La Sainte Cène


Dans cet article nous allons parler de la question qui brûle les lèvres de tout le monde. Est-ce que le dernier souper de Yeshoua et de ses apôtres était la célébration de la Pâque ? Beaucoup de Nazaréens célèbrent Pessah à la façon du dernier repas de Yeshoua. Certains disent que le dernier souper de Yeshoua était le 13, certains disent que c’était le 14, donc le jour de la Pâque. Et même les évangiles semblent se contredire sur ce sujet.

Il est particulièrement important que nous respections ces rituels tels que nous sommes censés les respecter. Nous en avons déjà parlé dans les deux dernières vidéos, avec la première Pâque de l’exode et la Pâque lévitique. Nous avons vu que les rituels de la Pâque peuvent changer un peu selon que nous sommes dans le pays, hors du pays, ou selon le sacerdoce auquel nous appartenons.

Nous avons également vu que pour le rituel original de Pessah dans Exode 12, Israël était censé manger Pessah avec la ceinture à la taille, ses chaussures aux pieds et son bâton à la main, fondamentalement prêt à l’action et prêt à quitter le pays d’Egypte.

Shemote (Exode) 12:11
11 Et vous le mangerez ainsi : avec une ceinture à vos reins, vos chaussures aux pieds et votre bâton à la main. Et tu le mangeras en toute hâte. C’est la Pâque de Yahweh.

Yahweh a dit à Israël de le manger en toute hâte. En effet, le premier Pessah était une préparation pour quitter l’Égypte et retourner en terre d’Israël. Gardez cette pensée à l’esprit. Mais que s’est-il passé au premier siècle ? Est-ce que les apôtres ont mangé la Pâque allongé tranquillement, ou alors est-ce qu’ils ont mangé la Pâque à la hâte dans un état de stress. C’est ce dont nous allons parler dans cette vidéo.

À l’époque de Yeshoua, c’est-à-dire au premier siècle et à la période du deuxième temple, Israël vivait déjà sur la terre d’Israël. Ils ne devaient pas quitter précipitamment l’Égypte. Alors, Israël avait-il vraiment besoin de manger Pessah debout et à la hâte ? Est-il possible qu’Israël puisse manger Pessah assis ou allongé pour symboliser qu’ils restaient dans le pays ? Maintenant, ce n’est qu’une question, je ne préconise pas cela. Nous en reparlerons davantage à la fin de cet enseignement.

Afin de comprendre ce qui s’est passé au premier siècle et de comprendre ces événements dans leur contexte, nous devons réaliser que l’Alliance renouvelée n’a pas été écrite par des Gentils, ni dans le vide. Yeshoua et ses disciples ont tous été élevés comme Juifs de la période du second temple et ils pratiquaient ce qu’on pourrait appeler le judaïsme de la période du second temple. Il est important de comprendre cela. Même si Yeshoua a fermement réprimandé et rejeté les coutumes et traditions rabbiniques qui allaient à l’encontre de la Torah de son Père, lui et ses disciples ont quand même conservé bon nombre des coutumes et traditions juives générales du deuxième temple qui ne contredisaient pas la Torah de son Père. Et c’est simplement parce que c’est la culture dans laquelle ils ont grandi. Nous devons comprendre la culture de la deuxième période du temple dans laquelle Yeshoua et ses disciples ont grandi afin de comprendre ce qui doit être rejeté et ce qui doit être maintenu.

Aujourd’hui, nos frères et sœurs orthodoxes célèbrent la Pâque avec ce qu’on appelle un service traditionnel juif de Pâque, le Seder. Bien que les origines exactes du Seder de Pâque ne soient pas connues, on pense que ses origines pourraient dater du deuxième siècle environ. Les coutumes et traditions juives ont tendance à dériver avec le temps, mais ils aiment au moins prétendre qu’ils font exactement ce que faisaient leurs ancêtres. Nous verrons pourquoi c’est important plus tard.

Mais ce que nous constatons, c’est que le service du Seder de Pâque d’aujourd’hui peut dériver de coutumes et de traditions qui étaient pratiquées au premier siècle, à l’époque de Yeshoua, pendant la période du deuxième temple. Ainsi, nous pouvons voir que Yeshoua a mangé la Dernière Cène à la manière d’un Seder de Pâque, mais cela signifie-t-il nécessairement que nous devrions faire la même chose aujourd’hui ? Est-il possible qu’il y ait d’autres facteurs à considérer qui signifient que nous ne devrions pas manger Pessah comme un Seder de Pâque aujourd’hui ?

Maintenant, je veux être très respectueux à ce sujet. Parce que pendant que nous sommes dans la nation d’Éphraïm, nous sommes dans les nations. Pendant que nous servions des idoles et que nous nourrissions les cochons, pour ainsi dire, nos frères et sœurs juifs essayaient au moins de respecter les commandements de Yahweh. Il y a eu des déviations très graves dans leurs observances et dans la manière dont ils respectent les commandements de Yahweh. Et ces écarts ne sont ni minimes ni inoffensifs ; il existe des problèmes très réels dans la façon dont ils font les choses. Mais au moins nos frères et sœurs juifs ont essayé de respecter les commandements de Yahweh et à ce titre nous devons avoir du respect pour la maison de Juda.

