Lashon Hara : la mauvaise langue

Dans cette étude nous allons aborder le sujet du lashon hara, en français c’est ce qu’on appelle la médisance. De très nombreux articles montrent que la médisance favoriserait même les relations sociales, comme le magazine « science et avenir » :

Lire l’article

Il faut dans un premier temps faire la nuance entre médisance et calomnie. En effet, dans les traductions de la Bible, parfois les mots médisance et calomnie sont confondus. Pour un même verset, certains traducteurs diront calomnie, comme Louis Segond par exemple. Tandis que dans d’autres versions il sera question de médisance, comme dans la traduction Pirot-Clamer.

Proverbes 11:13 (LSG)
Celui qui répand la calomnie dévoile les secrets, Mais celui qui a l’esprit fidèle les garde.

Proverbes 11:13 (BPC)
Celui qui répand la médisance dévoile les secrets, – mais le cœur fidèle tient la chose cachée. 

La calomnie, c’est un mensonge sur une personne. Alors que la médisance, c’est une parole vraie, mais pour dire du mal de quelqu’un.

Le judaïsme traditionnel enseigne une doctrine par rapport au lashon hara (« La-shone Ha-rah »), ou la « mauvaise langue ». Comme nous l’avons déjà montré dans la vidéo sur les Nazaréens et la loi orale, nous devons être très prudents avec ce genre de concept de la tradition juive.

Certaines personnes pourraient penser que parler du lashon hara revient à utiliser la tradition du judaïsme. En réalité, l’expression lashon hara n’est en soit pas mauvaise, ce sont juste des mots hébreux. Mais le concept et les règles associés au principe du lashon hara doivent être pris avec des pincettes.

Pour commencer, nous devons remarquer que l’expression lashon hara n’existe pas dans la Torah. Comme nous le verrons, si cette doctrine est appliquée dans un esprit d’amour, elle peut être très bonne. Cependant, si elle est appliquée dans un autre esprit, elle peut être très destructrice.

Le lashon hara ( לשון הרע ) était à l’origine un décret contre les commérages. Il est basé sur Lévitique 19:16 qui nous dit de ne pas raconter de médisances, ni de prendre position contre la vie de notre prochain.

Vayiqra (Lévitique) 19:16
16 Tu n’iras point ça et là médisant parmi ton peuple. Tu ne t’élèveras pas contre la vie de ton prochain. Moi, je suis Yahweh.

Le mot derrière médisance est « rakiyl ». Il est parfois traduit par calomnie ou médisance selon le traducteur. Cependant, la calomnie est un mensonge, alors qu’une médisance est une parole vraie, qui est rapportée pour créer le mal.

Rakiyl semble plutôt être une médisance, d’après le sens qu’on trouve dans proverbes.

Proverbes 11:13
Celui qui va médisant, révèle le secret ; mais celui qui a un cœur loyal, le cache.

Un secret n’est pas un faux témoignage, mais une vérité qui n’est pas forcément bonne à crier sur les toits. Dans ce contexte, il semble que rakiyl se rapproche plus de la médisance que de la calomnie.

La médisance est interdite par lévitique 19:16, cependant la calomnie est également interdite par la Torah dans Exode 20. C’est ce qu’on appelle un faux témoignage.

Shemote (Exode) 20:16
16 Tu ne porteras point de faux témoignage contre ton prochain.

Cependant, la doctrine juive contre le lashon hara va encore plus loin : elle nous dit que nous ne devons même pas parler de manière désobligeante contre nos prochains. Cette idée découle de la façon dont Myriam a été punie pour avoir parlé de manière désobligeante contre son petit frère Mosheh (Moïse).

Bemidbar (Nombres) 12:1-2
1 Myriam et Aaron parlèrent contre Mosheh au sujet de la femme Éthiopienne qu’il avait prise, car il avait pris une femme Éthiopienne.
2 Ils dirent : Est-ce seulement par Mosheh que Yahweh parle ? N’est-ce pas aussi par nous qu’il parle ?

Ce que disait Myriam était vrai dans son essence : Yahweh n’avait pas seulement parlé par l’intermédiaire de Mosheh, mais aussi par l’intermédiaire d’autres personnes de la communauté d’Israël. Cependant, comme le discours de Myriam n’était pas constructif, mais plutôt désobligeant et source de divisions, Yahweh le considérait comme « mauvais ».

Bien que Myriam et Aaron soient présents, c’est Myriam qui est mentionnée en première dans le récit. Comme c’est Myriam qui a été punie, certains érudits pensent que c’est elle qui a lancé la médisance. 

Il est possible également qu’elle ait été punie plutôt qu’Aaron, car la femme ne doit pas essayer de prendre autorité sur un homme, même si celui-ci est son petit frère.

1 Timothée 2:12
Je ne permets pas à la femme d’enseigner, ni de prendre de l’autorité sur l’homme ; mais elle doit demeurer dans le silence.

Quoi qu’il en soit, la punition de Myriam pour avoir parlé contre le chef terrestre de la nation d’Israël fut d’être affligée de tsara (lèpre) pendant sept jours.

Bemidbar (Nombres) 12:10
10 La nuée se retira de dessus la tente. Et voici, Myriam était frappée d’une lèpre, blanche comme la neige. Aaron se tourna vers Myriam ; et voici, elle avait la lèpre.

