La Torah : Une Alliance Conjugale
Nous continuons à parler de la foi originelle, et nous allons voir que le verbe croire n’a pas la même signification pour un apôtre de Yeshoua que pour un chrétien moderne.
Peut-être vous êtes vous déjà demandé quel était le verset le plus populaire de la Bible. Il s’agit de Jean 3:16 qui comptabilise plus de 2,1 millions de recherches tous les mois.
Yohanan (Jean) 3:16
16 Car Elohim a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle.
Ce verset peut sembler facile à comprendre au premier abord, car il suffit de croire pour être sauvé. Mais avant d’étudier Jean 3:16 en détail, nous allons dans un premier temps observer comment les apôtres croyaient en Yeshoua, comment ils définissaient le verbe croire.
Dans la dernière vidéo nous avions aussi vu que derrière les dénominations se cachent des esprits différents.
Cela signifie que bien avant que les dénominations chrétiennes existent, les esprits opposés à celui de Yahweh étaient déjà présents parmi les croyants que rencontraient les apôtres de Yeshoua.
Nous trouvons cet esprit rebelle dans l’évangile de Marc. Dans ce passage là, l’apôtre Yohanan (ou Jean) alerte Yeshoua d’un homme qui chassait des démons en Son nom, mais qui ne suivait pas les disciples.
Marqaus (Marc) 9:38-39
38 Yohanan (Jean) lui dit : Maître, nous avons vu un homme qui chasse des démons en ton nom ; et nous l’en avons empêché, parce qu’il ne nous suit pas.
39 Ne l’en empêchez pas, répondit Yeshoua, car il n’est personne qui, faisant un miracle en mon nom, puisse aussitôt après parler mal de moi.
Alors pourquoi dit-on que cet homme était probablement la première apparition d’un chrétien sans Torah ? La réponse réside dans la compréhension de ce que signifie suivre le Messie. Le christianisme enseigne que tant que nous croyons au Messie et invoquons son nom, et bien cela signifie que nous le suivons.
En d’autres termes, les chrétiens enseignent que tant que l’on pense que Yeshoua est le Messie, ils n’ont pas besoin de marcher comme il a marché, ou d’observer la loi de Moïse.
C’est à dire que quand un chrétien ouvre sa bible et lit que Yeshoua suivait le shabbat, il ne lui viendra jamais à l’idée de l’imiter ou de faire ce qu’il faisait.
Luc 4:16
Il se rendit à Nazareth, où il avait été élevé, et, selon son habitude, il entra dans la synagogue le jour du shabbat. Il se leva pour faire la lecture.
Et d’ailleurs, la plupart des chrétiens croient que le Messie est venu abolir la loi de Mosheh.
Marc 9:38 nous démontre que la doctrine chrétienne est logiquement impossible. En effet, si les chrétiens disent vrai, alors tout ce que l’on doit faire pour suivre Yeshoua est d’invoquer Son nom.
Mais alors pourquoi Yohanan reprend un homme qui chassait des démons au nom de Yeshoua mais ne le suivait pas ?
De toute évidence, si quelqu’un chasse un démon au nom de Yeshoua, il doit donc croire en Lui. Mais pourtant Yohanan a dit que cet homme ne suivait pas Yeshoua. Yohanan a été choqué de voir qu’un homme croyait en Yeshoua sans pour autant le suivre. Se peut-il que croire en Yeshoua ne suffit pas à être un disciple de Yeshoua ?
La raison pour laquelle l’Eglise chrétienne rate la cible est qu’elle utilise la mauvaise définition du mot croire. L’Eglise utilise la définition hellénique c’est-à-dire grecque qui est basée sur les pensées plutôt que sur les actions.
Dans la pensée hellénique, penser et croire peuvent être synonymes – et c’est pourquoi l’Église chrétienne enseigne que si nous pensons que Yeshoua est le Messie, alors nous croyons qu’il est le Messie – et que cette simple pensée suffit à nous sauver.
