La Torah : un fardeau léger

Dans Matthieu 22, Yeshoua cite deux versets de la Torah pour montrer que l’amour a toujours été au cœur de la Torah.

Matityahu (Matthieu) 22:37-40
37 Yeshoua lui répondit : Tu aimeras Yahweh, ton Elohim, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée.
38 C’est le premier et le plus grand commandement.
39 Et voici le second, qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même.
40 De ces deux commandements dépendent toute la Torah et les prophètes.

L’Église chrétienne nous dit qu’on ne doit plus observer la Loi en utilisant des passages des lettres de Paul.

Romains 13:8-10
8 Ne devez rien à personne, si ce n’est de vous aimer les uns les autres; car celui qui aime les autres a accompli la loi.
9 En effet, les commandements: Tu ne commettras point d’adultère, tu ne tueras point, tu ne déroberas point, tu ne convoiteras point, et ceux qu’il peut encore y avoir, se résument dans cette parole: Tu aimeras ton prochain comme toi-même.
10 L’amour ne fait point de mal au prochain: l’amour est donc l’accomplissement de la loi.

Les apologistes chrétiens déforment ce passage pour laisser entendre que l’amour rend l’alliance conjugale nulle et non avenue, puisque celle-ci a toujours reposé sur l’amour.

Or, cela n’a aucun sens. Si la Torah repose sur l’amour, pourquoi le fait de ne plus obéir à la Torah serait une bonne chose pour aimer Yahweh ?

L’Eglise chrétienne dit aussi que la Torah est trop difficile à observer. Beaucoup de personnes dans les commentaires disent que personne ne peut observer les 613 commandements de la Torah et que c’est un fardeau trop lourd à porter.

J’ai dû faire une vidéo pour expliquer que le nombre des 613 était un mythe rabbinique, mais que la Bible ne parle jamais de cette expression qui est une invention du judaïsme orthodoxe. N’hésitez pas à aller voir la vidéo, si vous utilisez ou que vous croyez réellement dans ce mythe qui est faux.

Donc beaucoup de chrétiens me disent que personne n’est capable d’observer toute la Torah et de ce fait la Torah est donc abolie. Cependant, Moïse affirme le contraire. Il nous dit que la parole est toute proche de nous, afin que nous puissions la mettre en pratique. Lisons Deutéronome 30.

Devarim (Deutéronome) 30:9-10
9 Yahweh, ton Elohim, te comblera de biens en faisant prospérer tout le travail de tes mains, le fruit de tes entrailles, le fruit de tes troupeaux et le fruit de ton sol; car Yahweh prendra de nouveau plaisir à ton bonheur, comme il prenait plaisir à celui de tes pères,
10 lorsque tu obéiras à la voix de Yahweh, ton Elohim, en observant ses commandements et ses ordres écrits dans ce livre de la Torah, lorsque tu reviendras à Yahweh, ton Elohim, de tout ton cœur et de toute ton âme.

Dans ces deux premiers versets, Yahweh nous demande d’obéir à toute la Torah et que cela nous donnera beaucoup de bénédictions et du bonheur, puis le verset suivant nous dit qu’obéir à ce commandement d’observer toute la Torah n’est pas trop difficile.

Devarim (Deutéronome) 30:11-14
11 Ce commandement [observer toute la Torah] que je te prescris aujourd’hui n’est certainement point au-dessus de tes forces et hors de ta portée.
12 Il n’est pas dans le ciel, pour que tu dises: Qui montera pour nous au ciel et nous l’ira chercher, qui nous le fera entendre, afin que nous le mettions en pratique?
13 Il n’est pas de l’autre côté de la mer, pour que tu dises: Qui passera pour nous de l’autre côté de la mer et nous l’ira chercher, qui nous le fera entendre, afin que nous le mettions en pratique?
14 C’est une chose, au contraire, qui est tout près de toi, dans ta bouche et dans ton cœur, afin que tu la mettes en pratique.

Les érudits chrétiens nous disent qu’il a toujours été impossible pour Israël d’observer toute la Torah. Cependant, cela aurait fait de Yahweh un cruel tortionnaire et un menteur, car il dit précisément le contraire :

Devarim (Deutéronome) 30:11
11 Ce commandement [observer toute la Torah] que je te prescris aujourd’hui n’est certainement point au-dessus de tes forces et hors de ta portée.