En temps que nazaréen, nous vivons dans le monde, mais nous ne sommes pas du monde. Pourtant dans nos relations de tous les jours, que ce soit lorsque nous parlons à nos voisins, quand nous parlons à nos collègues de travail, il y a aura toujours un moment où une personne va commencer à dire du mal de quelqu’un.

Quand je travaillais, j’entendais du lashon hara au minimum une fois par jour. Comme nous l’avons vu dans un article scientifique, les commérages sont un puissant moteur social. Ne pas participer aux commérages revient donc souvent à rester isolé de ses collègues. 

Je travaillais parfois avec des ouvriers et ceux-ci faisaient du lashon hara concernant les supérieurs. Et quand je discutais avec les supérieurs, ceux-ci critiquaient les ouvriers. J’ai moi même plusieurs fois chuté et j’ai parfois dit du mal de personne qui avait de mauvais comportement. C’est très difficile d’échapper au lashon hara quand on est entouré toute la journée par cet esprit de médisance. 

1 Corinthiens 15:33
Ne vous y trompez pas : les mauvaises compagnies corrompent la bonne morale.

Même si nous ne participons pas à la médisance, le simple fait d’entendre des paroles négatives sur quelqu’un va nous amener à avoir des pensées négatives de certaines personnes. C’est un combat à mener dans notre vie de tous les jours.

Parlons maintenant de la doctrine qui entoure l’expression lashon hara. Qu’elle soit orale, écrite ou sous d’autres formes (électroniques par exemple), le judaïsme enseigne que toute communication est presque toujours « mauvaise » si elle répond aux quatre critères suivants :

1 Cela dit quelque chose de négatif sur une personne ou un parti.
2 C’est quelque chose qui n’était pas connu auparavant du public.
3 Si la parole n’a pas sérieusement pour but de corriger ou d’améliorer une situation négative.
4 La déclaration est vrai

Si ces quatre critères sont réunis, la communication est presque certainement du lashon hara. Ici nous avons un exemple de la mentalité procédurière, qu’on appelle également la mentalité de check-list.

Le judaïsme traditionnel considère le lashon hara comme l’un des péchés les plus graves. Nous verrons que cette tradition du lashon hara est parfois problématique. Par exemple, les rabbins disent que le lashon hara est l’un des pires péchés, pourtant le lashon hara c’est quand même dire la vérité (mais dans un but non bénéfique) mais alors à quel point le péché de fabriquer un mensonge complet et total (calomnie) contre un autre être humain peut-il être plus grave ? 

C’est un peu la déviance que j’ai pu observer dans les milieux judaïsants où la médisance est tellement vue comme un péché suprême, que plus personne ne parle et on tombe parfois dans l’omerta. Et finalement des problèmes qui auraient pu être réglés restent présents car personne n’ose en parler de peur de créer un scandale. Un peu comme l’éléphant au milieu de la pièce, tout le monde voit le problème, mais chacun fait mine de ne rien voir.

Certains érudits croyants en Yeshoua se demandent si la doctrine du lashon hara est exacte et si elle s’applique dans le contexte de l’Alliance renouvelée. Ces érudits soulignent que si les quatre principes étaient appliqués dans leur sens le plus strict, alors l’apôtre Shaoul (Paul), Yeshoua et peut-être même Yahweh pourraient être condamnés pour avoir fait du lashon hara. Cependant, bien qu’aucun des apôtres n’était parfait, nous savons que Yeshoua et Yahweh sont parfaits, alors examinons ces cas plus en détail.

2 Timothée 4:14-16
14 Alexandre, le forgeron, m’a fait beaucoup de mal. Yahweh lui rendra selon ses œuvres.
15 Garde-toi aussi de lui, car il s’est fortement opposé à nos paroles.
16 Dans ma première défense, personne ne m’a assisté, mais tous m’ont abandonné. Que cela ne leur soit point imputé !

Dans ses écrits, l’apôtre Shaoul cite des noms. Certains commentateurs suggèrent que la seule façon pour Shaoul de parler légitimement contre Alexandre aurait été si un beth din (tribunal) avait statué contre Alexandre, et en faveur de Shaoul. Ces explications nous indiquent qu’alors (et seulement alors) Shaoul aurait été autorisé de prononcer une déclaration aussi vraie et négative à l’égard d’Alexandre le forgeron.

Bien que le contexte de ce passage semble nous faire penser qu’il y ait eu une audience au tribunal, cela n’est pas prouvé. Il semble également déraisonnable que la seule raison pour laquelle Shaoul ait pu être autorisé à communiquer la vérité à Timothée soit qu’un tribunal ait précédemment statué en sa faveur. L’objectif de Shaoul en écrivant à Timothée était clairement de l’avertir (et les autres leaders nazaréens) afin de les empêcher de subir des préjudices de la part d’Alexandre. 

Si nous étions procédurier, il faudrait ajouter une nouvelle condition : Si l’on est conscient de la possibilité d’un préjudice futur pour une tiers personne, alors la parole doit être donnée et cela ne sera pas de la médisance. 

En effet, dans une telle situation, on est moralement tenu d’avertir les autres personnes, pour empêcher qu’elles subissent un préjudice. Comme nous le verrons, c’est une clé pour comprendre comment la doctrine du lashon hara pourrait s’appliquer à l’Alliance renouvelée (« Nouveau » Testament). 

