Calendrier de l’aviv

Voici une vidéo qui vous expliquera comment fonctionne le calendrier biblique de l’aviv.
Vous pourrez désormais être aux rendez vous avec Yahweh aux bonnes dates.

Dans cet enseignement je vais vous expliquer comment faire le calendrier biblique qu’on appelle le calendrier de l’aviv.
Dans la Bible, dans la Torah, le premier mois de l’année biblique s’appelle le mois de l’aviv, c’est-à-dire le mois des épis. C’est de là que vient le nom de ce calendrier.

Shemote (Exode) 12.2
Ce mois-ci sera pour vous le premier des mois; il sera pour vous le premier des mois de l’année.

Le calendrier biblique se sert donc de ce premier mois de l’aviv pour déterminer la tête de l’année et finalement ce premier mois définit la suite du calendrier et la dates des fêtes pour l’année à venir.
Quand la tête de l’année est déterminée, alors on peut planifier tous les rendez-vous suivants.
Il suffira ensuite d’observer les nouvelles lunes pour définir le début de chaque mois et donc les fêtes de Yahweh au jour prêt.

Ce premier mois est très important pour démarrer l’année, mais pas seulement.
Il est également important car durant ce mois de l’aviv a lieu plusieurs rendez-vous, plusieurs fêtes importantes et plusieurs commandements qui en découlent. Il s’agit bien évidemment de Pessah et de la fête des pains sans levain.

Shemote (Exode) 23:15
Tu garderas la fête des pains sans levain, tu mangeras des pains sans levain pendant sept jours, comme je t’ai ordonné, à l’époque du mois de l’aviv ; car en ce mois tu es sorti de l’Égypte.

Certains des commandements du mois de l’aviv ne sont pas réalisables sans avoir de l’orge prête à être récolté, c’est-à-dire au stade aviv.
Le premier de ces commandements se trouve dans Deutéronome 16.

Devarim (Deutéronome) 16:1
Observe le mois des épis (de l’aviv), et célèbre la Pâque en l’honneur de Yahweh, ton Elohim ; car c’est dans le mois des épis que Yahweh, ton Elohim, t’a fait sortir d’Égypte, pendant la nuit.

Ce commandement nous demande d’observer le mois des épis d’orge. Cela peut paraître idiot, mais pour observer de l’orge il nous faut de l’orge.
C’est vrai ça peut paraître évident, mais je suis passé à côté de ça durant des années, et je crois que beaucoup de personnes aujourd’hui n’ont jamais eu cette prise de conscience.

Observer l’orge est donc le premier commandement à réaliser.

Mais il y a un deuxième commandement où Elohim nous demande également de l’orge, il s’agit du commandement de la gerbe agitée.

Vayikra (Lévitique) 23:10-12
10 Parle aux enfants d’Israël et tu leur diras : Quand vous serez entrés dans le pays que je vous donne, et que vous y ferez la moisson, vous apporterez au sacrificateur une gerbe, prémices de votre moisson.
11 Il agitera de côté et d’autre la gerbe devant Yahweh, afin qu’elle soit agréée : le sacrificateur l’agitera de côté et d’autre, le lendemain du shabbat.

Je marque une pause, car j’aimerais que vous vous rendiez compte que le calendrier de l’aviv est surtout un calendrier où l’on doit obéir à Elohim. Ce n’est pas un calendrier où il faut inventer des trucs comme l’équinoxe du printemps pour être présent au bon moment. Non, le calendrier de l’aviv est simplement du bon sens. Elohim nous demande un truc et bien on obéit. Il veut une gerbe d’orge, bien forcément on attend d’en avoir sous la main pour venir au rendez vous.

Donc le grand principe de ce calendrier biblique, c’est de pouvoir observer l’orge dans un premier temps et puis dans un second temps de récolter de l’orge a un stade particulier de son développement que la Bible appelle Aviv.

Vous allez me dire :

– Ok, c’est bien beau Benjamin, mais comment je fais si je n’y connais en matière d’agriculture, en matière de céréale et en matière d’orge ?

C’est là vraiment que se situe notre problème. Il y a tellement de personnes qui m’écrivent pour savoir quel est le bon calendrier. Et si personne n’est capable de comprendre le calendrier, c’est simplement parce que nous avons changé. Le peuple d’Elohim a toujours été un peuple d’agriculteur et d’éleveur. En temps que croyant en Yeshoua, on est censé savoir faire une moisson. D’ailleurs tout le monde veut comprendre le calendrier des fêtes, mais plus personne ne sait exactement ce qu’on doit fêté. Et bien une chose importante à comprendre c’est que les fêtes de Yahweh sont des fêtes agricoles.