Mais alors qui a raison, les érudits chrétiens ou notre Créateur ? En réalité, les chrétiens ratent la cible quand ils accusent la Torah de Moïse d’être un fardeau trop lourd à porter.

Il faut étudier la parole pour comprendre qu’il existe deux fardeaux différents. Un qui est léger et l’autre qui est difficile à porter. Pour mieux comprendre lisons ces deux versets :

Matityahu (Matthieu) 11:29-30
29 Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions [Torah], car je suis doux et humble de cœur; et vous trouverez du repos pour vos âmes.
30 Car mon joug est doux, et mon fardeau léger.

Luc 11:46
Et Yeshoua répondit : Malheur à vous aussi, docteurs de la loi ! parce que vous chargez les hommes de fardeaux difficiles à porter, et que vous ne touchez pas vous-mêmes de l’un de vos doigts.
Yeshoua nous parle de deux fardeaux, un qui est léger et un autre qui est difficile. Il existe donc deux fardeaux.

Il est évident que la Torah de Moïse n’est pas ce fardeau difficile, car nous avons lu dans Deutéronome que Yahweh disait que sa Torah n’était pas au-dessus de nos forces.

Devarim (Deutéronome) 30:11
11 Ce commandement [observer toute la Torah] que je te prescris aujourd’hui n’est certainement point au-dessus de tes forces et hors de ta portée.

Yohanan nous le confirme également dans son épitre.

1 Yohanan (Jean) 5:3
Car l’amour d’Elohim consiste à garder ses commandements. Et ses commandements ne sont pas pénibles.

En réalité, quand Yeshoua parlait du fardeau impossible à porter, il parlait de la Torah orale, c’est-à-dire ces fameuses lois humaines que les rabbins ont ajouté, notamment dans le Talmud.

Les chrétiens ne comprennent pas la différence entre les lois rabbiniques humaines du judaïsme et les lois de la Torah qui sont divines. Les lois humaines du judaïsme sont difficiles à porter, il vous suffit d’observer les lois talmudiques et vous comprendrez que le fardeau est énorme.

Il est important de comprendre la nuance entre lois divines qui sont un fardeau léger, et les lois rabbiniques humaines qui sont un fardeau difficile à porter. Nous pouvons comprendre cela en lisant Actes 15. Certains hommes du judaïsme voulaient convertir les non-juifs par le rite de la circoncision.

Actes 15:1
Quelques hommes, venus de la Judée, enseignaient les frères, en disant: Si vous n’êtes circoncis selon le rite de Moïse, vous ne pouvez être sauvés.

Dans la Torah de Moïse vous ne trouverez aucun commandement qui demande que la circoncision soit un rite de conversion ou une condition pour être sauvé.

Utiliser la circoncision à des fins de conversion au judaïsme n’était absolument pas la volonté de Yahweh dans la Torah de Mosheh et encore moins dans les Evangiles.

Aujourd’hui encore les judaïsants demandent la circoncision pour se convertir au judaïsme orthodoxe. C’est ce qu’ils appellent une Milah l’shem giur, ce qui veut dire une circoncision pour les étrangers, donc les non-juifs.

Une milah l’shem giur est une « circoncision à des fins de conversion ». Dans le judaïsme orthodoxe , cette procédure est généralement pratiquée par les parents adoptifs pour les garçons adoptés qui se convertissent dans le cadre de l’adoption, ou par les familles avec de jeunes enfants qui se convertissent ensemble. Elle est également requise pour les convertis adultes qui n’ont pas été circoncis auparavant, par exemple ceux nés dans des pays où la circoncision à la naissance est peu courante.
https://en.wikipedia.org/wiki/Brit_milah#Milah_L’shem_Giur

Donc il est tout à fait normal que les apôtres de Yeshoua ne se soient pas conformés au judaïsme avec ce commandement d’homme qui demandait de se convertir par une circoncision. La Torah ne demande jamais de se convertir de cette façon.

Si aujourd’hui des personnes entraient dans une assemblée nazaréenne et demandaient que le rite de la Milah L’shem Giur soit pratiqué, nous refuserions avec force, car c’est un commandement d’homme.
Cette mise sur un piédestal de la circoncision est une pensée humaine qui tire sa source non de la Torah, mais du Talmud.

