A propos des sacrifices
De nombreux érudits enseignent que comme Yeshoua est mort pour nos péchés alors les sacrifices d’animaux mentionnés dans la Torah ont désormais disparu. En effet, les sacrifices d’animaux seraient maintenant devenus totalement inutiles. C’est une idée reçue que l’on trouve beaucoup dans la tête de nombreux croyants en Yeshoua.
Dans cette étude nous allons montrer que la Bible enseigne exactement l’opposé, ce qui peut sembler déroutant au premier abord. Nous allons voir que nous avons de nombreux a priori sur la Torah et sur les sacrifices.
En effet, le christianisme a une connaissance très superficielle des lois de Yahweh, c’est pourquoi la plupart des gens ne comprennent pas quel était le rôle initial des sacrifices d’animaux.
Nous devons souligner dans un premier temps que Yeshoua a déclaré qu’aucun des commandements de la Torah (les lois de Moïse) ne disparaîtrait tant que le ciel et la terre existeraient.
Matityahu (Matthieu) 5:17-1
17 Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes ; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir.
18 Car, je vous le dis en vérité, tant que le ciel et la terre ne passeront point, il ne disparaîtra pas de la loi un seul iota ou un seul trait de lettre, jusqu’à ce que tout soit arrivé.
Yeshoua nous dit que tant que nous voyons le ciel et la terre alors les commandements sont encore en vigueur. Si vous regardez par votre fenêtre, vous verrez tout comme moi, que le ciel et la terre sont encore là.
Matityahu (Matthieu) 5:19
19 Celui donc qui supprimera l’un de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire de même, sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux ; mais celui qui les observera, et qui enseignera à les observer, celui-là sera appelé grand dans le royaume des cieux.
Si Yeshoua nous dit que la Torah est toujours en vigueur, que devons-nous faire avec les sacrifices d’animaux qu’Israël devait offrir quotidiennement dans le tabernacle (ou le temple) ? Devons-nous les offrir aujourd’hui ? Puisque le temple n’existe plus, devons-nous attendre qu’il soit reconstruit, comme prophétisé dans Ézéchiel ? Durant le millénium devrons nous offrir des sacrifices d’animaux, puisque Yeshoua est mort pour nos péchés ? Nous allons répondre à toutes ces questions dans cette étude.
Sacrifices d’animaux avant le temple
Le sujet des sacrifices d’animaux est très sensible et beaucoup de gens ont de fortes convictions sur ce sujet. Cependant, reconnaissons que la parole de Yahweh est l’autorité ultime et que nous devons croire ce qu’elle dit. En gardant cela à l’esprit, examinons l’histoire des sacrifices d’animaux, car elle nous apprendra des choses importantes.
Beaucoup pensent que les sacrifices et les holocaustes ne peuvent être offerts que dans un temple ou un tabernacle, mais la Torah nous montre que les sacrifices et les holocaustes étaient offerts bien avant la construction du tabernacle. Par exemple, Qayin (Caïn) et Havel (Abel) ont tous deux fait des offrandes à Yahweh.
Bereshit (Genèse) 4:3-5
3 Au bout de quelque temps, Caïn fit à Yahweh une offrande des fruits de la terre ;
4 et Abel, de son côté, en fit une des premiers-nés de son troupeau et de leur graisse. Yahweh porta un regard favorable sur Abel et sur son offrande ;
5 mais il ne porta pas un regard favorable sur Caïn et sur son offrande. Caïn fut très irrité, et son visage fut abattu.
Les commentateurs ne s’accordent pas tous sur la raison pour laquelle Yahweh accepta le sacrifice d’Abel et rejeta celui de Caïn. Cependant, cela peut avoir un rapport avec le fait que Havel apporta ses prémices à Yahweh.
En d’autres termes, Havel rendit à Yahweh les premières choses que Yahweh lui avait données, alors que Qayin ne le fit pas.
Cela indique que le cœur de Havel était plus dévoué que celui de Qayin, et nous savons que ce que Yahweh regarde vraiment, c’est le cœur.
1 Samuel 16:7
7 Yahweh ne considère pas ce que l’homme considère ; l’homme regarde à ce qui frappe les yeux, mais Yahweh regarde au cœur.
Le sacrifice d’Havel semble être le premier sacrifice, mais nous pouvons noter que ce sacrifice n’a pas été offert par Havel dans le but d’avoir ses péchés expiés, c’était plutôt une démarche de reconnaissance envers Yahweh.
Plus tard et bien qu’il n’y ait pas eu de temple à son époque, Noé construisit aussi un autel à Yahweh et y offrit des holocaustes.
Bereshit (Genèse) 8:20
20 Noé bâtit un autel à Yahweh ; il prit de toutes les bêtes pures et de tous les oiseaux purs, et il offrit des holocaustes sur l’autel.
De même, il n’y avait pas de temple à l’époque d’Abraham, mais cela ne l’empêcha pas d’offrir des sacrifices à Yahweh. Prenons pour exemple le sacrifice d’Isaac.
Bereshit (Genèse) 22:13
13 Abraham leva les yeux, et vit derrière lui un bélier retenu dans un buisson par les cornes ; et Abraham alla prendre le bélier, et l’offrit en holocauste à la place de son fils.
Quand Yahweh instaura le sacerdoce des lévites, il fit la demande de ne plus faire de sacrifice n’importe où comme l’avait fait les patriarches.
Devarim (Deutéronome) 12:13-14
13 Garde-toi d’offrir tes holocaustes dans tous les lieux que tu verras ;
14 mais tu offriras tes holocaustes au lieu que Yahweh choisira dans l’une de tes tribus, et c’est là que tu feras tout ce que je t’ordonne.