Donc nous voyons que si nous respectons les principes du judaïsme concernant la médisance, Shaoul n’aurait pas été en mesure d’avertir Timothée et les autres frères en Yeshoua.

Par contre cela est clairement conforme à la condition selon laquelle l’orateur est moralement tenu de transmettre des informations qui, selon lui, pourraient sauver d’autres personnes de préjudices.

Dans le monde religieux, les croyants sont parfois terrifiés à l’idée de parler de mauvais comportements qu’ils ont vu. Cette loi du silence peut donc avoir des conséquences dramatiques. Cependant certains croyants parlent malgré l’omerta et cela crée des scandales. Il y a pas mal de reportages concernant ces scandales. Vous avez le reportage qui s’appelle « Code of Silence ».

Ce documentaire parle d’abus sexuels dans une communauté ultra-orthodoxe. Évidemment vous avez l’équivalent dans l’église mais a beaucoup plus grande échelle : 

Dans le documentaire « Code of Silence », il est expliqué que dénoncer les crimes à l’extérieur de la communauté revient à être excommunié directement. Le problème c’est que parfois les dirigeants, qu’ils soient juifs, catholiques ou protestants, se couvrent entre eux, pour éviter les scandales.

Dans l’assemblée de Yeshoua, nous allons voir que l’ambiance est très différente. Shaoul explique à Timothée comment les anciens devraient être repris. Il fallait évidemment qu’ils soient dénoncés par plusieurs témoignages. Shaoul dit à Timothée de ne pas recevoir d’accusation sur base d’un seul témoin. Il fallait au moins deux ou trois témoignages. Mais il n’y avait pas cette loi du silence, les gens s’ils voyaient de mauvaises choses étaient autorité à parler dans le but de protéger le troupeau des loups.

1 Timothée 5:19-20
19 Ne reçois point d’accusation contre un ancien, si ce n’est sur la déposition de deux ou trois témoins.
20 Ceux qui pèchent, reprends-les devant tous, afin que les autres aussi éprouvent de la crainte.

Si les anciens avaient plusieurs témoignages contre eux et qu’après examen de l’affaire on trouvait qu’ils étaient pécheurs, alors ils étaient repris devant tout le monde. Selon la gravité de la faute, l’ancien pouvait être excommunié de l’assemblée.

1 Corinthiens 5:13 Ôtez le méchant du milieu de vous.

Yeshoua non plus n’avait pas peur de créer des scandales chez les dirigeants religieux de l’époque.

Matityahu (Matthieu)15:12-14
12 Alors ses disciples s’approchèrent, et lui dirent : Sais-tu que les pharisiens ont été scandalisés des paroles qu’ils ont entendues ?
13 Il répondit : Toute plante que n’a pas plantée mon Père céleste sera déracinée.
14 Laissez-les : ce sont des aveugles qui conduisent des aveugles ; si un aveugle conduit un aveugle, ils tomberont tous deux dans une fosse.

Dans Matthieu 15, nous voyons que Yeshoua n’avait pas peur de scandaliser les pharisiens, il n’hésitait pas à les critiquer négativement quand il parlait à des disciples. Dans le judaïsme d’aujourd’hui on aurait accusé Yeshoua de commettre le péché du lashon hara.

Voyons à présent d’autres déclarations de Yeshoua. 

Matityahu (Matthieu) 23:1-7
1 Alors Yeshoua, parlant à la foule et à ses disciples, dit :
2 Les scribes et les pharisiens sont assis dans la chaire de Moïse.
3 Faites donc et observez tout ce qu’ils vous disent ; mais n’agissez pas selon leurs œuvres. Car ils disent, et ne font pas.
4 Ils lient des fardeaux pesants, et les mettent sur les épaules des hommes, mais ils ne veulent pas les remuer du doigt.
5 Ils font toutes leurs actions pour être vus des hommes. Ainsi, ils portent de larges phylactères, et ils ont de longues franges à leurs vêtements ;
6 ils aiment la première place dans les festins, et les premiers sièges dans les synagogues ;
7 ils aiment à être salués dans les places publiques, et à être appelés par les hommes Rabbi, Rabbi.

Les rabbins pourraient considérer Matthieu 23 comme étant du lashon hara.

Selon les règles strictes d’interprétation, les remarques de Yeshoua pourraient être considérées comme de la médisance car : 

1 Il dit quelque chose de négatif sur une personne ou un parti.
2 Il dit quelque chose qui n’était pas connu du public auparavant.
3 Il ne dirige pas sa tentative pour corriger le comportement du rabbin. (il s’adresse à la foule et aux disciples)
4 Ses déclarations sont (par définition) vraies

Dans ce passage de Matthieu 23, Yeshoua ne s’adresse pas aux rabbins directement : 

Matityahu (Matthieu) 23:1-10
1 Alors Yeshoua, parlant à la foule et à ses disciples, dit :

Encore une fois, la condition qu’on a évoqué précédemment entre également en jeu ici. En effet, Yeshoua tente d’avertir ses disciples de ne pas être comme les scribes ou les pharisiens, afin de les préserver du jugement futur (c’est-à-dire afin de les préserver du mal). 

