour de la semaine est que Yahweh a créé les cieux et la terre en six jours, puis s’est reposé le septième jour.
Bereshit (Genèse) 2:2-3
2 Elohim acheva au septième jour son œuvre, qu’il avait faite: et il se reposa (shabbat) au septième jour de toute son œuvre, qu’il avait faite.
3 Elohim bénit le septième jour, et il le sanctifia, parce qu’en ce jour il se reposa (shabbat) de toute son œuvre qu’il avait créée en la faisant.
Quand nous lisons le récit de la création, nous voyons que l’homme à été créé le 6ème jour, donc on peut dire qu’Adam et Havvah ont émergé du néant et directement le lendemain ils ont fait le shabbat. Ça veut dire que le premier shabbat de l’humanité n’a pas été un repos après un dur labeur, car Adam et Havvah n’ont pas vécu les 6 premiers jours de la semaine divine.
Souvent nous voyons le shabbat comme un repos après un lourd travail. Cependant, pour Adam et Havvah, nous voyons plutôt que le shabbat a été une sorte de moment qui les a fortifié pour affronter leur première semaine de travail qui les attendait. En effet, le travail d’Adam était de cultiver et de soigner le jardin, il avait donc du boulot.
Bereshit (Genèse) 2:15
Yahweh Elohim prit donc l’homme et l’établit dans le jardin d’Eden pour le cultiver et le soigner.
Donc nous voyons que le repos précède la semaine de travail dans la version originale du shabbat instauré dans le livre du bereshit. En continuant à lire les écritures nous voyons que non seulement Yahweh se reposa le septième jour, mais il fut aussi rafraîchi.
Shemot (Exode) 31:16-17
16 Et les fils d’Israël garderont le shabbat, pour observer le shabbat en leurs générations, -une alliance perpétuelle.
17 C’est un signe entre moi et les fils d’Israël, à toujours ; car en six jours Yahweh a fait les cieux et la terre, et le septième jour il s’est reposé, et a été rafraîchi.
Le langage utilisé ici est curieux. Yahweh s’est reposé et il a été rafraîchi. Il s’agit du mot hébreu naphash qui signifie “reprendre son souffle, se rafraîchir”.
Puisque la puissance de Yahweh est sans limite, comment Yahweh pourrait-il se fatiguer ? Et s’il ne peut se fatiguer, comment Yahweh pourrait-il reprendre son souffle ou se rafraîchir ? Nous voyons que quelque chose n’est pas logique. Je pense qu’il faut le comprendre comme quand Yeshoua s’est fait baptiser par Yohanan.
Matityahu (Matthieu) 3:14
Mais Yohanan s’y opposait, en disant: C’est moi qui ai besoin d’être baptisé par toi, et tu viens à moi !
Yeshoua n’avait pas vraiment besoin d’être baptisé, mais il l’a fait pour servir d’exemple pour tous ceux qui voudraient le suivre. De la même façon, Yahweh n’avait pas besoin de se rafraîchir durant le shabbat, mais il voulait qu’on suive son exemple. En réalité, le shabbat a surtout été établi pour restaurer ou rafraîchir la relation entre nous et Yahweh. Évidemment c’est plutôt nous qui avons besoin de nous rafraîchir en lui.
Pour mieux comprendre cette idée de rafraîchissement, voyons une parabole moderne. En informatique on utilise aussi le terme rafraîchissement. Lisons de quoi il s’agit.
Un rafraîchissement correspond au processus de réinstallation du système d’exploitation d’un ordinateur et de la mise à jour des applications, pilotes et réglages désuets de l’appareil. Le rafraîchissement est fait pour restaurer la performance et la stabilité d’origine de votre ordinateur, habituellement de manière à l’accélérer ou à corriger les erreurs. Il est important de rafraîchir périodiquement un ordinateur pour une performance optimale.
Si Adam et sa femme ont vécu le shabbat comme étant le commencement de leur existence, c’était pour fonder leur vie non sur le travail dans le jardin, mais premièrement sur un jour spécial avec Yahweh. Cela peut paraître un détail, mais en réalité c’est important. Dans certains pays le travail est une religion. Ma femme qui est chinoise, a été élevée avec cette mentalité, le travail est pour de nombreux chinois leur principale raison de vivre. Le fait de mettre le travail au centre pose beaucoup de problèmes dans la vie des chinois. D’ailleurs, même en France nous voyons aussi des gens obsédés par leur travail et qui parfois passent à côté des choses beaucoup plus essentielles.
Mais dans la mentalité hébraïque, notre fondation ça doit être Yahweh et le travail arrive après. Parfois nous voyons le shabbat comme un jour où nous allons simplement dormir ou nous reposer en récompense de notre semaine de travail. En réalité, nous devrions voir ce jour comme un moment où nous chargeons notre batterie spirituelle en Yahweh, et c’est ce jour qui va nous permettre de regarder les 6 jours suivants avec sérénité.
C’est un peu comme avec le salut. Certains voient le salut comme étant un travail à faire avant de bénéficier du salut. En réalité, le salut vient en premier et c’est après que nous devons travailler à notre sanctification dans un but d’amour et non dans le but d’être sauvé.
Le shabbat c’est pareil, Adam et Havvah ont commencé par un jour de shabbat, un repos gratuit qui leur a permis d’affronter leur première semaine de travail. Aujourd’hui, encore nous devrions voir le shabbat comme cela, un repos en vue de notre semaine de travail. De la même façon, nous devons aussi voir le salut comme précédant notre travail pour obéir aux commandements.
Si nous restons dans cette comparaison entre le shabbat et le salut, nous savons que les chrétiens pensent qu’après avoir été sauvé par grâce, ils ne doivent fournir aucun travail de sanctification en obéissant aux commandements.
C’est un peu comme si Adam et Havvah après avoir vécu leur premier shabbat n’avaient pas voulu aller travailler dans le jardin pour le cultiver et le soigner. Ce comportement se retrouve aussi dans le monde, car certaines personnes après avoir reçu les aides de l’état restent devant leur télévision et ne travaillent jamais. Les chrétiens ont aussi cette attitude de croire que comme Yeshoua a fait le boulot de sanctification pour nous, alors nous pouvons continuer dans le péché tranquillement. Attention donc à cette mentalité non-biblique.