Le problème avec ce modèle hellénique est qu’il n’appelle aucunement à l’obéissance. Tant que vous pensez que Yeshoua est le Messie, vous pouvez vous reposer le jour de la semaine que vous voulez et vous pouvez faire ce que bon vous semble. Le modèle hellénique dit qu’on n’a pas besoin de lui obéir, mais que croire est suffisant.
En revanche, la langue hébraïque est basée sur la fonction et l’action. Les apôtres Yohanan (Jean) et Yaakov (Jacques) qui avaient une pensée hébraïque expliquent leur façon d’envisager leur foi.
1 Yohanan (Jean) 2:3-4
3 Si nous gardons ses commandements, par là nous savons que nous l’avons connu.
4 Celui qui dit : Je l’ai connu, et qui ne garde pas ses commandements, est un menteur, et la vérité n’est point en lui.
Dans la pensée de Yohanan, il est inconcevable de connaître Yeshoua sans lui obéir. Pour Yohanan connaître Yeshoua signifiait automatiquement pratiquer les commandements. C’est pourquoi il voulait reprendre l’homme qui connaissait Yeshoua, mais ne voulait pas le suivre pour autant.
L’apôtre Yaakov aura la même façon de penser, il n’envisage pas une seule seconde sa foi sans des actions ou sans obéir.
Yaakov (Jacques) 2:17
17 Il en est ainsi de la foi : si elle n’a pas les œuvres, elle est morte en elle-même.
Par conséquent, un hébreu suppose que si nous croyons vraiment en Lui, alors nous voudrions suivre Ses lois – et inversement, si nous ne suivons pas Ses lois, il n’y a aucune preuve que nous croyons en Lui.
Le mot hébreu pour loi est « Torah ». Le mot « Torah » se traduit aussi par « instruction » dans le lexique biblique hébreu.
Les instructions font référence aux instructions données à l’épouse de Yahweh, qu’on appelle Israël, cinquante jours après son départ d’Égypte. Ces instructions lui ont été données comme une alliance de mariage, à laquelle Israël a répondu: « Je le ferai. »
Shemot (Exode) 19:8
8 Le peuple entier répondit d’une voix unanime : « Tout ce qu’a dit Yahweh, nous le ferons ! »
L’idée était que si Israël suivait la Torah de Yahweh et se purifiait selon elle, Israël deviendrait plus agréable à Elohim. De cette façon, Yahweh voudrait la prendre comme épouse pour toujours. Les enfants d’Israël ont accepté ces conditions lorsqu’ils ont dit « oui », au pied du mont Sinaï. C’est exactement la même chose lorsqu’une épouse dit : “oui, je le veux !” lors de son mariage, elle accepte les conditions du mariage.
Les chrétiens quant à eux voient la Torah comme une punition ou une malédiction. Car ils comprennent de travers les versets de l’apôtre Shaoul (ou Paul). Ils sont comme une épouse qui dirait “oui, je le veux”, mais à ses conditions, pas aux conditions de son époux.
À la lumière de cette connaissance, nous pouvons voir pourquoi il est problématique que les chrétiens disent qu’il n’est pas nécessaire de garder la Torah. En effet, quand nous voyons Mosheh nous dire que Yahweh a donné la Torah à Israël pour son propre bien et pour qu’ils soient heureux, cela devient absurde.
Devarim (Deutéronome) 10:12-13
12 Maintenant, Israël, que demande de toi Yahweh, ton Elohim, si ce n’est que tu craignes Yahweh, ton Elohim, afin de marcher dans toutes ses voies, d’aimer et de servir Yahweh, ton Elohim, de tout ton cœur et de toute ton âme ;
13 en observant les préceptes et les lois de Yahweh, que je t’impose aujourd’hui, pour devenir heureux.
Le christianisme croit que l’Époux (Yeshoua) est venu pour libérer l’épouse de quelque chose que Yahweh lui avait été donné pour la rendre heureuse. Quand on y réfléchit, la pensée chrétienne est vraiment un non sens. Vouloir abolir la loi, c’est-à-dire le contrat de mariage entre Israël et l’Époux, alors que celui-ci est destiné à nous rendre heureux, c’est vraiment quelque chose d’absurde.