La raison pour laquelle Yeshoua parle d’une manière aussi piquante est peut-être pour faire passer le message d’une manière qui restera gravée dans la mémoire des disciples. Si nous suivions les règles et la doctrine qui entourent l’expression lashon hara dans le judaïsme, les paroles de Yeshoua auraient été considérées comme de la médisance et cela transgresserait Lévitique 19:16 qui nous demande de ne pas faire de médisance. Nous savons que Yeshoua ne pouvait pas transgresser la Torah de son père. En réalité, les remarques de Yeshoua ne sont pas qualifiées de lashon hara, car elles servent à protéger des disciples et la foule du mauvais enseignement des scribes et des pharisiens.

Voici une autre déclaration de Yeshoua que le judaïsme traditionnel classerait probablement comme lashon hara.

Yohanan (Jean) 8:44-47
44 Vous avez pour père le diable, et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement, et il ne se tient pas dans la vérité, parce qu’il n’y a pas de vérité en lui. Lorsqu’il profère le mensonge, il parle de son propre fonds ; car il est menteur et le père du mensonge.
45 Et moi, parce que je dis la vérité, vous ne me croyez pas.
46 Qui de vous me convaincra de péché ? Si je dis la vérité, pourquoi ne me croyez-vous pas ?
47 Celui qui est d’Elohim, écoute les paroles d’Elohim ; vous n’écoutez pas, parce que vous n’êtes pas d’Elohim.

Remarquerez que : 

1 Yeshoua dit quelque chose de négatif à propos d’une personne ou d’un parti
2 Il dit quelque chose qui n’était pas connu auparavant du public (c’est-à-dire qui n’était pas de notoriété publique).
3 Ses déclarations sont (par définition) vraies
4 Seul la dernière condition n’est pas respectée, car il dirige sa déclaration pour corriger ou améliorer le comportement des rabbins.

Dans l’ensemble Yeshoua est favorable pour dire les choses frontalement aux dirigeants même si cela provoque un scandale. Même avec un de ses disciples, Yeshoua se montrera très direct.

Matityahu (Matthieu) 16:23
Mais Yeshoua, se retournant, dit à Kepha : Arrière de moi, Satan ! Tu m’es en scandale ; car tes pensées ne sont pas les pensées d’Elohim, mais celles des hommes.

Plutôt que de garder des rancunes secrètes, la Torah attend des croyants qu’ils s’expriment pour ce qui est juste. Cette éthique peut être tirée de Lévitique 19:17 qui nous ordonne de réprimander notre prochain, afin de ne pas porter de péché (c’est-à-dire de ne pas garder de rancune) à son égard. 

Vayikra (Lévitique) 19:17-18
17 Tu ne haïras point ton frère dans ton cœur. Tu ne manqueras pas à reprendre ton prochain, et tu ne porteras pas de péché à cause de lui.
18 Tu ne te vengeras point, et tu ne garderas point de rancune contre les enfants de ton peuple. Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Je suis Yahweh.  

Nous en reparlerons dans l’enseignement sur le protocole de Matthieu 18 probablement dans la prochaine vidéo, si Yahweh me le permet. En effet, il existe un protocole pour reprendre son frère.

L’hébreu de ce passage est également intéressant à analyser dans le contexte de la logique des blocs hébraïque. La logique des blocs nous dit que lorsque Yahweh rassemble des pensées apparemment sans rapport entre elles (comme dans ce passage), ces pensées sont liées les unes aux autres, même si le lien n’est pas facile à identifier pour le lecteur occasionnel. Lorsque nous appliquons la logique des blocs, il semble que la signification de Yahweh est que pour aimer véritablement notre prochain comme nous nous aimons nous-mêmes, nous devons reprendre notre prochain, afin qu’il puisse apprendre et s’améliorer. Si nous ne le réprimandons pas, comment peut-il apprendre ce qui ne va pas ; et s’il ne sait pas que quelque chose ne va pas, comment peut-il s’améliorer ? Vouloir l’amélioration de nos prochains, c’est de l’amour. De plus, que l’autre partie nous entende ou non, une fois que nous avons « exprimé nos sentiments » et que nous avons « clarifié les choses », nous n’avons plus à « porter le péché », donc nous n’avons plus à garder rancune.

La logique des blocs semble impliquer que si nous aimons quelqu’un, nous ferons ce que nous pouvons pour l’aider à s’améliorer ; et cela semble être exactement ce que faisait Yeshoua dans Jean 8. En réprimandant les pharisiens, Yeshoua leur avait témoigné ce qu’il pensait ; par conséquent, il avait fait sa part en leur donnant la possibilité de changer.

Yahweh parle de l’importance de ce même genre de témoignage par l’intermédiaire de son prophète Ézéchiel. En disant la vérité avec amour, nous délivrons nos propres âmes.

Ezéchiel 3:17-19
17 Fils de l’homme, je t’établis comme sentinelle sur la maison d’Israël. Tu écouteras la parole qui sortira de ma bouche, et tu les avertiras de ma part.
18 Quand je dirai au méchant : Tu mourras ! Si tu ne l’avertis pas, si tu ne parles pas pour détourner le méchant de sa mauvaise voie et pour lui sauver la vie, ce méchant mourra dans son iniquité, et je te redemanderai son sang.
19 Mais si tu avertis le méchant, et qu’il ne se détourne pas de sa méchanceté et de sa mauvaise voie, il mourra dans son iniquité, et toi, tu sauveras ton âme.