L’une des choses qu’ils ont imaginées est ce qu’ils appellent le service rabbinique du Seder de Pâque, et c’est leur tentative d’observer Pessah maintenant qu’ils ne sont plus en Égypte. Une chose que nous voyons qu’ils font, c’est qu’ils ne se lèvent pas, qu’ils ne mangent pas à la hâte, qu’ils n’ont pas de bâton à la main et qu’ils ne se préparent pas à fuir l’Égypte. Au contraire, ils sont assis à une table et mangent Pessa’h d’une manière très détendue et tranquille. Et ils mangent de cette façon peu importe le contexte dans lequel ils se trouvent, qu’ils vivent en Israël ou à l’extérieur du pays ou alors même s’ils vivaient en Égypte d’ailleurs. Peu importe, où qu’ils soient, ils seront assis à une table et prendront un repas très détendu et tranquille.

Le Seder de Pâque est très différent du service expliqué dans Exode 12. Le seder des rabbins est un repas stylisé et mis en scène qui consiste à prendre quatre coupes de vin et à manger dans divers bols. Je suppose que vous avez tous déjà vu ces images.

C’est d’ailleurs d’une façon similaire que j’ai appris à faire Pessah lorsque je fréquentais Netivot Olam, je pratiquais également un repas avec quatre coupes et c’était mis en scène d’une certaine façon. On voit dans une grande majorité de groupes nazaréens une influence rabbinique forte, et finalement la façon de faire d’Exode 12 passe complètement au second plan au profit des traditions encore une fois.

En effet, les rabbins sont généralement assis, ou dans les temps anciens, ils s’allongeaient. Vous pouvez lire les écrits rabbiniques et discuter avec les rabbins des raisons pour lesquelles ils organisent le Seder de Pessah comme ils le font. Et d’une manière générale, ce que vous apprendrez, c’est que dans l’ancien Moyen-Orient, les esclaves attendaient généralement leurs maîtres pendant qu’ils mangeaient. Et ainsi, puisque les Juifs ne sont plus en esclavage, ils croient maintenant qu’ils devraient s’asseoir ou s’allonger à la table de Pessah pour célébrer leur liberté de l’esclavage et de la servitude. Et tout cela semble bien intéressant, mais le problème est que ce n’est pas la même raison pour laquelle Israël a mangé le premier Pessah. Dans Exode douze, Israël se tenait avec sa ceinture à la taille, ses chaussures aux pieds et son bâton à la main parce qu’il se préparait à quitter rapidement l’Égypte. C’est l’un des problèmes.

Si vous lisez les écrits rabbiniques ou que vous parlez à certains rabbins messianiques, vous n’entendez jamais dire que la fête est une ombre prophétique d’événements à venir. Vous n’entendrez jamais les rabbins messianiques parler du fait que la fête pourrait être le symbolisme prophétique d’un événement futur. Et nous considérons cela comme un gros problème.

Maintenant, si nous y jetons un coup d’œil, il semble clair que Yeshoua a probablement mangé la Dernière Cène d’une manière similaire à ce que nous appelons aujourd’hui le service du Seder de Pessah. Par exemple, dans Matthieu chapitre vingt-six, verset vingt, il nous dit que Yeshoua s’est assis avec ses disciples pour la Dernière Cène.

Mattityahu (Matthieu) 26:20
20 Le soir venu, il s’assit avec les douze.

Il n’était pas prêt à partir ou debout ; il était assis avec les douze.

Puis dans Mattityahu 26, verset 23, nous lisons que Yeshoua et les disciples trempaient leur pain pour prendre leur repas. Cela ressemble aussi aux habitudes du seder de tremper sa main dans les divers bols.

Mattityahu (Matthieu) 26:23 (Darby)
23 Et lui, répondant, dit : Celui qui aura trempé la main avec moi dans le plat, celui-là me livrera.

Nous arrivons au livre de Jean (Yohanan), et nous voyons que Yohanan s’appuyait sur Yeshoua.

Yohanan (Jean) 13:25
25 S’appuyant sur la poitrine de Yeshoua, il lui dit : Adon, est-ce moi ?

Yohanan (Jean) 21:20
20 Alors Képha, se retournant, vit venir après lui le disciple que Yeshoua aimait, qui s’était aussi appuyé sur sa poitrine pendant le souper, et dit : Adon, qui est celui qui te trahit ?

Vous avez probablement tous déjà vu ces peintures très célèbres du Moyen Âge qui montrent les disciples assis à une table européenne moderne très haute avec des chaises.

Ce n’était pas ainsi qu’ils s’asseyaient à l’époque. Généralement, la façon dont ils mangeaient au premier siècle, à l’époque du deuxième temple, était qu’ils avaient une table très basse, peut-être à trente centimètre du sol. C’était juste assez pour surélever la nourriture et la garder hors de la saleté. Ensuite, ils déposaient des couvertures, des oreillers ou tout ce que vous aviez. Et puis les gens s’asseyaient ou s’allongeaient.

Et donc ils étaient généralement beaucoup plus bas par rapport au sol. Vous n’aviez pas ces tables surélevées de style européen au premier siècle. Ainsi, vous avez peut-être déjà vu ces peintures amusantes où vous avez l’apôtre Yohanan penché vers Yeshoua avec un regard de Psychopathe.

C’est vraiment drôle la différence de culture et de compréhension culturelle. Mais au premier siècle, la table était très basse et ils utilisaient des couvertures ou des oreillers et mangeaient des choses assis, appuyés ou allongés sur le sol.

Nous en parlons souvent, mais notre culture occidentale détruit souvent notre rapport à Yeshoua et aux évangiles.