Voyons maintenant les sacrifices offerts après celui de Yeshoua.
Sacrifices après la résurrection
De nombreux érudits enseignent que le sacrifice de Yeshoua a mis fin à toute nécessité présente ou future du système des sacrifices d’animaux. Cependant, contrairement à cela, les apôtres ont continué à offrir des sacrifices d’animaux dans le temple aussi longtemps que celui-ci existait encore. Par exemple, l’apôtre Shaoul (Paul) s’est rasé la tête dans Actes 18:18, car il avait fait un vœu.
Actes 18:18
18 Shaoul resta encore assez longtemps à Corinthe. Ensuite il prit congé des frères, et s’embarqua pour la Syrie, avec Priscille et Aquilas, après s’être fait raser la tête à Cenchrées, car il avait fait un vœu.
Le seul vœu qui exige de se raser la tête est le vœu de naziréat, qui est mentionné dans Bamidbar chapitre six. Celui qui fait un vœu de naziréat est appelé nazir en hébreu.
Bamidbar (Nombres) 6:18
Le nazir rasera, à l’entrée de la tente du témoignage, la tête de son naziréat ; il prendra la chevelure de la tête de son naziréat, et (la) mettra sur le feu qui est sous le sacrifice pacifique.
Souvent les gens confondent le mot nazaréen et le mot nazir. Il est vrai que certains traducteurs comme Osterwald ou Martin traduisent le mot hébreu Nazir par Nazaréen, ce qui nous allons le voir est une erreur.
Bamidbar (Nombres) 6:18 (Osterwald)
LeNazaréenrasera, à l’entrée du tabernacle d’assignation.
Cependant nazir et nazaréen n’ont rien à voir, car ce n’est pas la même racine hébraïque. Nous avions vu dans l’étude “Yeshoua l’Israélite nazaréen” que le mot nazaréen vient de la racine du mot netser ou du mot Nazareth (נצר), cette racine s’écrit avec un noun tsadé et resh, alors que le mot nazir vient de la racine noun, zayin et resh (נזר).
Un nazir en hébreu, cela signifie quelqu’un de consacré. Le terme Nazaréens provient du terme Netser, dont la racine est natsar qui signifie : garder, veiller, surveiller dans le sens de garder les commandements de la Torah.
Yohanan (Jean) 14:15
Si vous m’aimez, gardez mes commandements.
Donc les Nazaréens sont ceux qui gardent la bonne doctrine de Yeshoua, c’est-à-dire le véritable évangile et les commandements d’Elohim. L’apocalypse les appelle les Saints.
Apocalypse 14:12
C’est ici la persévérance des saints, qui gardent les commandements d’Elohim et la foi de Yeshoua.
L’erreur qui consiste à confondre nazir et nazaréen provient du théologien Jean Calvin. Quand nous lisons le commentaire de la Bible annotée de Matthieu 2:23 on en prend conscience :
Il n’y a point de passage dans les prophètes qui appelle le Messie Nazaréen. De là l’embarras des interprètes, qui ont eu recours aux moyens les plus divers pour expliquer ces paroles. Il faut écarter d’abord l’idée que Matthieu cite un prophète perdu ou un livre apocryphe, ou qu’il fait allusion aux vœux du naziréat (consacré). Nombres 6.13 Cette dernière opinion, généralement admise au temps de Calvin et qu’il partageait, est grammaticalement fausse et elle ne convient point au caractère du Sauveur.
Cependant Frédéric Godet donne le début de l’explication qui fait sens.
Un passage d’Ésaïe (Ésaïe 11.1) a mis l’exégèse sur la voie d’une interprétation plus admissible : là le Messie est annoncé comme un rejeton, en hébreu netzer, sortant du tronc d’Isaï, expression qui indique l’humiliation du Sauveur, son peu d’apparence aux yeux des hommes.
Ce que Frédéric Godet ne dit pas évidemment c’est que le terme netser, dont la racine est natsar signifie : garder, veiller, surveiller dans le sens de garder les commandements de la Torah.
Évidemment un pasteur protestant ne pouvait pas affirmer que la signification profonde du Nazaréen est Natsar qui signifie garder la Torah, puisque toute la doctrine chrétienne repose sur l’abolition de la Torah. Affirmer que Yeshoua et ses disciples sont des nazaréens qui gardaient la Torah, cela aurait été très compliqué pour un chrétien de dire cela.
Bien que nazir et nazaréen ne veuillent pas dire la même chose, cela ne veut pas dire qu’un nazaréen ne pouvait pas faire un vœu de naziréat.
D’ailleurs, nous voyons dans l’alliance renouvelée que plusieurs nazaréens ont fait le vœu de naziréat, donc un nazaréen peut tout à fait devenir un nazir durant le temps de son naziréat. Donc voilà attention à faire la nuance entre ces deux termes qui se ressemblent, mais qui sont assez différents de par leur signification et de par leurs racines hébraïques qui sont différentes.
Bon revenons justement au vœu du nazir décrit dans nombres 6. Pour nos besoins ici, ce que nous voyons est que dans le cadre de son vœu, le nazir doit s’abstenir de tout contact avec les morts.
Bamidbar (Nombres) 6:6
Pendant tout le temps qu’il a voué à Yahweh, il ne s’approchera point d’une personne morte ;
Mais si quelqu’un meurt subitement à côté de lui, il doit se raser la tête et apporter au tabernacle ou au temple deux tourterelles ou deux jeunes pigeons. L’un d’eux est destiné à l’holocauste, l’autre est destiné au sacrifice d’expiation (verset 11). Ensuite, le nazir doit également apporter un agneau en sacrifice de culpabilité (verset 12).
