Le processus de Matthieu 18
Dans Matthieu chapitre 18, Yeshoua évoque la façon dont nous devons reprendre notre frère. Ce commandement se trouve déjà dans la Torah.
Vayikra (Lévitique) 19:17
Tu ne haïras point ton frère dans ton cœur ; tu auras soin de reprendre ton prochain, mais tu ne te chargeras point d’un péché à cause de lui.
Nous allons voir que dans Matthieu 18, Yeshoua nous donne plus d’explications sur la manière dont nous devons reprendre notre frère. Le sacerdoce de Yeshoua est celui de Melchisédek, et non pas celui du Lévitique. Les commandements et les principes de la Torah restent les mêmes, mais dans la dispersion et en dehors de la terre d’Israël, Yeshoua nous donne un processus plus adapté à notre situation.
Dans la Torah, il existe un procédé similaire qui est décrit comme cela :
Devarim (Deutéronome) 19:15-20
15 Un seul témoin ne suffira pas contre un homme pour constater un crime ou un péché, quel qu’il soit ; un fait ne pourra s’établir que sur la déposition de deux ou de trois témoins.
16 Lorsqu’un faux témoin s’élèvera contre quelqu’un pour l’accuser d’un crime,
17 les deux hommes en contestation comparaîtront devant Yahweh, devant les sacrificateurs et les juges alors en fonctions.
18 Les juges feront avec soin des recherches. Le témoin est-il un faux témoin, a-t-il fait contre son frère une fausse déposition,
19 alors vous le traiterez comme il avait dessein de traiter son frère. Tu ôteras ainsi le mal du milieu de toi.
20 Les autres entendront et craindront, et l’on ne commettra plus un acte aussi criminel au milieu de toi.
Aujourd’hui dans la dispersion et sous le sacerdoce de Melchisédek, nous n’avons pas forcément des sacrificateurs et des juges en fonction. Le processus de Matthieu 18 garde les mêmes principes, mais permet de fonctionner même avec de petites assemblées dispersées dans toutes les nations.
Avant de commencer à étudier le processus de Matthieu 18, il convient de remarquer qu’au moment où je fais cette vidéo le mouvement nazaréen est en cours de restauration, et il n’existe à ce jour pas de communauté en France. Cependant de telles communautés vont probablement se former dans le futur. Il est donc bon que les nazaréens soient préparés à savoir se comporter pour une vie communautaire. Car sans ordre une assemblée ne saurait survivre très longtemps.
1 Corinthiens 14:33
Car Elohim n’est pas un Elohim de désordre, mais de paix. Comme dans toutes les assemblées des saints.
Nous devons donc être prêts avant de fonder une assemblée et nous devons d’abord connaître les dépenses.
Luc 14:28-30
28 Car, lequel de vous, s’il veut bâtir une tour, ne s’assied d’abord pour calculer la dépense et voir s’il a de quoi la terminer.
Parfois certaines personnes ne veulent pas faire partie d’une grande assemblée. Norman Willis nous partage certaines questions qu’il a reçu par email :
« Norman, est-ce que j’ai vraiment besoin d’une communauté ? Je veux dire, je me repose le jour du shabbat. Je me repose les jours de fête. Je vais chez nos amis et dans notre communauté de quartier. Et nous rompons le pain, nous partageons un repas et nous lisons une portion de la Torah ensemble. Et puis nous partageons des idées bibliques. N’est-ce pas suffisant ? Je veux dire, pourquoi devons-nous participer à la grande mission ? Pourquoi devons-nous aider à construire le Royaume de Yeshoua ? »
En d’autres termes, je pense que beaucoup de gens se demandent « Qu’est-ce que j’y gagne ? »
Effectivement ce sont des questions légitimes et je pense que nous devrions y répondre avant de nous lancer dans le processus de Matthieu 18. Parce que si nous ne comprenons pas pourquoi nous étudions le processus de Matthieu 18, cela ne nous aidera pas. Nous devons comprendre pourquoi le processus de Matthieu 18 est si important, et pourquoi il fait partie de la construction du Royaume de Yeshoua.
Si nous examinons la situation dans l’Antiquité, l’ancien Israël était entouré d’ennemis. Tout comme Israël est entouré d’ennemis aujourd’hui, il y avait les anciens royaumes d’Edom, de Moab, d’Ammon, des Philistins, toutes sortes de groupes qui attaquaient la nation d’Israël. Plus tard, il y eut les Assyriens, les Babyloniens, les Grecs et les Romains. Toutes sortes de groupes attaquaient les anciens Israélites. Les Israélites devaient donc s’unir pour assurer leur propre protection et leur propre défense. Il est possible que nous allions bientôt revivre ces jours-là, même si nous sommes dans la dispersion.
Yeshoua nous dit que tout royaume divisé contre lui-même est conduit à la désolation (ruine) et que toute ville ou toute maison divisée contre elle-même ne peut subsister.
Matityahu (Matthieu) 12:25
25 Comme Yeshoua connaissait leurs pensées, il leur dit : Tout royaume divisé contre lui-même est dévasté, et toute ville ou maison divisée contre elle-même ne peut subsister.
C’est certainement le cas de l’ancien Israël. L’ancien Israël n’était pas en accord avec Yahweh. Comme le dit Amos 3, vous devez être en accord pour marcher ensemble.
Amos 3:3
3 Deux hommes marcheront-ils ensemble, s’ils ne sont d’accord ?
Les anciens israélites ne purent marcher ensemble avec Yahweh et la nation d’Israël se divisa en deux parties. Il y avait les dix tribus du royaume du nord d’Israël (Ephraïm) et puis il y avait les deux (certains disent trois tribus) du royaume du sud de Juda. La tribu de Lévi était également incluse. Mais ensuite les Assyriens vinrent et emmenèrent Israël (Ephraïm) dans la dispersion assyrienne, puis les Babyloniens vinrent et emmenèrent le royaume de Juda dans l’exil babylonien. Et parce que le royaume fut divisé, parce que le royaume n’était pas unifié (uni), c’est pourquoi il fut ruiné. Il n’a pas encore été restauré à ce jour. Si vous étudiez les prophéties, vous savez comment il sera restauré dans les décennies à venir.