Cependant, l’essentiel ici est de dire la vérité dans un amour véritable et sincère, plutôt que dans la colère, la condamnation, le jugement ou toute autre émotion négative. Alors que Yahweh nous demande de nous lever et de défendre ce qui est juste, nous devons toujours nous rappeler que le but n’est pas de critiquer, de fustiger ou de juger qui que ce soit. Nous devons plutôt garder fermement à l’esprit que le but est que le corps du Messie apprenne à s’édifier dans l’amour.

Éphésiens 4:15-16
15 mais en professant la vérité dans l’amour, nous croîtrons à tous égards en celui qui est le chef, Mashiah.
16 C’est de lui, et grâce à tous les liens de son assistance, que tout le corps, bien coordonné et formant un solide assemblage, tire son accroissement selon la force qui convient à chacune de ses parties, et s’édifie lui-même dans l’amour.

De peur de sous-estimer l’importance d’aider le corps à apprendre à s’édifier dans l’amour, considérons les instructions de Yeshoua dans Matthieu 5:21-26, où Il nous dit que si nous avons fait quelque chose pour offenser nos frères, ou si nous ne pardonnons pas et ne nous réconcilions pas avec eux, Yahweh n’accepte pas nos offrandes.

Matityahu (Matthieu) 5:21-26
21 Vous avez entendu qu’il a été dit aux anciens : Tu ne tueras point ; celui qui tuera est passible de jugement.
22 Mais moi, je vous dis que quiconque se met en colère contre son frère est passible de jugement ; que celui qui dira à son frère : Raca ! mérite d’être puni par le sanhédrin ; et que celui qui lui dira : Insensé ! mérite d’être puni par le feu de la géhenne.
23 Si donc tu présentes ton offrande à l’autel, et que là tu te souviennes que ton frère a quelque chose contre toi,
24 laisse là ton offrande devant l’autel, et va d’abord te réconcilier avec ton frère ; puis, viens présenter ton offrande.
25 Accorde-toi promptement avec ton adversaire, pendant que tu es en chemin avec lui, de peur qu’il ne te livre au juge, que le juge ne te livre à l’officier de justice, et que tu ne sois mis en prison.
26 Je te le dis en vérité, tu ne sortiras pas de là que tu n’aies payé le dernier quadrant.

La haine, l’hostilité ou les émotions négatives que nous exprimons dans une réprimande sont tout le contraire du caractère doux, paisible et maîtrisé que Yahweh veut que nous développions. Pour plaire à Yahweh, nos réprimandes doivent prendre la forme d’une aide affectueuse à un frère pour résoudre ses problèmes.

Galates 6:1-5
1 Frères, si un homme vient à être surpris en faute, vous qui êtes spirituels, redressez-le avec un esprit de douceur. Prends garde à toi-même, de peur que tu ne sois aussi tenté.
2 Portez les fardeaux les uns des autres, et vous accomplirez ainsi la loi du Messie.
3 Si quelqu’un pense être quelque chose, quoiqu’il ne soit rien, il s’abuse lui-même.
4 Que chacun examine ses propres œuvres, et alors il aura sujet de se glorifier pour lui seul, et non par rapport à autrui ;
5 car chacun portera sa propre charge.

Si nous aimons sincèrement nos frères et espérons les aider comme nous voudrions être aidés, notre réprimande doit être adressée avec bonté et sans colère ; car la colère de l’homme n’accomplit pas l’affection fraternelle que Yahweh Elohim désire.

Yaakov (Jacques) 1:19-20
19 Sachez-le, mes frères bien-aimés. Ainsi, que tout homme soit prompt à écouter, lent à parler, lent à se mettre en colère ;
20 car la colère de l’homme n’accomplit pas la justice d’Elohim.

Quand nous recevons une réprimande d’un frère ou d’une sœur, on apprécie généralement qu’il utilise du tact et de la douceur. Dans ce cas, nous devons aussi appliquer ce principe lorsque nous voyons qu’un frère est dans l’erreur, nous devons lui adresser un reproche dans la douceur.

Lorsque nous sommes appelés à faire une réprimande, c’est généralement parce que nous voyons l’autre faire quelque chose de mal. Quand nous sommes nazaréens, il est facile pour nous de nous sentir supérieurs dans notre chair. Parfois nous avons beaucoup de connaissance et cela gonfle votre égo. Nous pourrions croire “J’obéis mieux à la Torah que nos frères chrétiens, c’est évident”. Je vois parfois cette mentalité chez les nazaréens, c’est pourquoi il est facile pour nous de tomber dans le piège des pharisiens et d’avoir cette mentalité pharisienne. Yeshoua nous parle de cette mentalité hautaine et supérieure que beaucoup d’entre nous peuvent avoir après des années d’études et de pratique de la Torah.

Luc 18:9-14
9 Il dit encore cette parabole, en vue de certaines personnes se persuadant qu’elles étaient justes, et ne faisant aucun cas des autres :
10 Deux hommes montèrent au temple pour prier ; l’un était pharisien, et l’autre publicain.
11 Le pharisien, debout, priait ainsi en lui-même : Ô Elohim, je te rends grâces de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes, qui sont ravisseurs, injustes, adultères, ou même comme ce publicain ;
12 je jeûne deux fois par semaine, je donne la dîme de tous mes revenus.
13 Le publicain, se tenant à distance, n’osait même pas lever les yeux au ciel ; mais il se frappait la poitrine, en disant : Ô Elohim, sois apaisé envers moi, qui suis un pécheur.
14 Je vous le dis, celui-ci descendit dans sa maison justifié, plutôt que l’autre. Car quiconque s’élève sera abaissé, et celui qui s’abaisse sera élevé.