Le shabbat est une sorte de bouton « rafraîchir » pour l’humanité, rétablissant l’ordre entre Elohim et l’homme, en consacrant délibérément une journée à l’adorer et à se reposer en Lui. Certaines personnes qui m’ont contacté n’étaient pas d’accord qu’on devrait louer et adorer Yahweh durant ce jour-là. Cependant nous voyons que c’était l’habitude du roi David de louer Yahweh et de célébrer son nom durant le jour du shabbat.
Psaume 92:1-2
1 Psaume. Cantique pour le jour du shabbat.
2 Il est beau de louer Yahweh, et de célébrer ton nom, ô Très-Haut (Elyon) !
Comme on l’a vu dans la parabole, les ordinateurs ont besoin de se rafraîchir pour restaurer leur performance d’origine ou corriger leurs erreurs. Mais alors dans le cas d’un être humain, qu’est-ce qu’une erreur ? Dans le langage biblique, comment appelle-t-on une erreur humaine ? Vous l’avez compris je veux parler du péché.
Parfois nous les humains nous faisons des erreurs et comme un ordinateur nous avons besoin de restaurer notre stabilité d’origine. C’est pourquoi le shabbat est ce moment de la semaine où nous devons lire la parole pour comprendre les erreurs que nous avons commises durant la semaine. En effet, pour connaître et reconnaître nos erreurs, nous avons besoin de lire la Torah, car la définition biblique du péché c’est quand on viole la Torah.
1 Yohanan (Jean) 3:4
Quiconque pèche transgresse la Torah, et le péché est la transgression de la Torah.
Parfois certains croyants pensent qu’ils peuvent connaître le bien ou le mal sans lire la loi mosaïque. Mais agir ainsi revient à croquer dans le fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Pour agir selon la volonté de Yahweh et pour corriger nos erreurs de la semaine, nous devons nous plonger, chaque shabbat, dans la Torah de Mosheh.
C’est ça le rafraîchissement du shabbat. Pour un ordinateur, le rafraîchissement correspond au processus de restauration du système. Et bien le système de restauration des êtres humains, c’est la Torah. Nous devons constamment la lire pour être restaurés de nos erreurs.
Les Israélites ont toujours fonctionné de cette façon, le jour du shabbat nous devons lire les rouleaux de la Torah et des prophètes. Yeshoua suivait aussi ce mode de fonctionnement des enfants d’Elohim.
Luc 4:16
Il se rendit à Nazareth, où il avait été élevé, et, selon son habitude, il entra dans la synagogue le jour du shabbat. Il se leva pour faire la lecture.
Dans notre étude d’Actes 15, nous avions également vu que les apôtres ont décidé que les non-juifs devaient aussi apprendre la Torah et les commandements de Yahweh, car c’était ce jour-là qu’était prêché la loi de Mosheh dans de nombreuses villes.
Actes 15:19-21
19 C’est pourquoi je juge qu’on ne crée pas des difficultés à ceux des païens qui se convertissent à Elohim,
20 mais qu’on leur écrive de s’abstenir des souillures des idoles, de l’impudicité, des animaux étouffés et du sang.
21 Car, depuis bien des générations, Moïse a dans chaque ville des gens qui le prêchent, puisqu’on le lit tous les jours de shabbat dans les synagogues.
Ce que voulais dire Yaakov c’est que nous devons passer du temps avec Yahweh en étudiant ses commandements, car cela corrige nos erreurs, c’est-à-dire que nous apprenons comment ne plus commettre de péchés. Sans ce temps de rafraîchissement, nous aurons de nombreux bugs, comme un ordinateur qui devient instable.
Le but du shabbat est de se reposer en Lui. Il ne s’agit pas de se détendre en faisant du tricot, ou faire de la randonnée, ou rattraper son sommeil de la semaine, ou en participant à des activités récréatives comme la navigation de plaisance ou aller à la pêche.
Le but du shabbat est plutôt de rétablir l’ordre entre Yahweh et l’homme. Yahweh a donné des règles précises pour le shabbat. Il nous dit non seulement que nous ne devons pas travailler, mais aussi que nous ne devons faire travailler personne ce jour-là : ni nos fils, ni nos filles, ni nos serviteurs, ni nos servantes, ni notre bétail, ni aucun étranger qui se trouve dans nos portes.
Shemot (Exode) 20:8-11
8 Souviens-toi du jour du shabbat, pour le sanctifier.
9 six jours tu travailleras, et tu feras toute ton œuvre ;
10 mais le septième jour est le shabbat consacré à Yahweh, ton Elohim : tu ne feras aucune œuvre, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ta bête, ni ton étranger qui est dans tes portes.
C’est pour cette raison qu’on ne doit pas aller au supermarché pour faire travailler la caissière, nous ne devons pas nous faire livrer un colis, car nous ferons travailler le facteur, si nous payons ce jour là pour des services quelconque, alors nous ferons travailler des personnes. C’est pour cette raison que toutes les activités commerciales sont interdites ce jour-là. Nous voyons aussi que l’apôtre Shaoul a demandé de récolter les dons le lendemain du shabbat.
1 Corinthiens 16:2
Que chacun de vous, le jour après le shabbat, mette de côté chez lui ce qu’il pourra, en fonction de ses moyens, afin qu’on n’attende pas mon arrivée pour récolter les dons.
Cela signifie que même l’argent qui servait à financer les pauvres ou les dîmes pour le ministère devait être manipulé en dehors du shabbat. C’est pourquoi durant le shabbat nous devons nous abstenir de parler d’argent. Néhémie nous confirme que nous ne devons pas parler de commerce ce jour-là.
Nehemyah (Néhémie) 10:31
De ne rien acheter, le jour du shabbat et les jours de fête, des peuples du pays qui apporteraient à vendre, le jour du shabbat, des marchandises ou denrées quelconques.