Mais encore une fois, les anciens Israélites ont dû se regrouper dans des communautés mises à part afin de survivre à l’assaut de ces forces ennemies hostiles qui entouraient Israël de toutes parts.
Qohelet (Ecclésiaste) 4:12
12 Et si quelqu’un veut user de force contre celui qui est seul, les deux lui tiendront tête ; et le fil mis en trois n’est pas vite rompu.
Le concept de base ici est que l’union fait la force et la sécurité. Et alors que nous entrons dans la fin des temps, l’une des choses que nous allons voir est l’effondrement de tout le système babylonien. Les choses vont empirer encore et encore au cours des prochaines décennies, et finalement, tout le système babylonien va s’effondrer. Cela signifie qu’il n’y aura plus de police, de pompiers, rien de tout cela. Donc, si vous n’appartenez pas à une communauté mise à part, comment allez-vous vous défendre contre des groupes hostiles ? Parce que, qu’on le veuille ou non, la survie est une activité de groupe. C’est pourquoi l’étude du processus de Matthieu 18, est importante pour que les communautés fonctionnent sur le long terme.
Beaucoup de gens ont cette idée de Yeshoua en termes de petit agneau câlin et nous oublions que Yeshoua est le Lion de la tribu de Juda, il est également Yahweh des armées célestes et terrestres. Lorsqu’Il reviendra, il viendra dans la nuée en tant que Lion de la tribu de Juda. Il y aura beaucoup de luttes, beaucoup de difficultés et beaucoup de guerres dans les années à venir.
Alors, comment allons-nous protéger nos familles si nous ne vivons pas dans des communautés mises à part ? Nous allons voir que le processus de Matthieu 18 fait partie intégrante de l’établissement du Royaume de Yeshoua, car il fait partie intégrante de l’aide apportée aux communautés mises à part pour vivre ensemble.
Nous sommes appelés à dire la vérité avec amour. C’est un problème pour beaucoup de gens, car beaucoup de gens sont offensés par la vérité. Or, nous sommes également appelés à ne pas nous offenser facilement. Mais beaucoup de gens sont très facilement offensés par la vérité. Nous qui connaissons la différence, nous devons donc dire la vérité avec autant d’amour que possible, afin que les autres puissent l’entendre, afin de ne pas les faire trébucher, mais néanmoins nous devrions toujours dire la vérité, afin de pouvoir grandir ensemble en Celui qui est la tête, le Messie.
Éphésiens 4:16
16 C’est de lui que le corps tout entier, bien coordonné et solidement uni grâce aux articulations dont il est muni, tire sa croissance en fonction de l’activité qui convient à chacune de ses parties et s’édifie lui-même dans l’amour.
Chaque partie du corps est censée apporter sa contribution au corps. Le fait est que les parties du corps qui ne veulent pas apporter leur contribution ne font pas réellement partie du corps. Elles peuvent penser qu’elles en font partie, mais elles n’en font pas vraiment partie. Shaoul dit que chaque partie du corps doit venir pour apporter quelque chose. Et si chaque partie du corps donne d’elle-même et apporte quelque chose, cela entraînera une croissance dans le corps pour l’édification de lui-même dans l’amour. C’est un passage tellement important.
En ce qui concerne le fait de dire la vérité avec amour, il y a des façons de dire la vérité de manière négative et plaintive. Et il y a d’autres façons de dire la vérité de manière drôle, spirituelle ou positive.
Ce n’est pas toujours ce que vous dites qui compte, mais parfois aussi la façon dont vous le dites. Quand j’étais enfant, j’ai toujours été davantage édifié par un professeur doux et patient, plutôt qu’un enseignant irrité et qui me criait dessus. Mon cerveau se bloquait quand on me criait dessus mais par contre mon cerveau apprenait de ces erreurs lorsque le professeur me reprenait dans la paix et la douceur.
Cela peut faire une grande différence entre dire la vérité avec amour et dire la vérité avec le Lashon Hara (mauvaise langue). Dire la vérité dans l’amour, c’est le contraire de la façon dont le monde fonctionne et de la façon dont il pense.
Le monde pense : « Si tu m’aimes, ne me dis pas mes défauts », « Si tu m’aimes, sois juste patient avec moi et supporte-moi », « Je ne veux pas savoir, ne me dis pas ce qui ne va pas chez moi. » Et c’est le contraire de la façon dont les Écritures fonctionnent.
Proverbes 27:17
17 Comme le fer aiguise le fer, ainsi un homme en aiguise un autre.
On peut s’aiguiser les uns les autres dans la douceur, et on n’en sera que plus tranchant.
C’est donc en fait une bénédiction lorsque notre voisin nous dit les choses que nous faisons mal. Surtout lorsqu’il nous dit les choses que nous faisons mal d’une manière aimante que nous pouvons entendre.
Je remarque que beaucoup de personnes qui n’ont jamais vécu en communauté ont une vision utopique d’un groupe en Yeshoua.
Beaucoup peuvent croire que si vous réunissez des gens et qu’ils sont dans l’Esprit, ils n’auront jamais aucun problème entre eux… parce que tout le monde a reçu le Saint Esprit et tout le monde entend parfaitement dans l’Esprit, et tout le monde sait ce que l’Esprit leur a dit. Donc il n’y a jamais le moindre problème, n’est-ce pas ?
Eh bien, ce n’est pas tout à fait vrai. La réalité est que les gens ont beaucoup de problèmes lorsqu’ils vont vivre dans une communauté parce que tout le monde n’entend pas l’Esprit. Les gens éteignent l’Esprit et font toutes sortes de choses qu’ils ne devraient pas faire en ce qui concerne l’Esprit de Yeshoua. Il faut donc trouver un moyen de résoudre les conflits, un moyen d’aider les gens à s’entendre.
1 Corinthiens 14:33
Car Elohim n’est pas un Elohim de désordre, mais de paix. Comme dans toutes les assemblées des saints.
Il doit donc y avoir un moyen de résoudre les conflits de manière aimante et ordonnée.