Par exemple Louis Segond va traduire:

Mattityahu (Matthieu) 26:30
30 Et après avoir chanté un hymne , ils sortirent vers le mont des Oliviers.

Cela nous donne l’idée qu’ils se sont assis sur un banc et ont sorti un livre de chant et ont choisi un numéro. Mais il n’y avait pas ce genre de recueil de cantiques au premier siècle. Ce qu’ils avaient, ce sont les Psaumes du Hallel. Heureusement on trouve des traductions plus précises.

Mattityahu (Matthieu) 26:30
Après le chant des psaumes, ils sortirent pour se rendre à la montagne des Oliviers.

N’importe quelle personne juive vous dira que, au moins traditionnellement, lorsque vous vous réunissez le jour du shabbat, ou pour les fêtes ou les jours de nouvelle lune, les Juifs lisaient ce qu’on appelle les Psaumes du Hallel, ou les chapitres 113 à 118 des Psaumes. Ça se fait à chaque shabbat, à chaque fête et à chaque jour de nouvelle lune. Donc, maintenant, nous voyons le contexte juif de tout cela dans ce passage.

Une autre chose est que dans la période du deuxième temple, parfois les rabbins ou les enseignants organisaient une cérémonie de remise des diplômes à leurs disciples la veille de Pessah. Eh bien, Yeshoua était notre rabbin. Il est notre seul et unique rabbin. Il n’y en a qu’un et il n’y en aura jamais plus d’un. Mais comme il était rabbin, il est très possible qu’il suive à nouveau la tradition de la deuxième période du temple et que la Dernière Cène soit une cérémonie de remise des diplômes pour ses disciples. En effet, après ce repas il devait être mis à mort et donc ses enseignements étaient maintenant terminés. Et nous devons comprendre que parce que le dernier souper, la sainte cène, ce n’était pas Pessah, les lois de Pessah ne s’y appliquent donc pas. 

Nous savons que le dernier souper de Yeshoua n’était pas le repas de la Pâque, car Jean explique que le lendemain, lors du jugement de Yeshoua, les juifs n’avaient pas encore manger la Pâque.

Yohanan (Jean) 18:28
Ils conduisirent Yeshoua de chez Caïphe au prétoire : c’était le matin. Ils n’entrèrent point eux-mêmes dans le prétoire, afin de ne pas se souiller, et de pouvoir manger la Pâque.

Les juifs ne sont pas entrés dans le prétoire car il ne voulait pas se souiller, sinon ils n’auraient pas pu manger le seder de Pessah. Donc dire que la sainte cène était le repas de Pâque n’a pas vraiment de sens. C’était néanmoins un repas très important, car c’était le dernier repas entre Yeshoua et ses disciples. Mais ce n’était pas la Pâque.

Et si on y réfléchit un peu, paradoxalement, les disciples ont été dans une grande agitation le jour de la fête de Pessah. Finalement ils ont probablement vécu le 14 dans le stress et un peu à la façon d’exode 12, un bâton à la main et leur chaussures aux pieds plutôt qu’assis tranquillement à une table. D’ailleurs juste après le dernier souper, Yeshoua les préviens que le lendemain, ça va être un peu stressant.

Mattityahu (Matthieu) 26:30-31
30 Après avoir chanté les cantiques, ils se rendirent à la montagne des Oliviers.
31 Alors Yeshoua leur dit : Je serai pour vous tous, cette nuit, une occasion de chute ; car il est écrit : Je frapperai le berger, et les brebis du troupeau seront dispersées.

Maintenant, nous allons aborder un grand nombre de questions par rapport au timing. Nous croyons en ce qu’on appelle une inspiration sémitique pour l’Alliance renouvelée, ce qui signifie que nous croyons que l’Alliance renouvelée (Nouveau Testament) a été écrite à l’origine en hébreu ou en araméen, ou peut-être dans une combinaison des deux. Certains pères de l’Église en témoignent. Mais nous n’avons plus les manuscrits originaux, donc forcément les traductions en grec sont sûrement moins riches et précise que ne l’étaient les manuscrits originaux.

Il y a un dicton qui dit que « beaucoup de choses se perdent dans la traduction ». Ou alors le fameux dicton italien, « Traduttore, traditore », qui signifie traduire c’est trahir.

Nous allons voir qu’il y a certaines questions de timing qui posent vraiment problème, du moins dans les textes en français. Je vais les mentionner. 

Le dernier souper n’était pas Pessah, et cela ne pouvait pas être Pessah parce que Yeshoua était sur la croix (pieu, arbre, potence si vous préférez) et était sacrifié le jour de Pessah, c’est-à-dire l’après-midi du 14. 

1 Corinthiens 5:7
Car Mashiah, notre Pâque, a été immolé.

Le problème est qu’il existe un certain nombre de problèmes de traduction. Et particulièrement en ce qui concerne les évangiles synoptiques de Matthieu, Marc et Luc qui sont tous calqués les uns sur les autres. Or, les évangiles synoptiques peuvent être mal interprétés et certains dirons que la Dernière Cène était Pessah. Il est faux de dire que la Dernière Cène a eu lieu dans l’après-midi du 14. Ce n’était pas le cas. C’est un concept assez simple. La Cène n’aurait pas pu avoir lieu dans l’après-midi du 14 car c’est à ce moment-là que Pessah était sacrifiée. Ainsi, Yeshoua étant sacrifié dans l’après-midi du 14, la Dernière Cène ne pouvait donc avoir lieu que la veille. C’est quelque chose de très intuitif et de très évident pour quelqu’un qui n’a pas d’idées préconçues.