Traité Nedarim 32a
Alternativement, la mitsva de la circoncision est si grande qu’elle égale toutes les mitsvot de la Torah.

Le Talmud prétend que la circoncision est aussi importante que tous les commandements de la Torah réunis. Il n’y a rien dans la Torah qui montrerait une telle aberration. Je le répète, mais Yeshoua n’était pas du tout en faveur du judaïsme. Le Judaïsme, c’est cette religion qui mélange les commandements divins avec des commandements humains.

Yeshoua insistait beaucoup pour faire la séparation entre ces deux choses.

Marc 7:8
Vous abandonnez le commandement d’Elohim [Torah de Mosheh], et vous observez la tradition des hommes [Talmud].

Marc 7:13
Annulant ainsi la parole d’Elohim [Torah] par votre tradition [Loi orale], que vous avez établie. Et vous faites beaucoup d’autres choses semblables.

Matityahu (Matthieu) 15:3
Il leur répondit: Et vous, pourquoi transgressez-vous le commandement d’Elohim au profit de votre tradition ?

Matityahu (Matthieu) 15:9
C’est en vain qu’ils m’honorent, en enseignant des préceptes qui sont des commandements d’hommes.

En général, les chrétiens ne comprennent pas la nuance entre la loi du Judaïsme et la loi de Mosheh, ils font un amalgame entre les deux lois.

Mais dans Actes 15 les apôtres ont rejeté la loi du judaïsme de la conversion par la circoncision et à la place ils ont donné des commandements de la loi de Moïse.

Actes 15:19
19 C’est pourquoi je juge qu’on ne crée pas des difficultés à ceux des païens qui se convertissent à Elohim,
20 mais qu’on leur écrive de s’abstenir des souillures des idoles, de l’impudicité, des animaux étouffés et du sang.
21 Car, depuis bien des générations, Moïse a dans chaque ville des gens qui le prêchent, puisqu’on le lit tous les jours de shabbat dans les synagogues.

Yaakov va rejeter la tradition des judaïsant, la fameuse Milah l’shem giur et va juger que les païens devaient commencer à suivre la Torah de Mosheh durant chaque shabbat. D’ailleurs il est à nouveau question d’un fardeau dans Actes 15 :

Actes 15:10
Maintenant donc, pourquoi tentez-vous Elohim, en mettant sur le cou des disciples un joug que ni nos pères ni nous n’avons pu porter?

Ce fardeau que personne n’arrivait à porter n’était pas la Torah de Mosheh, mais les lois orales du judaïsme, comme ce rite de la Milah l’shem giur qui était un commandement d’homme.

Actes 15 est vraiment très important pour comprendre la place des non-juifs. Ils devaient apprendre la Torah quand elle était lu le shabbat. Mais ils ne devaient pas obéir au judaïsme avec cette circoncision de conversion. Les apôtres finalement n’ont rien inventé, car la Torah devait être entendue par les étrangers comme le demandait Yahweh.

Devarim (Deutéronome) 31:12
12 Tu rassembleras le peuple, les hommes, les femmes, les enfants, et l’étranger qui sera dans tes portes, afin qu’ils t’entendent, et afin qu’ils apprennent à craindre Yahweh, votre Elohim, à observer et à mettre en pratique toutes les paroles de cette Torah (loi).

Donc nous voyons que les apôtres n’ont rien inventé dans Actes 15, ils ont simplement continuer à traiter les non-juifs comme l’avait fait Moïse de son temps. Le judaïsme par contre ne traite pas les païens de la même façon que la Torah, le judaïsme réserve un traitement spécial qu’il appelle le noachisme, mais on verra ça dans une autre étude.

Donc pour résumer, il y a bien deux fardeaux, celui des rabbins et celui de la Torah de Mosheh. Dire que la Torah de Mosheh est un fardeau trop lourd fait de Yahweh un menteur, ce qui est complètement absurde.

Et puis, si la Torah de Mosheh était vraiment un fardeau trop lourd, Yaakov n’aurait pas ordonner aux non-juifs de commencer à pratiquer plusieurs commandements de la Torah et d’apprendre le reste à chaque shabbat, cela n’aurait aucun sens.

C’est la première erreur dans laquelle tombent les chrétiens, ils font l’amalgame entre la Torah de Mosheh et le judaïsme qui a ajouté quantité de lois humaines avec le Talmud et leur traditions.