Dans la précédente vidéo, nous avons parlé de l’importance de ne pas pratiquer ce qu’on appelle Lashon Hara. Dans le jardin d’Eden, Adam et Havvah (Ève) ont cessé d’écouter la voix de Yahweh et ont décidé qu’ils allaient faire ce qu’ils voulaient faire. Ils ont donc cessé d’écouter Yahweh et, par conséquent, ils ont cessé d’obéir à Ses commandements. Cela a entraîné la chute de la faveur (grâce) de Yahweh. Et puis, peu de temps après, leur fils Qayin (Caïn) a tué son frère Havel (Abel). Et lorsque Yahweh lui a demandé ce qui s’était passé, Qayin a répondu : « Suis-je le gardien de mon frère ? »
Normalement si on vous posait cette question : “Êtes vous le gardien de votre frère ?” La réponse à cette question devrait être un « oui » retentissant !
Yahweh s’attend à ce que nous servions comme les gardiens de notre frère. Et cette attitude particulière (ou Esprit) de savoir que nous sommes appelés à être le gardien de notre frère est vraiment essentielle pour vivre dans une communauté mise à part. Si nous ne comprenons pas que nous sommes en fait le gardien de notre frère, alors la communauté mise à part et le processus de Matthieu 18 deviennent impossibles. Car sans le bon esprit, il n’y a aucun moyen de respecter correctement les commandements. Il n’y a aucun moyen de servir Yahweh Elohim dans notre chair, nous ne pouvons Le servir qu’à travers le renouvellement de notre esprit.
J’ai observé un certain nombre de processus selon Matthieu 18 au fil des années, et l’une des erreurs que les gens font est de se lancer directement dans Matthieu 18, en commençant par le verset 15. Beaucoup de gens considèrent que c’est le cœur du processus selon Matthieu 18 et c’est effectivement le cas. Cependant les 15 premiers versets doivent être vu comme un échauffement. C’est comme avant de faire du sport on s’échauffe. Et bien pour Matthieu 18, c’est un peu pareil, on échauffe notre esprit pour le réveiller à la douceur et à la miséricorde. Cela signifie que Yeshoua a déjà préparé le cœur de ses disciples avant de donner ses instructions et son message. Nous devons donc d’abord comprendre quelle était l’introduction. Et ensuite, nous devons prendre ce qu’Il dit dans les versets suivants dans son contexte, si nous voulons comprendre ce que Yeshoua a vraiment dit et ce qu’Il veut dire. Nous allons donc revenir au début du chapitre 18 de Matthieu, en commençant par le verset 1.
Matityahu (Matthieu) 18:1-4
1 En ce moment, les disciples s’approchèrent de Yeshoua, et dirent : Qui donc est le plus grand dans le royaume des cieux ?
2 Yeshoua, ayant appelé un petit enfant, le plaça au milieu d’eux,
3 et dit : Je vous le dis en vérité, si vous ne vous convertissez et si vous ne devenez comme les petits enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux.
4 C’est pourquoi, quiconque se rendra humble comme ce petit enfant sera le plus grand dans le royaume des cieux.
Bien sûr, les disciples étaient surpris d’entendre cela. Mais si nous observons les petits enfants, il y a une grande différence avec les adultes. Il y a très peu de compétition chez les jeunes enfants, ce qu’ils recherchent vraiment, c’est passer du bon temps avec les autres enfants. Pour ceux qui n’ont jamais eu d’enfants, c’est difficile de retranscrire la pureté et la simplicité de la mentalité d’un enfant. Moi j’ai toujours vu cela comme un trésor et puis plus ils grandissent, plus ils fréquentent le monde et plus cette mentalité pure et céleste disparaît. On aurait envie que cette simplicité de cœur reste chez nos enfants pour toujours. Les enfants ont tendance à prendre davantage soin les uns des autres parce qu’ils veulent un environnement bon, sûr, stable et aimant pour tous. C’est l’attitude que nous devons avoir, selon Yeshoua, pour entrer dans le Royaume.
Il continue au verset 5.
Matityahu (Matthieu) 18:5
5 Et quiconque reçoit en mon nom un petit enfant comme celui-ci, me reçoit moi-même.
Nous pouvons penser en termes d’enfants spirituels. Le rôle d’un ancien est de servir de modèle ou d’exemple au troupeau, de la même manière que les parents servent leur propre enfants. Ainsi, les gens pensent parfois aux anciens de la congrégation comme aux parents spirituels de la congrégation. Cela ne signifie en aucun cas que quiconque devrait être appelé « Père » parce que nous n’avons qu’un seul Père au ciel. Mais nous devons garder à l’esprit que Yeshoua parle aussi d’enfants spirituels, comme lorsque quelqu’un vient à une assemblée ou est tout nouveau dans la foi. S’il est dans la foi depuis moins d’un an ou deux, il est effectivement un enfant spirituel. Il y a beaucoup de croissance spirituelle à faire, et il faut non seulement du temps pour grandir physiquement, mais aussi pour grandir spirituellement. Donc, lorsque vous avez affaire à des personnes qui ne sont pas dans la foi depuis longtemps, vous devez vraiment prendre soin d’elles.
Matityahu (Matthieu) 18:6-7
6 Mais, si quelqu’un scandalisait un de ces petits qui croient en moi, il vaudrait mieux pour lui qu’on suspendît à son cou une meule de moulin, et qu’on le jetât au fond de la mer.
7 Malheur au monde à cause des scandales ! Car il est nécessaire qu’il arrive des scandales ; mais malheur à l’homme par qui le scandale arrive !
C’était une punition réelle qu’ils utilisaient dans les temps anciens. Quand quelqu’un était coupable de mort, ils attachaient de lourdes pierres (des poids) autour de son cou. Ensuite, ils le prenaient dans un bateau et le jetaient hors du bateau dans l’océan ou dans la mer. Donc Yeshoua dit qu’il est préférable que nous mourions de mort physique plutôt que de souffrir de la mort spirituelle qui va résulter de la maltraitance d’un des petits que Yahweh a appelé. Et c’est un signal d’alarme pour quiconque espère devenir un ancien ou même un diacre ou n’importe quel type de leader dans le corps.