Bamidbar (Nombres) 6:9-12
9 Si quelqu’un meurt subitement près de lui, et que sa tête consacrée devienne ainsi souillée, il se rasera la tête le jour de sa purification, il se la rasera le septième jour.
10 Le huitième jour, il apportera au sacrificateur deux tourterelles ou deux jeunes pigeons, à l’entrée de la tente d’assignation.
11 Le sacrificateur sacrifiera l’un comme victime expiatoire, et l’autre comme holocauste, et il fera pour lui l’expiation de son péché à l’occasion du mort. Le nazir sanctifiera ainsi sa tête ce jour-là
12 Il consacrera de nouveau à Yahweh les jours de son nazir, et il offrira un agneau d’un an en sacrifice de culpabilité ; les jours précédents ne seront point comptés, parce que son naziréat a été souillé.
Le vœu de naziréat peut aussi être prononcé pour une durée déterminée. Lorsqu’on met fin à un vœu de naziréat, on se rase la tête, on monte à la maison de Yahweh et on offre des sacrifices d’animaux en guise de purification.
Bamidbar (Nombres) 6:13-18
13 Voici la loi du nazir. Le jour où il aura accompli le temps de son naziréat, on le fera venir à l’entrée de la tente d’assignation.
14 Il présentera son offrande à Yahweh : un agneau d’un an et sans défaut pour l’holocauste, une brebis d’un an et sans défaut pour le sacrifice d’expiation, et un bélier sans défaut pour le sacrifice d’actions de grâces ;
15 une corbeille de pains sans levain, de gâteaux de fleur de farine pétris à l’huile, et de galettes sans levain arrosées d’huile, avec l’offrande et la libation ordinaires.
16 Le sacrificateur présentera ces choses devant Yahweh, et il offrira sa victime expiatoire et son holocauste ;
17 il offrira le bélier en sacrifice d’actions de grâces à Yahweh, outre la corbeille de pains sans levain, avec l’offrande et la libation.
18 Le nazir rasera, à l’entrée de la tente d’assignation, sa tête consacrée ; il prendra les cheveux de sa tête consacrée, et il les mettra sur le feu qui est sous le sacrifice d’actions de grâces.
Le verset 14 nous dit que celui qui met fin à son vœu de naziréat doit offrir un agneau d’un an en sacrifice pour le péché. Par conséquent, lorsque Shaoul a payé pour les vœux de naziréat de lui-même et de quatre autres hommes dans Actes 21, il payait pour cinq sacrifices pour le péché.
Clôturer un vœu de naziréat
Comme Shaoul était très pieux, tout ce qu’il faisait était orienté vers l’obéissance à Yahweh et son bon plaisir. Par conséquent, si Actes 18:18 nous dit que Shaoul s’est rasé la tête « parce qu’il avait fait un vœu », et si le vœu de naziréat est le seul vœu dans les Écritures qui oblige à se raser la tête, alors le vœu que Shaoul a clôturer était probablement un vœu de naziréat.
Actes 18:18
18 Shaoul resta encore assez longtemps à Corinthe. Ensuite il prit congé des frères, et s’embarqua pour la Syrie, avec Priscille et Aquilas, après s’être fait raser la tête à Cenchrées, car il avait fait un vœu [de nazir].
Dans Nombres 6, on nous dit qu’en plus de se raser la tête, celui qui met fin à son vœu de naziréat devait apporter ses sacrifices d’animaux à la porte du tabernacle (ou du temple). Puisque le temple était à Jérusalem à l’époque de Shaoul, cela signifiait évidemment que Shaoul devait monter à Jérusalem peu de temps après s’être rasé la tête. Trois versets plus loin, nous voyons que c’est précisément ce qu’il fait, puisqu’il nous dit qu’il devait célébrer la fête à venir « à Jérusalem ».
Actes 18:21-22
21 Mais il n’y consentit point, et il prit congé d’eux, en disant : Il faut absolument que je célèbre la fête prochaine à Jérusalem. Je reviendrai vers vous, si Elohim le veut. Et il partit d’Éphèse.
22 Étant débarqué à Césarée, il monta à Jérusalem, et, après avoir salué l’assemblée, il descendit à Antioche.
Si nous comprenons que Shaoul a respecté la Torah, nous pouvons alors comprendre que ce qui s’est réellement passé ici, c’est que Shaoul avait fait vœu de naziréat. Soit quelqu’un était mort à côté de lui, soit les jours de son vœu étaient accomplis et il montait à Jérusalem pour offrir des sacrifices d’animaux pour la purification, comme l’ordonne la Torah.
Il y a un deuxième témoin à tout cela. A un moment donné, Shaoul a dû faire un autre vœu de naziréat, car les Écritures nous montrent qu’il s’est à nouveau rasé la tête pour se purifier trois chapitres plus tard.
Le chapitre 21 des Actes est la célèbre confrontation entre les apôtres Yaakov et Shaoul. Ce passage nous apprend que ceux de Jérusalem étaient encore très zélés pour la Torah, mais qu’ils avaient entendu des rumeurs mauvaises sur Shaoul car on leur avait dit qu’il enseignait contre la Torah.
Actes 21:20-22
20 Quand ils l’eurent entendu, ils glorifièrent Elohim. Puis ils lui dirent : Tu vois, frère, combien de milliers de Juifs ont cru, et tous sont zélés pour la Torah.
21 Or, ils ont appris que tu enseignes à tous les Juifs qui sont parmi les païens à renoncer à Moïse, leur disant de ne pas circoncire les enfants et de ne pas se conformer aux coutumes.