La seconde erreur que le christianisme fait, c’est de croire que l’obéissance à la Torah serait une malédiction. Cela provient d’une mauvaise compréhension des lettres de Shaoul.

Il est vrai que Shaoul (Paul) a dit aux Galates que la Torah peut être une sorte de malédiction, s’ils croient à tort qu’ils peuvent gagner leur salut par les œuvres de la loi.

Galates 3:10-14
10 Car tous ceux qui s’attachent aux œuvres de la loi sont sous la malédiction; car il est écrit: Maudit est quiconque n’observe pas tout ce qui est écrit dans le livre de la loi, et ne le met pas en pratique.
11 Et que nul ne soit justifié devant Elohim par la loi, cela est évident, puisqu’il est dit: Le juste vivra par la foi.
12 Or, la loi ne procède pas de la foi; mais elle dit: Celui qui mettra ces choses en pratique vivra par elles.
13 Mashiah nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous, car il est écrit: Maudit est quiconque est pendu au bois,
14 afin que la bénédiction d’Abraham eût pour les païens son accomplissement en Yeshoua Mashiah, et que nous reçussions par la foi l’Esprit qui avait été promis.

Quand nous parlons avec des chrétiens, ils pensent que ce passage veut dire que la Torah est une malédiction. En réalité, Shaoul voulait dire que la Torah n’est pas un moyen de salut. En effet, si nous obéissons aux commandements dans le but d’être sauvés, il faudrait tous les observer sans jamais en manquer un seul, ce qui est humainement impossible.
Voyons justement le passage de la Torah dont nous parle Shaoul concernant la malédiction.

Devarim (Deutéronome) 27:20-26
20 Maudit soit celui qui couche avec la femme de son père, car il soulève la couverture de son père! Et tout le peuple dira: Amen!
21 Maudit soit celui qui couche avec une bête quelconque! Et tout le peuple dira: Amen!
22 Maudit soit celui qui couche avec sa sœur, fille de son père ou fille de sa mère! Et tout le peuple dira: Amen! […]
26 Maudit soit celui qui n’accomplit point les paroles de cette loi, et qui ne les met point en pratique! Et tout le peuple dira: Amen!

Nous voyons que la malédiction nous attend, si nous ne mettons pas en pratique toutes les paroles de la Torah. Donc Shaoul a raison, il est impossible d’être sauvé en observant toute la Torah, on est sous la malédiction, si on pense comme cela. Il devient alors évident que le salut repose sur la foi.

Cependant, est-ce que Shaoul voulait dire que les commandements que Moïse a cité deviennent soudainement abolis? Nous avons lu que maudit était celui qui couchait avec la femme de son père.

Devarim (Deutéronome) 27:20
20 Maudit soit celui qui couche avec la femme de son père.

Cependant nous savons que Shaoul obéissait à ce commandement, car il va reprendre les Corinthiens pour cela.

1 Corinthiens 5:1-5
1 On entend dire généralement qu’il y a parmi vous de l’impudicité, et une impudicité telle qu’elle ne se rencontre pas même chez les païens; c’est au point que l’un de vous a la femme de son père.
2 Et vous êtes enflés d’orgueil! Et vous n’avez pas été plutôt dans l’affliction, afin que celui qui a commis cet acte fût ôté du milieu de vous!
3 Pour moi, absent de corps, mais présent d’esprit, j’ai déjà jugé, comme si j’étais présent, celui qui a commis un tel acte.
4 Au nom de l’Adon Yeshoua, vous et mon esprit étant assemblés avec la puissance de notre Adon Yeshoua,
5 qu’un tel homme soit livré à Satan pour la destruction de la chair, afin que l’esprit soit sauvé au jour du l’Adon Yeshoua.

Nous voyons dans ce passage que Shaoul va dire que les personnes qui transgressent les commandements de la Torah devaient être retirées de l’assemblée.

Donc quand Shaoul dit que ceux qui s’attachent aux œuvres de la loi sont sous la malédiction, il ne veut pas dire qu’on doit abolir les commandements de Moïse. Shaoul s’accrochait encore aux œuvres de la loi, car sinon il n’aurait rien dit à celui qui avait la femme de son père. Au contraire, Shaoul a repris sévèrement la personne qui avait fait cela.

