A propos de l’inspiration et des Ecritures
En tant que croyant, nous savons tous que la Bible est un livre qui n’est pas comme les autres. La Bible n’est pas un livre ordinaire, c’est-à-dire que les Écritures sont extraordinaires. La plupart d’entre nous avons tous eu des expériences, des révélations, des réponses à nos prières en ouvrant ce livre. La Bible nous a fait pleurer, nous a béni et la Bible a transformé nos vies, alors que des grands romans d’auteurs humains ne peuvent pas réaliser toutes ces choses. Cependant, nous savons que la Bible a été écrite par des humains, mais alors qu’est-ce qui rend la Bible si différente de tous les autres livres que nous avons pu lire dans notre vie ?
Il s’agit évidemment de l’inspiration divine et c’est ce que nous allons étudier dans cette vidéo. D’ailleurs, la première question qui nous vient à l’esprit c’est qu’est-ce qui fait que les Écritures sont inspirées ? La réponse peut être différente de ce que nous pensons.
La doctrine majeure du christianisme en ce qui concerne l’inspiration des Ecritures s’intitule l’inspiration plénière verbale.
D’après le site protestant GotQuestions, l’inspiration plénière verbale c’est que :
Chaque mot, chaque forme de mot, chaque emplacement de mot dans les manuscrits originaux de la Bible a été divinement et intentionnellement écrit.
Normalement si vous venez du christianisme, vous avez probablement été formaté à croire comme cela. Cette doctrine de l’inspiration plénière verbale provient d’un seul verset
2 Timothée 3:16 (Version protestante)
Toute l’Ecriture est inspirée de Dieu.
Ce verset est compris comme voulant dire que rien dans la Bible ne vient des hommes, tout provient de l’Esprit divin, il y aurait donc une infaillibilité quand on ouvre une Bible. Encore une fois, si vous venez du christianisme, normalement vous devriez être formaté à penser comme cela. Mais nous allons voir dans cette étude pourquoi cette doctrine n’est pas tout à fait exacte. Et surtout quels sont les dangers de croire cette doctrine de l’inspiration plénière verbale.
Partons donc pour étudier ce que sont les Écritures, et pourquoi certains écrits font partie du canon biblique et d’autres non.
Quand nous lisons les évangiles, nous voyons que les Écritures de l’époque étaient quelque chose de très important pour Yeshoua, car elles permettaient de démontrer et d’annoncer sa venue. Yeshoua avait d’ailleurs réprimandé deux de ses disciples sur le chemin d’Emmaüs pour ne pas avoir compris que les Ecritures parlait de lui.
Luc 24:25-27
25 Et lui leur dit : hommes sans intelligence, et tardifs de cœur à croire tout ce que les prophètes ont dit ! 26 Ne fallait-il pas que Mashiah souffrît ces choses, et qu’il entrât dans sa gloire ? 27 Et, commençant par Moïse et par tous les prophètes, il leur expliquait dans toutes les Écritures ce qui le regardait.
Yeshoua s’appuyait sur la Torah et les prophètes, car évidemment les évangiles ou les lettres des apôtres n’existaient pas. Cela veut dire que la doctrine de Yeshoua reposait sur la Torah.
Au premier siècle, nous ne savons pas quels étaient précisément les livres qui constituaient le canon des Ecritures, mais nous voyons qu’il y avait la Loi de Mosheh, c’est-à-dire les cinq premiers livres. Puis Yeshoua nous parle également des prophètes, mais sans pour autant en faire une liste exhaustive.
Yeshoua faisait souvent référence à la Loi et aux prophètes, donc les Écritures étaient très importantes pour lui.
Matityahu (Matthieu) 7:12
Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux, car c’est la loi et les prophètes.
Yeshoua fait également référence aux Psaumes, même à titre de valeur prophétique.
Luc 24:44
Puis il leur dit: C’est là ce que je vous disais lorsque j’étais encore avec vous, qu’il fallait que s’accomplît tout ce qui est écrit de moi dans la loi de Moïse, dans les prophètes, et dans les psaumes.
Si nous lisons les évangiles et plus largement l’alliance renouvelée, nous pouvons trouver plusieurs citations concernant les prophètes. On y trouve le prophète Esaïe, Jérémie, Daniel, Osée, Joël, Jonas, Zacharie.
Aujourd’hui cependant, les juifs, les catholiques ou les protestants n’ont pas le même canon biblique, et ce sujet de savoir ce que nous devons accepter ou non dans nos Bibles fait beaucoup débats et polémiques.
Les catholiques, par exemple, ont intégré plus de livres dans leur ancien testament que les protestants. Ils ont sept livres supplémentaires, ceux de Judith, de Tobie, de la Sagesse, du Siracide, de Baruch et les deux livres des Macchabées.
La question des frontières de la Bible s’est toujours posée dans des contextes de controverse ou de division dans le christianisme. Mais ce processus de savoir ce qui appartient au canon a été très long s’étendant de la fin du IIème siècle jusqu’au XIXème siècle. Même si cette question peut être l’objet de débats constructifs, je pense que l’ennemi utilise plutôt ces querelles pour que les croyants se focalisent sur un ou plusieurs livres apocryphes et que finalement l’attention des croyants se détourne de la Torah. Vous savez, c’est cette vieille technique de la psychologie inversée. Plus tu interdits quelque chose et plus cette chose sera convoitée et regardée. Je pense que le Satan fait cela pour nous détourner des livres les plus importants.
Ces discussions et controverses se poursuivent encore aujourd’hui, notamment pour certains livres comme celui d’Enoch. Beaucoup de croyants aujourd’hui lisent le livre d’Enoch et considèrent qu’il fait partie du canon. Ce livre a même une valeur doctrinale, car il apporte des modifications au calendrier de la Torah. Si vous voulez connaître ces différences, allez voir la vidéo sur la comparaison entre le calendrier d’Enoch et celui de l’Aviv.