22 Que faire donc ? Sans aucun doute la multitude se rassemblera, car on saura que tu es venu.
Comme nous l’expliquons dans d’autres études, l’apôtre Kepha (Pierre) nous dit que les épîtres de Shaoul sont des Écritures, mais qu’elles sont facilement mal comprises (Kepha Bet 3:15-17), et que même au premier siècle, certains ont mal compris ses écrits.
D’après le passage d’actes 21, il semble que même les apôtres à Jérusalem ont trouvé les lettres de Shaoul déroutantes, c’est pourquoi ils ont ressenti le besoin de le confronter et de découvrir si les rumeurs disant qu’il enseignait contre la Torah étaient fondées ou non.
L’Écriture est concise : elle ne perd pas de place en nous disant des choses que nous pouvons comprendre par nous-mêmes avec un peu d’étude.
Par conséquent, bien que l’Écriture ne rapporte pas toute la conversation, il semble qu’une fois que Yaakov fut convaincu que Shaoul enseignait bien la Torah, il lui a dit qu’il était très important de le démontrer au peuple. Par conséquent, Yaakov dit à Shaoul que tant qu’il allait se purifier de son propre vœu de naziréat, il devait également payer les frais de quatre autres hommes qui voulaient également se purifier pour leurs vœux de naziréat.
Actes 21:23-24
23 C’est pourquoi fais ce que nous allons te dire. Il y a parmi nous quatre hommes qui ont fait un vœu ;
24 prends-les avec toi, purifie-toi avec eux, et pourvois à leur dépense, afin qu’ils se rasent la tête. Et ainsi tous sauront que ce qu’ils ont entendu dire sur ton compte est faux, mais que toi aussi tu te conduis en observateur de la loi.
Évidemment Shaoul est allé au temple pour payer l’offrande des animaux sacrifiés.
Actes 21:26
Alors Shaoul prit ces hommes, et, s’étant purifié, il entra le lendemain avec eux dans le temple, pour déclarer que les jours de la purification étaient expirés, et il y vint jusqu’à ce que le sacrifice eût été présenté pour chacun d’eux.
Voyons à présent ce que signifie le fait d’offrir des animaux en sacrifice.
Comprendre les sacrifices d’animaux
Comme nous l’avons déjà vu, il faut au moins trois sacrifices d’animaux distincts pour clôturer un vœu de naziréat. Il a donc fallu quinze sacrifices d’animaux pour déclarer la fin de tous les vœux de naziréat ici.
En termes du premier siècle, quinze animaux auraient représenté une dépense énorme. Si Shaoul avait cru que le sacrifice de Yeshoua supprimait la nécessité de tels sacrifices d’animaux, il n’aurait jamais accepté de payer cette dépense (et Ya’akov ne l’aurait probablement pas incité à le faire).
Cependant, alors que le chapitre 21 des Actes nous montre que les apôtres offraient encore des sacrifices d’animaux dans le temple, beaucoup de gens se demandent pourquoi les apôtres faisaient cela, à la lumière du sacrifice parfait de Yeshoua pour nos péchés.
Beaucoup de croyants pensent que cela aurait été une offense ou un blasphème envers Yeshoua si les apôtres avaient offert des sacrifices d’animaux dans le temple. La raison est probablement qu’il y a beaucoup de malentendus et d’a priori au sujet du système sacrificiel de la Torah.
« Rater la cible »
Bien qu’un examen complet du système sacrificiel dépasse le cadre de cette étude, les Écritures nous montrent que le système sacrificiel n’a jamais été destiné à ôter le péché.
Le système sacrificiel comporte plusieurs formes de sacrifice. Il y avait le sacrifice de paix, shelem en hébreu, il y a l’holocauste (Olah) il y avait aussi le sacrifice de culpabilité, ashmah en hébreu, puis il y avait aussi le sacrifice pour le péché, chattaah en hébreu, puis il y avait des sacrifices d’offrande de farine (Minchah), les offrandes de boisson c’est à dire une libation (Necekh).
Simplement en énumérant les différents sacrifices dans la Torah, nous voyons que le système sacrificiel est éminemment complexe et nous voyons rapidement que la plupart des sacrifices ne concernaient même pas le péché, en réalité la plupart des offrandes se faisait même en l’absence de péché, un peu comme le premier sacrifice de Havel le fils d’Adam.
Quand certains érudits affirment que Yeshoua a effacé tout le système sacrificiel, car il a porté nos péchés sur la croix, cela ne tient pas debout. En effet, la plupart des sacrifices ne concernent pas le sujet du péché.
Et d’ailleurs, la seule partie du système sacrificiel qui concerne l’expiation n’est pas destinée à retirer nos péchés, mais plutôt destinée à nous rappeler de ne pas pécher. Mais malheureusement une fausse croyance d’origine chrétienne est ancrée dans la plupart des croyants, cette fausse croyance qui prétend que les sacrifices d’animaux servaient à effacer nos péchés.
Si vous êtes encore là à regarder cette vidéo, c’est que vous souhaitez savoir à quoi servait ces sacrifices d’expiation. Pour comprendre, nous devons d’abord comprendre ce qu’est le péché.
Qu’est-ce que le péché exactement ? En hébreu, le mot pour « péché » est « chatta’ah » ( חֲטָאָה ).
Lorsque nous recherchons la racine du mot chatta’ah nous tombons sur le mot Chata. Nous voyons que ce mot signifie « rater la cible ».
Le verbe hébreu « chata » signifie principalement « pécher » ou « rater la cible ».
Il est intéressant de noter que dans la pensée biblique, l’action de péché c’est de manquer le but ou de « rater la cible » si vous faites du tir à l’arc par exemple.