Nous allons aussi voir que les Évangiles nous disent que la Dernière Cène a été mangée avec du pain au levain. Or, cela est impossible si la Cène était la Pâque. Parce que selon les Écritures, tout pain au levain doit être détruit avant Pessah. La Pâque commence à être offerte vers 14h30 ou 15h00 de l’après-midi, lorsque le soleil commence sa descente ou lorsqu’il commence à redescendre sur terre. L’expression entre les deux soirs fait référence aux deux soirs d’une journée. Le premier soir correspond au moment où le soleil commence à descendre vers l’horizon, ce qui correspond à peu près à 14h30-15h et le deuxième soir fait référence à l’heure qui suit le coucher du soleil.

Le commentateur protestant Frédéric Godet dit d’ailleurs la même chose.

Probablement, le premier soir désigne les heures qui précèdent le coucher du soleil et le second celles qui le suivent (ainsi : de 3 heures à 7 heures). D’après d’autres, les deux soirs désigneraient l’un le moment du coucher du soleil, l’autre celui de la nuit close. La pratique des Samaritains et des Karaïtes est conforme à cette seconde interprétation. La première est soutenue par plusieurs célèbres rabbins juifs. Elle paraît préférable, parce que, selon l’autre, il n’y aurait pas eu le temps nécessaire pour préparer l’agneau et manger le repas, qui devait être terminé à minuit.

Et la tradition telle qu’elle a été partagée avec moi et avec beaucoup d’autres personnes est que le levain doit être détruit avant midi le 14. Ainsi, vous détruisez le levain à midi, puis au moment où le soleil commence à se coucher, c’est à ce moment-là que vous commencez la préparation de l’agneau. Et c’est aussi à ce moment-là que Yeshoua fut offert sur le poteau.

Mattiyahu (Matthieu) 27:46
Vers trois heures de l’après-midi (9ème heure), Yeshoua s’écria d’une voix forte : Éli, Éli, lama sabachthani ? 

Jetons un coup d’œil aux preuves dans les Écritures.

Mattityahu (Matthieu) 26:26
26 Et pendant qu’ils mangeaient, Yeshoua prit du pain (au levain) [artos], le bénit et le rompit, et le donna aux disciples et dit : Prenez, mangez ; C’est mon corps.

Nous voyons que Yeshoua a pris de l’artos, signifiant pain au levain. Ce n’est pas du pain sans levain, ce n’est pas de la matsa. C’est du pain au levain (artos). Si ça avait été des matsa, il aurait été dit des azumos, comme dans d’autres versets : 

1 Corinthiens 5:8
Célébrons donc la fête , non avec du vieux levain, non avec un levain de malice et de méchanceté, mais avec les pains sans levain (azumos) de la pureté et de la vérité.

Encore une fois, cela prouve que la sainte cène ne s’est pas déroulée le jour de Pessah. Il fallait que ce soit la veille.

Il y a d’autres problèmes de traduction. Continuons avec Matthieu 26 verset 17

Mattityahu (Matthieu) 26:17
17 Le premier ( πρώτῃ protos) jour de la fête des pains sans levain , les disciples s’adressèrent à Yeshoua, pour lui dire : Où veux-tu que nous te préparions le repas de la Pâque ?

Nous voyons ici une erreur de traduction du mot grec protos. Dans 80% des cas le mot grec protos ( πρώτῃ ) est traduit par « premier ». Mais dans quelques versets il sera traduit par « avant ». 

2 Timothée 2:6
Il faut que le laboureur travaille avant (protos) de recueillir les fruits.

Le problème est que l’utilisation du mot protos ici ne peut pas signifier « premier » dans un contexte compréhensible. En général, on ne prépare pas la fête le premier jour de la fête des pains sans levain, à savoir le 15. On prépare quelques jours avant. De plus, les disciples se sont réunis le 13, donc c’est bien sûr avant le début de la fête.

Donc la traduction le premier jour des pains sans levain est erronée, protos ici doit être traduit par avant.

Mattityahu (Matthieu) 26:17 (Corrigé)
17 Or avant [protos] le premier jour de la Fête des Pains sans Levain , les disciples vinrent à Yeshoua, lui disant : Où veux-tu que nous te préparions le repas de la Pâque ?

A ce moment-là, les disciples n’avaient toujours pas compris qu’il n’y aurait pas de repas de la Pâque avec leur maître, ils n’avaient toujours pas compris que c’était lui l’agneau offert en sacrifice.

Marc 9:31-32
31 Car il enseignait ses disciples, et il leur dit : Le Fils de l’homme sera livré entre les mains des hommes ; ils le feront mourir, et, trois jours après qu’il aura été mis à mort, il ressuscitera.
32 Mais les disciples ne comprenaient pas cette parole, et ils craignaient de l’interroger.

La Cène a eu lieu avant le premier jour des pains sans levain (avant Pessah). Parce que Yeshoua allait être sur la croix ou le pieu le jour de Pessah. Yeshoua ne pouvait donc pas participer au repas de la Pâque, car il n’était pas un simple convive, il était le plat de résistance en personne. C’était donc sa façon très personnelle de célébrer la Pâque. C’était ça la mission principale de Yeshoua, sauver l’humanité de l’esclavage du péché. Donc dire que Yeshoua a tranquillement célébré Pessah avec ces disciples revient à dire que Yeshoua n’était pas l’agneau divin.