L’argument des Enochiens c’est que l’alliance renouvelée cite Enoch. Ils pensent donc qu’on devrait lire son livre aujourd’hui.
Yehouda (Jude) 1:14-15
14 C’est aussi pour eux qu’Énoch, le septième depuis Adam, a prophétisé en ces termes : Voici, Yahweh est venu avec ses saintes myriades,
15 pour exercer un jugement contre tous, et pour faire rendre compte à tous les impies parmi eux de tous les actes d’impiété qu’ils ont commis et de toutes les paroles injurieuses qu’ont proférées contre lui des pécheurs impies.
Il est intéressant de noter qu’aucun érudit ne croit que le livre d’Enoch ait vraiment été écrit par l’Enoch de la Bible. Il est possible que Jude cite une véritable prophétie d’Enoch. Cette parole d’Enoch a manifestement été transmise par la tradition, et finalement enregistrée dans le Livre d’Enoch sans pour autant qu’il en soit l’auteur véritable.
Je crois qu’on peut étudier ces textes apocryphes, mais il faut être très prudent. Le danger des livres apocryphes c’est qu’ils peuvent changer la doctrine de la Torah, comme c’est le cas avec le livre d’Enoch.
Dans les Actes des apôtres, nous voyons que la foi en Yeshoua ne dépendait que des Écritures du premier siècle, à savoir la Torah et les prophètes.
Actes 17:11
Ces Juifs avaient des sentiments plus nobles que ceux de Thessalonique ; ils reçurent la parole avec beaucoup d’empressement, et ils examinaient chaque jour les Écritures [Torah + Prophètes], pour voir si ce qu’on leur disait était exact.
Ce passage nous montre que les évangiles et les lettres des apôtres n’étaient pas nécessaires pour que les gens acceptent la bonne nouvelle de Yeshoua, car tout était démontrable uniquement avec la Torah et les grands prophètes. D’ailleurs, j’avais fait une étude où j’expose tous les passages du Tanakh qui parle de Yeshoua, l’article s’appelle “Preuves que Yeshoua est le Messie.”
Mais alors est-ce que cela signifie que les lettres des apôtres ne doivent pas faire partie du canon comme l’enseignent nos frères de Juda ?
L’apôtre Kepha (Pierre) sous-entend que les écrits de Shaoul (Paul) font partie des Écritures, puisqu’il compare les écrits de Shaoul avec le « reste des Écritures ».
2 Kepha (Pierre) 3:16
16 C’est ce qu’il fait dans toutes les lettres, où il parle de ces choses, dans lesquelles il y a des points difficiles à comprendre, dont les personnes ignorantes et mal affermies tordent le sens, comme celui des autres écritures, pour leur propre ruine.
Kepha donne ici la même importance aux lettres de Shaoul qu’au reste des Ecritures, car il dit comme celui des autres écritures. Si l’apôtre Kepha fait entrer les lettres de Shaoul dans le canon biblique, alors nous devrions l’écouter. Cependant, en faisant cela Kepha nous averti que ses lettres étaient aussi mal comprises.
Dans d’autres études, nous montrons que les gens qui ont déformé les écrits de Shaoul au premier siècle sont les mêmes qui les déforment aujourd’hui, c’est-à-dire les chrétiens de la théologie du remplacement. En effet, les chrétiens s’appuient sur leur mauvaise compréhension des écrits de Shaoul pour dire que la Torah est abolie, ce qui est très grave, car la Torah est le cœur du canon Biblique de Yeshoua et ne devrait jamais être remise en question. Mais que signifie exactement le fait que les écrits de Shaoul font partie des Écritures ? Cela signifie-t-il que chaque mot que Shaoul a écrit était inspiré et infaillible ?
Comme nous l’avons dit, beaucoup de personnes dans les églises enseignent que tout ce que dit Shaoul est infaillible avec la doctrine de l’inspiration plénière verbale, en se basant sur 2 Timothée 3:16.
Comme cette doctrine repose sur un seul verset, nous allons donc l’examiner ici dans sa version Segond qui est probablement la traduction la plus commune dans le protestantisme.
2 Timothée 3:16-17 (Segond)
16 Toute l’Ecriture est inspirée d’Elohim, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire…
Selon la traduction de Louis Segond, l’affirmation c’est que toute l’Ecriture EST inspirée.
Nous devrions être en mesure de former une doctrine infaillible basée uniquement sur les écrits de l’apôtre Shaoul, étant donné que
- Kepha nous dit que les écrits de Shaoul sont des Écritures
- toute l’Écriture est inspirée
Mais attendez, pas si vite. Dans d’autres traductions, le verset de Timothée change de sens. Chouraqui dit ceci :
2 Timothée 3:16 (Chouraqui)
16 Tout écrit inspiré par Elohim est utile pour l’enseignement, pour la réfutation, pour le redressement, pour l’éducation dans la justice.
La différence entre Segond et Chouraqui, c’est la position du verbe être.
La version Segond nous donne l’impression que toutes les Écritures sont forcement inspirées, alors que la version originale nous dit que seules les Écritures inspirées d’Elohim sont utiles pour enseigner, réprimander, corriger, etc.
Cela peut paraître un détail, mais selon la position du verbe être, la phrase change totalement de sens.
Segond : Toute l’Ecriture est inspirée d’Elohim, et utile pour enseigner …
Chouraqui : Tout écrit inspiré par Elohim est utile pour l’enseignement …
Pour faire simple, Segond semble dire que toute l’Ecriture est nécessairement inspirée, alors que la version plus littérale de Chouraqui nous dit que seuls les écrits qui sont inspirés seront utiles pour l’enseignement, la réfutation etc …
Chouraqui nous dit donc que tous les versets de la Bible ne sont pas systématiquement inspirés. Cela fait une grosse différence, car toute la doctrine de l’inspiration plénière verbale repose sur la version Segond.