Maintenant, Yeshoua nous dit que des offenses surviendront. Il n’y a pas moyen d’y échapper, car nous devons être testés et formés. Yeshoua parle de la façon dont vous aurez à la fois des brebis et des boucs (ou du blé et de l’ivraie) dans la même assemblée.
Matityahu (Matthieu) 25:33-34
33 et il mettra les brebis à sa droite, et les boucs à sa gauche.
34 Alors le roi dira à ceux qui seront à sa droite : Venez, vous qui êtes bénis de mon Père ; prenez possession du royaume qui vous a été préparé dès la fondation du monde.
C’est parce qu’il doit y avoir une différence qui doit être faite pour que ceux qui sont approuvés puissent être montrés comme approuvés. Il y aura des épreuves, mais nous ne voulons pas être l’un de ceux par qui les épreuves arrivent. Surtout pas si nous sommes des dirigeants, car nous sommes tenus à un standard beaucoup plus élevé. Et si nous commençons à trébucher et à faire trébucher les petits, ce serait mieux pour nous comme si nous étions noyés dans les profondeurs de la mer.
Voici ensuite ce que dit Yeshoua.
Matityahu (Matthieu) 18:10-11
10 Prenez garde de ne mépriser aucun de ces petits ; car je vous dis que dans les cieux leurs anges voient sans cesse la face de mon Père qui est aux cieux.
11 Car le Fils de l’homme est venu sauver ce qui était perdu.
« Prendre garde » signifie être prudent, car c’est quelque chose qui peut facilement vous arriver, à moi ou à n’importe lequel d’entre nous. Nous devons donc faire attention à ne pas mépriser les enfants, qu’ils soient physiques ou spirituels. Lorsque quelqu’un est nouveau dans la foi, ceux d’entre nous qui sont appelés à être bergers sont appelés à garder, à prendre soin et à s’occuper des brebis. En général les brebis n’ont pas une très bonne vue. Les brebis ne peuvent pas voir le loup ou l’ours venir. Elles ont donc besoin de quelqu’un pour veiller sur elles.
Être un dirigeant serviteur est un travail très difficile, à plein temps, et il faut quelqu’un qui aime vraiment les gens pour leur montrer la manière dont nous sommes censés aimer les enfants de Yahweh. Car le Fils de l’homme est venu pour sauver. Non pour juger, rejeter et chasser. Non pour blâmer, mais pour sauver.
Matityahu (Matthieu) 18:12
12 Que vous en semble ? Si un homme a cent brebis, et que l’une d’elles s’égare, ne laisse-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres sur les montagnes, pour aller chercher celle qui s’est égarée ?
Nous parlons ici d’un véritable berger, par opposition à un mercenaire. Nous parlons de quelqu’un qui aime vraiment le troupeau (les brebis).
Matityahu (Matthieu) 18:13-14
13 Et, s’il la trouve, je vous le dis en vérité, elle lui cause plus de joie que les quatre-vingt-dix-neuf qui ne se sont pas égarées.
14 De même, ce n’est pas la volonté de votre Père qui est dans les cieux qu’il se perde un seul de ces petits.
Vous avez ici quelqu’un qui s’égare parce qu’il ne trouve pas les réponses dont il a besoin, et vous l’aidez à trouver les réponses dont il a besoin. Eh bien, c’est un motif de réjouissance. Et c’est aussi ainsi que vous apprenez et grandissez en tant qu’ancien spirituel.
Aimez les petits, cela ne veut pas dire non plus que nous devons encourager les gens qui causent des problèmes. Car il y a beaucoup de gens qui ne veulent que causer des problèmes et si quelqu’un a l’intention de causer des problèmes, il faut s’en occuper. C’est un tout autre problème. Les boucs sont une autre affaire, distincte des brebis.
Nous y voilà, nous arrivons au verset 15. L’introduction a surtout porté sur l’état d’esprit que nous devons avoir pour les brebis, c’est dans ce cadre que Matthieu 18 doit être abordé.
Matityahu (Matthieu) 18:15
15 Or, si ton frère a péché contre toi, va et reprends-le entre toi et lui seul ; s’il t’écoute, tu as gagné ton frère.
La définition du mot péché pourrait sembler évidente, mais beaucoup de personnes ne respectent pas la définition biblique.
1 Yohanan (Jean) 3:4
Quiconque pèche transgresse la loi, et le péché est la transgression de la loi.
Ce qu’il convient de comprendre au préalable c’est que Matthieu 18 s’adresse aux personnes qui ont une bonne connaissance du péché et donc de la loi de Moïse.
Matthieu 18 ne s’adresse donc pas aux chrétiens par exemple, car la doctrine chrétienne ne considère pas le péché comme étant la transgression de la loi, la loi de Moïse étant abolie dans le christianisme. Le verset commence par “si ton frère à péché”, donc Matthieu 18 aura des implications totalement différentes pour un chrétien, car ils ont une définition humaine de ce qu’est le péché.
Si nous prenons le contexte des nouveaux convertis d’Actes 15, nous voyons que beaucoup de personnes n’avaient pas connaissance de ce qu’était le bien et le mal, car ils n’avaient pas encore entendu la Torah de Moïse. Ces bébés croyants qui souhaitaient participer au culte du shabbat devaient donc respecter au minimum les quatre types de commandements.
Actes 15:28-29
28 Car il a paru bon au Saint-Esprit et à nous de ne vous imposer d’autre charge que ce qui est nécessaire,
29 savoir, de vous abstenir des viandes sacrifiées aux idoles, du sang, des animaux étouffés, et de l’impudicité, choses contre lesquelles vous vous trouverez bien de vous tenir en garde. Adieu.
Le message de Matthieu 18 est donc surtout destiné aux gens ayant déjà connaissance de la Torah, mais également à chaque personne de la congrégation qui avait un minimum de connaissance sur ce qu’est le péché.
Ce verset 15 de Matthieu 18 est souvent le plus mal compris. Ce que Yeshoua veut vraiment dire ici, c’est que si votre frère ou votre sœur vous fait quelque chose de mal, vous devez d’abord vous adresser directement à lui. Quelle que soit la manière dont vous le dites, cela signifie que vous devez prendre votre courage à deux mains et aller voir la personne discrètement.