Si nous le comprenons de cette façon, alors tout se réconcilie avec l’évangile de Yohanan (Jean). C’est très important car les récits synoptiques de Matthieu, Marc et Luc doivent se réconcilier avec Yohanan. En effet, comme nous l’avons vu, l’évangile de Yohanan place le dernier souper le 13 et pas le 14.

Yohanan (Jean) 13:1
1 Avant la fête de Pâque, Yeshoua, sachant que son heure était venue de passer de ce monde au Père, et ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, mit le comble à son amour pour eux.

Nous ne devrions pas voir le dernier repas de Yeshoua et ses disciples comme une nouvelle ordonnance, une nouvelle façon de faire Pessah. Mais c’était simplement un repas très solennel pour Yeshoua, car il voulait profiter d’un dernier moment agréable avec eux et surtout leur montrer tout l’amour qu’il avait pour eux. Comme j’en avais déjà parlé, le chapitre 13 est un moment où l’on voit particulièrement l’amour fraternel.

La traduction Amiot et Tamisier traduit de cette façon : 

Yohanan (Jean) 13:1 (A&T)
1 Avant la fête de Pâque, sachant que l’heure était venue pour lui de passer de ce monde à son Père, Jésus, qui avait aimé ceux qui étaient siens en ce monde, leur donna une marque suprême d’amour.

Nous voyons une réconciliation entre l’évangile de Jean et des trois autres. Mais maintenant, les gens vont me dire : qu’en est-il du chapitre vingt-deux de Luc ?

Le problème c’est que la majorité des traducteurs français n’avaient pas compris que Yeshoua n’allait pas violer la Torah de son Père. L’une des toutes premières choses que Yeshoua a dit très clairement dans les béatitudes c’était que nous ne devrions pas penser qu’Il ​​était venu pour abolir la Torah et les Prophètes. Mais ce n’était pas la compréhension des traducteurs originaux, ni celle de la plupart des traducteurs chrétiens. Donc, il y a ces questions qui traînent à cause de ces traductions qui ont été mal traduites. Et encore une fois, beaucoup de choses ont été perdues dans la traduction.

Venons-en à Luc 22.

Luqa (Luc) 22:7-8
7 Le jour des pains sans levain, où l’on devait immoler la Pâque, arriva,
8 et Yeshoua envoya Kepha (Pierre) et Yohanan (Jean), en disant : Allez nous préparer la Pâque, afin que nous la mangions.

Les gens se posent des questions à ce sujet. Parce qu’il est écrit : « Le jour des pains sans levain arriva » et ils pensent que cela signifie que c’était le premier jour des pains sans levain. Mais ce n’est pas ce qui est dit. 

Vous pouvez aussi très légitimement le traduire par « alors le jour des pains sans levain approcha » ou « alors approcha le jour des pains sans levain ». Et si nous le comprenons de cette façon, alors nous avons la Dernière Cène qui se produit lors de la conjonction du soir du 13 et du 14 du mois de l’Aviv, et non lors de la conjonction du 14 et du 15. Et comprendre cela de cette façon signifie que Yeshoua ne violait pas la Torah. C’est très important. Si nous comprenons simplement que le mot « protos » signifie « avant », alors les récits synoptiques de Mattityahu, Marqus et Luqa se réconcilient tous avec Yohanan, comme ils le devraient. Et cela place la Cène la veille de Pessa’h. 

Vous savez il y a parfois de petites erreurs de traduction dans les évangiles, et c’est normal, car ce ne sont pas les textes originaux, comme je l’ai dit tantôt, nous croyons que l’Alliance renouvelée (Nouveau Testament) a été écrite à l’origine en hébreu ou en araméen, ou peut-être dans une combinaison des deux. Certains pères de l’Église en témoignent. Enfin bref, il existe plusieurs erreurs de traduction.

Par exemple dans ce verset : 

Matityahu (Matthieu) 27:9
Alors s’accomplit ce qui avait été annoncé par Jérémie, le prophète : Ils ont pris les trente pièces d’argent, la valeur de celui qui a été estimé, qu’on a estimé de la part des enfants d’Israël .

En réalité il s’agit du prophète Zacharie et pas Jérémie. C’est le genre de petites coquilles qu’on peut parfois retrouver dans les évangiles. Il ne faut pas s’en formaliser, mais il faut comprendre les évangiles à la lecture de la Torah et de cette façon on comprend mieux s’il y a ici ou là une petite erreur de traduction.

Jetons un coup d’œil à quelques autres questions que les gens se posent fréquemment concernant le pain. Nous allons voir que l’apôtre Shaoul (Paul) a compris que Pessa’h et la Cène se déroulaient à des jours différents. Et encore une fois, nous regardons la forme du pain qui a été consommé et cela est très clair.

Qorintim Aleph (1 Corinthiens) 5:7-8
7 Faites disparaître le vieux levain, afin que vous soyez une pâte nouvelle, puisque vous êtes sans levain (azumos), car Mashiah, notre Pâque, a été immolé.
8 Célébrons donc la fête , non avec du vieux levain, non avec un levain de malice et de méchanceté, mais avec les pains sans levain (azumos) de la pureté et de la vérité.

Dans le premier chapitre cinq des Corinthiens en parlant de la fête de Pessah, l’apôtre Shaoul utilise le terme ἄζυμος (pains sans levain) dans le même contexte que Pessah. C’est théologiquement correct.