Si nous y réfléchissons, il y a une énorme différence entre le fait que tous les écrits de Shaoul soient inspirés (c’est-à-dire qu’ils viennent directement d’Elohim) ou que les écrits de Shaoul ne soient que les paroles d’un homme qui essayaient de faire de son mieux pour servir Elohim.
D’ailleurs Shaoul le dira lui même, que tout ce qu’il disait ne venait pas nécessairement de Yahweh.
1 Corinthiens 7:12
Aux autres, ce n’est pas Yahweh, c’est moi qui dis : Si un frère a une femme non-croyante, et qu’elle consente à habiter avec lui, qu’il ne la répudie point.
Bien que les paroles de Shaoul aient une valeur durable, elles ne pourront jamais être à la hauteur des paroles d’Elohim. D’ailleurs, nous voyons à d’autres endroits que pour réfuter ou enseigner, Apollos utilisait la Loi et les prophètes, à l’époque des Actes, il n’y avait que la Torah qui était enseignée, les évangiles ou les lettres des apôtres n’existaient pas.
Actes 18:28
Car il [Apollos] réfutait vivement les Juifs en public, démontrant par les Écritures [Loi et les prophètes] que Yeshoua est le Messie.
Aujourd’hui, quand vous discutez avec les chrétiens, ils utilisent sans cesse les lettres de Shaoul pour enseigner ou réfuter. Tout leur argumentaire pour dire que la Torah est abolie provient à 99% de leur mauvaise compréhension des lettres de Shaoul.
La doctrine de l’inspiration plénière verbale est dangereuse, car elle met la parole de l’homme au même niveau que la parole d’Elohim. Nous verrons plus loin dans cette étude que le danger c’est que l’homme peut devenir l’autorité en termes de doctrine et remplacer l’autorité de Yahweh.
Cela soulève une nouvelle question : « Comment savons-nous ce qui a été écrit par l’Esprit ? », comment faire la nuance ? Ce qui est logique, c’est que les paroles de Yahweh et de Yeshoua sont inspirées, tout comme celles que Yahweh a prononcées par l’intermédiaire des prophètes.
En d’autres termes, tout ce que dit Elohim est utile pour la doctrine. Cependant, cela ne justifie pas la conclusion selon laquelle chaque parole ou chaque mot prononcé par les apôtres était inspiré.
Malheureusement nous voyons que l’inspiration plénière est largement enseignée encore aujourd’hui dans le protestantisme.
Comme nous l’avons vu, cette doctrine repose plutôt sur une mauvaise compréhension du passage de 2 Timothée 3:16.
Cette fausse croyance qui consiste à croire que chaque phrase de la Bible est prononcée par Yahweh a amené les chrétiens dans de nombreuses fausses doctrines. Souvent ils ont annulé les paroles réellement inspirées comme la Torah, car ils avaient mal compris certains versets des apôtres.
La Torah a plus de valeur dans l’inspiration, car Mosheh nous précise que cela ne vient pas de lui, mais de Yahweh. Dans le Lévitique par exemple, Moïse précisait à chaque fois que ces paroles étaient inspirées, il y a des centaines de versets qui disent que Yahweh parla à Mosheh.
C’est pourquoi la valeur de la Torah reste et doit rester la plus haute autorité quant à l’inspiration des Ecritures et également en termes de doctrine. Quand Shaoul dit que les écrits inspirés doivent nous servir pour enseigner, il parle surtout de la Torah et des prophètes, il ne dit évidemment pas que tous les versets ont cette même valeur d’inspiration divine.
Si chaque mot de la Bible était complètement inspiré à 100% comme le prétendent les chrétiens, alors il n’est pas possible qu’une seule erreur s’y trouve, car Elohim est parfait.
Cependant un simple contre-exemple comme celui que je vais vous donner montre que la doctrine de l’inspiration plénière verbale s’écroule comme un château de cartes. Lisons ce passage de Matityahu.
Matityahu (Matthieu) 27:9
Alors s’accomplit ce qui avait été annoncé par Jérémie, le prophète : Ils ont pris les trente pièces d’argent, la valeur de celui qui a été estimé, qu’on a estimé de la part des enfants d’Israël.
Ici ce n’est pas le prophète Jérémie qui avait prophétisé les trente pièces d’argent, mais c’était le prophète Zacharie.
Zekaryah (Zacharie) 11:13
Yahweh me dit : Jette-le au potier, ce prix magnifique auquel ils m’ont estimé ! Et je pris les trente sicles d’argent, et je les jetai dans la maison de Yahweh, pour le potier.
Nous voyons avec ce simple passage de Matthieu, que non, chaque mot n’est pas inspiré par Yahweh, car Yahweh est parfait et il sait très bien à qui il a donné la prophétie des trente pièces d’argent. Dans ce passage de Matityahu, nous voyons une simple erreur humaine, donc il y a bien des passages non inspirés dans nos Bibles. L’inspiration n’est donc pas plénière et est plutôt partielle.
L’inspiration partielle ne semble pas logique pour beaucoup d’entre nous. Il est vrai que Yahweh avait en effet la possibilité de faire que sa parole ne comporte pas la moindre erreur. Cependant, il a quand même permis que cela arrive. Si la Bible était parfaite à 100%, alors certains passages n’auraient aucun sens.
Apocalypse 22:18-19
Je le déclare à quiconque entend les paroles de la prophétie de ce livre : Si quelqu’un y ajoute quelque chose, Elohim le frappera des fléaux décrits dans ce livre ; 19 et si quelqu’un retranche quelque chose des paroles du livre de cette prophétie, Elohim retranchera sa part de l’arbre de la vie et de la ville sainte, décrits dans ce livre.