Le concept fondamental est que nous devons nous reposer et nous rafraîchir en Lui, et permettre à tous ceux qui sont sous notre pouvoir de se reposer en Lui également. Concrètement, cela signifie que nous ne devons payer personne pour un travail quelconque, ni travailler contre rémunération le jour du shabbat. Yahweh a béni le septième jour et l’a sanctifié.
Shemot (Exode) 20:11
Car en six jours Yahweh a fait les cieux, la terre et la mer, et tout ce qui y est contenu, et il s’est reposé le septième jour : c’est pourquoi Yahweh a béni le jour du repos et l’a sanctifié.
Yahweh a béni ce jour, dans le sens qu’il a accordé à son peuple un jour, au milieu de ses semaines chargées, où il n’aurait pas à accomplir de travail pénible.
C’est tellement vrai que les enfants d’Israël n’étaient même pas censés cuisiner le jour du shabbat. Dans le désert du Sinaï, il a été demandé aux enfants d’Israël de rassembler et de préparer deux fois plus de nourriture le sixième jour de la semaine (parfois appelé « jour de préparation »), afin qu’aucune récolte ou cuisson ne soit nécessaire le jour du shabbat.
Shemot (Exode) 16:22-30
22 Le sixième jour, ils ramassèrent une quantité double de nourriture, deux omers pour chacun. Tous les principaux de l’assemblée vinrent le rapporter à Moïse.
23 Et Moïse leur dit: C’est ce que Yahweh a ordonné. Demain est le jour du repos, le shabbat consacré à Yahweh; faites cuire ce que vous avez à faire cuire, faites bouillir ce que vous avez à faire bouillir, et mettez en réserve jusqu’au matin tout ce qui restera.
24 Ils le laissèrent jusqu’au matin, comme Moïse l’avait ordonné; et cela ne devint point infect, et il ne s’y mit point de vers.
25 Moïse dit: Mangez-le aujourd’hui, car c’est le jour du shabbat; aujourd’hui vous n’en trouverez point dans la campagne.
26 Pendant six jours vous en ramasserez; mais le septième jour, qui est le shabbat, il n’y en aura point.
27 Et il arriva le septième jour que quelques-uns du peuple sortirent pour faire la récolte, et ne trouvèrent rien.
28 Alors Yahweh dit à Moïse: Jusqu’à quand refuserez-vous d’observer mes commandements et mes lois ?
29 Considérez que Yahweh vous a donné le shabbat; c’est pourquoi il vous donne au sixième jour de la nourriture pour deux jours. Que chacun reste à sa place, et que personne ne sorte du lieu où il est au septième jour.
30 Et le peuple se reposa le septième jour.
L’idée est de se préparer deux fois plus de nourriture le sixième jour, afin d’éviter d’avoir à récolter ou à préparer de la nourriture le septième. La préparation des repas étant déjà terminée, le shabbat est d’autant plus reposant. Yahweh nous dit qu’il tient à ce que son peuple se repose de ses travaux le septième jour. Il nous dit même que quiconque fait un travail le jour du shabbat sera puni de mort.
Shemot (Exode) 31:15
On travaillera six jours; mais le septième jour est le shabbat, le jour du repos, consacré à Yahweh. Celui qui fera quelque ouvrage le jour du shabbat, sera puni de mort.
Cependant, les hommes étant ce qu’ils sont, il leur arrive de mettre Yahweh à l’épreuve. Ainsi, alors qu’Israël était dans le désert, immédiatement après que Yahweh eut averti le peuple que quiconque se rebellerait contre ses commandements serait mis à mort, un homme choisit de profaner le shabbat en ramassant du bois. Lorsque Moïse demanda à Yahweh ce qu’il devait faire, Yahweh décréta que le rebelle serait mis à mort.
Bamidbar (Nombres) 15:32-36
32 Pendant que les enfants d’Israël étaient dans le désert, ils trouvèrent un homme qui ramassait du bois le jour du shabbat.
33 Ceux qui l’avaient trouvé ramassant du bois l’amenèrent à Moïse, à Aaron et à toute l’assemblée.
34 On le mit sous garde, car ce qu’on devait lui faire n’avait pas été déterminé.
35 Yahweh dit à Moïse : « Cet homme sera mis à mort ! Toute l’assemblée le lapidera hors du camp. »
36 Toute l’assemblée l’ayant fait sortir du camp, le lapida et il mourut, comme Yahweh l’avait ordonné à Moïse.
Cet homme profanait le shabbat, parce qu’il avait choisi d’accomplir un travail quotidien pénible, qui aurait pu être fait avant ou après le shabbat. Il aurait dû participer au rassemblement et adorer Yahweh à ce moment-là.
En général, les chrétiens pensent que l’Elohim de l’ancien testament était méchant, mais que dans l’alliance renouvelée, après le sacrifice de Yeshoua, Elohim a décidé d’abolir les commandements de la Torah et de devenir gentil en ne tuant plus personne. En réalité, nous devons encore craindre Yahweh et lui obéir, comme le montre ce passage dans les Actes :
Actes 5:9-10
9 Alors Kepha lui dit: Comment vous êtes-vous accordés pour tenter l’Esprit de Yahweh ? Voici, ceux qui ont enseveli ton mari sont à la porte, et ils t’emporteront.
10 Au même instant, elle tomba aux pieds de l’apôtre, et expira. Les jeunes gens, étant entrés, la trouvèrent morte; ils l’emportèrent, et l’ensevelirent auprès de son mari.
Tout comme Ananias et Saphira, l’homme qui est allé ramasser du bois a aussi tenté l’Esprit de Yahweh. C’est pourquoi Yahweh a décidé qu’il devait mourir.
Pourtant, même si l’homme qui ramassait du bois violait le shabbat, les chrétiens nous disent que dans l’alliance renouvelée nous pouvons travailler le samedi, car Yeshoua a dit que Ses disciples ne violaient pas le shabbat lorsqu’ils arrachaient des épis de blé (et les mangeaient) le jour du shabbat. Lisons ce passage pour comprendre ce qui se passe ici.