Nous voyons que cela signifie simplement du pain sans levain, ou ce que nous appellerions en hébreu matsa ou matzot au pluriel.

Par contraste, revenons au chapitre onze de 1 Corinthiens, qui commence au verset vingt-trois.

Qorintim Aleph (1 Corinthiens) 11:23-24
23 Car j’ai reçu du Maître ce que je vous ai enseigné ; c’est que le Maître Yeshoua, dans la nuit [la Cène] où il fut livré, prit du pain (Artos),
24 et, après avoir rendu grâces, le rompit, et dit : Ceci est mon corps, qui est rompu pour vous ; faites ceci en mémoire de moi.

Nous avons ici une association d’artos ou pain au levain, avec la Dernière Cène. Parce que c’était la veille de Pessah. Et il y a quelque chose d’intéressant au verset vingt-quatre. Les gens essayent toujours d’en faire une nouvelle observance rituelle. Ils essaient toujours de dire que Yeshoua instituait une nouvelle fête ou une nouvelle tradition. Par exemple, l’Église catholique essaie de transformer cela en eucharistie. Les petites hosties qui flottent ici et là, c’est une sorte de communion. Mais les gens essaient toujours de transformer cela en quelque chose que ce n’est pas.

Ce que nous devons comprendre, encore une fois, c’est le contexte Juif des Evangiles. Si vous passez du temps avec des juifs religieux ou des juifs traditionnels, en gros, ils rompent le pain et boivent du vin à chaque fois qu’ils se réunissent. Chaque fois qu’ils se rassemblent, que ce soit le jour de la nouvelle lune, le jour du shabbat ou la plupart des fêtes. Évidemment, ils ne prennent pas de pain au levain à Pessah ou durant les Jours des Pains sans Levain. Parce que vous n’êtes pas censé avoir quoi que ce soit de levé pendant cette période. De plus, ils ne prennent pas de pain à Yom Kippour car Yom Kippour est observé par le jeûne.

Mais la fraction du pain par Yeshoua, ce n’était pas quelque chose de nouveau, c’est quelque chose que, hypothétiquement, les Juifs traditionnels ont fait depuis l’époque d’Avraham, lorsque Melchisédek apportait du pain et du vin. Ainsi, chaque fois que les Juifs religieux se réunissent, ils célèbrent les jours d’Avraham et de Melchisédech en apportant du pain et du vin. 

Et c’est tout ce que Yeshoua disait ici. Il dit simplement que chaque fois que nous nous réunissons, que ce soit un jour de nouvelle lune, un shabbat ou un jour de fête, et que vous rompez le pain et prenez du vin, nous devons le faire en souvenir de Lui. 

Encore une fois, Il n’institue pas une nouvelle hostie de communion ni une nouvelle coupe de communion. Et c’est comme si les gens ne comprenaient tout simplement pas le contexte hébreu de ce dont ils parlaient. Mais c’est tout ce que disait Yeshoua. Yeshoua est la manne vivante, Il est le pain vivant. Il est symbolisé par la matsa et Il est également symbolisé par le lechem, l’artos ou le pain au levain. Et quand Il dit « Car chaque fois que vous mangerez ceci » dans ce contexte, Il utilise du pain au levain. Parce que c’est la Cène, c’est la veille de Pessah. C’est très intéressant car, pour la Cène, Shaoul utilise le mot artos, désignant un pain levé.

Ce que nous devons comprendre, c’est que la Dernière Cène n’instaure pas un nouveau rituel et ne modifie pas Pessah. Les gens tentent d’utiliser la Dernière Cène pour ajouter des choses à Pessah et pour modifier la Pessah. Certains instaurent le lavage des pieds, certains utilisent la dernière Cène pour dire qu’il faut faire Pâque allongé sur le côté. Mais ce n’était pas Pessah. Nous considérons cela comme un dernier repas entre le maître et ses disciples, entre un enseignant et ses élèves.

Yeshoua n’aurait rien fait pour changer la Torah de son Père. Dans Matthieu cinq, Il est très clair qu’Il ​​n’était pas venu pour faire cela. Et tandis que les gens essaient toujours de faire de la Dernière Cène un jour d’observation supplémentaire la veille de Pessa’h, nous ne devrions pas faire cela. Yeshoua n’ajoutait rien au calendrier de Son Père.

Yeshoua n’établissait pas de nouvelle cérémonie rituelle à l’occasion de la conjonction du 13-14 d’Aviv. Encore une fois, passez du temps avec des juifs religieux. Chaque fois qu’ils trouvent une excuse, ils rompent le pain et boivent du vin. Ainsi, le shabbat, les jours de nouvelle lune et la plupart des jours de fête, ils rompent le pain et prennent du vin. C’est ce qu’ils faisaient, c’est ce que faisait Yeshoua ici. Il n’ajoute rien au calendrier.

Et c’est la même chose avec le rituel du lavement des pieds. Encore une fois, beaucoup de gens enseignent à tort que Yeshoua tente d’instituer un nouveau rite ou un nouveau rituel de lavage des pieds la veille de Pessah, au moment de la Dernière Cène. Et ils fondent cela incorrectement sur le chapitre treize de Yohanan. Certaines églises proposent même « Une soirée spéciale» et toutes sortes d’ajouts. Non! Yeshoua n’a pas changé la Torah de son Père. Il aurait été un Fils désobéissant. Il n’était pas un Fils désobéissant. Il n’a pas enfreint la Torah. Nous savons que Yeshoua était l’agneau sans péché et sans tache qui gardait parfaitement la Torah. Comment aurait-il pu transgresser la Torah et garder la Torah parfaitement ? Cela n’a aucun sens.