Dans ce passage, Yeshoua nous montre que l’attitude de notre cœur quand nous obéissons aux commandements est très importante. Si nous obéissons à la Torah pour nous sentir supérieurs aux autres croyants, alors nous n’avons rien accompli en réalité.

1 Corinthiens 13:2
Et quand j’aurais le don de prophétie, la science de tous les mystères et toute la connaissance, quand j’aurais même toute la foi jusqu’à transporter des montagnes, si je n’ai pas l’amour, je ne suis rien.

Shaoul nous dit que si nous voulons que la paix d’Elohim soit avec nous, alors nous devons faire un effort conscient pour nous concentrer sur le positif plutôt que sur le négatif.

Philippiens 4:8-9
8 Au reste, frères, que tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est aimable, tout ce qui mérite l’approbation, ce qui est vertueux et digne de louange, soit l’objet de vos pensées.
9 Ce que vous avez appris, reçu et entendu de moi, et ce que vous avez vu en moi, pratiquez-le. Et l’Elohim de paix sera avec vous.

Se concentrer sur le bien, c’est choisir la vie ; cela nous aidera dans tous les aspects de la vie, en particulier dans nos communications avec les autres. Cela demande un effort conscient. Je vous propose un challenge, la prochaine fois qu’une personne fait du lashon hara devant vous, essayez de lui dire du bien de la personne dont elle vient de dire du mal. 

Je me rappelle que j’avais assisté à une séance de team building. Un coach en entreprise était venu pour améliorer la situation entre les collègues de mon entreprise. Il y avait effectivement beaucoup de médisance. Un des exercices de ce coach, c’était de faire un tirage au sort pour réunir deux collègues. Une fois les deux collègues réunis, nous devions nous donner deux compliments qui soient vrais.

C’est à ce moment-là que les gens ont réalisé combien il est beaucoup plus facile de parler des défauts des gens plutôt que d’en dire du bien. Cela demande un véritable effort.

Dire du bien de quelqu’un nous poussera à nous intéresser vraiment à la personne et à essayer de comprendre qui elle est. Car le bien chez les gens ne saute pas forcément au yeux, car l’homme est surtout doué pour voir les défauts et on est souvent aveugle aux qualités.

Malheureusement la médisance est parfois culturelle et la plupart du temps on hérite un comportement de médisance avec l’éducation ou l’exemple de nos parents.  Avoir grandi dans un environnement où vous êtes toujours dévalué est un puissant moteur pour la médisance. Il faut donc se battre férocement pour sortir de la spirale du lashon hara.

De plus, avec les nouvelles technologies, comme internet, les réseaux sociaux, cela a ouvert de nouvelles portes pour faire de la médisance. Certains réseaux sociaux comme Twitter sont même basés sur notre péché de médisance. L’option des commentaires sous les vidéos est une porte gigantesque pour que l’humanité déverse toute sa médisance et ses critiques non constructives. L’anonymat derrière notre clavier décuple notre méchanceté. Ce que les gens se permettent d’écrire en commentaire, ils ne diraient pas le dixième en face de la personne. Aujourd’hui il n’existe pas de moteur plus puissant que les réseaux sociaux pour le lashon hara.

Beaucoup de personnes me reprochent de bloquer les commentaires sous mes vidéos YouTube. J’ai toujours demandé à Yahweh si je devais ouvrir cette porte là. Mais il ne m’a jamais donné le feu vert. Cependant la majorité des commentaires sont souvent du lashon hara, ou alors des gens qui veulent enseigner leur propre doctrine pour mettre à mal les enseignements. Laisser les commentaires c’est encourager les gens à pécher sous couvert d’anonymat. D’ailleurs, examinez-vous, la prochaine fois que vous allez lire des commentaires sous une vidéo, vous sentirez que parfois c’est simplement votre chaire qui recherche à entendre des paroles négatives. Ce sont des paroles qui nourriront votre côté charnel. Et examinez vous après avoir lu ces commentaires, est-ce que votre esprit a été nourri d’une quelconque façon ?

D’ailleurs ouvrir les commentaires à la foule, c’est comme s’inquiéter en permanence de ce que pense les autres. En réalité, il y aura toujours des personnes qui nous feront comprendre qu’elles sont déçues, il y aura toujours des personnes qui nous jugeront, des personnes qui enseigneront des choses différentes. Même si le berger doit être attentif à ses brebis, c’est tout de même lui qui conduit le troupeau, ce n’est pas le troupeau qui dirige le berger. 

Lorsque vous discutez avec des collègues ou des proches, prenez souvent le réflexe de vous interrogez sur l’intérêt de parler de certains sujets. Essayer de trouver des astuces pour transformer une discussion négative en discussion positive. Il faut pouvoir faire changer de sujet à votre interlocuteur ou si vous n’y arrivez pas, vous devriez simplement quitter la conversation.

Malgré tout, si la personne continue, dites lui  :
– Mais pourquoi tu me racontes toutes ces choses négatives, pourquoi ne vas tu pas voir la personne pour lui dire tout ce que tu penses ?