Matityahu (Matthieu) 12:1-8
1 En ce temps-là, Yeshoua traversait des champs de blé un jour de shabbat, et ses disciples, ayant faim, se mirent à cueillir des épis et à les manger.
2 Les Pharisiens, voyant cela, lui dirent : « Vos disciples font une chose qu’il n’est pas permis de faire pendant le shabbat. »
3 Mais il leur répondit : « N’avez-vous pas lu ce que fit David, lorsqu’il eut faim, lui et ceux qui étaient avec lui :
4 comment il entra dans la maison d’Elohim et mangea les pains de proposition, qu’il ne lui était pas permis de manger, non plus qu’à ceux qui étaient avec lui, mais aux prêtres seuls ?
5 Ou n’avez-vous pas lu dans la Torah que, le jour du shabbat, les prêtres violent le shabbat dans le temple sans commettre de péché ?
6 Or, je vous dis qu’il y a ici quelqu’un plus grand que le temple.
7 Si vous compreniez cette parole : « Je veux la miséricorde, et non le sacrifice.», vous n’auriez jamais condamné des innocents.
8 Car le Fils de l’homme est maître même du shabbat.»
Il y a plusieurs raisons pour lesquelles les disciples de Yeshoua ne profanaient pas le shabbat.
Pour commencer, ils étaient avec Yahweh, car Yeshoua est Elohim. Il n’y a donc pas de meilleur moyen d’effectuer le shabbat que de rester avec Yeshoua. Yeshoua étant celui qui a écrit le quatrième commandement avec son doigt sur les deux tables de la loi, passer le shabbat avec lui est le moyen le plus sûr de ne pas le transgresser.
De plus, être avec Yeshoua peut parfois changer la façon dont nous sommes censés nous comporter. Dans Matityahu chapitre 9, nous voyons un exemple qui montre que les règles peuvent évoluer en présence de Yahweh, mais cela ne remet pas en question ces règles.
Matityahu (Matthieu) 9:14-15
14 Alors les disciples de Yohanan vinrent auprès de Yeshoua, et dirent: Pourquoi nous et les pharisiens jeûnons-nous, tandis que tes disciples ne jeûnent point ?
15 Yeshoua leur répondit: Les amis de l’époux peuvent-ils s’affliger pendant que l’époux est avec eux? Les jours viendront où l’époux leur sera enlevé, et alors ils jeûneront.
Est-ce que nous utilisons ce passage pour dire que nous ne devons plus jamais jeûner ? Bien sûr que non, Yeshoua le dit lui même, les disciples devront jeûner également quand il sera enlevé au ciel. Cela veut dire que quand il y a la présence de Yeshoua, cela modifie les habitudes. D’ailleurs, Yeshoua se justifie avec l’argument suivant :
Matityahu (Matthieu) 12:6
Or, je vous dis qu’il y a ici quelqu’un plus grand que le temple.
Mais alors est-ce que Yeshoua et ses disciples ont réellement transgressé le 4ème commandement ?Nous voyons en effet qu’il était interdit de ramasser de la manne durant le shabbat, mais alors pourquoi les disciples avaient le droit de ramasser des grains de blé ? Pour comprendre, nous devons d’abord saisir la nuance entre récolter et manger, lisons un extrait de la Loi divine.
Devarim (Deutéronome) 23:25-26
25 Quand tu entreras dans la vigne de ton prochain, tu mangeras des raisins selon ton appétit et t’en rassasieras, mais tu n’en mettras pas dans ton panier.
26 Quand tu entreras dans les blés de ton prochain, tu arracheras des épis avec la main, mais tu ne porteras pas la faucille sur les blés de ton prochain.
Ici la Torah fait la nuance entre récolter et manger sur le terrain directement. Nous avons vu dans Exode, que la récolte de la manne était interdite, mais néanmoins il était permis d’en manger. La récolte est interdite dans un champ qui ne nous appartient pas. Mais manger directement dans une vigne ou un champ de blé est permis. Ce qui est interdit le jour du shabbat, c’est la récolte avec un panier. Et c’est de cela dont il est question dans le contexte de la manne.
Shemot (Exode) 16:27-28
27 Et il arriva le septième jour que quelques-uns du peuple sortirent pour faire la récolte, et ne trouvèrent rien.
28 Alors Yahweh dit à Moïse: Jusques à quand refuserez-vous d’observer mes commandements et mes lois ?
Dans ce passage, ce qui a irrité Elohim c’est que les hébreux voulaient faire la récolte de manne, ils voulaient faire un travail qui devait être normalement fait la veille.
Donc si vous êtes dans votre jardin le jour du shabbat et que vous voyez une framboise et bien oui vous avez le droit de la manger. Par contre, si vous décidiez de prendre un panier pour récolter vos framboises, là évidemment vous vous lanceriez dans un vrai travail. Donc les disciples ne travaillaient pas pour un salaire. Ils ne moissonnaient pas non plus avec une faucille et un panier, ni pour vendre, ni pour faire des réserves. Au contraire, ils passaient du temps avec leur Époux et mangeaient simplement ce qui leur tombait sous la main en parcourant les champs. Donc techniquement les apôtres n’ont pas transgressé le shabbat.
Juste après l’épisode des grains de blé, nous avons l’histoire de la guérison le jour du shabbat que les chrétiens utilisent pour dire que nous pouvons désormais violer le shabbat.
Matityahu (Matthieu) 12:9-14
9 Étant parti de là, Yeshoua entra dans la synagogue.
10 Et voici, il s’y trouvait un homme qui avait la main sèche. Ils demandèrent à Yeshoua: Est-il permis de faire une guérison les jours de shabbat ? C’était afin de pouvoir l’accuser.
11 Il leur répondit: Lequel d’entre vous, s’il n’a qu’une brebis et qu’elle tombe dans une fosse le jour du shabbat, ne la saisira pour l’en retirer ?