Aujourd’hui qui va encore dans les champs pour récolter des céréales ? Ce que je veux dire c’est qu’on achète nos céréales au supermarché pour la plupart d’entre nous.

Et quand bien même vous seriez un agriculteur moderne, les choses ont beaucoup évolué, les pratiques agricoles d’aujourd’hui n’ont plus rien à voir avec les méthodes de l’époque. On ne récolte pas au même moment aujourd’hui par rapport aux agriculteurs de l’antiquité, les pratiques n’ont plus rien à voir. Avant on récoltait avec une faucille, mais maintenant, on récolte les fesses assises sur une moissonneuse batteuse.

Et c’est justement le but de cette vidéo, c’est d’arriver à vous expliquer le contexte agricole de l’époque pour qu’on puisse obéir à ces commandements du premier mois de l’année et donc arriver à comprendre quand se situe le début de l’année.

On doit faire un formatage dans nos connaissances modernes. Mais pas de panique ce n’est pas si compliqué. Il faut juste revenir aux sentiers antiques comme dit la parole.

Yirmeyah (Jérémie) 6:16
Ainsi dit Yahuweh : Placez-vous sur les chemins, regardez et informez-vous des sentiers antiques, quelle est la bonne voie ; marchez-y, et trouvez du repos pour vos âmes. Mais ils disent : Nous n’y marcherons pas.

L’essence même de trouver le calendrier biblique c’est ça, comprendre les méthodes agricoles de l’antiquité, revenir à notre identité profonde de cultivateur du Gan Eden pour se reconnecter à la terre et aux végétaux. C’est la clef pour avoir accès au calendrier des écritures.

C’est quoi l’Orge ?
Alors ce calendrier de l’aviv repose en partie sur cette céréale qu’on appelle de l’orge.
Bon déjà c’est quoi de l’orge ?
Et bien c’est une céréale qui est l’une des premières à avoir été domestiquée par l’homme.
On en faisait du pain ou des gâteaux dans la Bible, mais on la faisait également rôtir.
Aujourd’hui l’orge est majoritairement utilisé pour nourrir les animaux, mais également pour faire du malt pour la production de bière et de whisky. Donc voyez déjà son utilisation n’est plus la même. Avant c’était pour nous, maintenant c’est pour les animaux ou pour les boissons alcoolisées.
Son usage dans l’alimentation humaine est aujourd’hui de 2 à 3% de la production mondiale. Bref, les choses ont bien changé.
J’aimerais vous dire que cet enseignement ne vous sera pas inutile, quand bien même vous rejeter le calendrier de l’aviv. En effet les notions d’agriculture antique sont fortement utiles pour comprendre certains passages des écritures.
Notamment les paraboles agricoles dont regorge les évangiles.
Par exemple dans Matthieu chapitre 3.

Matityahu (Matthieu) 3:12
Il a son van à la main ; il nettoiera son aire, et il amassera son blé dans le grenier, mais il brûlera la paille dans un feu qui ne s’éteint point.

C’est quoi un van ? C’est quoi une aire ?
Aujourd’hui on sait ce qu’est une moissonneuse batteuse, mais un van ou une aire on sait pas trop.

Aire de battage
Une aire de battage c’est quelque chose d’assez technique, ça s’entretient, il faut le bon type de terre pour la fabriquer, on peut pas faire ça n’importe comment.
C’est sur cette plateforme qu’on utilisait les fléaux pour séparer le grain de la paille. Il y a d’autre technique pour battre, mais il faut une aire bien propre pour faire cette opération de battage.


Le Van

Alors le vannage se faisait avec un van, ça consiste à utiliser le vent pour éliminer les débris qu’on obtient après le battage.


Aujourd’hui ces processus de battage et de vannage sont réalisés instantanément dans la moissonneuse batteuse de façon mécanique donc.

Bon je dois à présent vous parler de l’égrenage, encore un concept important pour comprendre quand la récolte commençait dans l’antiquité.