Si nous réalisons que le Roi de l’univers nous a donné Ses instructions nuptiales afin que nous puissions devenir une épouse plus agréable pour Lui, alors nous pouvons comprendre des passages tels que 1 Jean 2:3-5. Ce passage nous dit que si nous n’aimons pas ses commandements alors nous ne connaissons pas, et nous n’aimons pas vraiment l’Époux.
1 Yohanan (Jean) 2:3-5
3 Si nous gardons ses commandements, par là nous savons que nous l’avons connu.
4 Celui qui dit : Je l’ai connu, et qui ne garde pas ses commandements, est un menteur, et la vérité n’est point en lui.
5 Mais celui qui garde sa parole, l’amour d’Elohim est véritablement parfait en lui : par là nous savons que nous sommes en lui.
Yohanan nous dit aussi que l’absence de Torah est un péché.
1 Yohanan (Jean) 3:4
4 Quiconque pèche transgresse la Torah, et le péché est la transgression de la Torah.
Si le péché est une violation de la Torah, alors la doctrine anti-Torah du christianisme est un permis de péché et c’est la route qui conduit en enfer. Par conséquent, si nous désobéissons à son alliance nuptiale, nous péchons et l’Époux n’a plus aucune raison de nous épouser.
Certains chrétiens citeront Jean 3:16 pour dire qu’il n’est pas nécessaire de respecter l’alliance conjugale, car tant que nous croyons en Yeshoua, alors nous avons la vie éternelle.
Yohanan (Jean) 3:16
16 Car Elohim a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle.
Comme nous l’avons dit en début de vidéo, ce verset est le plus connu au monde. Mais c’est aussi le verset le plus mal compris au monde.
Ce verset est tout à fait vrai, si toutefois nous appliquons la définition hébraïque du verbe croire. Mais nous venons de voir que les chrétiens définissent le mot « croire » de manière incorrecte, c’est-à-dire à la façon gréco-romaine. La définition chrétienne est complètement inversée de celle des apôtres.
Jean 3:16 est le verset le plus populaire, mais remarquez que vingt versets plus loin, Yohanan nous dit que si nous n’obéissons pas au Fils, la colère d’Elohim demeurera sur nous et nous ne serons pas pris comme épouse. Nous citerons ici la Bible Annotée de 1899 (BAN).
Jean 3:36 BAN
36 Celui qui croit au Fils a la vie éternelle ; mais celui qui désobéit au Fils ne verra point la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui.
Ce verset nous montre clairement la définition hébraïque du verbe croire, car Yohanan précise que c’est la désobéissance qui nous prive de la vie éternelle. Donc pour lui croire c’était une démarche active qui passait par l’obéissance.
Dans d’autres traductions cependant, le verbe désobéir disparaît comme par enchantement. Le traducteur Louis Segond, n’a pas réalisé que la Torah est l’alliance nuptiale – alors peut-être avec les meilleures intentions, il a mal traduit Jean 3:36.
Jean 3:36 Louis Segond
36 Celui qui croit au Fils a la vie éternelle ; celui qui ne croit pas au Fils ne verra point la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui.
Louis Segond ne parle pas de désobéissance, mais parle du fait de ne pas croire. En fait, l’expression « ne croit pas » est mal traduite dans la version Segond qui est évidemment la version la plus vendue en France.
L’expression ne pas croire provient évidemment du manuscrit grec, c’est la concordance Strong n°544, apeitheo ( ἀπειθέω ), qui signifie refuser de croire, mais dans le sens de refuser d’obéir ou d’être rebelle.
Donc ce qui nous prive de la vie éternelle ce n’est pas la non-croyance comme le traduit Segond, ce qui nous prive de la vie éternelle, c’est de croire sans obéir.
C’est vraiment dramatique que le verset le plus populaire sur terre soit complètement incompris. La majorité des gens suivent la définition mondaine du verbe croire. Ils ne sont absolument pas conscients que cela signifie obéir à Yeshoua.