Vous allez voir si vous essayez ce genre d’exercices, cela changera drastiquement votre mentalité.

Yaakov (Jacques) souligne magnifiquement l’importance de parler doucement et paisiblement, et de se concentrer sur le fait de ne dire que du bien.

Yaakov (Jacques) 3:1-13
1 Mes frères, qu’il n’y ait pas parmi vous un grand nombre de personnes qui se mettent à enseigner, car vous savez que nous serons jugés plus sévèrement
2 Nous bronchons tous de plusieurs manières. Si quelqu’un ne bronche point en paroles, c’est un homme parfait, capable de tenir tout son corps en bride.
3 Si nous mettons le mors dans la bouche des chevaux pour qu’ils nous obéissent, nous dirigeons ainsi leur corps tout entier.
4 Voici, même les navires, qui sont si grands et que poussent des vents impétueux, sont dirigés par un très petit gouvernail, au gré du pilote.
5 De même, la langue est un petit membre, et elle se vante de grandes choses. Voyez comme un petit feu peut embraser une grande forêt !
6 La langue aussi est un feu ; c’est le monde de l’iniquité. La langue est placée parmi nos membres, souillant tout le corps, et enflammant le cours de la vie, étant elle-même enflammée par la géhenne.
7 Toutes les espèces de bêtes, d’oiseaux, de reptiles et d’animaux marins, sont domptés et ont été domptés par l’homme ;
8 mais la langue, aucun homme ne peut la dompter ; c’est un mal qu’on ne peut réprimer ; elle est pleine d’un venin mortel.
9 Par elle nous bénissons Yahweh notre Père, et par elle nous maudissons les hommes faits à l’image d’Elohim.
10 De la même bouche sortent la bénédiction et la malédiction. Il ne faut pas, mes frères, qu’il en soit ainsi.
11 La source fait-elle jaillir par la même ouverture l’eau douce et l’eau amère ?
12 Un figuier, mes frères, peut-il produire des olives, ou une vigne des figues ? De l’eau salée ne peut pas non plus produire de l’eau douce.
13 Lequel d’entre vous est sage et intelligent ? Qu’il montre ses œuvres par une bonne conduite avec la douceur de la sagesse.

Nous sous-estimons parfois la dangerosité de notre langue. Mais notre langue est une arme qui peut faire plus de mal qu’une épée, nous pouvons tuer nos prochains avec des mots trop durs.

Si vous pensez que l’appel de Yaakov à un discours doux, humble et positif à tout moment est excessif, considérons les paroles de Yeshoua.

Matityahu (Matthieu) 12:35-37
35 L’homme bon tire de bonnes choses de son bon trésor, et l’homme méchant tire de mauvaises choses de son mauvais trésor.
36 Je vous le dis : au jour du jugement, les hommes rendront compte de toute parole vaine qu’ils auront proférée.
37 Car par tes paroles tu seras justifié, et par tes paroles tu seras condamné.

Les choses qui sortent de notre bouche indiquent ce qu’il y a dans notre cœur. Yahweh nous montre que pour aimer véritablement notre frère et l’aider à s’améliorer, nous devons mettre nos émotions de côté et lui parler avec amour, tout comme nous espérerions qu’on nous parle.

Matityahu (Matthieu) 7:12
12 Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux, car c’est la loi et les prophètes.

Parfois quand nous adressons des paroles pour corriger un frère, il est difficile de voir que la personne n’entend pas nos paroles. Il peut être très utile de se rappeler que seul Yahweh peut nous convaincre. 

Romim (Romains)14:4
4 Qui es-tu, toi qui juges un serviteur d’autrui ? S’il se tient debout, ou s’il tombe, cela regarde son maître. Mais il se tiendra debout, car Elohim a le pouvoir de l’affermir.

Il arrive parfois que nous donnions des paroles pour corriger un frère. Puis nous donnons à nouveau ces mêmes paroles pour un second frère. Parfois le sujet en question est « brûlant » pour nous. Si c’est votre cas, c’est sans doute que Yahweh veut vous parlez. Quand nous voyons la paille dans l’œil du voisin de manière répétitive, c’est souvent car nous avons de notre côté une poutre dans notre œil concernant un sujet similaire.

Nous devons donc être extrêmement prudents lorsque quelque chose « appuie sur nos points sensibles ».

Romim (Romains) 2:1
1 Ô homme, qui que tu sois, toi qui juges, tu es donc inexcusable ; car, en jugeant les autres, tu te condamnes toi-même, puisque toi qui juges, tu fais les mêmes choses.

Yeshoua nous dit que nous devons juger avec un jugement juste, nous savons donc qu’il nous est possible de juger (ne serait-ce que les fruits d’un autre homme Matthieu 7:16). Cependant, lorsque nous nous trouvons en colère ou bouleversés émotionnellement, nous devons nous arrêter et nous rappeler que nous ne sommes rien de plus que des messagers de Yahweh, nous ne sommes pas le juge en personne. Notre message doit être délivré en toute douceur, gentillesse et humilité, s’il veut avoir le maximum d’effet ; et nous devons nous assurer de ne pas dire du mal de notre frère.

Yaakov (Jacques) 4:11-12
11 Ne médisez pas les uns des autres, frères. Celui qui médit de son frère et juge son frère, médit de la loi et juge la loi. Mais si tu juges la loi, tu n’es pas un observateur de la loi, mais un juge.
12 Il n’y a qu’un seul dispensateur de la loi, celui qui peut sauver et celui qui peut perdre. Toi, qui es-tu pour juger un autre ?