Pourquoi Yohanan donnerait un avertissement de modification de Son livre, si la Bible est censée être infaillible d’après ce que disent les chrétiens ? Cet avertissement se retrouve aussi dans la Torah :
Devarim (Deutéronome) 4:2
Vous n’ajouterez rien à ce que je vous prescris, et vous n’en retrancherez rien ; mais vous observerez les commandements de Yahweh, votre Elohim, tels que je vous les prescris.
Si Yahweh nous avertit de ne pas modifier sa parole, c’est justement parce qu’il savait que cela arriverait. De même quand Yeshoua nous dit de ne pas penser qu’il était venu pour abolir la Torah, c’est qu’il savait que cela allait arriver, comme les chrétiens le font justement aujourd’hui.
Matityahu (Matthieu) 5:17
Ne pensez pas que Je sois venu abolir la loi ou les prophètes ; Je ne suis pas venu les abolir, mais les accomplir.
Yeshoua dans cette phrase, prophétise en quelque sorte que nous allions penser qu’il était venu abolir la Loi, car c’est bien le cas dans le christianisme sans Torah. Voyons d’autres exemples qui montrent que l’inspiration des Ecritures est partielle.
Il y a des passages dans lesquels Shaoul nous dit d’abord ce que dit Yahweh, puis nous donne également son opinion (et identifie les deux comme étant différents l’un de l’autre). Cela démontre très bien que l’inspiration est partielle.
1 Corinthiens 7:10-12
10 Or, à ceux qui sont mariés, je donne un ordre, non pas moi mais Yahweh : Que la femme ne se sépare point de son mari.
11 si elle est séparée, qu’elle demeure sans se marier ou qu’elle se réconcilie avec son mari, et que le mari ne répudie point sa femme.
12 Aux autres, ce n’est pas Yahweh, c’est moi qui dis : Si un frère a une femme non-croyante, et qu’elle consente à habiter avec lui, qu’il ne la répudie point.
Ce passage nous montre que toutes les paroles de Shaoul n’étaient pas toujours inspirées. Cependant, lorsque Shaoul prophétisait, il fallait au contraire comprendre l’inspiration comme étant divine.
Actes 20:29-30
29 Je sais qu’il s’introduira parmi vous, après mon départ, des loups cruels qui n’épargneront pas le troupeau,
30 et qu’il s’élèvera du milieu de vous des hommes qui enseigneront des choses pernicieuses, pour entraîner les disciples après eux.
Cette distinction nous permet également de résoudre de nombreuses autres questions. Par exemple, si littéralement chaque parole prononcée par les apôtres était inspirée, alors comment expliquer les pensées humaines de Kepha ?
Matityahu (Matthieu) 16:22-23
22 Kepha, l’ayant pris à part, se mit à le reprendre, et dit : À Elohim ne plaise, Adon ! Cela ne t’arrivera pas.
23 Mais Yeshoua, se retournant, dit à Kepha : Arrière de moi, Satan ! Tu m’es en scandale ; car tes pensées ne sont pas les pensées d’Elohim, mais celles des hommes.
On peut expliquer l’erreur de Kepha en partant du principe que l’Esprit n’avait pas encore été répandu. Cependant, si tout ce que Kepha a dit après le jour de la Pentecôte était inspiré, alors comment expliquer le fait que Shaoul ait pu réprimander Kepha en face quand il est venu à Antioche ?
Galates 2:11-13
11 Mais lorsque Kepha vint à Antioche, je lui résistai en face, parce qu’il était répréhensible.
12 En effet, avant l’arrivée de quelques personnes envoyées par Yaakov, il mangeait avec les païens ; et, quand elles furent venues, il s’esquiva et se tint à l’écart, par crainte des circoncis.
13 Avec lui les autres Juifs usèrent aussi de dissimulation, en sorte que Barnabas même fut entraîné par leur hypocrisie.
Si nous comprenons que seules les paroles d’Elohim sont inspirées de l’Esprit, il est alors plus facile de comprendre comment des hommes élus tels que Kepha et Barnabas ont pu se laisser entraîner dans l’hypocrisie. Il serait également plus facile de comprendre comment Yaakov (Jacques) a pu demander des comptes à Shaoul sur la mauvaise interprétation généralisée de ses épîtres.
Actes 21:18-24
18 Le lendemain, Shaoul se rendit avec nous chez Yaakov, et tous les anciens s’y réunirent.
19 Après les avoir salués, il raconta en détail ce qu’Elohim avait fait au milieu des païens par son ministère.
20 Quand ils l’eurent entendu, ils glorifièrent Elohim. Puis ils lui dirent : Tu vois, frère, combien de milliers de Juifs ont cru, et tous sont zélés pour la loi.
21 Or, ils ont appris que tu enseignes à tous les Juifs qui sont parmi les païens à renoncer à Moïse, leur disant de ne pas circoncire les enfants et de ne pas se conformer aux coutumes.
22 Que faire donc ? Sans aucun doute la multitude se rassemblera, car on saura que tu es venu.
23 C’est pourquoi fais ce que nous allons te dire. Il y a parmi nous quatre hommes qui ont fait un vœu ;
24 prends-les avec toi, purifie-toi avec eux, et pourvois à leur dépense, afin qu’ils se rasent la tête. Et ainsi tous sauront que ce qu’ils ont entendu dire sur ton compte est faux, mais que toi aussi tu te conduis en observateur de la loi.
Plus loin nous voyons Shaoul qui avait compris que ces enseignements étaient parfois compris de travers et il fallait donc rétablir la vérité comme le lui a conseillé Yaakov. Il a donc été au temple offrir des sacrifices pour montrer qu’il enseignait que la Torah n’était pas abolie.