Parfois, vous devrez demander conseil à quelqu’un d’autre. Car notre objectif est de lui dire la vérité avec amour. Dire la vérité avec amour n’est pas facile, mais c’est encore ce que nous sommes appelés à faire.
Vous savez, tous les étés, je dois aller tondre mes brebis. Ce n’est pas facile, car elles n’aiment pas être maintenues longtemps et moi je n’aime pas faire cela, car avec une paire de ciseau on peut facilement couper un peu la peau et leur faire mal.
Quand je réalise la tonte, je pense souvent à Matthieu 18, c’est-à-dire comment dire les choses sans blesser l’autre personne. Quand je passe le ciseau pour retirer la laine, les lames tranchantes passent à quelques millimètres seulement de la peau de l’animal, mais il arrive parfois qu’on fasse une petite coupure. Ce n’est pas grave en soit, car les moutons cicatrisent extrêmement vite. Pour comparaison, c’est un peu comme quand un homme du monde se rase la barbe et se coupe. Cela guérit très vite. Si je vous raconte cela, c’est pour vous faire comprendre la fragilité d’une brebis et de la dangerosité des lames que l’on a parfois entre les mains. La Bible est une épée à double tranchant, mais lorsque nous devons utiliser la parole pour redresser son prochain, nous ne devons pas manier la parole comme une épée fracassante, nous devons au contraire être dans la précision et la douceur, pour mes brebis c’est simplement de retirer la laine et ne pas toucher à la peau. En soit ces ciseaux pourraient tuer tellement ils sont tranchants, mais le but ici est de faire du bien.
Maintenant que faire quand un frère ou une sœur n’entend pas ce que nous lui disons ? Regardons le verset 16.
Matityahu (Matthieu) 18:16
16 Mais, s’il ne t’écoute pas, prends avec toi une ou deux personnes, afin que toute l’affaire se règle sur la déclaration de deux ou de trois témoins.
Evidemment Yeshoua n’a pas changé la Torah de son Père car nous retrouvons le même principe sous l’ordre lévitique.
Devarim (Deutéronome) 19:15
15 Un seul témoin ne suffira pas contre un homme pour constater un crime ou un péché, quel qu’il soit ; un fait ne pourra s’établir que sur la déposition de deux ou de trois témoins.
Donc pour aller plus loin dans le processus, il faudra que vous trouviez d’autres personnes qui ont constaté que la personne avait fauté. On voit vraiment que Yeshoua donne plusieurs chances à la personne de se repentir.
Maintenant une question qu’on pourrait me poser, c’est : Est-ce que je dois appliquer Matthieu 18, dans le cas où je vois un frère en Yeshoua d’une autre dénomination commettre un péché.
Alors tout dépend évidemment de la dénomination, mais nous voyons que dans le cas d’un protestant ou d’un catholique, appliqué Matthieu 18 n’aurait pas beaucoup de sens, car ils n’ont pas la même définition du péché que celle que l’on trouve dans la Bible et donc ils n’ont pas la même définition que les nazaréens concernant le péché. Si nous devions reprendre un catholique, ce serait constamment et tous les jours que nous devrions aller le voir. Cela n’a donc pas de sens d’appliquer Matthieu 18 pour des frères d’autres dénominations ou d’autres doctrines.
En réalité Matthieu 18 s’applique dans le cadre d’une communauté qui partage la même doctrine. Vous savez même entre frères qui obéissent à la Torah, certains verrons des péchés là où d’autres n’en verront pas.
On peut néanmoins faire remarquer à des chrétiens qu’ils transgressent la loi, mais ce sera dans le cadre de l’évangélisation, mais pas dans le cadre de Matthieu 18. C’est pour cela que je précisais en début de vidéo, que Matthieu 18 est un processus qui ne s’applique quasiment plus aujourd’hui, car il n’y a pas ou peu de communauté nazaréenne existante. C’est néanmoins un processus que nous devons apprendre en vue de communautés futures potentielles, si Yahweh nous le permet.
Donc revenons-en au verset 15. Si nous aimons nos frères, nous devons d’abord aller vers eux en privé, cette étape est souvent violée la plupart du temps. En général les gens ne sont pas courageux, sauf s’ils sont dans l’anonymat et derrière leur clavier d’ordinateur. Mais face à un être humain, peu de gens savent dire ce qu’ils pensent.
Nous allons donc d’abord vers notre prochain, celui qui nous a offensés, avec amour. Et nous faisons de notre mieux pour résoudre les problèmes en privé afin de ne pas nuire à la réputation de qui que ce soit. Ensuite, si le frère ou la sœur n’entend pas, l’idéal est d’emmener avec vous un ou deux témoins de la congrégation et si possible des anciens.
Matityahu (Matthieu) 18:17
17 S’il refuse de les écouter, dis-le à l’assemblée ; et s’il refuse aussi d’écouter l’assemblée, qu’il soit pour toi comme un païen et un publicain.
Si le frère refuse d’écouter l’assemblée, alors il ne sera plus considéré comme faisant partie de celle-ci. Il y a donc un moment où la personne sera excommuniée. Souvent l’apôtre Shaoul utilise l’expression livré à satan.
1 Corinthiens 5:5
qu’un tel homme soit livré à Satan pour la destruction de la chair, afin que l’esprit soit sauvé au jour de l’Adon Yeshoua.
Maintenant continuons au verset 18.
Matityahu (Matthieu) 18:18-20
18 Je vous le dis en vérité, tout ce que vous lierez sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous délierez sur la terre sera délié dans le ciel.
19 Je vous dis encore que, si deux d’entre vous s’accordent sur la terre pour demander une chose quelconque, elle leur sera accordée par mon Père qui est dans les cieux.
20 Car là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis au milieu d’eux.
Quand Yeshoua parle de ce qu’on lie et ce que délie, il fait référence à ce qu’il a dit à Kepha au chapitre 16.
Matityahu (Matthieu) 16:19
Je te donnerai les clefs du royaume des cieux : ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux, et ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux.