Heureusement que certaines traductions de la Bible ne modifient pas le sens. La Bible annoté de Frédéric Godet par exemple est donc plus correct que celle de Segond :
Jean 3:36 BAN
36 Celui qui croit au Fils a la vie éternelle ; mais celui qui désobéit au Fils ne verra point la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui.
Si on réfléchit un peu, on se rend compte que la foi, c’est-à-dire croire en Yeshoua, consiste à obéir à sa Torah, c’est-à-dire à ses instructions. Et donc ne pas obéir à la Torah revient à dire qu’on a pas la foi. Cela signifie que les chrétiens sans Torah n’ont pas vraiment la foi d’une certaine façon. Du moins c’est une foi qui est morte selon Jacques :
Yaakov (Jacques) 2:17
17 Il en est ainsi de la foi : si elle n’a pas les œuvres, elle est morte en elle-même.
Ce problème de différence de définition entre la pensée helléniste et hébraïque ne se retrouve pas uniquement dans le verbe croire. Il y a aussi le verbe écouter. Beaucoup de chrétiens lisent et écoutent la parole, mais cela ne se transforme pas en action pour autant. Et pourtant c’est cela la véritable foi dans la pensée hébraïque.
Rappelez vous de la parabole de Yeshoua sur le pauvre Lazare et le riche, dans Luc 16. Une fois arrivé dans le Shéol, le riche suppliera Abraham d’envoyer Lazare pour que ses cinq frères soient sauvés.
Luqa (Luc) 16:27-31
27 Le riche dit : Je te prie donc, père Abraham, d’envoyer Lazare dans la maison de mon père ; car j’ai cinq frères.
28 C’est pour qu’il leur atteste ces choses, afin qu’ils ne viennent pas aussi dans ce lieu de tourments.
29 Abraham répondit : Ils ont Moïse et les prophètes ; qu’ils les écoutent.
30 Et il dit : Non, père Abraham, mais si quelqu’un des morts va vers eux, ils se repentiront.
31 Et Abraham lui dit : S’ils n’écoutent pas Moïse et les prophètes, ils ne se laisseront pas persuader quand même quelqu’un des morts ressusciterait.
Voici le commentaire biblique que nous donne le pasteur protestant Frédéric Godet :
Commentaire biblique de Luc 16:29
Éclatant témoignage rendu par le Sauveur à cette vérité que la révélation, même de l’Ancien Testament, suffit pour amener les hommes à la foi : Ils ont Moïse et les prophètes ; qu’ils les écoutent !
Ce verbe, dans la langue que parlait le Sauveur, ne signifie pas seulement entendre, mais obéir. Tel est le discours que Jésus tenait à des Juifs ; son raisonnement n’est-il pas bien plus probant pour des chrétiens qui, non seulement ont Moïse et les prophètes, mais Jésus-Christ et les apôtres !
Même un pasteur protestant reconnaît qu’il y a un problème dans la pensée hellénique. En effet, il dit que dans la langue de Yeshoua, « entendre » signifie « obéir » et pas seulement entendre. Les grands érudits chrétiens savent que la définition des mots changent d’une culture à l’autre, mais ils se gardent bien de le crier sur les toits. Pourtant ce genre de détails pourrait modifier profondément la foi des fidèles et donc modifier le salut de l’humanité.
Abraham dit qu’ils doivent écouter la Torah de Moïse et Frédéric dit qu’écouter cela signifie obéir à cette loi dans la langue de Yeshoua. Frédéric ajoute que les chrétiens ont encore moins d’excuses que les juifs à ne pas obéir, car ils ont non seulement Mosheh et les prophètes, mais en plus ils ont Yeshoua et les apôtres. Et effectivement l’apôtre Yaakov dira également comme le Messie :
Yaakov (Jacques) 1:22
22 Mettez en pratique la parole (Torah et les prophètes), et ne vous bornez pas à l’écouter, en vous trompant vous-mêmes par de faux raisonnements.
Si Yaakov parle de cela, c’est probablement qu’il rencontrait à son époque des croyants qui écoutaient la parole mais ne la mettait pas en pratique, ces croyants avaient sûrement une compréhension hellénique du verbe entendre.