Sensibilité à l’égrenage
Alors la sensibilité à l’égrenage en agriculture c’est un concept important à comprendre. L’égrenage c’est la dispersion spontanée des graines d’une plante arrivée à maturité. C’est un caractère naturel, « primitif », qui favorise la multiplication des plantes. Le but d’une plante sauvage est que ces graines se répandent au maximum dans le sol et que sa descendance soit assurée. Donc forcément les plantes sauvages ont une forte sensibilité à l’égrenage. A peine tu les touches que les graines tombent au sol.
Ce caractère qu’on retrouve chez les plantes sauvages à évolué durant la domestication des céréales par l’homme. Ça veut dire qu’à force de cultiver une plante, l’homme l’a modifié à force de choisir certains épis. C’est ce qu’on appelle la sélection végétal en gros c’est le processus de domestication.
Et donc certaines plantes ont perdu progressivement leur sensibilité à l’égrenage. Ça veut dire que tu peux taper sur la plante, et bien celle-ci gardera ces graines un peu plus longtemps.

Notion de sélection végétale
Il est est important de savoir que les céréales ont évolué avec les pratiques agricoles de l’être humain. Et donc les céréales d’aujourd’hui ne sont plus les mêmes qu’hier.
Alors la sélection végétale, c’est simplement le fait de conserver les caractères qui nous intéresse dans une plante cultivée. Les épis qui perdaient leur graine très facilement ont été éliminés progressivement, puisque les graines tombaient dans le champ à la récolte et n’était pas réensemmmencé l’année suivante. Donc au fil des siècles on s’est retrouvé avec des céréales qui conserve les grains dans les épis. Mais attention parce qu’on ne voulait pas non plus que les grains restent complètement bloqués dans l’épi, sinon il faudrait fournir trop d’effort lors de l’opération de battage.
Ce processus de sélection se fait donc aussi lors du battage.
Si je prends une gerbe et que je la bat avec mon fléau, il va rester certains épis qui vont garder leur graines, c’est-à-dire qui sont peu sensibles à l’égrenage. Et ces épis qui gardent trop leur graine ne seront pas réensemensés l’année suivante.
Donc avec les années on se retrouve avec plusieurs variétés de céréales. Certaines variétés sont très sensibles à l’égrenage, d’autres sont peu sensibles. Tout dépend de la sélection que l’homme a faite. Sur l’échelle de la sensibilité à l’égrenage vous allez avoir plusieurs variétés de céréales.
Par exemple, quand on récolte à la moissonneuse batteuse, le battage est mécanique, donc tous les grains sont récoltés, même ceux qui sont peu sensibles à l’égrenage, donc qui reste fixé dans l’épi.
Avec cette pratique agricole moderne on sélectionne des variétés de céréales qui gardent les grains.
Ce qu’il faut retenir c’est que vos céréales vont s’adapter à vos pratiques. C’est ça la notion de sélection végétale.
A l’époque antique, on a sélectionné des variétés avec un égrenage assez sensible. Ça veut dire que les variétés à l’époque s’égrenaient facilement. Quelques coups de fléau et c’était bon, il ne fallait pas s’acharner durant des heures.
Aujourd’hui c’est l’inverse, avec la moissonneuse batteuse, on prend des variétés peu sensibles à l’égrenage, parce qu’on ne veut pas que les graines tombent quand la moissonneuse va passer.
Dans l’antiquité pour contourner le problème de la perte au sol lors de la moisson, les agriculteurs moissonnaient un peu avant la complète maturité.
A l’époque, l’orge était sensible à l’égrenage.
Donc pour contourner ce problème on devait récolter plus tôt. Aujourd’hui avec la moissonneuse batteuse on récolte quand l’orge est sèche et cassante.
C’est justement là qu’arrive enfin le concept de l’aviv.
Désolé de ce long développement, mais je devais vous expliquer certains concepts agricoles pour vous amener finalement à ce principe de l’aviv.

Le stade Aviv
Un grain d’orge met plusieurs semaines pour être mature. Cela commence par la fécondation lorsque vous voyez des étamines qui dépasse de l’épi. A ce stade, la structure de l’épi est formée, mais quand on décortique, on se rend compte que c’est complètement vide, la graine n’est pas encore formé, on y trouve l’embryon à peine formé, mais l’albumen, c’est à dire les réserves ne sont pas encore développé.
Après 8 jours on arrive au stade laiteux.

Quand vous ouvrez le grain, c’est comme du lait à l’intérieur.
Au 14ème jour, le grain est complètement formé. C’est-à-dire qu’il a accumulé toutes les réserves d’amidon possibles, il ne va plus grossir, mais simplement il va sécher. Si vous ouvrez le grain ce sera comme de la pâte molle.
Et donc entre le 14 et le 21ème jour, vous allez avoir ce fameux stade de l’aviv.