Yeshoua parle aux responsables qui entendent dans l’Esprit et parlent selon l’Esprit. Il existe d’autres études sur ce passage particulier et ce qu’Il dit en grec est vraiment ceci.
« Tout ce que vous lierez sur la terre sera déjà lié dans les cieux. »
Donc nous avons souvent une mauvaise compréhension de ce passage. Si Yahweh liait dans le ciel tout ce que nous lions sur terre (c’est-à-dire ce que nous décidons), cela ferait de nous des demi-dieux. Ainsi, comme le pape, nous pourrions émettre notre jugement sur les choses, puis Yahweh devrait le bénir.
Ce n’est pas parce que deux ou trois personnes se mettent d’accord sur un sujet que Yahweh béni. Si nous n’écoutons pas dans l’Esprit, nous n’entendons pas dans l’Esprit, ce que nous lions sur terre ne sera pas lié dans le ciel. Il n’y a que les dirigeants véritablement oint qui peuvent lier des choses sur terre en fonction de ce qu’ils ont entendu dans l’Esprit.
Les dirigeants de l’assemblée doivent entendre dans l’Esprit. Parfois, les diacres n’y parviennent pas encore, mais idéalement, pour être un ancien, il faut vraiment entendre dans l’Esprit et agir selon l’Esprit. C’est de là que vient le concept du Fondement d’apôtres et de prophètes. Car, par définition, les apôtres et les prophètes entendent dans l’Esprit et parlent ensuite selon lui. Car si quelqu’un n’est pas capable d’entendre dans l’Esprit et de parler selon lui, alors comment savoir qu’il rend un jugement selon l’Esprit (et non selon la compréhension humaine) ? Et encore une fois, c’est quelque chose pour chaque brebis. Il faut être assez sage pour faire la différence entre un ancien qui entend dans l’Esprit et parle selon lui et quelqu’un qui ne le fait pas.
« Tout ce que vous lierez sur la terre sera déjà lié dans le ciel. »
Voilà la bonne compréhension. Celui qui écoute dans l’Esprit va écouter ce que Yahweh lui dit de faire, et c’est ce qu’il va dire et c’est ce qu’il va lier. Tout comme nous le voyons dans Actes chapitre 15.
Actes 15:28
Car il a paru bon au Saint-Esprit et à nous de ne vous imposer d’autre charge que ce qui est nécessaire.
Yaakov a lié sur terre cette décision sur les quatre commandements, car c’est le Saint-Esprit qui le lui a dit, c’était donc déjà lié dans le ciel avant que Yaakov ne le lie sur terre. Les apôtres pouvaient juger car ils avaient reçu les clefs du royaume des cieux. Même si c’est souvent dissimulé par les traductions, Yaakov va rendre un jugement dans actes 15.
Actes 15:19
C’est pourquoi je juge qu’il ne faut point inquiéter ceux d’entre les gentils qui se convertissent à Elohim.
Si un jour vous reprenez quelqu’un parce que vous voyez que quelque chose ne va pas, la première chose que les gens vous diront c’est “Oh tu me juges”, « c’est interdit de juger les autres ». En réalité c’est un commandement de reprendre notre frère.
Vayikra (Lévitique) 19:17
Tu auras soin de reprendre ton prochain, mais tu ne te chargeras point d’un péché à cause de lui.
Le verbe juger peut donc avoir plusieurs sens, nous n’avons pas le droit de juger dans le sens de condamner, mais nous avons toute autorité pour juger les autres dans le sens de veiller à ce qu’ils ne commettent pas de péché qui pourrait nuire au corps de Yeshoua. Car encore une fois, nous sommes les gardiens de notre frère, contrairement à Caïn qui ne voulait pas surveiller son frère.
Donc attention à ceux qui disent sans arrêt : “tu n’as pas le droit de me juger”, car ils utilisent cette excuse pour ne pas se repentir et rejeter la faute et la culpabilité sur vous. Se faire passer pour la victime est une des ruses des personnes qui ne veulent pas changer ou se remettre en question.
Maintenant, en ce qui concerne le processus de Matthieu 18, il est très important de comprendre ce qu’est l’excommunication. L’excommunication est fondamentalement l’équivalent spirituel de la mort par lapidation dans l’ordre de Melchisédek. Sous l’ordre lévitique, quiconque transgresse la Torah de Yahweh meurt sur la foi de deux ou trois témoins. Mais cela concerne la terre d’Israël et le sacerdoce lévitique, ce n’est pas quelque chose que nous faisons en ce moment, du moins pas dans la plupart des nations. A l’heure actuelle, nous sommes sous l’ordre de Melchisédek. Dans l’ordre de Melchisédek, nous devons obéir aux gouvernements qui sont établis sur nous et la plupart des gouvernements du monde n’autorisent pas la lapidation pour ce genre d’offenses. Certains gouvernements le font, mais ce n’est pas notre but. Parce que le Fils de l’homme est venu pour sauver ce qui était perdu.
Tout péché ne justifie pas la mort par lapidation, tous les délits ne justifient pas l’excommunication. La ligne peut être très difficile à déterminer, surtout lorsqu’il s’agit des Éphraïmites dispersés. Alors que les choses étaient claires dans le désert du Sinaï, jusqu’à ce que les douze tribus soient de retour en toute sécurité dans le pays et que nos enfants soient à nouveau élevés avec la Torah dans les écoles, il serait contreproductif dans de nombreux cas d’appliquer une norme d’obéissance aussi stricte. Les convertis à la foi peuvent entrer dans les assemblées en acceptant de s’abstenir d’idolâtrie, d’adultère, de sang et de viandes étouffées (ou impures) ; et si c’est là ce que les apôtres ont établi comme norme (dans Actes 15), nous ne devons pas établir d’autre norme pour la communion, car le faire serait rejeter ceux que Yahweh a appelés.