Si nous regardons le mot Torah ( תּוֹרָה ) cela signifie à la fois « Instructions » et « Loi », mais le mot Torah provient de la racine Yarah, qui veut dire entre autre de tirer des flèches.
Utilisation : Le verbe hébreu « yarah » signifie principalement lancer ou tirer, comme dans le cas d’une flèche. Il peut également être utilisé métaphoriquement pour signifier diriger ou instruire, souvent utilisé dans le contexte d’un enseignement ou d’une orientation. Ce double usage reflète l’idée de viser ou de diriger quelque chose vers une cible, qu’il s’agisse d’une flèche ou d’une connaissance.
Cela signifie que la signification hébraique du péché c’est de rater la cible, mais si nous obéissons à la Torah, alors c’est comme un archer qui cherche à atteindre la cible et de savoir viser juste. Malheureusement dans nos traductions françaises nous passons à côté des racines hébraïques de ces mots et nous n’avons qu’une compréhension superficielle du péché. C’est pourquoi la définition du péché se fait toujours selon la Torah comme l’enseigne l’apôtre Yohanan.
1 Yohanan (Jean) 3:4
Quiconque pèche transgresse la loi, et le péché est la transgression de la loi.
Souvent quand nous discutons avec des personnes non pratiquante concernant la Torah et concernant le péché, elles nous disent souvent, oh mais je ne fais rien de mal, même si je ne respecte pas les commandement de la Torah, je ne fais de mal à personne.
Les gens ne comprennent pas que ce n’est pas à eux de définir le péché, cette tâche revient à Yahweh et c’est ce qu’il a fait en ayant donné la Torah à Israël.
Malgré que notre créateur a pris la peine de définir le bien et le mal par l’intermédiaire de son serviteur Mosheh, l’homme prétend encore et toujours savoir ce qu’est le bien ou le mal, car c’est le premier péché de l’humanité.
Bereshit (Genèse) 3:6
La femme vit que l’arbre [de la connaissance du bien et du mal] était bon à manger et agréable à la vue, et qu’il était précieux pour ouvrir l’intelligence ; elle prit de son fruit, et en mangea ; elle en donna aussi à son mari, qui était auprès d’elle, et il en mangea.
Même si nos actions ne semblent pas faire de mal autour de nous, cela ne signifie pas qu’on ne pêche pas. Parfois les gens se disent qu’ils peuvent tirer des flèches dans n’importe quelle direction, du moment que cela ne blesse personne, il pense que cela n’est pas un péché. Mais en réalité c’est une erreur, nous devons prendre notre arc et viser selon les instructions que nous a donné notre créateur, car il existe une cible spirituelle dans laquelle nous devons tirer, même si nous n’en sommes pas toujours conscients.
Atteindre le but, c’est marcher devant Yahweh parfaitement, comme Yeshoua a marché. Cependant, Shaoul nous dit que nous avons tous péché et que nous « ratons tous le but » régulièrement.
Romim (Romains) 3:23
23 Car tous ont péché et sont privés de la gloire d’Elohim.
Même lorsque nous faisons de notre mieux, nous manquons tous notre objectif à bien des égards ; et c’est pourquoi nous avons besoin de la faveur (grâce) de Yahweh pour couvrir nos défauts. Spirituellement parlant, personne n’arrive à mettre toutes les flèches dans le dix.
Lorsque nous acceptons Yeshoua comme notre Sauveur personnel et Messie, et lorsque nous commençons à faire de notre mieux pour marcher comme Il a marché, alors nos péchés passés et présents sont complètement pardonnés ; et nos péchés futurs involontaires sont également pardonnés, tant que nous continuons à faire de notre mieux.
Cela ne change cependant rien au fait que nous sommes encore des êtres imparfaits et que nous commettons tous encore des erreurs. Même lorsque nous faisons de notre mieux pour marcher correctement devant Lui, en écoutant et en obéissant à Sa voix, nous manquerons encore la cible de temps à autre. C’est précisément dans ces moments-là que nous péchons, et le péché exige une forme d’expiation terrestre.
Hébreux 10 nous dit que le sang des taureaux et des boucs ne peut jamais ôter les péchés.
Hébreux 10:3-4
3 Tandis que, par ces sacrifices, on rappelle chaque année le souvenir des péchés ;
4 car il est impossible que le sang des taureaux et des boucs ôte les péchés.
Alors que l’Église chrétienne utilise ce passage comme un prétendu « texte de preuve » que Yeshoua est venu pour abolir le système sacrificiel, en réalité, c’est le contraire qui est vrai.
Comme le dit Shaoul, si le système sacrificiel permettait de retirer les péchés, alors ceux qui rendent le culte auraient cessé de les offrir.
Hébreux 10:2
Autrement, n’aurait-on pas cessé de les offrir, attendu que les adorateurs, une fois purifiés, n’auraient plus aucunement conscience de leurs péchés ?
Au contraire, le fait que les sacrifices devaient se faire continuellement d’année en année montrait que leurs rôles n’était pas de purifier le peuple de ses fautes, mais simplement de rappeler au peuple ses fautes. Cette nuance peut sembler insignifiante, mais c’est pour cette raison qu’il existe autant d’incompréhensions sur l’abolition du système sacrificiel par la doctrine chrétienne.
Israël est défini de manière opérationnelle comme ceux qui s’efforcent de respecter les instructions de Yahweh (la Torah). Ceux qui ne s’efforcent pas de respecter les instructions de Yahweh sont censés quitter le camp (d’une manière ou d’une autre), afin que le camp reste pur et que la prochaine génération d’enfants puisse grandir sans souillure.