Dans les enseignements que j’ai pu faire depuis quelques années, j’ai pu vous faire découvrir de nombreuses erreurs de traduction, j’ai pu vous faire découvrir des passages ajoutés comme celui de Marc 16:9-20.
Ce passage qui a été ajouté n’était pas dans les plus anciens manuscrits. Nous avions vu que cet ajout avait créé beaucoup de fausses doctrines dans le christianisme. Au lieu de retirer les verset 9 à 20 de Marc 16, les chrétiens qui sont tellement obnubilés par leur fausse croyance qui dit que chaque mot est inspiré, qu’ils ont laissé ces versets dans leurs bibles modernes.
J’avais aussi montré que le passage avec la femme adultère était un passage ajouté et que les érudits protestants sont parfaitement au courant de cela. N’hésitez pas à aller voir la vidéo.
Voilà quelques exemples des dangers de laisser des passages douteux dans les Ecritures.
Le problème de cette doctrine protestante qui attribue une inspiration plénière de la Bible, c’est qu’ils se sont fait de la Bible une forme d’idole. La Bible est devenue une forme d’idolâtrie, car il la considère égale à Yahweh. Je crois que Yahweh a permis à la Bible d’être imparfaite, car sinon nous nous serions prosternés devant ce livre. C’est un peu la même dérive que l’on retrouve dans certains courants de l’Islam qui attribue au coran une valeur divine, c’est à dire qu’ils prétendent que le coran est incréé.
Enfin, ce que je voulais dire ici, c’est que tout peut devenir une idole, même la Bible peut remplacer Yahweh dans notre cœur. Je crois que c’est un peu la dérive de la célèbre affirmation de Luther, “Sola Scriptura”, qui signifie que seule l’Écriture a autorité. Même si cette affirmation peut sembler bonne, il faudrait ajouter que seule les Écritures inspirées sont l’autorité, au lieu de dire que tous les versets font autorité.
La Bible est un support certes fondamental pour nous, mais n’est pas parfaite en tout point, car il y a ici ou là certains éléments humains. Seul l’Esprit de Yahweh est réellement parfait en toute chose.
Même si nous mettons de côté pour le moment les questions sur l’Alliance Renouvelée (Nouveau Testament), les paroles de Koré et de ses hommes font également partie des Écritures, mais elles ne sont pas pour autant inspirées. Les paroles de Koré sont en réalité inspirées par l’Esprit démocratique du cheval rouge.
Bamidbar (Nombres) 16:3
3 Ils s’assemblèrent contre Moïse et Aaron, et leur dirent : C’en est assez ! Car toute l’assemblée, tous sont saints, et Yahweh est au milieu d’eux. Pourquoi vous élevez-vous au-dessus de l’assemblée de Yahweh ?
Pour résumer cette étude, il faut comprendre que quand Yahweh ou Yeshoua parlent, c’est utile pour enseigner. De même, que quand Yahweh parle par l’intermédiaire de ses serviteurs les prophètes, c’est également utile pour enseigner. Cependant, à d’autres moments, nous devons comprendre que nous lisons les paroles des hommes. Bien que leurs paroles fassent partie des Écritures et que leurs paroles soient certainement précieuses, nous ne pouvons pas toujours fonder notre doctrine sur elles.
Les paroles humaines et non inspirées qui sont dans les Ecritures, nous montre à nouveau ce principe que Yahweh utilise souvent nos faiblesses pour se glorifier.
Shaoul nous partage la façon dont il a évangélisé les habitants de Corinthe
1 Corinthiens 2:3-5
3 Moi-même j’étais auprès de vous dans un état de faiblesse, de crainte, et de grand tremblement ;
4 et ma parole et ma prédication ne reposaient pas sur les discours persuasifs de la sagesse, mais sur une démonstration d’Esprit et de puissance,
5 afin que votre foi fût fondée, non sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance d’Elohim.
Ce principe où Yahweh utilise nos faiblesses se retrouve aussi dans l’histoire de Gédéon.
Juges 6:15
15 Gédéon lui dit : Ah ! Mon Adonaï, avec quoi délivrerai-je Israël ? Voici, ma famille est la plus pauvre en Manassé, et je suis le plus petit dans la maison de mon père.
16 Yahweh lui dit : Mais je serai avec toi, et tu battras Madian comme un seul homme.
Donc même dans sa parole, Yahweh utilise notre petitesse pour créer les Écritures. La Bible est donc un mélange de notre faiblesse et de sa puissance. Yahweh ne veut pas qu’on idolâtre la Bible comme étant un livre parfait ou complètement inspiré, il attend qu’on arrive à faire la distinction entre son Esprit et nos erreurs humaines.
Là où je vois la puissance de Yahweh, c’est que même avec toutes les erreurs et modifications humaines qu’ont pu apporter le judaïsme ou le christianisme, la Bible garde toujours le cœur de la doctrine, à savoir la Torah et les prophètes. Même si les chrétiens enseignent de se détacher de la Torah, leur Bible contient encore la Torah, leur propre Bible nous dit tout l’inverse de ce qu’ils enseignent. C’est quand même formidable. Cela montre la puissance divine dans leur aveuglement spirituel. Yahweh est bon et parfait, car il a permis que la bonne doctrine reste établie dans les Bibles, malgré toutes les mauvaises doctrines anti-Torah qui règnent aujourd’hui.
Bon reprenons maintenant les exemples de passages non-inspirés dans les Ecritures.
Considérons les quatre espèces avec lesquelles Yahweh dit que nous devons célébrer la Fête des Tabernacles (Souccot).