Puisque Yahweh nous guide et nous conduit différemment, et parce que le rejet du corps est essentiellement l’équivalent spirituel de la mort par lapidation, la norme d’exclusion doit être fixée aux délits passibles de la peine de mort. Par exemple, la fraude, l’adultère, le meurtre, le viol, le mensonge, le vol, l’enlèvement et autres sont tous des problèmes éthiques graves, et ils indiquent un manque d’intérêt pour les autres, ce qui est un mauvais état d’esprit. L’adultère montre un manque de respect pour son conjoint, ses enfants et la société en général. Ceux qui commettent de tels crimes moraux et spirituels doivent s’en repentir, sinon il n’est pas prudent pour nous de les laisser entrer dans nos assemblées.
En revanche, le fait qu’un Éphraïmite de retour au pays obéisse ou non au commandement de porter les tsitsit ou ne veut pas s’abstenir de fumer n’a pas d’impact direct sur les autres. Bien que l’on puisse soutenir qu’un tel manque de crainte et d’obéissance met sérieusement en danger son salut et que nous ne devrions pas vouloir que nos enfants grandissent entourés de personnes qui manquent de crainte et d’obéissance, il faut faire preuve de tolérance, sinon les enfants grandiront sans aucune communion (et n’auront que le monde extérieur vers lequel se tourner). Par conséquent, il faut trouver un équilibre délicat, et ce point d’équilibre délicat est normalement mieux établi par les anciens respectés de l’assemblée, qui ont plus d’expérience de vie et plus de temps dans la Parole.
Parce que chaque personne est différente et que la situation dans chaque assemblée est différente, il est possible que Matthieu 18 soit variable d’une assemblée à une autre. Nous devons faire confiance aux anciens de la région pour régler cela selon ce que leur dit l’Esprit.
Tant que nous restons dispersés, nous n’avons aucun contrôle sur nos systèmes juridiques et/ou judiciaires. Même si nous ne sommes pas autorisés à appliquer la punition prescrite par la Torah, nous ne devons pas non plus permettre aux prédateurs sexuels, aux meurtriers, aux trafiquants de drogue, aux adultères impénitents, aux violeurs, aux menteurs et autres de pénétrer dans nos communautés. Les gens deviennent comme ceux avec qui ils socialisent, et l’assemblée est censée être une « zone sûre » à l’écart de tous ces types de déviance. Par conséquent, pour le bien de tous, nous devons mettre à l’écart ceux qui commettent ces péchés.
1 Corinthiens 5:1-5
1 On entend dire généralement qu’il y a parmi vous de l’impudicité, et une impudicité telle qu’elle ne se rencontre pas même chez les païens ; c’est au point que l’un de vous a la femme de son père.
2 Et vous êtes enflés d’orgueil ! Et vous n’avez pas été plutôt dans l’affliction, afin que celui qui a commis cet acte fût ôté du milieu de vous !
3 Pour moi, absent de corps, mais présent d’esprit, j’ai déjà jugé, comme si j’étais présent, celui qui a commis un tel acte.
4 Au nom de notre Adon Yeshoua HaMashiach, vous et mon esprit étant assemblés avec la puissance de notre Adon Yeshoua HaMashiach,
5 qu’un tel homme soit livré à Satan pour la destruction de la chair, afin que l’esprit soit sauvé au jour de notre Adon Yeshoua HaMashiach.
Dans cette situation, Shaoul écrivit directement à l’assemblée, accomplissant peut-être les devoirs d’un prophète, appelant le peuple à la repentance pour avoir permis ce péché. Bien que Shaoul n’ait pas suivi la procédure spécifique, en allant d’abord voir l’homme en privé, puis en prenant d’autres témoins, sa lettre respecte néanmoins l’esprit de Matthieu 18, qui nous dit que d’une manière ou d’une autre, l’assemblée doit s’assurer de prendre des mesures pour mettre le péché en dehors de la communauté, sinon la foi ne vaut rien.
Matityahu (Matthieu) 18:18
18 Je vous le dis en vérité, tout ce que vous lierez sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous délierez sur la terre sera délié dans le ciel.
Encore une fois l’idée n’est pas que les autorités humaines ont le droit de lier ce qu’elles veulent, loin de là. Au contraire, les anciens respectés dans la Parole devraient écouter attentivement dans l’Esprit Sa voix, afin qu’ils puissent lier ou délier ce que Yahweh leur dit de lier ou de délier, tout comme un juge, tel que Samuel, l’aurait fait dans les temps anciens.
Notez également que le verset 19 nous dit qu’il doit y avoir au moins deux juges ou plus, comme cela se pratique dans le beth din juif. Ainsi, c’est comme le dit la Torah : ceux qui sont amenés devant les prêtres et/ou les juges qui sont en place à cette époque-là doivent obéir à ce que les prêtres et/ou les juges ont à dire, car ils ne doivent pas dire leurs propres mots. Au contraire, ils doivent très soigneusement et avec crainte dire seulement ce qu’ils entendent de Yahweh.
Devarim (Deutéronome) 19:17-19
17 les deux hommes en contestation comparaîtront devant Yahweh, devant les sacrificateurs et les juges alors en fonctions.
18 Ceux-ci examineront attentivement ; et si ce témoin est un faux témoin, si c’est un mensonge qu’il a articulé contre son frère,
19 alors vous le traiterez comme il avait dessein de traiter son frère. Tu ôteras ainsi le mal du milieu de toi.
L’idée derrière la présence d’au moins deux ou (de préférence) trois juges est d’aider à éliminer tout préjugé ou émotions inhérents qui pourraient être présents s’il n’y en avait qu’un. Même avec les meilleures intentions et le meilleur désir de servir Yahweh, aucun de Ses serviteurs n’est digne de prendre des décisions par lui-même.
Matityahu (Matthieu) 18:21-22
21 Alors Kepha s’approcha de lui, et dit : Adon, combien de fois pardonnerai-je à mon frère, lorsqu’il péchera contre moi ? Sera-ce jusqu’à sept fois ?
22 Yeshoua lui dit : Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à septante fois sept fois.
Nous commettons tous des erreurs dans de nombreux domaines, et il ne nous appartient pas de condamner nos frères. Il est vrai que nous devons juger nos frères pour savoir si nous pouvons ou non les accueillir en toute sécurité dans nos communautés mais nous ne devons pas non plus garder rancune. Si Yahweh nous pardonne tout le mal que nous avons fait (pour lequel Son Fils a dû mourir), alors nous pouvons certainement pardonner aux autres toutes les dettes qu’ils nous doivent.