D’accord, maintenant jetons un coup d’œil à ce passage sur le lavage des pieds.

Yohanan (Jean) 13:3-5, 14-15
3 Yeshoua, sachant que le Père avait remis toutes choses entre ses mains, et qu’il était venu d’Elohim et qu’il allait vers Elohim ;
4 se leva du souper et déposa ses vêtements ; et il prit une serviette et se ceignit.
5 Après cela, il versa de l’eau dans un bassin, et commença à laver les pieds de ses disciples et à les essuyer avec le linge dont il était ceint.
14 Si donc moi, votre Adon et Maître, je vous ai lavé les pieds, vous devez aussi vous laver les pieds les uns aux autres .
15 Car je vous ai donné un exemple , afin que vous fassiez comme je vous ai fait.

Avec ce passage les gens essaient d’en faire une nouvelle observance rituelle, mais cela ne fonctionne tout simplement pas. Vous ne pouvez pas dire que Yeshoua a observé parfaitement la Torah s’il a brisé la Torah en ajoutant de nouveaux rites, des rituels, jours d’adoration, observances et ce genre de choses. Tout ce que Yeshoua faisait, c’était dire : “Regardez, je suis votre Roi. Je suis celui pour qui tu fais tout ça. Je vous sers. C’est ainsi que vous devez faire grandir Mon royaume. Vous devez servir les autres par l’humilité et par l’Esprit. C’est ainsi que Mon royaume va grandir. C’est ainsi que je veux que tu me serves.”

Et les gens disent : “Oh, non, je n’ai pas le temps de faire grandir son royaume. Nous devons simplement nous laver les pieds une fois par an.”

C’est d’ailleurs pareil pour le fait de manger du pain et boire du vin pour nous souvenir de lui. Certains groupes le font une seule fois par an. Mais nous pouvons le faire de façon beaucoup plus régulière, quand il y a une fête, ou alors aux nouvelle lunes ou même pour l’entrer dans le shabbat ou même quand nous partageons un repas entre frères.

Répondons donc aux questions que nous avons posées au début de cette étude. Si Yeshoua a probablement mangé la Dernière Cène d’une manière similaire au service du Seder de Pâque d’aujourd’hui, cela signifie-t-il que nous devrions également faire la même chose aujourd’hui ? Notre sentiment est que non, nous ne devrions pas faire cela. Parce que la Cène n’était pas Pessah et que Yeshoua n’a rien ajouté à la Torah de Son Père. Yahweh nous commande de garder Sa Torah et nous ordonne spécifiquement de ne rien ajouter ni de rien retrancher à Sa Torah. Yahweh a ordonné Pessah. Il n’a jamais commandé une nuit de la Dernière Cène. Il n’a jamais ordonné le lavement rituel des pieds, la fraction du pain, la communion une fois par an, ou quoi que ce soit de ce genre. Et Yeshoua n’a institué aucun nouveau commandement. Il n’aurait tout simplement pas fait ça.

Répondons maintenant à l’autre question que nous avons posée au début de l’étude. Autrement dit, devrions-nous peut-être célébrer Pessah aujourd’hui à la manière d’Exode 12, en mangeant à la hâte avec nos chaussures aux pieds, notre ceinture à la taille et notre bâton à la main, comme si nous étions prêts à quitter l’Égypte à un moment donné sans préavis ? Est-ce comme cela que nous sommes censés manger Pessah aujourd’hui ? Notre sentiment est que oui, c’est absolument ainsi que nous sommes censés célébrer Pessah aujourd’hui. Et je veux que vous m’entendiez là-dessus. Même si vous croyez en Yeshoua et que vous vivez aujourd’hui sur la terre d’Israël, ce que nous devons retenir, c’est que Yeshoua ne nous a pas dit d’organiser une fête assise. Encore une fois, quand Yeshoua a été mis à mort, les disciples étaient dans la peine, dans la panique, dans le stress. Vous pensez que l’apôtre Kepha qui a renié Yeshoua trois fois était tranquillement allongé le soir du 14 pour faire un repas ? Alors que son maître était en train d’être installé dans le tombeau ? On ne sait pas comment les disciples ont fait le repas de la Pâque, mais à mon avis, ça devait pas être la chaude ambiance ce soir là.

Je voulais d’ailleurs ouvrir une parenthèse pour parler de ce qu’ont dû vivre les disciples de Yeshoua le soir du 14, le soir de la Pâque. D’après ce qu’on peut lire, ils devaient sûrement se cacher par crainte des juifs, il est possible qu’ils aient vécu la Pâque un peu à la manière d’Exode 12, un peu dans le stress d’être retrouvés, ils étaient peut être en cavale pour ainsi dire.

Yohanan (Jean) 19:38
Après cela, Yosef d’Arimathée, qui était disciple de Yeshoua, mais en secret par crainte des Juifs, demanda à Pilate la permission de prendre le corps de Yeshoua. Et Pilate le permit. Il vint donc, et prit le corps de Yeshoua.

Comme on l’avait déjà expliqué, le contact avec un mort nous interdit de faire Pessah. Nombres chapitre neuf nous explique cela et dit qu’on peut faire la fête le mois suivant. C’est bien le cas de Yosef d’Arimathée, car le soir du 14, alors que tous les juifs célébraient Pessah, lui n’a pas pu fêter. En effet par amour il a choisi de mettre Yeshoua dans le tombeau.