12 Combien un homme ne vaut-il pas plus qu’une brebis ! Il est donc permis de faire du bien les jours de shabbat.
13 Alors il dit à l’homme: Étends ta main. Il l’étendit, et elle devint saine comme l’autre.
14 Les pharisiens sortirent, et ils se consultèrent sur les moyens de le faire périr.
Souvent ce passage est très mal compris par les croyants qui pensent que Yeshoua était contre le fait de respecter le shabbat. Au contraire, Yeshoua est celui qui a rédigé les lois de Moïse, donc il est très soucieux que le shabbat soit respecté.
Comme nous l’avons vu dans de très nombreuses études, Yeshoua n’était pas contre les commandement de son père, mais il était contre le fait qu’on alourdisse la loi de Mosheh avec des commandements d’homme et des traditions.
Matityahu (Matthieu) 15:9
C’est en vain qu’ils m’honorent, en enseignant des préceptes qui sont des commandements d’hommes.Matityahu (Matthieu) 15:3
Il leur répondit: Et vous, pourquoi transgressez-vous le commandement d’Elohim au profit de votre tradition ?
En réalité, Yeshoua était opposé aux lois humaines que les judaïsants avait ajouté pour rendre la Torah lourde à porter.
Le commandement du shabbat donné par Yahweh n’interdit pas qu’on guérisse quelqu’un. Les pharisiens ont créé tout un tas de procédures pour alourdir le shabbat et notamment en ce qui concerne les actions permises ou non pour guérir ou soigner. Yeshoua était contre tous ces commandement humains qui ajoutaient des contraintes inutiles sur son peuple et finalement provoquait un dégoût pour la Torah du Père.
Pour Yeshoua le shabbat pouvait être transgressé dans des contextes particuliers. Il a donné plusieurs exemples où le shabbat était transgressé et que cela ne produisait pas un péché.
Matityahu (Matthieu) 12:11
Il leur répondit: Lequel d’entre vous, s’il n’a qu’une brebis et qu’elle tombe dans une fosse le jour du shabbat, ne la saisira pour l’en retirer ?
Yeshoua donne aussi l’exemple des sacrificateurs qui devaient travailler le jour du shabbat. Et effectivement nous lisons dans Nombres 28 que les sacrificateurs travaillaient dur ce jour là, mais sans violer le shabbat.
Bamidbar (Nombres) 28:9-10
9 Le jour du shabbat, vous offrirez deux agneaux d’un an sans défaut, et, pour l’offrande, deux dixièmes de fleur de farine pétrie à l’huile, avec la libation.
10 C’est l’holocauste du shabbat, pour chaque shabbat, outre l’holocauste perpétuel et la libation.
Donc Yeshoua donne quelques exceptions où la transgression du shabbat n’a aucune conséquence sur nous. Cela ne fait pas de Yeshoua une personne qui dit que le shabbat est aboli, au contraire Yeshoua était un fin connaisseur de ce qui est permis ou non durant ce jour-là. C’est radicalement différent avec la pensée des chrétiens qui ne respectent plus ce jour, car ils ont mal compris les débats entre Yeshoua et les pharisiens.
Aujourd’hui encore dans la loi orale juive, il y a des ordonnances à n’en plus finir sur ce qu’on peut ou ne peut pas faire durant le shabbat. Les ordonnances des pharisiens modernes rendent le shabbat extrêmement pénible et complexe à observer. Pour comprendre la mentalité des rabbins, lisons un passage du Talmud.
Maître de l’Univers, je me suis imposé, par les décrets et les ordonnances des Sages, de nombreux décrets, plus que ceux que tu m’as prescrits dans la Torah, et je les ai accomplis. Telles sont les nouvelles lois qui s’ajoutent aux anciennes énoncées dans la Torah.
Ce passage du Talmud explique très clairement que les pharisiens ont ajouté des nouvelles lois en plus de celles prescrite par Yahweh. La mentalité c’est donc d’alourdir les commandements de la Torah, en imposant de nouvelles lois sur le peuple.
Pour comprendre la mentalité rabbinique, lisons quelques extraits des lois du judaïsme concernant ce qu’ils interdisent le jour du shabbat.
De même, si une écharde s’incruste dans la peau d’une personne et qu’il est clair que son retrait provoquera un saignement, il est interdit de l’enlever si elle est simplement irritante.
Ici, on voit que si on a une écharde dans la peau, alors on doit attendre la fin du shabbat pour la retirer. Les juifs considèrent cela comme un travail. Pour Yeshoua, si nous avons une écharde un samedi et bien on la retire simplement sans pour autant faire tout ce cinéma.
Les Sages ont également décrété que celui qui souffre d’une maladie ou d’une affection bénigne ne peut se faire soigner pendant Chabbat. Autrement dit, il ne peut ingérer de médicaments, appliquer une pommade médicinale ou entreprendre toute action visant à guérir. Le risque est que celui qui se préoccupe de soulager sa maladie ne pulvérise des ingrédients à base de plantes pour préparer un médicament, violant ainsi l’interdit de Tohen de la Torah.
Ici c’est pareil, ils considèrent qu’on ne doit pas se soigner ce jour là, on ne peut pas prendre de médicament, ni de pommade. Si je vous montre cela, c’est pour que vous compreniez contre quel esprit se battait Yeshoua et surtout comprendre ce qu’est la loi orale du judaïsme. Ce sont des traditions ou des commandements d’hommes que n’a jamais demandé Yahweh.
Je me rappelle il y a quelques années, nous faisions le shabbat et nous avions découvert que la chevelure de notre fille était remplie de poux. Ce jour-là nous nous sommes demandé si nous pouvions aller à la pharmacie pour acheter un traitement. Nous avions à cette époque quelques réflexes du judaïsme, car nous faisions partie d’une assemblée qui respectait certaines ordonnances rabbiniques. Mais l’Esprit nous avait conduit et nous sommes finalement allés dans une pharmacie pour soigner notre fille sans attendre le lendemain. Je pense que Yahweh avait permis cette épreuve pour nous montrer qu’on était sur le mauvais chemin des rabbins.
Voyons un dernier passage justement sur cette mentalité pharisienne :
Par conséquent, une personne souffrant d’un mal de gorge ne peut pas sucer de pastilles pour la gorge, mais peut sucer des bonbons durs ordinaires. De même, il est interdit de boire de l’eau contenant des graines de lin pour soulager la constipation, mais le jus de pruneaux est autorisé, car les personnes en bonne santé en consomment parfois aussi.