Comme le dit le proverbe de nos pères : « Un homme qui est convaincu contre sa volonté est un homme qui continuera à penser la même chose, et une femme encore plus. » L’un des plus grands péchés est de penser que nous sommes sans péché ; donc, si notre frère n’entend pas notre réprimande, plutôt que de nous mettre en jugement contre lui, nous devrions nous mettre à genoux et prier pour notre frère que nous aimons.

Considérez également la droiture d’Abigaïl, qui n’a pas parlé négativement de son mari Nabal pour empêcher David de se venger (sauvant ainsi la vie de Nabal).

1 Samuel 25:32-33
32 David dit à Abigaïl : Béni soit Yahweh, l’Elohim d’Israël, qui t’a envoyée aujourd’hui à ma rencontre !
33 Béni soit ton bon sens, et bénie sois-tu, toi qui m’as empêché en ce jour de répandre le sang, et qui as retenu ma main !

Il y a beaucoup de femme en effet qui parlent très négativement de leur mari lorsqu’elles se réunissent entre femmes. L’une des clés pour garder sa langue est de savoir quelles sont nos responsabilités et où elles s’arrêtent, afin qu’une fois que nous avons témoigné de l’amour à nos frères, nous puissions prier, confiants que Yahweh contrôle toutes choses dans son univers. Cela nous permet de nous rappeler plus facilement qu’en plus de l’aimer et de le servir, notre tâche consiste à aimer nos frères en tout temps.

Luc 6:27-38
27 Mais je vous dis, à vous qui m’écoutez : Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent,
28 bénissez ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous maltraitent.
29 Si quelqu’un te frappe sur une joue, présente-lui aussi l’autre. Si quelqu’un prend ton manteau, ne l’empêche pas de prendre encore ta tunique.
30 Donne à quiconque te demande, et ne réclame pas ton bien à celui qui s’en empare.
31 Ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux.
32 Si vous aimez ceux qui vous aiment, quel gré vous en saura-t-on ? Les pécheurs aussi aiment ceux qui les aiment.
33 Si vous faites du bien à ceux qui vous font du bien, quel gré vous en saura-t-on ? Les pécheurs aussi agissent de même.
34 Et si vous prêtez à ceux de qui vous espérez recevoir, quel gré vous en saura-t-on ? Les pécheurs aussi prêtent aux pécheurs, afin de recevoir la pareille.
35 Mais aimez vos ennemis, faites du bien, et prêtez sans rien espérer. Et votre récompense sera grande, et vous serez fils du Très-Haut, car il est bon pour les ingrats et pour les méchants.
36 Soyez donc miséricordieux, comme votre Père est miséricordieux.
37 Ne jugez point, et vous ne serez point jugés ; ne condamnez point, et vous ne serez point condamnés ; absolvez, et vous serez absous.
38 Donnez, et il vous sera donné : on versera dans votre sein une bonne mesure, serrée, secouée et qui déborde ; car on vous mesurera avec la mesure dont vous vous serez servis.

Considérez le pouvoir illimité de Yahweh sur l’univers. Quelle que soit la mesure que nous utilisons pour nous faire une opinion sur les autres, c’est la mesure que Yahweh utilisera lorsqu’il nous jugera. Ainsi, sans être stupide (dans le déni), si nous sommes miséricordieux et charitables lorsque nous nous faisons une opinion sur les autres, Yahweh sera miséricordieux et charitable lorsqu’il se fera une opinion sur nous.

Yaakov (Jacques) 2:12-13
12 Parlez et agissez comme devant être jugés par une loi de liberté,
13 car le jugement est sans miséricorde pour qui n’a pas fait miséricorde. La miséricorde triomphe du jugement.

Donc pour conclure sur le lashon hara, je dirais qu’il ne faut pas suivre la doctrine complète du judaïsme entourant cette expression, car ni Yeshoua, ni les apôtres n’ont suivi cette doctrine. 

Interrogeons-nous toujours quand notre langue fonctionne. Les mots que nous produisons sont-ils le fruit de l’amour, ou le fruit de notre chair ?

Mais même au-delà de ça, examinons aussi le comportement de nos yeux quand nous lisons de mauvaises paroles ou de mauvais commentaires sur les réseaux sociaux. Examinons aussi nos oreilles, entendent-elles de mauvaises paroles à longueur de journée ?

Toutes ces choses mauvaises qui passent par nos yeux et nos oreilles finissent par remplir notre cœur de mauvaises pensées et se retrouvent finalement sur notre langue. Vous savez c’est comme un virus, la personne parle, elle postillonne et empoisonne l’air autour d’elle. Et ce virus finira par rentrer en vous et vous serez contaminé de l’intérieur. Puis à votre tour vous parlerez et contaminez d’autres personnes. 

Le lashon hara c’est un peu comme un virus, cela s’attrape en écoutant les autres parler.

Parfois les gens me demandent comment servir Yahweh. Et bien déjà le fait de se battre contre le lashon hara au travail est déjà un énorme combat qu’on peut mener. 

J’espère que cet enseignement vous aura édifié, je me suis inspiré du cours de Norman Willis “Lashon Hara: The Evil Tongue”.

 

Publications similaires