Puisque tout Israël est censé craindre Yahweh, tout Israël est censé s’efforcer de rester dans ses bonnes grâces. Par conséquent, chaque fois qu’un Israélite commet un péché, il suffit de lui signaler gentiment le problème. Puisque celui qui pèche est censé craindre Yahweh, il est censé se hâter de se corriger, de peur d’être retranché d’Israël. Ainsi, une punition extérieure n’est pas censée être nécessaire.
Étant donné que la punition n’était pas censée être nécessaire dans un pays où les frères s’efforçaient avec diligence de rester dans les meilleures grâces de Yahweh, les sacrifices pour le péché n’étaient destinés qu’à servir de rappel physique à celui qui avait péché, de ne pas refaire les mêmes erreurs.
En d’autres termes, le sacrifice pour le péché a servi de dure leçon au pécheur : le salaire du péché, c’est la mort. Il a également servi à faire comprendre que, hormis la grâce de Yahweh, le prix à payer pour une simple erreur dans l’obéissance à la Torah n’était pas seulement d’être retranché d’Israël, mais aussi d’être retranché de la vie éternelle.
Romains 6:23
23 Car le salaire du péché, c’est la mort; mais le don gratuit d’Elohim, c’est la vie éternelle en Yeshoua Mashiah notre Adon.
Il est important de se rappeler que Lévitique 4 et Nombres 15 nous disent tous deux que les sacrifices pour le péché n’étaient destinés qu’à nous rappeler les péchés commis accidentellement ou inconsciemment. Cela signifie que pour les péchés volontaires, il n’existait pas de sacrifice, car la personne devait être retranchée d’Israël.
Vayiqra (Lévitique) 4:13-14
13 Si c’est toute l’assemblée d’Israël qui a péché involontairement et sans s’en apercevoir, en faisant contre l’un des commandements de Yahweh des choses qui ne doivent point se faire et en se rendant ainsi coupable,
14 et que le péché qu’on a commis vienne à être découvert, l’assemblée offrira un jeune taureau en sacrifice d’expiation, et on l’amènera devant la tente d’assignation.
En revanche, Nombres 15 nous dit que la punition pour avoir désobéi à la Torah de manière « délibérée» (ou pour rébellion) était toujours la mort.
Bamidbar (Nombres) 15:29-30
29 Pour l’indigène parmi les enfants d’Israël et pour l’étranger en séjour au milieu d’eux, il y aura pour vous une même loi, quand on péchera involontairement.
30 Mais si quelqu’un, qu’il soit israélite ou étranger, agit de manière délibérée, il insulte Yahweh. Il sera exclu du milieu de son peuple.
En effet, le péché n’est pardonné que lorsque le pécheur se repent de son péché et revient à l’obéissance. En d’autres termes, le péché n’est pardonné que lorsque le pêcheur cesse de « rater la cible » et recommence à « atteindre la cible », car c’est seulement alors qu’il marche dans la justice.
Un coût demeure
Une chose importante à comprendre c’est que même quand nous nous repentons et que Yahweh nous pardonne, il y a un coût qui reste à payer.
Le péché infâme du roi David avec Bath-Shéba était à la fois intentionnel et prémédité ; cependant, il était également dans le déni. David n’avait pas l’intention de se rebeller contre Yahweh, ni de défier ouvertement l’autorité de Yahweh. Lorsque le prophète Nathan a finalement brisé le mur de déni de David et lui a fait comprendre son péché, le roi David s’est immédiatement repenti ; et Yahweh lui a pardonné son péché.
2 Samuel 12:13
Alors David dit à Nathan : J’ai péché contre Yahweh ! Et Nathan dit à David : Néanmoins Yahweh a pardonné ton péché : tu ne mourras pas ;
Notez cependant que malgré le repentir du roi David et malgré le fait que Yahweh lui ait pardonné, il restait encore une peine de mort à payer. L’enfant issu de la liaison illicite entre David et Bath-Shéba mourut.
2 Samuel 12:15-19
15 Et Nathan s’en alla dans sa maison. Yahweh frappa l’enfant que la femme d’Urie avait enfanté à David, et il fut dangereusement malade.
16 David pria Elohim pour l’enfant, et jeûna ; et quand il rentra, il passa la nuit couché par terre.
17 Les anciens de sa maison insistèrent auprès de lui pour le faire lever de terre ; mais il ne voulut point, et il ne mangea rien avec eux.
18 Le septième jour, l’enfant mourut. Les serviteurs de David craignaient de lui annoncer que l’enfant était mort. Car ils disaient : Voici, lorsque l’enfant vivait encore, nous lui avons parlé, et il ne nous a pas écoutés ; comment oserons-nous lui dire : L’enfant est mort ? Il s’affligera bien davantage.
19 David aperçut que ses serviteurs parlaient tout bas entre eux, et il comprit que l’enfant était mort. Il dit à ses serviteurs : L’enfant est-il mort ? Et ils répondirent : Il est mort.
La mort de l’enfant de David et de Bath-Shéba a servi de puissant rappel au roi David de ne plus pécher de la sorte.
Alors, que dire des apôtres ? S’ils savaient que la mort de Yeshoua avait entraîné le pardon de leurs péchés dans les lieux célestes, ils savaient aussi que le concept hébraïque de la foi est orienté vers l’action. Dans la pensée hébraïque, la croyance en Yeshoua exige que l’on obéisse à l’ensemble des ses Instructions (y compris les sacrifices d’animaux).
Actes 21:20
20 Quand ils l’eurent entendu, ils glorifièrent Elohim. Puis ils lui dirent : Tu vois, frère, combien de milliers de Juifs ont cru [en Yeshoua], et tous sont zélés pour la Torah.