Et on voit le parallèle entre les juifs qui ne sont pas entrés dans le prétoire pour ne pas se souiller et qui voulait condamné Yeshoua.

Yohanan (Jean) 18:28
Ils conduisirent Yeshoua de chez Caïphe au prétoire : c’était le matin. Ils n’entrèrent point eux-mêmes dans le prétoire, afin de ne pas se souiller, et de pouvoir manger la Pâque.

On voit la différence avec ce disciple qui s’est souillé volontairement pour s’occuper de la dépouille de Yeshoua et qui n’a pas pu manger la Pâque. On sait aussi que les femmes comme Myriam de Magdala et l’autre Myriam ont accompagné Yosef dans ces démarches, mais on ne sait pas si elles ont pu faire Pessah. Mais en tous les cas les apôtres devaient sûrement se cacher par crainte des juifs, et il est fort possible qu’ils n’aient pas pu faire la fête. Mais quelque part ils ont assisté à Pessah mais à un niveau beaucoup ultime avec le sacrifice de l’Agneau Divin. Fin de la parenthèse.

Fondamentalement, la mission qu’Il ​​nous a confiée est d’aller dans le monde et d’immerger les disciples en Son nom. Au premier siècle, il a donné à ses disciples la mission de retourner dans le monde et d’immerger les disciples de toutes les nations en son nom et de leur apprendre à faire tout ce qu’il leur disait de faire. Dans le contexte, nous savons que cela consiste à établir pour Lui un royaume unique, un ministère unique et un corps unique du Messie dans le monde entier. C’est ce qu’Il ​​veut que nous fassions et les voyages sont impliqués dans cela. Jetez un œil au chapitre vingt-quatre de Mattityahu, commençant au verset quinze.

Mattityahu (Matthieu) 24:15-16
15  C’est pourquoi, lorsque vous verrez l’ abomination de la désolation dont a parlé le prophète Daniel, se tenant dans le lieu saint » (que celui qui lit fasse attention !),
16  alors que ceux qui sont en Judée fuient vers les montagnes… 

Je dis cela avec respect envers nos frères et sœurs juifs qui vivent en terre d’Israël. Nous devons comprendre que notre mission actuelle n’est pas d’être sur la terre promise. Plus précisément, notre mission est d’aller dans toutes les nations pour construire un ministère mondial unifié pour Yeshoua. Et oui, la terre d’Israël est l’une de ces nations dans lesquelles nous devons aller et faire des disciples. Mais l’une des choses qu’Il ​​nous demande est que nous devrons fuir la terre sioniste d’Israël. Et je dis cela en ce qui concerne nos frères et sœurs juifs. Nous avons d’autres études sur le site si vous êtes intéressé. Mais le terme sionisme fait essentiellement référence à ceux qui croient que l’on peut ramener le peuple d’Israël dans ce pays sans le Messie. Le concept du sionisme est que le peuple peut servir de Messie, c’est un concept qui est anti-Yeshoua.

Donc, si vous croyez en Yeshoua et que vous habitez dans ce pays, vous voudrez peut-être prier pour savoir ce qui est prioritaire. Habiter le pays ou obéir à votre Messie et Roi. Et c’est tout ce que je vais dire et j’espère le dire avec amour et respect. Mais peu importe où nous vivons, notre mission est désormais la Grande Évangélisation. Que nous soyons juifs vivant en terre d’Israël, ou Ephraïmites en dispersion, nous ne devrions pas faire Pessah aujourd’hui en nous asseyant et en nous allongeant sous un gouvernement démocratique babylonien, égyptien ou sioniste. Comme nous le montrons dans l’étude Apocalypse et Fin des Temps, Babylone va tomber. On pourrait aussi dire que l’Égypte va tomber. Et nous savons pertinemment que le sionisme échouera parce que, encore une fois, le sionisme a le concept selon lequel le peuple peut servir de Messie qui est un concept anti-Yeshoua. Ainsi, où que nous vivions, nous devrions répéter de quitter l’Égypte (quitter le monde) lors du deuxième exode.

Cela signifie que nous devons encore répéter notre fuite. Si nous sommes en dehors de la terre d’Israël, nous devons répéter pour retourner en terre d’Israël. Si nous sommes à l’intérieur de la terre d’Israël, alors nous devons répéter de fuir la terre d’Israël lorsque l’abomination de la désolation sera mise en place, puis de revenir en terre d’Israël lors du deuxième exode. C’est ce que nous sommes censés faire. 

Donc, notre conclusion est oui. Nous devrions vraiment considérer Pessah comme une répétition générale pour fuir lors du deuxième exode. Nous avons vu dans cette étude que le dernier souper n’était pas le repas de la Pâque, d’une part car l’évangile de Yohanan dit que c’était le 13 au soir. D’autre part, ils mangeaient du pain levé, ce qui aurait été une transgression et Yeshoua n’aurait jamais transgressé la Torah de son Père. Et puis nous avons vu qu’on ne devrait pas essayer d’inventer de nouvelles ordonnances, comme d’imiter le seder des rabbins ou de faire le lavage des pieds ou alors de faire une cérémonie du partage du pain et du vin uniquement à ce moment-là de l’année.

C’était une étude du frère Norman Willis appelé “The Last Supper”.

 

 

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