On voit avec ces différents exemples que ceux qui souffrent durant le shabbat ne peuvent pas prendre de traitement ce jour-là, il n’y a que les personnes à l’agonie qui ont droit de prendre leur traitement. Quand on lit les lois du judaïsme, on trouve un grand nombre de choses tordues comme ça, et au final la loi de Moïse qui est normalement facile a porter devient alors un fardeau pesant. C’est ça un des grands messages de Yeshoua dans les évangiles.
Luc 11:46
Et Yeshoua répondit: Malheur à vous aussi, docteurs de la loi ! parce que vous chargez les hommes de fardeaux difficiles à porter, et que vous ne touchez pas vous-mêmes de l’un de vos doigts.
Malheureusement les chrétiens ont compris de travers en pensant que Yeshoua était opposé aux commandements de Moïse comme le shabbat par exemple.
Si vous voulez, Yeshoua est venu pour retirer la gangrène rabbinique qui se répandait dans son peuple. Imaginez un malade dont le petit orteil doit être amputé. Les chrétiens n’ont pas compris le message des évangiles, et ils ont amputé toute la jambe. Évidemment c’est une image pour vous faire comprendre comment ont mal réagi les chrétiens en retirant une partie du corps qui était en bonne santé, à savoir la Torah du Père.
Quand Yeshoua va guérir ce malade à la main sèche il voulait justement exposer et balayer tous ces fardeaux ridiculement lourds à porter enseignés par les judaïsants. Yeshoua aurait pu guérir cette personne un autre jour, car la vie de l’homme n’était pas en danger. Mais Yeshoua voulait surtout montrer que les ordonnances rabbiniques étaient humaines et que son Père n’avait jamais demandé que le shabbat devienne un tel fardeau pour son peuple.
On se pose parfois des questions sur le personnel hospitalier : puisque Yeshoua a dit qu’il est acceptable de guérir le jour du shabbat, est-il acceptable que les croyants travaillent le samedi comme médecins, infirmiers, policiers, pompiers ou autres personnels des services d’urgence ?
L’analogie suivante facilitera peut-être votre compréhension : Les Écritures comparent Israël à une épouse. Si Israël est une épouse, alors on peut considérer le shabbat (ou tout autre jour de fête) comme un rendez-vous entre la mariée et son futur époux.
Si l’épouse ne voit son fiancé bien-aimé qu’un jour par semaine, si elle l’aime vraiment et désire être avec lui, elle cherchera à profiter au maximum de ce temps passé avec lui. C’est pourquoi elle s’efforcera de vaquer à ses occupations terrestres le reste de la semaine, afin que le jour où elle sera avec lui, elle n’ait pas besoin de penser ou faire autre chose.
Si quelqu’un se présente à la porte de la mariée pour des soins médicaux urgents le jour où elle doit passer du temps avec son fiancé, ce dernier sera probablement ravi qu’elle arrête ses activités et aide la personne dans le besoin.
Imaginez que vous ne pouvez voir votre femme qu’une seule fois par semaine et que quand vous la voyez, elle reste sur son téléphone, ou alors elle profite de cette journée pour faire sa lessive ou ranger la maison? Vous serez profondément déçu, car vous avez pensé à elle toute la semaine et vous aviez prévu de passer un bon moment juste tous les deux.
Si une personne travaillant dans un hôpital ne fait aucune différence entre le shabbat et les autres jours de travail, alors nous pouvons comprendre que l’Époux ne sera pas très content. Yeshoua cependant est compréhensif sur certaines tâches, car certaines choses ne peuvent pas forcément être remises à plus tard.
Par exemple, les vaches laitières doivent être traites tous les jours, si vous ne le faites pas, vous risquez de blesser vos vaches. Pareil, si une de vos vaches met bas un jour de shabbat, il faudra aller tirer le veau pour l’aider à sortir, Yahweh ne vous en voudra pas de transgresser le shabbat pour ce genre de travail qu’on ne peut remettre au lendemain. C’est comme cela qu’on comprend que la Torah du Père et du Fils est facile à porter.
Matityahu (Matthieu) 11:29-30
29 Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions (Torah), car je suis doux et humble de cœur; et vous trouverez du repos pour vos âmes.
30 Car mon joug est doux, et mon fardeau léger.
De plus, la vie étant ce qu’elle est, des urgences médicales surviennent sept jours sur sept, et les ambulances et les équipes médicales doivent être disponibles pour sauver la vie de ceux qui en ont besoin. Cependant, dans tous ces scénarios, certaines tâches doivent être effectuées au moment de la crise, mais d’autres peuvent être reportées à plus tard. La grande différence entre le travail d’une infirmière et la guérison de Yeshoua c’est surtout que l’infirmière est payée pour son travail, mais Yeshoua a fait cela gratuitement.
De plus, si tout le monde obéissait à Yahweh et ne travaillait pas le samedi, alors les urgences médicales ne seraient pas remplies de personnes blessées pour avoir travaillé ce jour là. Il est vrai que si nous restons posés ce jour-là, il y aura nécessairement moins d’accidents et de blessés que les autres jours.
Exode 35 nous dit que quiconque travaille le jour du shabbat doit être mis à mort, et nous donne également un commandement assez curieux : ne pas allumer de feu le jour du shabbat.
Shemot (Exode) 35:2-3
2 On travaillera six jours; mais le septième jour sera pour vous une chose sainte; c’est le shabbat, le jour du repos, consacré à Yahweh. Celui qui fera quelque ouvrage ce jour-là, sera puni de mort.
3 Vous n’allumerez point de feu, dans aucune de vos demeures, le jour du shabbat.
Alors dès qu’on dit qu’on ne peut pas allumer de feu durant le shabbat, il y a toujours des petits malins qui disent : Oui mais Benjamin, si je vis en Norvège et que je n’ai qu’un poêles à bois et qu’il fait -15°C, je fais comment ? Tu vois bien que Elohim est méchant, car je vais mourir de froid, donc ça veut dire que le shabbat est forcément aboli, ainsi que toutes les lois de l’ancien testament.