En gros c’est un stade ou le grain est terminé, mais il va progressivement sécher.
Alors ça veut dire quoi un grain terminé ? Ça veut dire qu’il n’accumulera plus de réserves. Et que si on le sèche et qu’on le sème il sera fertile, c’est ça un grain terminé.
Donc à ce stade aviv on peut déjà couper l’épi et le laisser sécher en gerbe, malgré que l’orge soit encore verte et tendre.
Le 21ème jour on obtient un grain à pâte dure. Au delà du 21 jour la récolte à la faucille n’est plus possible, car les grains sont trop secs, ils se détachent de l’épi et tombent au sol, c’est le stade de la sénescence.


On peut aller jusqu’au 31ème jour, mais là il faudra une moissonneuse batteuse et une variété d’orge peu sensible à l’égrenage pour récolter, sinon on perd la récolte au sol.
Donc pour résumer il faut un grain entre le 14 et 21eme jour, c’est-à-dire le grain doit avoir accumulé tout son potentiel. En effet au 14eme jour il est comestible et nous savons aussi qu’on peut le moudre en farine afin de pouvoir y mettre de l’huile et de l’encens. Ça permet d’honorer les ordonnances de Lévitique 2:14 à 15.
Nous voyons aussi qu’au 14 ème jour le grain est viable en tant que semence.
En effet ça doit pouvoir respecter Jean chapitre 12 verset 24. Mais en même temps on ne doit pas avoir un grain sec et cassant sinon on ne sait plus le récolté. Enfin si on pourrait le récolter à genoux dans les champs avec une pince à épiler ou un aspirateur.
Le stade aviv est parfait. Le grain est complètement formé, et en même temps pas complètement sec et donc le grain reste bien attaché dans l’épi. Enfin bref à l’époque antique il était préférable de récolter entre ces deux moment de la maturation, après la formation complète du grain le 14ème jour, mais avant le 21ème jour lorsque les grains commencent à se détacher de l’épi.
Donc voilà c’est ça le stade aviv de l’orge.

Les symboles derrière l’orge
Revenons à Lévitique 23 qui parle des prémices de notre moisson.

Vayikra (Lévitique) 23:10
10 Parle aux enfants d’Israël et tu leur diras : Quand vous serez entrés dans le pays que je vous donne, et que vous y ferez la moisson, vous apporterez au sacrificateur une gerbe, prémices de votre moisson.

Ce fameux commandement de la gerbe agité dit qu’on doit offrir une gerbe des prémices de notre moisson. Il faut vraiment connecter ce commandement avec Yeshoua.

1 Corinthiens 15:20 Mais maintenant, Mashiah est ressuscité des morts, il est les prémices de ceux qui sont morts.

Yahuweh aime bien les végétaux précoce, car ils symbolisent la résurrection.
Il faut comprendre que pour un végétal, l’hiver symbolise la mort et le printemps c’est la renaissance, la résurrection.
C’est pareil avec le bâton d’Aaron, c’était une verge d’amandier.