Beaucoup de chrétien lisent et écoutent la parole, mais cela ne se transforme pas en action pour autant. Si un chrétien lit un verset dans Lévitique par exemple, il ne va pas changer de comportement et obéir.
Vayiqra (Lévitique) 11:7
7 Vous ne mangerez pas le porc, qui a la corne fendue et le pied fourchu, mais qui ne rumine pas : vous le regarderez comme impur.
Vous ne verrez jamais un chrétien ne pas manger de porc, sauf pour cause de véganisme, mais certainement pas pour obéir à la parole. Comme le dit Yaakov, ils vont se tromper avec de faux raisonnements et ils n’obéiront pas aux commandements de la Torah.
Yaakov quant à lui fonctionne avec la pensée hébraïque et non hellénique, il nous rappelle d’écouter la parole, donc la Torah et les prophètes et surtout de la mettre en pratique. En effet, pour Yaakov croire équivaut à passer à l’action contrairement à la pensée hellénique.
Si l’alliance conjugale a été abolie (comme le suggère le christianisme), alors il ne devrait plus y avoir rien à désobéir – mais il est clair qu’il y a encore quelque chose à pratiquer, sinon Jacques ne nous mettrait pas en garde.
De plus, si nous regardons l’origine du mot « désobéir », c’est-à-dire le Strong n°545, nous voyons que cette désobéissance à la Torah est caractérisée d’une rébellion qui ne peut pas être changée. Il est écrit : “ne peut être persuadé”. Cela montre le fait d’être obstiné dans cette désobéissance.
C’est le même mot (Peitho) utilisé dans Luc 19:31, les frères de l’homme riche ne se laisseront pas persuadés qu’il faut obéir à la Torah de Mosheh, quand bien même quelqu’un ressusciterait des morts.
luqa (Luc) 16.31
Et Abraham lui dit : S’ils n’écoutent pas Moïse et les prophètes, ils ne se laisseront pas persuader (peitho) quand même quelqu’un des morts ressusciterait.
Cela pourrait sembler être une description appropriée de l’insistance chrétienne pour que la loi soit abolie. Car quiconque a déjà essayé de persuader un chrétien qu’il faut mettre en pratique la Torah, a pu voir de quelle façon il est impossible de les persuader malgré les quantités de versets existants dans les écritures.
En effet, ils sont comme les frères du riche, ils lisent la Torah et les prophètes, mais ils n’écoutent pas, c’est-à-dire ils n’obéissent pas. Souvent je dis qu’il ne faut pas perdre son temps à persuader les chrétiens qui n’aiment pas la Torah. Cela peut paraître choquant, mais même Abraham pensait comme cela.
Luc 16:31
Et Abraham lui dit : S’ils n’écoutent pas Moïse et les prophètes, ils ne se laisseront pas persuader quand même quelqu’un des morts ressusciterait.
Yeshoua dira la même chose à ses disciples, il leur demandera de ne pas s’acharner sur quelqu’un qui n’accepte pas nos paroles de la bonne nouvelle.
Matityahu (Matthieu) 10:14
Lorsqu’on ne vous recevra pas et qu’on n’écoutera pas vos paroles, sortez de cette maison ou de cette ville et secouez la poussière de vos pieds.
Notre rôle est surtout de trouver les personnes qui seront touchées par la Torah et les prophètes, pour les autres on ne peut pas faire grand chose, seul Yahweh peut faire ce miracle.
Pourquoi les apologistes chrétiens enseignent-ils que la Torah est un fardeau inutile et trop difficile à porter ? Ne se rendent-ils pas compte qu’ils contredisent ce que l’apôtre Yohanan (ou Jean) a dit dans sa première épître ?
1 Yohanan (Jean) 5:2-3
2 Nous connaissons que nous aimons les enfants d’Elohim, lorsque nous aimons Elohim, et que nous pratiquons ses commandements.
3 Car l’amour d’Elohim consiste à garder ses commandements. Et ses commandements ne sont pas pénibles.
Et finalement c’est ce que Yeshoua nous dit également, que ses instructions (Torah) ne sont pas pénibles.