Vayikra (Lévitique) 23:40
40 Vous prendrez, le premier jour, du fruit des beaux arbres, des branches de palmiers, des rameaux d’arbres touffus et des saules de rivière ; et vous vous réjouirez devant Yahweh, votre Elohim, pendant sept jours.
Dans ce passage de Lévitique, nous devrions considérer ce passage comme étant totalement inspiré. Cependant, au temps d’Esdras et de Néhémie, on avait demandé au peuple d’observer le commandement des quatre espèces, mais certains détails étaient erronés. On avait nommé cinq espèces au lieu de quatre (et seulement deux d’entre elles étaient identiques).
Nehemyah (Néhémie) 8:14-15
14 Et ils trouvèrent écrit dans la loi que Yahweh avait prescrite par Moïse, que les enfants d’Israël devaient habiter sous des tentes pendant la fête du septième mois,
15 et proclamer cette publication dans toutes leurs villes et à Jérusalem : Allez chercher à la montagne des rameaux d’olivier, des rameaux d’olivier sauvage, des rameaux de myrte, des rameaux de palmier, et des rameaux d’arbres touffus, pour faire des tentes, comme il est écrit.
Est-ce que les paroles de Nehemyah font partie des Écritures ? Sans nul doute, la réponse est oui. Mais sont-elles utiles à la doctrine ? Non, elles ne le sont pas, il s’agit davantage d’un livre historique, car Yahweh ne parlait pas activement par l’intermédiaire de Nehemyah lorsqu’il les écrivait (du moins pas comme Il parle par l’intermédiaire d’un de Ses prophètes).
C’est dans ce contexte qu’il faut soulever la question du Talmud pour le côté juif et du magistère catholique pour le côté éphraïmite. A partir de maintenant, nous allons sortir de la doctrine protestante de l’inspiration plénière des écritures, pour passer à d’autres dérives concernant l’inspiration. Dans le judaïsme, la loi orale représentée par le Talmud ou la Mishnah est considérée comme étant inspirée, mais le plus important c’est que ces écrits font autorité, c’est-à-dire que leur autorité est supérieure à la Torah.
Dans le catholicisme, il existe aussi des ouvrages qui sont écrits par l’homme, comme le code de droit canonique, le catéchisme, c’est ce qu’on appelle la loi orale catholique ou la tradition orale. La loi catholique a aussi une valeur, une autorité qui dépasse celle de la Bible et évidemment de celle de la Torah.
Enfin, tout cela pour dire que dans le judaïsme ou le catholicisme ces deux grandes religions babyloniennes, les Écritures inspirées ne font plus autorité, malgré son inspiration divine, la Bible a été remplacée par d’autres ouvrages qui ne sont pas inspirés par Yahweh.
Souvent les prêtres catholiques déconseillent de lire l’ancien testament, mais encouragent les fidèles à lire les évangiles. C’est parce que les évangiles, ce n’est pas un texte qui concerne l’ensemble des lois que Yahweh nous a donné, les évangiles n’ont pas une valeur doctrinale comme la Torah et les prophètes. Les prêtres déconseillent la lecture des commandements divins, car sinon cela viendra en contradiction de leur propre texte de loi, à savoir le code de droit canonique.
En gros le code de droit canonique, c’est le remplacement de la Torah de Yahweh par des lois humaines et surtout catholiques. Les catholiques affirment également que Yeshoua n’a rien écrit. Ce que Mosheh a écrit venait directement de Yahweh, donc en quelque sorte la Torah est venue de Yeshoua. De plus, les Écritures nous disent que la manifestation du doigt d’Elohim, c’est-à-dire le doigt de Yeshoua, a quand même écrit directement les deux tables de la Loi.
Shemote (Exode) 31:18
Lorsque Yahweh eut achevé de parler à Moïse sur la montagne de Sinaï, il lui donna les deux tables du témoignage, tables de pierre, écrites du doigt d’Elohim.
Normalement les catholiques affirment que Yeshoua est Elohim, donc Yeshoua a bien contribué à l’écriture de la Bible, soit directement avec son doigt, soit indirectement avec Mosheh qui parlait sous l’inspiration directe de Yeshoua.
Shemote (Exode) 33:11
Yahweh parlait avec Moïse face à face, comme un homme parle à son ami.Bamidbar (Nombres) 12:8
Je lui parle bouche à bouche, et en me faisant voir, et non par énigmes, et il contemple la figure de Yahweh.
Si la Torah a une telle valeur doctrinale, si elle est le noyau dur de la doctrine, c’est parce que l’inspiration était la plus directe possible entre Mosheh et Yahweh. Pour les autres prophètes la révélation n’était pas aussi directe.
Si les prêtres reconnaissaient que c’est Yeshoua qui a écrit les deux tables du témoignage avec son doigt, alors ils devraient reconnaître aussi qu’il faut obéir au quatrième commandement du shabbat. Cela viendrait contredire leur culte du dimanche instauré par l’empereur romain Constantin.
Donc vous voyez la fourberie des prêtres, car ils encouragent à lire les évangiles, mais ils découragent la lecture de la Torah de Mosheh, prétextant le fait que Yeshoua n’a rien écrit, ce qui, nous venons de voir, est faux. La plus grande peur des prêtres c’est de perdre leur autorité sur leurs fidèles, leur plus grande hantise ce serait que Yahweh ou Yeshoua soit le seul a réellement régné sur son peuple. C’est pour cela qu’ils ont créé le catéchisme, qui signifie instruction orale, dans le but de détourner les brebis du bon berger.
Comme je l’ai déjà largement enseigné, les catholiques ne sont pas les seuls à avoir créé leur propre système législatif, c’est-à-dire avec la création d’une instruction orale. Le judaïsme enseigne que Moïse n’a écrit que quelques-unes des paroles prononcées par Yahweh, mais que pour une raison ou une autre, le reste a été transmis oralement.