L’amandier est de la même trempe que l’orge, c’est un arbre qui est connu pour fleurir avant tous les autres. C’est aussi un symbole de Yeshoua qui ressuscite le premier. L’orge est également la céréale la plus précoce. C’est pour cela que Elohim l’a choisi.
Comme vous le savez, la fête de Pessah a lieu durant le mois de l’aviv et elle symbolise Yeshoua qui est l’agneau qui meurt et ressuscite, dans le sens qu’il prend nos péchés et nous donne la vie éternelle.
Et bien les prémices de l’orge symbolisent cette résurrection, les prémices de l’orge symbolisent la mission de Yeshoua, car il est le premier à être ressuscité, il est les prémices de la résurrection.
J’insiste un peu sur ce terme des prémices, parce qu’il y a des juifs karaïtes qui apportent une gerbe tardive, c’est-à-dire après le stade aviv quand les champs d’orge sont secs et cassants. Ils n’apportent pas les prémices, et donc ils ne s’appuient pas sur Yeshoua qui est les prémices de ceux qui sont morts comme le dit Paul.
Donc attention à cette doctrine karaïte qui dit d’apporter une gerbe lorsque les orges sont complètement sèches et cassantes. Ce ne sont plus les prémices et d’autre part ça fait qu’ils ont parfois un mois de retard par rapport au calendrier biblique. Ils imitent finalement les pratiques agricoles modernes, c’est-à-dire une récolte mécanisée très tardive, donc plusieurs semaines après le stade aviv.
Nous qui sommes en Yeshoua nous devons apporter les prémices, car les premiers fruits sont pour Yahuweh et ensuite peut commencer notre récolte à proprement parler.
Bon en même temps les karaïtes ne connaissent pas le salut en Yeshoua donc quelque part c’est normal qu’ils n’apportent pas les prémices comme le dit le verset, car ils n’ont pas la compréhension complète et la symbolique de ce commandement.
Nous nous croyons que Yeshoua est le premier à être ressuscité d’entre les morts. C’est le premier à s’être présenté et la gerbe qu’on doit présenter est aussi la première, avant la grande récolte.
La gerbe de prémices est donc un symbole pour Yeshoua, qui va finalement ouvrir la route vers les autres résurrections, c’est-à-dire la grande moisson finale qu’on voit dans Apocalypse 14.
Cette idée de prémices on la retrouve quand on parle de fruits et légumes primeur.
La définition Larousse de primeurs c’est : Produits agricoles livrés à la consommation avant la saison de pleine production.
Je pense que vous connaissez tous les pommes de terre primeur. Vous savez les petites pommes de terre avec la peau encore très fine qui s’enlève avec l’ongle.
Les fruits et légumes primeurs ont des caractéristiques gustatives appréciées car ils sont généralement plus « tendres », plus « fondants ».
Et donc c’est tout à fait normal que Yahuweh reçoive les prémices, car c’est le meilleur de notre production.
Le commandement dit qu’il faut pouvoir offrir une gerbe des prémices de l’orge durant la fête des pains sans levain, donc entre le 15 et le 21eme jour du premier mois.
Donc pour respecter ce commandement, il faut passer du temps dans les parcelles d’orge. Encore une fois, on ne sait plus faire cela. On sait passer du temps dans les rayons des supermarchés pour observer les promotions, mais personne aujourd’hui ira dans un champ pour regarder quand l’orge est au bon stade.
Pour un agriculteur c’est totalement normal, quand bien même si ce commandement n’existait pas, les agriculteurs de l’antiquité ils faisaient ça. Parce que la réussite de leur récolte et leur survie en dépendait. Aujourd’hui vous pouvez demander à un céréalier ou à un vigneron, qu’est-ce que tu fais avant la moisson, qu’est ce que tu fais avant les vendanges ? La réponse sera toujours la même : Bin je suis dans mes parcelles pour voir si les fruits sont mûrs ou pas. C’est vraiment le bé a ba d’un cultivateur.
Ce que je veux dire c’est que le calendrier biblique était adapté au peuple d’Elohim. Elohim a fait un calendrier facile pour son peuple.
Bon aujourd’hui c’est nous le peuple d’Elohim et nous ne sommes plus adapté au calendrier biblique. C’est ça qui rend le calendrier biblique si compliqué, mais à l’époque c’était très facile.

Le calendrier qui attire le plus d’adepte aujourd’hui c’est celui d’Enoch, c’est un peu un calendrier d’ingénieur, 360 jours, comme 360 degrés, des mois de 30 jours pile poil, toujours 12 mois, c’est très carré, ils aiment bien les choses prévisibles.
C’est un peu comme quand tu vas dans un supermarché, tout est facile, tout est carré, tu as tes céréales tous les jours dans des boîtes carrées, qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il neige.


Alors qu’une plante dans un champ c’est imprévisible.
Les adeptes du calendrier d’Enoch font leur observation de l’équinoxe de façon scientifique. C’est l’équinoxe qui détermine le début de l’année pour eux. Je me demande comment ils font pour avoir une gerbe de prémices s’ils ne tiennent pas compte des champs d’orge.
Enfin bref, la majorité des Nazaréens ne sont plus des paysans ou des agriculteurs aujourd’hui. Avec le calendrier d’Enoch certains nazaréens se sont fait un calendrier qui leur correspond.
Tu demande a un paysan hébreu de déterminer l’équinoxe, il sera complètement paumé le type, par contre connaître le moment de la récolte de l’orge, ça je peux t’assurer qu’ils connaissaient leur affaire. C’est pour ça que Yahuweh a donné ce calendrier agricole de l’aviv, parce que c’était abordable pour son peuple. Aujourd’hui pour faire le calendrier d’Enoch ou celui de la Tekoufa il faut minimum bac +7 pour comprendre leurs systèmes.
Bon revenons-en à ce commandement de la gerbe des prémices.
Donc avant que la récolte ne commence, chacun va offrir sa gerbe de prémices vers le sacrificateur durant la semaine des pains sans levain.