C’est une telle évidence qu’il faut suivre les commandements de la Torah. Cependant, quand nous disons aux chrétiens qu’il ne faut pas transgresser les commandements de la Torah, ils nous répondent qu’ils ne veulent pas être sous la malédiction dont parlait Shaoul.

Les chrétiens vont se focaliser sur les malédictions de la Torah, mais pourquoi ne parlent-ils jamais des bénédictions ?

Devarim (Deutéronome) 28:1-6
1 Si tu obéis à la voix de Yahweh, ton Elohim, en observant et en mettant en pratique tous ses commandements que je te prescris aujourd’hui, Yahweh, ton Elohim, te donnera la supériorité sur toutes les nations de la terre.
2 Voici toutes les bénédictions qui se répandront sur toi et qui seront ton partage, lorsque tu obéiras à la voix de Yahweh, ton Elohim:
3 Tu seras béni dans la ville, et tu seras béni dans les champs.
4 Le fruit de tes entrailles, le fruit de ton sol, le fruit de tes troupeaux, les portées de ton gros et de ton menu bétail, toutes ces choses seront bénies.
5 Ta corbeille et ta huche seront bénies.
6 Tu seras béni à ton arrivée, et tu seras béni à ton départ.

Pourquoi les chrétiens ne réalisent-ils pas que Shaoul a repris les Corinthiens pour avoir transgresser les commandements de la Torah? Pourquoi ne réalisent-ils pas qu’obéir aux commandements nous ouvre de très belles bénédictions ?

Les galates pensaient que leurs œuvres étaient la clé de leur salut, alors que c’est la foi qui nous sauve. Évidemment cela n’annule pas les œuvres de la Torah qui est un moyen de démontrer que notre foi est vivante.

Yaakov (Jacques) 2:17
Il en est ainsi de la foi: si elle n’a pas les œuvres, elle est morte en elle-même.

Pour comprendre Shaoul, il faut se rappeler qu’il classait toujours les gens selon leur croyance en leur salut. Lorsqu’il parle de ceux qui pratiquent les œuvres de la loi, il ne parle pas des Israélites Nazaréens qui obéissent à la loi. Il parle plutôt de ceux qui croient recevoir le salut directement en accomplissant les œuvres de la loi, comme une sorte de « checklist » pour le salut. (Ce qui est une description pertinente de nos frères orthodoxes.)

Shaoul dit que si vous croyez être sauvé grâce à l’accomplissement d’œuvres manuelles, vous êtes réellement sous le coup d’une malédiction, car vous vous sentez obligé de continuer à les accomplir dans le vain espoir que cela vous sauvera d’une manière ou d’une autre.

Or, personne n’est sauvé par l’accomplissement d’œuvres manuelles, car le juste sera sauvé (et donc vivra) par la foi. Pourtant, même si les points spécifiques de la loi de la Torah ne relèvent pas de la foi, ceux qui les mettent en pratique (comme les Israélites nazaréens) vivront par eux.

Si nous sommes disposés à l’accepter, le Messie a pris sur lui la malédiction (de croire que nous pouvons nous sauver en faisant les choses de nos propres mains), étant devenu maudit pour nous (pour ainsi dire), afin que nous puissions recevoir la promesse faite à Abraham en raison de sa foi.

Pourtant, Shaoul ne peut pas signifier que nous ne devons pas obéir à ce qui est écrit dans la Torah, car nous verrons qu’il a lui-même obéi à tout ce qui y était écrit. Il ne peut donc pas enseigner contre ce qu’il faisait lui-même.

De nombreux chrétiens sont étonnés d’apprendre que les apôtres continuaient d’accomplir des sacrifices d’animaux, même de nombreuses années après la résurrection de Yeshoua. Pour le constater, commençons par Actes 18:18, où l’apôtre Shaoul s’était rasé la tête, car il avait fait un vœu.

Actes 18:18
18 Shaoul resta encore assez longtemps à Corinthe. Ensuite il prit congé des frères, et s’embarqua pour la Syrie, avec Priscille et Aquilas, après s’être fait raser la tête à Cenchrées, car il avait fait un vœu.