A nouveau, on sait que Yeshoua n’est pas un méchant tortionnaire et qu’il permet dans certaines circonstances qu’on transgresse le shabbat, mais cela ne veut pas dire qu’on doit supprimer ce commandement.
Ainsi, ce que Yahweh interdisait vraiment était de brûler un feu pour travailler ou un feu pour cuisiner dans nos communautés le shabbat. C’est d’ailleurs pour cela que le contexte dans Exode 35:2 concerne le travail uniquement. On peut donc faire du feu dans le but de se chauffer en hiver, du moment que ce feu ne sert à aucun travaux, comme la forge, la cuisine etc. …)
Yahweh n’a pas l’intention de nous laisser dans le froid ou l’obscurité lors de son jour d’adoration et de rafraîchissement. C’est pourquoi, si la sanction pour la profanation du shabbat est sévère, les règles de son observation doivent être interprétées avec bon sens et avec l’Esprit de Yeshoua.
Il existe une autre dérive qui dit que nous ne pouvons pas nous déplacer durant le shabbat. Ces personnes s’appuient sur Exode 16.
Shemot (Exode) 16:29
Considérez que Yahweh vous a donné le shabbat; c’est pourquoi il vous donne au sixième jour de la nourriture pour deux jours. Que chacun reste à sa place, et que personne ne sorte du lieu où il est au septième jour.
Les rabbins utilisent ce passage pour justifier le fait de ne pas dépasser une certaine distance le jour du shabbat. La loi orale a fixé cette distance maximum à 2000 coudées. C’est ce que nous lisons dans le Talmud.
Talmud traité Eruvin 51a
“Que personne ne sorte de sa place » ( Exode 16:29 ) ; ce sont les deux mille coudées de la limite du Chabbat pour celui qui reste à sa place. Sauf indication contraire, la mesure de sa place est de deux mille coudées.”
Évidemment la Torah ne prescrit pas cela, c’est une nouvelle fois un commandement humain, mais Yeshoua nous demande de ne pas les suivre. Certains pseudo-nazaréens ou certains messianiques attachés aux commandements d’homme obéissent à cette règle, car il en est fait mention dans le livre des actes.
Actes 1:12
Alors ils retournèrent à Jérusalem, de la montagne appelée des oliviers, qui est près de Jérusalem, à la distance d’un chemin de shabbat.
Évidemment ce verset ne veut pas dire que nous devons obéir aux ordonnances rabbiniques. Ce verset est simplement un témoignage que les lois rabbiniques étaient très présentes à l’époque de Yeshoua. Tellement présente que l’ordonnance rabbinique était devenue une unité de mesure. Dans l’alliance renouvelée il y a d’autres passages faisant référence à des unités de mesure.
Yohanan (Jean) 6:19
Après avoir ramé environ vingt-cinq ou trente stades, ils virent Yeshoua marchant sur la mer et s’approchant de la barque. Et ils eurent peur.
Quand nous allons voir la définition du mot « stade » dans le dictionnaire Strong nous lisons :
Endroit où les concurrents courraient, celui qui surpassait les autres et atteignait le premier le but recevait le prix. Des courses ainsi décrites avaient lieu dans la plupart des grandes villes Grecques, et avaient lieu, comme à Olympie, sur une distance de 600 pieds, en mesure Grecque.
Est-ce que l’utilisation de l’unité du « stade » dans l’évangile doit justifier que nous devons participer à des courses ou aux jeux olympiques ? Ou est-ce que ce verset des évangiles est une raison pour continuer d’utiliser cette unité de mesure ? Bien sûr que non. Donc ce n’est pas parce que l’auteur utilise une unité de mesure rabbinique qu’on doit respecter cette ordonnance du judaïsme.
Personnellement j’ai déjà échangé avec des croyants qui respectent cette loi rabbinique des 2000 coudées à ne pas dépasser le jour du repos, simplement parce que le livre des Actes fait mention de la distance d’un chemin de shabbat.
D’ailleurs, ces personnes suggèrent parfois que nous n’avons pas le droit de nous rassembler en prenant notre voiture le jour du shabbat. En effet, il est rare d’avoir une assemblée à moins d’un kilomètre de chez soi. En réalité, les déplacements sont permis à shabbat, si c’est dans le but de participer à une assemblée. Dans le passé par exemple, je faisais 45min de trajet pour me rendre dans mon ancienne assemblée et en faisant ça je ne transgressais pas le shabbat.
Il faut comprendre que l’interdiction de déplacement est à placer dans le contexte de ne pas aller chercher de la nourriture. Relisons le passage :
Shemot (Exode) 16:29
Considérez que Yahweh vous a donné le shabbat; c’est pourquoi il vous donne au sixième jour de la nourriture pour deux jours. Que chacun reste à sa place, et que personne ne sorte du lieu où il est au septième jour.
Cependant, le contexte de ce commandement de « rester chacun à sa place » ne fait pas référence à l’assemblée pour le culte.
Plutôt que de récolter et préparer la nourriture le jour du shabbat, les enfants d’Israël étaient censés la préparer un jour à l’avance, afin de ne pas avoir à sortir. Aujourd’hui, cela correspondrait au fait d’aller au restaurant ce jour-là, ou alors d’aller acheter dans un supermarché quelque chose à manger.
Donc nous avons le droit de nous déplacer le jour du shabbat, mais uniquement dans le but de participer à la sainte convocation. Si vous prenez votre voiture pour un motif différent, alors vous transgresserez le shabbat. En effet, on ne doit pas voyager ce jour-là.
Voyons maintenant justement le commandement de se rassembler pour le culte le jour du shabbat.
Vayikra (Lévitique) 23:3
On travaillera 6 jours, mais le septième jour est le shabbat, le jour du repos ; il y aura une sainte assemblée. Vous ne ferez aucun travail, c’est le shabbat de Yahweh dans toutes vos maisons.