Matityahu (Matthieu) 18:23-35
23 C’est pourquoi, le royaume des cieux est semblable à un roi qui voulut faire rendre compte à ses serviteurs.
24 Quand il se mit à compter, on lui en amena un qui devait dix mille talents.
25 Comme il n’avait pas de quoi payer, son maître ordonna qu’il fût vendu, lui, sa femme, ses enfants, et tout ce qu’il avait, et que la dette fût acquittée.
26 Le serviteur, se jetant à terre, se prosterna devant lui, et dit : Adon, aie patience envers moi, et je te paierai tout.
27 Ému de compassion, le maître de ce serviteur le laissa aller, et lui remit la dette.
28 Après qu’il fut sorti, ce serviteur rencontra un de ses compagnons qui lui devait cent deniers. Il le saisit et l’étranglait, en disant : Paie ce que tu me dois.
29 Son compagnon, se jetant à terre, le suppliait, disant : Aie patience envers moi, et je te paierai.
30 Mais l’autre ne voulut pas, et il alla le jeter en prison, jusqu’à ce qu’il eût payé ce qu’il devait.
31 Ses compagnons, ayant vu ce qui était arrivé, furent profondément attristés, et ils allèrent raconter à leur maître tout ce qui s’était passé.
32 Alors le maître fit appeler ce serviteur, et lui dit : Méchant serviteur, je t’avais remis en entier ta dette, parce que tu m’en avais supplié ;
33 ne devais-tu pas aussi avoir pitié de ton compagnon, comme j’ai eu pitié de toi ?
34 Et son maître, irrité, le livra aux bourreaux, jusqu’à ce qu’il eût payé tout ce qu’il devait.
35 C’est ainsi que mon Père céleste vous traitera, si chacun de vous ne pardonne à son frère de tout son cœur.
Yeshoua nous dit de chasser de l’assemblée les pécheurs qui ne se repentent pas. Cependant une fois qu’ils se repentent sincèrement, nous devons les laisser revenir dans la communion, de peur qu’ils ne soient engloutis dans le chagrin d’être rejetés ; car il n’est pas bon que l’homme soit seul.
2 Corinthiens 2:5-11
5 Si quelqu’un a été une cause de tristesse, ce n’est pas moi qu’il a attristé, c’est vous tous, du moins en partie, pour ne rien exagérer.
6 Il suffit pour cet homme du châtiment qui lui a été infligé par le plus grand nombre,
7 en sorte que vous devez bien plutôt lui pardonner et le consoler, de peur qu’il ne soit accablé par une tristesse excessive.
8 Je vous exhorte donc à faire acte de charité envers lui ;
9 car je vous ai écrit aussi dans le but de connaître, en vous mettant à l’épreuve, si vous êtes obéissants en toutes choses.
10 Or, à qui vous pardonnez, je pardonne aussi ; et ce que j’ai pardonné, si j’ai pardonné quelque chose, c’est à cause de vous, en présence du Messie,
11 afin de ne pas laisser à Satan l’avantage sur nous, car nous n’ignorons pas ses desseins.
Si nous punissons au-delà du minimum nécessaire pour amener le pécheur à la repentance, alors nous allons au-delà de l’intervention et nous exerçons essentiellement une vengeance.
Devarim (Deutéronome) 32:35
35 À moi la vengeance et la rétribution, pour le temps où leur pied chancellera ; car le jour de leur calamité est proche, et les choses qui doivent leur arriver se hâtent.
Bien que nous ne devions jamais être des paillassons, Yahweh nous dit également de ne pas nous venger ni de garder rancune. Au contraire, nous devons pardonner à nos frères leurs offenses envers nous, en surmontant la souffrance et la douleur, tout comme l’a fait Yeshoua.
Vayiqra (Lévitique) 19:17-18
17 Tu ne haïras point ton frère dans ton cœur ; tu auras soin de reprendre ton prochain, mais tu ne te chargeras point d’un péché à cause de lui.
18 Tu ne te vengeras point, et tu ne garderas point de rancune contre les enfants de ton peuple. Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Je suis Yahweh.
Dans nos relations avec nos frères, même lorsque nous avons été victimes de mal, il est impératif de rechercher le bien et de rester concentrés sur le positif. Parce que nous savons que nous ne sommes pas parfaits, nous devons faire preuve d’amour et de générosité ; car la mesure dont nous nous servons nous servira également.
Luc 6:37-38
37 Ne jugez point, et vous ne serez point jugés ; ne condamnez point, et vous ne serez point condamnés ; absolvez, et vous serez absous.
38 Donnez, et il vous sera donné : on versera dans votre sein une bonne mesure, serrée, secouée et qui déborde ; car on vous mesurera avec la mesure dont vous vous serez servis.
Si nous établissons et maintenons les normes de Yahweh en matière de communion, nos familles et nos enfants bénéficieront d’un environnement sûr et confortable dans lequel ils pourront apprendre et grandir. Bien que nous devions écarter ceux qui s’en prennent aux autres et qui causent des problèmes au sein de la communauté, le jugement final ne nous appartient pas, pas plus que la vengeance. Nous devons avoir confiance que Yahweh notre Elohim a un contrôle parfait et complet de l’univers, et que lorsque son heure sera venue, il fera en sorte que les pécheurs se repentent et reviennent à lui.
Yeshoua nous dit que le premier et le plus grand commandement est d’aimer Yahweh de tout notre être, et le second est d’aimer notre prochain comme nous-mêmes. Le premier est beaucoup plus facile que le second, car Yahweh est toujours juste et bon avec nous, alors que nos frères, étant imparfaits, ne le sont pas toujours.
Il est très difficile d’établir et de maintenir fermement les normes de Yahweh dans l’amour. Ce défi à lui seul est digne de nous purifier dans le feu et de nous rendre plus purs et plus agréables à Lui.
C’était un enseignement tiré des cours de Norman Willis sur Matthieu 18.