Le seul vœu dans les Écritures qui exige de se raser la tête est le vœu de nazir ou naziréat en français, que l’on trouve dans Nombres 6. Lorsqu’on terminait un vœu de naziréat, on se rasait la tête, puis on montait au temple, où l’on offrait trois sacrifices d’animaux, dont l’un est un sacrifice pour le péché (verset 14).

Bedmidbar (Nombres) 6:13-18
13 Voici la loi du nazir. Le jour où il aura accompli le temps de son naziréat, on le fera venir à l’entrée de la tente d’assignation.
14 Il présentera son offrande à Yahweh : un agneau d’un an et sans défaut pour l’holocauste, une brebis d’un an et sans défaut pour le sacrifice d’expiation, et un bélier sans défaut pour le sacrifice d’actions de grâces […]
18 Le nazir rasera, à l’entrée de la tente d’assignation, sa tête consacrée ; il prendra les cheveux de sa tête consacrée, et il les mettra sur le feu qui est sous le sacrifice d’actions de grâces.

Shaoul rompit un autre vœu de naziréat lors de sa rencontre avec les apôtres dans Actes 21. Si les habitants de Jérusalem étaient ravis d’apprendre les succès de Shaoul parmi les Gentils, ils avaient entendu des rumeurs selon lesquelles Shaoul n’était plus aussi zélé pour la Torah de Moïse (comme eux) – et même qu’il enseignait désormais contre la Torah de Moïse. Lisons attentivement et essayons de visualiser la conversation.

Actes 21:20-22
20 Quand ils l’eurent entendu, ils glorifièrent Elohim. Puis ils lui dirent : Tu vois, frère, combien de milliers de Juifs ont cru, et tous sont zélés pour la Torah [de Mosheh].
21 Or, ils ont appris que tu enseignes à tous les Juifs qui sont parmi les païens à renoncer à [la Torah de] Moïse, leur disant de ne pas circoncire les enfants et de ne pas se conformer aux coutumes.
22 Que faire donc ? Sans aucun doute la multitude se rassemblera, car on saura que tu es venu.

Israël peut être défini opérationnellement comme les croyants qui s’efforcent avec diligence d’observer la Torah de Yahweh. Si Shaoul avait enseigné contre la Torah, cela aurait constitué une offense méritant une excommunication immédiate, comme lui même avait dit que celui qui avait la femme de son père devait être excommunier de l’assemblée de Corinthe.

Alors, que pouvaient-ils faire pour dissiper les malentendus concernant les épîtres de Shaoul ? Yaakov (ou Jacques) avait un plan. Shaoul étant monté à Jérusalem pour rompre son vœu de naziréat, Yaakov lui demanda de prendre quatre autres hommes, eux aussi nazir, et de payer pour leurs frais. Cela représenterait un total de quinze sacrifices d’animaux, ce qui coûtait une somme considérable au premier siècle. Personne n’aurait payé pour quinze sacrifices d’animaux s’il ne croyait pas à l’observance de la Torah ; cela montrerait au monde que Shaoul marchait lui aussi dans la Torah de Moïse.

Actes 21:23-24
23 C’est pourquoi fais ce que nous allons te dire. Il y a parmi nous quatre hommes qui ont fait un vœu ;
24 prends-les avec toi, purifie-toi avec eux, et pourvois à leur dépense, afin qu’ils se rasent la tête. Et ainsi tous sauront que ce qu’ils ont entendu dire sur ton compte est faux, mais que toi aussi tu te conduis en observateur de la loi.

Cet événement se déroule vers la fin du ministère de Shaoul, alors que la plupart de ses épîtres étaient déjà écrites. S’il croyait réellement à l’abolition de la Torah et des sacrifices d’animaux, pourquoi a-t-il fait vœu de naziréat ? Et pourquoi a-t-il accepté de payer quinze sacrifices d’animaux, dont cinq pour le péché, s’il n’observait pas la Torah ?

Les apôtres ont clairement continué à offrir des sacrifices d’animaux après le sacrifice de Yeshoua. En fait, il semble que la seule raison pour laquelle ils ont arrêté soit la destruction du Temple par les Romains. Mais beaucoup réagissent vivement à cette situation. Ils se demandent pourquoi les apôtres ont continué à offrir des sacrifices d’animaux après celui de Yeshoua.

Nous abordons plus en détail le système des sacrifices d’animaux dans l’étude “A propos des sacrifices”.

 

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