Le septième jour est décrit comme un repos solennel et un rassemblement consacré. L’hébreu utilisé ici est « miqra qodesh » ( מִקְרָא קֹדֶשׁ ), généralement traduit par “ sainte convocation” ou “sainte assemblée”.
Une miqra d’après la concordance Strong c’est une assemblée, un appel, une convocation ou une lecture.
Donc le commandement de ne pas sortir de chez soi qu’on a vu dans Exode 16 est forcément annulé, car le culte n’avait pas lieu dans nos habitations, les hébreux devaient nécessairement sortir de chez eux, ça tombe sous le sens. Nous voyons que Yeshoua et ses disciples ne restaient pas chez eux le jour du shabbat, mais qu’ils allaient marcher à la rencontre des croyants.
D’ailleurs, on avait vu dans l’étude d’Actes 15, que Yaakov va dire aux non-juifs de se rassembler chaque shabbat dans les synagogues, car c’est ce jour-là qu’on lisait la Torah. Donc on comprend que « Miqra » peut avoir ce sens d’être une lecture, et évidemment la lecture des commandements divins. C’est ça qui permet notre rafraîchissement.
C’était également l’habitude de Yeshoua d’accomplir ce commandement d’aller à une réunion publique de culte et de prière en se rendant à la synagogue locale.
Luc 4:16
Il se rendit à Nazareth, où il avait été élevé, et, selon son habitude, il entra dans la synagogue le jour du shabbat. Il se leva pour faire la lecture.
Aujourd’hui les synagogues juives ne sont pas des endroits où nous pouvons nous rassembler, car pour y entrer nous devons rejeter le Messie Yeshoua. Cependant, nous pouvons créer des synagogues nazaréennes.
Nous pouvons aussi nous rassembler à distance avec la technologie, même si ce n’est pas l’idéal. L’idéal cela reste un bâtiment que l’on va dédier pour le rassemblement du shabbat, mais ce n’est pas toujours possible, d’autant plus que le mouvement nazaréen n’en est encore qu’aux prémices et les ouvriers sont rarissimes.
Matityahu (Matthieu) 9:37-38
37 Alors il dit à ses disciples: La moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers.
38 Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers dans sa moisson.
Si Yahweh nous donne le commandement de nous rassembler ce jour-là, nous devons bien sûr y obéir selon les possibilités qui s’offrent à nous. Cependant, ce rassemblement ne doit pas se faire à n’importe quel prix.
Ce que je veux dire c’est qu’il y a beaucoup de groupes de maison ou de groupes virtuels qui existent, mais dans lesquels on trouve une grande confusion. C’est souvent un mélange de messianique, nazaréen, rabbinique et donc un mélange de plusieurs doctrines qui discutent ensemble. Il y a aussi dans ce genre de groupe des femmes qui enseignent ou qui lisent la portion de la Torah. Ce genre de groupe n’est pas vraiment conduit par des responsables, c’est plus des groupes où la démocratie règne. J’ai déjà participé à de tels groupes et cela m’a toujours dérangé, car quand je posais des questions au responsable sur la doctrine, je voyais bien qu’il faisait l’anguille pour éviter de trancher, il restait volontairement vague et flou dans le but de plaire au plus grand nombre.
Galates 1:10
Car enfin est-ce des hommes, ou d’Elohim, que je recherche maintenant d’être approuvé ? ou ai-je pour but de plaire aux hommes ? Si je voulais encore plaire aux hommes, je ne serais pas serviteur de Yeshoua Mashiah.
Je vous le dis, des personnes qui cherchent à être lisse et à accepter tout le monde ne sont pas des serviteurs de Yeshoua. Pour ce genre de responsable, la doctrine de Yeshoua n’était pas du tout une priorité pour eux, ce sont des conducteurs tièdes.
Au contraire, nous voyons dans les écritures que le fonctionnement d’une assemblée est quelque chose qui doit être conduit par des hommes responsables et affermis. De plus, l’assemblée doit être conduit en suivant les instructions d’Actes 15, en filtrant les personnes qui ne suivent pas les commandements qui provoquent le retranchement du peuple, voir l’étude sur Actes 15.
Pour le bon fonctionnement d’une assemblée il faudra aussi que les différents ministères se réunissent. L’idéal c’est d’avoir un pasteur, un enseignant, un prophète, un évangéliste pour que cela fonctionne de la façon la plus efficace. Un pasteur pour conduire le culte, un enseignant pour connaître la Torah en détail, un prophète pour édifier les membres et conduire les responsables dans leurs décisions et puis un évangéliste pour ramener plus de membres dans l’assemblée.
Voilà un peu dans quel cadre nous devrions observer ce rassemblement du shabbat. Donc ne vous réunissez pas à n’importe quel prix. Souvent les gens se disent : oh je suis obligé de me rassembler, car je dois obligatoirement obéir à ce commandement, je n’ai pas le choix. Et ce faisant, ils acceptent de rentrer dans n’importe quel groupe qui voudra bien lire la Torah un jour de shabbat, peu importe si la confusion règne dans ce groupe. C’est Yahweh et son Esprit qui doivent régner, et cela même dans nos petits groupes de maison. Ce n’est pas parce que c’est petit ou à distance que ça doit être confus.
Pour conclure, nous avons vu que le monde essaye de nous montrer le shabbat à la façon rabbinique. Si vous tapez « shabbat » sur Google, vous aurez toutes ces images qui montrent des ordonnances du judaïsme. Pareil pour Yeshoua, à son époque le judaïsme avait ajouté des tas d’ordonnances pour compliquer l’observance du shabbat, si bien que les judaïsants ont osé reprendre le Fils d’Elohim qui avait lui-même écrit ce commandement avec son doigt. Aujourd’hui s’ajoute à cela les mentalités chrétiennes qui veulent annuler le shabbat. Je vous invite à toujours rester sur le fondement des apôtres, des prophètes et de Yeshoua Mashiah.
J’espère que cette étude vous aura permis de savoir comment on observe le shabbat selon les instructions de Yeshoua et pas selon le judaïsme, le messianisme ou le christianisme.
Je me suis inspiré de l’enseignement de Nazarene Israel.