Les Écritures nous disent le contraire, à savoir que lorsque la Torah fut donnée au mont Sinaï, Moïse écrivit toutes les paroles de Yahweh.
Shemote (Exode) 24:4
4 Moïse écrivit toutes les paroles de Yahweh.
Prenons justement la Torah orale, que les juifs appellent la Mishnah avec le traité Avot, voyons voir ce qu’ils disent sur le site séfaria.org :
Pirkei Avot (Versets de nos Pères) 1:1
Moïse reçut la Torah au Sinaï et la transmit à Josué , Josué aux anciens, les anciens aux prophètes, et les prophètes aux hommes de la Grande Assemblée. Ils dirent trois choses : Soyez patients dans [l’administration de] la justice, suscitez de nombreux disciples et dressez une clôture autour de la Torah. https://www.sefaria.org/Pirkei_Avot.1.1?lang=bi&with=Translations&lang2=en
L’expression « dresser une clôture » autour de la Torah signifie ajouter à la Torah, pour s’assurer que personne ne la transgresse.
Aujourd’hui les rabbins enseignent même qu’il faut mettre une barrière autour d’une barrière autour d’une barrière. Vous avez bien entendu, il faut trois barrières autour de la Torah.
Un rabbin de la région parisienne parlait de l’interdiction de manger du sang et ils vont même jusqu’à retirer la tache dans les œufs de poule.
Néanmoins, la pratique consiste à les traiter comme des œufs de ferme, à vérifier si possible et à retirer la tache de sang du blanc ou à jeter l’œuf si la tache se trouve sur le jaune. En tant que tel, c’est une barrière autour d’une barrière autour d’une barrière, et c’est très bien.
Cependant, cette doctrine de rajouter des barrières viole en elle-même la Torah de Yahweh, car Yahweh nous dit de ne rien ajouter, ni de rien retrancher.
Devarim (Deutéronome) 4:2
2 Tu n’ajouteras rien à ce que je te prescris, et tu n’en retrancheras rien; mais tu observeras les commandements de Yahweh, ton Elohim, que je te prescris.
Les catholiques eux aussi ont ajouté des barrières entre les croyants et la Bible, ils appellent cela le catéchisme.
Yeshoua au contraire est venu pour détruire les barrières que les rabbins mettaient autour de la Torah de son Père, c’est pourquoi il était souvent en guerre avec les commandements des rabbins.
Marc 7:7-9
7 C’est en vain qu’ils m’honorent, En donnant des préceptes qui sont des commandements d’hommes.
8 Vous abandonnez le commandement d’Elohim, et vous observez la tradition des hommes.
9 Il leur dit encore : Vous anéantissez fort bien le commandement d’Elohim, pour garder votre tradition [Loi orale].
Si Yeshoua venait aujourd’hui, il reprendrait non seulement les rabbins orthodoxes, mais aussi les prêtres catholiques en leur disant : “Vous observez votre catéchisme et vous anéantissez fort bien les commandement d’Elohim.”
Bon j’ai déjà brossé le sujet dans plusieurs vidéos, « Dois on observé les traditions », « Talmud Versus Torah « ou encore « Pourquoi Yeshoua reprenait les rabbins », avec ces trois vidéos normalement vous serez blindé pour ne plus vous faire arnaquer par les enseignants rabbiniques.
Mais encore une fois, Yeshoua est celui qui a coécrit la Torah par l’intermédiaire de Mosheh et Il nous demande de ne pas la modifier.
Devarim (Deutéronome) 4:2
2 Tu n’ajouteras rien à ce que je te prescris, et tu n’en retrancheras rien; mais tu observeras les commandements de Yahweh, ton Elohim, que je te prescris.
La manière dont Yahweh formule les choses semble sous-entendre que si nous voulons garder Ses commandements, nous devons veiller à ne pas les modifier d’une quelconque manière. Cela est logique, car il va sans dire qu’un serviteur obéit à son maître.
Si nous croyons vraiment que nous sommes les serviteurs de Yahweh, alors nous chercherons à satisfaire Ses désirs. Cependant, si nous croyons vraiment que les rabbins ou les prêtres sont nos maîtres, alors nous chercherons à respecter leurs commandements (c’est-à-dire le talmud ou le catéchisme). Dans cette optique, notons que les rabbins nous disent d’être plus attentifs à obéir au Talmud qu’à la Torah.
Talmud Eruvin 21b
Mon fils, prends garde à accomplir les paroles des Sages [ soferim ] encore plus que les paroles de la Torah. Car les paroles de la Torah comprennent des commandements positifs et négatifs, et même en ce qui concerne les commandements négatifs, la violation de beaucoup d’entre eux n’est punie que de coups de fouet. Alors qu’en ce qui concerne les paroles des Sages, quiconque transgresse les paroles des Sages est passible de la peine de mort
https://www.sefaria.org/Eruvin.21b.8?lang=bi
Les rabbins enseignent qu’il est plus important d’obéir au Talmud qu’à la Torah, car ils croient que lorsque Yahweh a donné la Torah à Israël, Il lui a également accordé le pouvoir absolu de modifier la Torah comme ils le jugent nécessaire. De même, les prêtres catholique enseignent qu’on ne doit pas lire la Bible, mais plutôt lire le catéchisme pour des raisons similaires. Nous pouvons même étendre le raisonnement à la troisième grande religion babylonienne qui est l’Islam. Nous avions vu dans la vidéo sur le « paradoxe musulman » que le Coran n’est pas non plus mis en pratique, car le Coran dit de suivre la Torah et les évangiles. Nous avions vu que les musulmans suivent les sages de l’Islam qui ont fait leur propres commandements. Les musulmans au lieu de suivre les prophètes de la Torah et de l’Evangile vont dire qu’il faut maintenant suivre un nouveau prophète, alors que nous devons suivre la Torah de Mosheh selon la compréhension de Yeshoua qui est venu pour confirmer la révélation que Mosheh avait reçu.