L’historien Flavius Josèphe raconte comment les juifs de l’antiquité faisaient :

“Ils offrent les prémices de leur orge, et cela de la manière suivante : Ils prennent une poignée d’épis et les font sécher. Ensuite, ils les battent petit à petit, et ils purgent l’orge du son;”
[Flavius Josèphe : Antiquités Judaïques, Livre 3, chapitre 10]

Donc voilà, il fallait juste une poignée, c’est-à-dire une petite quantité. Ce passage nous dit qu’il fallait les faire sécher, du coup c’est une indication que l’orge était bien aviv, donc encore un peu tendre et verte.
Josèphe parle ensuite des étapes classiques avec l’air de battage, on doit battre les épis et on fait ensuite le vannage. C’est des choses qu’on ne fait plus, toutes ces étapes sont faites mécaniquement par la moissonneuse batteuse aujourd’hui.
Encore une fois, la parole d’Elohim ne parle pas de moissonneuse batteuse.
Donc encore une fois ce que je veux vous faire comprendre c’est que d’une manière générale on a besoin de revenir à la connaissance de ces pratiques agricoles anciennes pour comprendre les écritures. Ce n’est pas seulement pour comprendre le calendrier biblique, c’est vraiment pour comprendre les écritures en général. Avoir des notions d’agriculture biblique est important.

Bon je continue la lecture de Flavius Josèphe.

“Puis ils apportent un dixième à l’autel, à Elohim; et en jettent une poignée sur le feu, ils laissent le reste à l’usage du prêtre. [Et Josèphe dit] Et après cela, c’est qu’ils peuvent récolter publiquement ou en privé leur moisson « .
[Flavius Josèphe : Antiquités Judaïques, Livre 3, chapitre 10]

Donc voila encore une fois attention aux karaïtes qui enseigne qu’on peut apporter de l’orge uniquement quand tout le champ est sec et cassant. Même historiquement on voit que c’est faux, Josèphe parle d’orge encore humide puisqu’on devait le faire sécher, et il ne fallait qu’une poignée et seulement ensuite la récolte, la moisson pouvait commencer.

L’orge en Israël
Aujourd’hui pour déterminer le mois de l’aviv, on doit observer l’orge en Israël. En effet on doit tenir compte du contexte agricole de l’époque, mais également du contexte géographique de la récolte, c’est pour cela qu’on fait ça en Israël et pas au pôle nord.
De toute façon, il n’y a pas d’orge qui pousse au pôle nord.
Par exemple l’orge qui pousse en Europe, est aviv seulement à partir de juin ou juillet. Comme je vous l’ai raconté, j’ai pu observer ce stade le 13 juin en 2022. Évidemment on ne peut pas démarrer l’année si tardivement en se basant sur des cultures trop au nord.
Alors évidemment cela implique d’avoir des rapports de la terre d’Israël concernant la maturité de l’orge.
Mais même dans le cas où on n’aurait pas de rapport assez rapidement, on peut faire Pessah le mois suivant. C’est ce que prévoit Yahuweh dans la Torah dans Nombres chapitre 9.
Beaucoup de gens argumentent que si il y avait une panne mondiale d’internet alors on ne serait plus en mesure de faire le calendrier de l’aviv. Car il faut être informé de la maturité de l’orge en Israël.
Et bien justement dans ce cas de figure, on peut faire Pessah le mois suivant. Yahuweh avait même prévu ce cas de figure.

Nombres 9:10
10 […] Si quelqu’un d’entre vous ou de vos descendants […] est en voyage dans le lointain, il célébrera la Pâque en l’honneur de l’Eternel. 11 C’est au second mois qu’ils la célébreront, le quatorzième jour, entre les deux soirs; ils la mangeront avec des pains sans levain et des herbes amères.

Alors le passage de Nombres parle de personne en voyage. Bon nous autres nous sommes en exil, mais on peut considérer l’exil comme un voyage de longue durée.