Ceux qui croient et s’efforcent avec diligence de marcher comme Yeshoua a marché sont pardonnés dans les cieux. Cependant, nous restons quand même sur terre, et nous sommes imparfaits et avons besoin de rappels de temps en temps. C’est à ce besoin de rappels occasionnels que les sacrifices pour le péché font référence.
Tout le monde n’est pas le roi David. Prenons un exemple plus terre à terre : supposons qu’un temple existe aujourd’hui. Supposons également que vous soyez un éleveur de bétail, que vous n’ayez pas atteint la perfection et que vous ayez commis un péché involontairement.
Lorsque votre péché vous sera révélé, si vous ne vous repentez pas, vous raterez votre cible (et donc vous pécherez). Aussi brutal que cela puisse paraître, vous devez certainement être mis à mort, car la seule façon de protéger la prochaine génération d’enfants des effets du péché est de maintenir une pureté morale à l’intérieur des frontières d’Israël. D’une manière ou d’une autre, le mal doit être purgé au sein d’Israël.
En revanche, si vous craignez Yahweh, vous chérirez votre opportunité de retrouver votre statut de membre de Son corps ; et donc, une fois que votre péché sera porté à votre attention, vous changerez rapidement et avec empressement.
Une fois que vous vous êtes repenti, Yahweh pardonne votre péché. Il en a toujours été ainsi, même au temps du roi David. Cependant, une fois que vous êtes pardonné, vous devez alors faire une action pour vous rappeler de ne pas recommencer.
Vous devez volontairement amener votre plus beau taureau au Temple et l’offrir en sacrifice à Yahweh. Ensuite, vous devez même en manger une partie, afin de ressentir une véritable répulsion pour votre péché.
Cette conception du sacrifice n’est plus comprise par les croyants modernes. Car la plupart d’entre nous n’avons pas de bétail et de plus nous n’avons plus besoin de tuer nos animaux pour nous nourrir, nous allons simplement dans une boucherie ou un supermarché pour acheter un morceau de viande qui a été abattu par quelqu’un d’autre.
C’est souvent ce que j’explique concernant le calendrier de la Torah qui repose sur l’orge Aviv. Les croyants ne comprennent plus que les rendez-vous avec Yahweh concerne l’agriculture et nos récoltes, ils ne suivent donc plus le calendrier de l’Aviv, il veulent un calendrier qui ressemble à leur vie dans Babylone, c’est à dire un calendrier qui est prévu longtemps à l’avance comme le calendrier rabbinique par exemple.
Moi qui ai déjà abattu mes bêtes pour m’en nourrir, je comprends la douleur que représente le fait de donner la mort à un animal, je comprends que Yahweh a utilisé ce moyen pour qu’on se rappelle de ne plus pécher. Il semble que ce soit le moyen le plus efficace. Cependant si vous n’avez jamais eu d’animaux de ferme et que vous n’avez jamais dû tuer un animal pour le manger, alors vous comprendrez très difficilement le système sacrificiel que Yahweh a mis en place.
Nous avons vu que le sang de votre meilleur taureau ne pourra jamais effacer vos péchés dans les lieux célestes ; seule la foi en Yeshoua peut le faire. Cependant, la perte de votre meilleur taureau servira de rappel pour ne plus pécher de la sorte ; c’est pourquoi Hébreux 10:3-4 nous dit que ces offrandes ne servent qu’à nous rappeler de ne pas pécher, car il est impossible que le sang des taureaux et des boucs enlève les péchés.
Hébreux 10:3-4
3 Tandis que, par ces sacrifices, on rappelle chaque année le souvenir des péchés ;
4 car il est impossible que le sang des taureaux et des boucs ôte les péchés.
Le sang des taureaux et des boucs ne peut jamais nous faire marcher parfaitement devant notre Elohim, et il ne peut jamais nous faire « atteindre la cible ». Seul le sang de Yeshoua peut faire cela.
Bien que le sang des taureaux et des boucs ne serve que de rappel pour ne pas pécher, lorsque nous nous corrigeons volontairement lorsque nous faisons des erreurs et que nous nous infligeons une bonne punition en guise de rappel, cela nous rappellera de ne pas pécher ; et nous pourrons alors « atteindre la cible » à nouveau.
Les sacrifices d’animaux vont à nouveau se reproduire
Comme nous l’expliquons dans Apocalypse et Fin des Temps, les chapitres 40 à 46 d’Ézéchiel prophétisent que le Temple sera reconstruit. Cela aura lieu après le rassemblement; et ce jour-là, un homme appelé « le prince » recommencera à offrir des sacrifices d’animaux, y compris des sacrifices pour le péché.
Ezéchiel 45:22-23
22 Le prince offrira ce jour-là, pour lui et pour tout le peuple du pays, un taureau en sacrifice d’expiation.
23 Pendant les sept jours de la fête, il offrira en holocauste à Yahweh sept taureaux et sept béliers sans défaut, chacun des sept jours, et un bouc en sacrifice d’expiation, chaque jour.
Donc, si les apôtres ont continué à offrir des sacrifices d’animaux dans le Temple tant qu’il existait encore, et si le prince du quatrième Temple à venir offrira à nouveau des sacrifices (y compris des sacrifices pour le péché) une fois qu’un Temple « purifié » sera reconstruit, alors que devons-nous faire aujourd’hui, dans la dispersion, et en l’absence d’un Temple purifié ?
Avant d’entrer un peu plus dans le sujet, je tenais à vous prévenir que le troisième temple, celui dans lequel l’abomination de la désolation doit paraître, nous ne devons pas aller dans ce futur temple. J’en avais parlé dans la paracha Houkat, les juifs rabbiniques ont déjà des vaches rousses prêtes à être sacrifiées pour permettre la construction de ce troisième temple qui ne sera pas en l’honneur de Yeshoua.