Matityahu (Matthieu) 5:17
Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes ; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir.
L’Islam est donc comme le judaisme ou le catholicisme, il est révisionniste de la Torah. Modifier ou réviser la Torah (ou même créer sa propre Torah) est le contraire de ce que Yahweh dit de faire.
Devarim (Deutéronome) 12:32
32 Toutes les choses que je vous commande, vous prendrez garde à les pratiquer. Tu n’y ajouteras rien, et tu n’en retrancheras rien.
Bien que la Torah orale du judaïsme n’ait été officiellement compilée qu’en 220 de notre ère, de nombreuses traditions similaires existaient déjà à l’époque de Yeshoua. Yeshoua n’avait jamais rien dit de positif à propos de ces traditions. Au lieu de cela, il adressa aux scribes (Karaïtes) et aux pharisiens (orthodoxes) une sévère réprimande pour avoir prétendu adorer Yahweh, tout en inventant leurs propres commandements.
Matityahu (Matthieu) 15:6-9
6 Vous annulez ainsi la parole d’Elohim au profit de votre tradition.
7 Hypocrites, Ésaïe a bien prophétisé sur vous, quand il a dit :
8 Ce peuple m’honore des lèvres, Mais son cœur est éloigné de moi.
9 C’est en vain qu’ils m’honorent, en enseignant des préceptes qui sont des commandements d’hommes.
Conclusion : Écritures contre Écritures inspirées
Nous avons vu que la Bible est un livre partiellement inspiré et non pas à 100% comme l’enseigne le protestantisme avec la doctrine de l’inspiration plénière verbale.
Pour être qualifié d’inspiré, un passage biblique doit faire état de la parole de Yahweh ou de Yeshoua, soit directement, soit par la bouche d’un prophète.
Bien que toute Écriture non inspirée ait une valeur, les paroles des hommes doivent toujours occuper une place secondaire par rapport aux paroles de Yahweh ou de Son Fils.
Si nous abordons la Bible avec cela à l’esprit, nous pouvons alors comprendre comment concilier les passages difficiles ou contradictoires où les paroles des hommes ne semblent pas concorder avec les paroles d’Elohim.
Concernant le canon Biblique, nous devons nous référer en premier lieu au canon qu’utilisaient Yeshoua et les apôtres. Nous avons vu que la Torah et les prophètes faisaient autorité en termes de doctrine au premier siècle. Nous devrions nous aussi aujourd’hui suivre ce canon simplifié en priorité sans pour autant rejeter le reste.
D’ailleurs, nous voyons que la doctrine de la Torah est la même que celle des prophètes, à savoir d’obéir aux commandements de Yahweh. Souvent on croit que les prophètes ne donnent que des prophéties sur le futur, mais ils avaient surtout le rôle de ramener le peuple à l’obéissance comme nous pouvons le voir dans ces versets des grands prophètes.
Esaïe 48:18
Oh ! si tu étais attentif à mes commandements ! Ton bien-être serait comme un fleuve, Et ton bonheur comme les flots de la mer ;Jérémie 44:10
Ils ne se sont point humiliés jusqu’à ce jour, ils n’ont point eu de crainte, ils n’ont point suivi ma loi et mes commandements, que j’ai mis devant vous et devant vos pères.Daniel 9:5
Nous avons péché, nous avons commis l’iniquité, nous avons été méchants et rebelles, nous nous sommes détournés de tes commandements et de tes ordonnances.Osée 4:10
Ils mangeront sans se rassasier, Ils se prostitueront sans multiplier, Parce qu’ils ont abandonné Yahweh et ses commandements.
Le cœur du canon Biblique devrait être la doctrine de l’obéissance aux commandement, contrairement à ce qu’enseigne le christianisme sans Torah.
Nous avons également vu qu’il ne faut pas suivre les religions babyloniennes du judaïsme, du christianisme ou de l’Islam, car leurs dirigeants se sont pris pour Yahweh en créant leurs propres lois spirituelles, alors que Yahweh nous demande de ne rien ajouter ou retirer. Nous avons vu que les religions babyloniennes sont en réalité des religions humaines, car même si ces religions possèdent des livres inspirés par Yahweh, ils ont depuis bien longtemps trouvé des astuces pour remplacer les instructions divines, par des instructions humaines. Ce qui fait que même si ces religions semblent inspirées au premier abord, nous avons vu que dans la pratique, le souffle divin a été mis de côté et l’Esprit de Yahweh n’est pas entendu.
Nous avons vu que les dangers de dire que chaque verset, même humain, est inspiré selon la fausse doctrine de l’inspiration plénière, c’est que nous tombons dans ce piège d’écouter les hommes plutôt que d’écouter les instructions divines ou alors que nous mettons au même niveau les paroles des hommes et celle de Yahweh ou de Son Fils.
Cette inspiration partielle des écritures doit nous faire prendre conscience que nous ne sommes que des vases vides utilisés par Yahweh. Ce n’est pas parce que Yahweh nous remplit parfois de son Esprit, que nous disons la vérité dans toutes nos paroles, nous restons les vases d’argile du potier.
Romains 9:20
O homme, toi plutôt, qui es-tu pour contester avec Elohim ? Le vase d’argile dira-t-il à celui qui l’a formé: Pourquoi m’as-tu fait ainsi ?
Restons ces vases d’argiles humbles et soumis à son Esprit !
Pour cette étude je me suis inspiré de l’enseignement de Nazarene Israel, À propos de l’inspiration et des Écritures.
https://nazareneisrael.org/book/about-inspiration-and-scripture/