Mattityahu (Matthieu) 11:29-30
29 Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions (Torah), car je suis doux et humble de cœur ; et vous trouverez du repos pour vos âmes.
30 Car mon joug est doux, et mon fardeau léger.
Quand nous aimons Yeshoua, ce n’est pas un fardeau de faire ce qu’il demande, c’est une joie. De plus, si le Fils de l’Elohim vivant veut que nous nous préparions à devenir Son épouse, ce n’est donc pas un fardeau, mais un plaisir !
Les nazaréens ne trouvent pas les commandements de Yeshoua encombrants, car ils aiment leur Mari et veulent Lui plaire de toutes les manières possibles. Alors pourquoi les chrétiens se réjouissent-ils à l’idée d’être libérés de son alliance conjugale? Et laquelle de ces deux philosophies semble la plus motivée par l’amour de l’Époux ? La philosophie hellénique des chrétiens ou la philosophie hébraïque des apôtres ?
L’église enseigne que le Messie est venu clouer la Torah sur la croix (et donc, il n’y a plus de commandements à obéir). Ils enseignent également que le désir d’obéir aux commandements d’Elohim est du légalisme et doit être strictement évité. Mais pourquoi enseignent-ils cela ? Ne réalisent-ils pas qu’ils contredisent directement Yeshoua, qui nous a dit dans les termes les plus clairs de ne pas penser qu’il était venu pour détruire la Torah (mais seulement pour accomplir une partie des prophéties) ?
Mattityahu (Matthieu) 5:17-19
17 Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes ; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir.
18 Car, je vous le dis en vérité, tant que le ciel et la terre ne passeront point, il ne disparaîtra pas de la loi un seul iota ou un seul trait de lettre, jusqu’à ce que tout soit arrivé.
19 Celui donc qui supprimera l’un de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire de même, sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux ; mais celui qui les observera, et qui enseignera à les observer, celui-là sera appelé grand dans le royaume des cieux.
Il y a de nombreuses prophéties dans la Torah et dans les Prophètes, et Yeshoua est venu accomplir certaines d’entre elles, mais d’autres doivent encore être accomplies. Yeshoua a dit de ne pas penser qu’Il est venu pour les supprimer. En fait, il nous avertit clairement que quiconque enfreint l’un des moindres des commandements et enseigne ainsi aux hommes sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux.
Ironiquement, lorsqu’ils sont confrontés aux paroles de Yeshoua, de nombreux chrétiens chercheront refuge dans les lettres de Shaoul (Paul), cherchant quelque chose qu’ils peuvent utiliser pour expliquer les paroles de Yeshoua. Lorsqu’on leur demande pourquoi ils font cela, ils n’ont pas vraiment de réponse solide.
Certains chrétiens disent que les paroles de Shaoul expliquent comment nous devrions interpréter les paroles de Yeshoua. L’apôtre Pierre (Kepha) nous a averti que les écrits de Shaoul étaient difficiles à comprendre – et que même à son époque, il y avait un groupe de croyants « sans instruction et instables » qui déformaient les paroles de Shaoul afin de justifier une nouvelle religion sans Torah.
Kepha Bet (2 Pierre) 3:15-17
15 Croyez que la patience de notre Maître est votre salut (Littéralement Yeshoua), comme notre bien-aimé frère Shaoul (Paul) vous l’a aussi écrit, selon la sagesse qui lui a été donnée.
16 C’est ce qu’il fait dans toutes les lettres, où il parle de ces choses, dans lesquelles il y a des points difficiles à comprendre, dont les personnes ignorantes et mal affermies tordent le sens, comme celui des autres écritures, pour leur propre ruine.
17 Vous donc, bien-aimés, qui êtes avertis, mettez-vous sur vos gardes, de peur qu’entraînés par l’égarement des sans-Torah, vous ne veniez à déchoir de votre fermeté.
Nous voyons donc que bien avant que le christianisme sans Torah existe, il y avait déjà cet esprit de croyant qui était dans la rébellion face à la Torah.
Cet enseignement est la traduction du cours de Norman Willis : “La Torah : une alliance conjugale”