La variété d’orge
Comme je l’ai dit tantôt, les pratiques agricoles modernes sont assez éloignées des pratiques antiques. Et ça se répercute également sur les variétés d’orge.
A l’époque, l’orge n’avait que deux rangs sur son épi. Un rang à droite et un rang à gauche. Aujourd’hui on a fait des variétés à 6 rangs.
D’après Norman Willis il est préférable d’observer un orge à deux rang pour déterminer le premier mois de l’année.
L’orge doit être semé à la fin de l’automne, c’est donc un orge d’hiver. Évidemment ça ne peut pas être un orge de printemps qui lui est semé au mois de février, mars.
Effectivement aujourd’hui il existe des variétés d’hiver et des variétés de printemps.
Donc il faut un orge à deux rang et une variété d’hiver. A l’époque comme on ne faisait que du deux rang et de l’orge d’hiver, donc on ne se posait pas la question.
Mais bon comme les pratiques agricoles ont tellement évolué on se retrouve aujourd’hui avec des centaines de variétés d’orge différentes.

Les nouvelles lunes
Bon une fois qu’on sait prévoir le stade de l’aviv, le premier mois est défini également en fonction de l’observation de la lune. Si on voit le premier croissant de lune et que l’orge est au stade laiteux, on sait qu’au milieu du mois on aura bien de l’orge aviv. Et donc on peut décréter ainsi le premier mois de l’année.
Les mois lunaires sont de 29 ou 30 jours. Jamais plus. Donc en moyenne les mois hébreux durent 29.5 jours.
On doit observer la nouvelle lune également sur le territoire d’Israël.
Là encore, c’est un calendrier plutôt abordable pour le peuple d’Elohim. Il faut à la fois regarder au sol pour le début de l’année et regarder le ciel pour fixer le début des mois.
Voilà juste ces deux choses à faire et le début de l’année est déterminé.

Comment suivre le calendrier de l’aviv ?
Pour ceux qui sont intéressés de suivre ce calendrier agricole de la Torah, je publie de courtes vidéos pour donner les dates des rendez-vous avec Yahuweh en me basant sur la newsletter que je reçois de Norman Willis.
Il est en contact avec une personne qui vit en Israël et qui détermine quand l’orge est aviv.
C’est vraiment l’expert aujourd’hui du calendrier de l’aviv. Donc abonnez-vous à la chaîne youtube “Enseignements Nazaréens” pour recevoir les dates des prochains rendez-vous avec Yahuweh.

Nombres de mois
Alors concernant le nombre de mois du calendrier de l’Aviv. En général, il y a bien 12 mois.
Cela dit, comme se sont 12 mois de 29.5 jours, cela donne 354 jours.
Hors la terre fait une révolution complète en 365 jours environ, 365j 6h 13min 53s pour les plus tatillons.
Ce que je veux dire c’est que chaque année le calendrier de l’aviv a 11 jours de retard, soit environ 1 mois de retard tous les 3 ans par rapport à la durée de rotation de la terre autour du soleil.
Et donc il faut une année bissextile pour recoller à la réalité. Bissextile ça veut dire ajouter un temps. Dans le calendrier grégorien une année bissextile c’est quand on ajoute un jour en plus, c’est-à-dire on passe de 365 à 366 jours en ajoutant le 29 février. Bien c’est pareil dans le calendrier de l’aviv on doit ajouter 1 mois supplémentaire, durant les années bissextile. Du coup parfois il y a 13 mois au lieu de 12. Mais bon ce mois supplémentaire sera fait en fonction de l’observation de l’orge.
Alors évidemment ceux du calendrier d’Enoch vont venir vous voir pour vous montrer deux versets :

1 Rois 4:7
Salomon avait douze intendants sur tout Israël. Ils pourvoyaient à l’entretien du roi et de sa maison, chacun pendant un mois de l’année.

En gros il y avait un intendant par tribu, car il y a 12 tribus d’Israël.
Ceux d’Enoch vont aussi vous montrer ce verset.

Apocalypse 22:2
Au milieu de la place de la ville et sur les deux bords du fleuve, il y avait un arbre de vie, produisant douze fois des fruits, rendant son fruit chaque mois, et dont les feuilles servaient à la guérison des nations.