Nous voyons tout cela se mettre en place, mais nous ne devrions pas participer à cela comme nous l’avons expliqué dans la dernière vidéo sur l’apocalypse et la fin des temps.
Voilà pour l’aparté sur ce troisième temple.
Dans d’autres études, nous expliquons que puisque l’Ordre de Melchisédek servait Yahweh avant même qu’il y ait un Tabernacle, il est en mesure de servir Yahweh en l’absence d’un Temple ou d’un Tabernacle. Puisque nous sommes de l’Ordre de Melchisédek, la question devient alors : « Devrions-nous offrir ces sacrifices aujourd’hui ? »
Dans Deutéronome 12, Yahweh nous donne des commandements qui s’appliquent lorsque nous vivons sur sa terre.
Devarim (Deutéronome) 12:13-14
13 Garde-toi d’offrir tes holocaustes dans tous les lieux que tu verras ;
14 mais tu offriras tes holocaustes au lieu que Yahweh choisira dans l’une de tes tribus, et c’est là que tu feras tout ce que je t’ordonne.
Nous savons que Jérusalem était ce lieu, et Yahweh nous dit que Jérusalem sera à nouveau ce lieu.
Zacharie 2:12
12 Et Yahweh possédera Juda comme sa portion sur la terre sainte, et il fera encore choix de Jérusalem.
Par conséquent, si Jérusalem est le lieu que Yahweh choisit actuellement, il est logique que les sacrifices d’animaux qui sont faits de nos jours ne devraient être effectués qu’à Jérusalem.
Devarim (Deutéronome) 16:5-6
5 Tu ne pourras point sacrifier la Pâque dans l’un quelconque des lieux que Yahweh, ton Elohim, te donne pour demeure ;
6 mais c’est dans le lieu que choisira Yahweh, ton Elohim, pour y faire résider son nom, que tu sacrifieras la Pâque, le soir, au coucher du soleil, à l’époque de ta sortie d’Égypte.
Ironiquement, l’Ordre de Melchisédek peut offrir des sacrifices sans Temple; et donc, techniquement, l’Ordre de Melchisédek pourrait offrir des sacrifices à notre époque.
Cependant, en 1948, Yahweh a choisi Juda et a « de nouveau » choisi Jérusalem ; et donc, il est interdit à l’Ordre de Melchisédek de faire des sacrifices aujourd’hui en dehors de Jérusalem.
Il est également ironique de constater que l’ordre des juifs rabbiniques a besoin d’un Temple ou d’un Tabernacle pour fonctionner, alors qu’aucun Temple ou Tabernacle n’existe actuellement.
La maison de Juda n’est donc pas non plus en mesure d’offrir des sacrifices d’animaux à l’heure actuelle. Par conséquent, bien que les deux maisons d’Israël puissent abattre et manger de la viande, ces abattages ne sont pas des « sacrifices ».
Devarim (Deutéronome) 12:15
Néanmoins, quand tu en auras le désir, tu pourras tuer du bétail et manger de la viande dans toutes tes portes, selon les bénédictions que t’accordera Yahweh, ton Elohim ;
Comme nous le montrons dans Apocalypse et Fin des Temps, au moment du Rassemblement, Yahweh prendra également une partie du sacerdoce de Melchisédek pour les Lévites.
Esaïe 66:20-21
20 Ils amèneront tous vos frères du milieu de toutes les nations, en offrande à Yahweh, sur des chevaux, des chars et des litières, sur des mulets et des dromadaires, à ma montagne sainte, à Jérusalem, dit Yahweh, comme les enfants d’Israël apportent leur offrande, dans un vase pur, à la maison de Yahweh.
21 Et je prendrai aussi parmi eux des sacrificateurs, des Lévites, dit Yahweh.
C’est probablement à ce moment-là que le système sacrificiel sera rétabli.
Un cœur pour obéir à Yahweh
Alors que Yeshoua, notre Pâque, était le sacrifice parfait pour le péché, et alors qu’Il a pris nos péchés sur Lui et que nos péchés sont pardonnés dans les lieux célestes, l’Écriture est claire : une fois le Temple restauré, les sacrifices d’animaux seront à nouveau offerts, afin que tous ceux qui se purifient pour faire partie de Son épouse aient un moyen de se rappeler physiquement de leur péchés.
Joël 2:13-14
13 Déchirez vos cœurs et non vos vêtements, et revenez à Yahweh, votre Elohim ; car il est compatissant et miséricordieux, lent à la colère et riche en bonté, et il se repent des maux qu’il envoie.
14 Qui sait s’il ne reviendra pas et ne se repentira pas, et s’il ne laissera pas après lui la bénédiction, des offrandes et des libations pour Yahweh, votre Elohim ?
J’espère que cet enseignement sur les sacrifices d’animaux vous aura ouvert les yeux sur ce qu’est le système sacrificiel de Yahweh.
Ce système sacrificiel ne remplace pas le sacrifice de Yeshoua et n’a jamais été construit pour le concurrencer. Nous pouvons dire que le sacrifice de Yeshoua est supérieur aux sacrifices des animaux, mais que les deux systèmes sont complémentaires, car l’un n’abolit pas l’autre, mais ils doivent fonctionner en même temps.
Nous avons vu que même les apôtres ont continué à utiliser ce système sacrificiel après la résurrection de Yeshoua. Cela prouve qu’il n’y a pas de concurrence entre les deux.
Enfin, nous avons vu que les prophéties nous disent que les sacrifices reprendront dans le temple décrit dans Ezéchiel, qui n’est pas le troisième temple en préparation.
Je me suis inspiré d’une étude de Nazarene Israel pour faire cet enseignement.