Ceux du calendrier d’Enoch ne sont pas opposés au principe d’une intercalation (donc ajouter du temps), car en effet même dans le calendrier d’Enoch on doit ajouter des jours pour recoller à la réalité d’une année sidérale.
Mais pour eux, on ne peut pas intercaler un mois tout entier, car on doit garder ce système des 12 mois car 12 tribus.
En réalité, un 13eme mois ne pose pas de problème, même dans le système des intendants de Salomon. Au contraire, cela créait ainsi une rotation entre les intendants.
Ainsi les intendants pouvaient changer de mois en fonction des années bisextiles. C’est plutôt une bonne idée, puisque comme ça les intendants pouvaient à tour de rôle s’occuper de préparer les différentes fêtes.
Sinon ce serait toujours le premier intendant qui s’occupe de la grande fête de Pessah et certains intendant qui tombent un mois sans fêtes c’était pas forcément marrant.
D’autre part pour ce qui est du chiffre 12 dans la Bible il est souvent utilisé de façon symbolique. C’est souvent le cas dans l’apocalypse par exemple.
Dans la Bible, c’est toujours écrit 12 tribus d’Israël. Mais on sait que c’est dit de façon symbolique, car parfois il y en avait 13.
Les 12 tribus ça vient comme vous le savez des 12 fils de Jacob. Mais quand Jacob a adopté Ephraïm et Manassé à la place de Joseph, ben forcément il y en avait plus 12. Mais malgré tout, les écritures ont continué à dire 12 tribus car le chiffre 12 a une forte symbolique, même si concrètement il y en avait 13, Joseph étant maintenant représenté par ces deux fils.
Pour ce verset dans Apocalypse, cela nous parle en effet de 12 mois, mais il faut bien comprendre qu’il s’agit d’une période nouvelle, avec de nouveaux cieux et une nouvelle terre.
C’est possible que l’année ne dure plus le même temps qu’aujourd’hui.
En effet Elohim a modifié certaines constantes astronomiques dans notre monde actuel.
Vous avez deux versets qui en parlent.

2 Rois 20:11
Le prophète Isaïe invoqua donc le Seigneur, et il fit que l’ombre retourna en arrière sur l’horloge d’Achaz, par les dix degrés par lesquels elle était déjà descendue.

Josué 10:13
Et le soleil et la lune s’arrêtèrent jusqu’à ce que le peuple se fût vengé de ses ennemis. N’est-ce pas ce qui est écrit au livre des Justes ? Le soleil s’arrêta donc au milieu du ciel, et ne se hâta point de se coucher durant l’espace d’un jour.

Donc quand on lit 12 mois dans l’apocalypse, il ne faut pas oublier que c’est après la création d’une nouvelle terre et de nouveaux cieux.

Apocalypse 21:1
Après cela je vis un ciel nouveau et une terre nouvelle : car le premier ciel et la première terre avaient disparu, et la mer n’était plus.

Il faut comprendre qu’Elohim remet les constantes astronomiques comme elles sont sensées être dans un monde sans péché. Et il est possible qu’il n’y ait plus besoin de 13ème mois dans la nouvelle terre et les nouveaux cieux.
Il n’était pas censé avoir 13 tribus non plus, les frères de Joseph n’étaient pas censés le vendre en esclave, enfin vous connaissez la suite de l’histoire qui a fait qu’on s’est retrouvé avec une tribu de plus avec Ephraïm et Manassé.
Enfin voilà, faut pas être choqué de ne pas avoir 12 mois systématiquement, notre terre et nos cieux sont imparfaits, comme vous le savez toute la création a chuté avec Adam et Eve. Et la création, ça veut aussi dire le soleil, la terre et la lune.
Le calendrier de l’aviv est à l’image de notre terre et de nos cieux qui sont imparfait à cause du péché, et Elohim l’a également fait à notre image, et comme nous sommes censé être des cultivateurs, c’est normal qu’il dépende d’une plante cultivée et que les rendez-vous de ce calendrier soit des fêtes agricoles pour la plupart.

Conclusion 
Voilà, j’espère que ce cours sur le calendrier de l’aviv vous aura bien plu, moi je trouve ce calendrier limpide, facile, logique et cohérent avec qui nous sommes.
En plus tout est biblique donc c’est vraiment béton comme calendrier. Pour rencontrer Elohim, on a besoin de connaître SON calendrier et pas le nôtre. Elohim nous a donné ce calendrier agricole, car sa volonté depuis Adam et Eve c’est qu’on s’occupe du jardin d’eden.
Donc soyons soumis à Yahuweh, obéissons lui, il sait ce qui est bon pour nous. Comme je vous l’ai dit, il faut de l’humilité pour accepter ce calendrier.
Merci à tous les frères et sœurs qui m’ont aidé à comprendre ce calendrier, ils se reconnaîtront. Merci aussi à Norman Willis pour ces enseignements qui m’ont permis de vous faire cet enseignement.
Et surtout merci à Elohim de m’avoir révélé ce magnifique calendrier.

 

 

 

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