Shabbat à la Maison
Yahweh dit du Shabbat que c’est une Sainte Convocation, ce qu’on appelle en hébreu un miqra qodesh ( מִקְרָא קֹדֶשׁ ).
Vayiqra (Lévitique) 23:3
3 On travaillera six jours ; mais le septième jour est le shabbat, le jour du repos : il y aura une sainte convocation [miqra qodesh]. Vous ne ferez aucun ouvrage : c’est le shabbat de Yahweh, dans toutes vos demeures.
Un miqra ( מִקְרָא ) est un rassemblement mis à part, et aussi une répétition prophétique des choses à venir. La concordance hébraïque de Strong le définit ainsi.
Strong N°4744 miqra’ (mik-raw’) ; Vient de 7121 ; convocation, lecture, être appelés tous ensemble; sainte assemblée.
Le mot hébreu karaw ( קְרָא ) signifie appelé , et la lettre mem ( מ ) fait référence à un rassemblement. Par conséquent, un miqra ( מִקְרָא ) fait référence à une masse d’appelés mis à part (c’est-à-dire une réunion publique). L’idée est que Yahweh veut que Son peuple se rassemble publiquement, pour Le servir. C’est aussi ce que Yeshoua a fait. Pour cette raison, nous ne devons pas abandonner le rassemblement entre croyants, comme c’est la manière de certains.
Ivrim (Hébreux) 10:24-25
24 Veillons les uns sur les autres, pour nous exciter à la charité et aux bonnes œuvres.
25 Ne délaissant pas de nous réunir ensemble, comme c’est la manière de certains, mais nous exhortant les uns les autres, et cela d’autant plus que vous voyez le Jour approcher.
Il y a toujours des excuses pour éviter de se rencontrer. Nous pouvons ne pas aimer telle ou telle personne, ou il peut y avoir des problèmes de personnalité. Seulement, Shabbat ce n’est pas notre jour, mais c’est le Sien, donc nos préférences doivent passer après Lui. Si nous attendons que les dirigeants ou les gens soient parfaits avant de pouvoir nous rassembler, nous ne nous rassemblerons jamais. Cependant, Yahweh nous appelle à mettre nos différences de côté et à apprendre à nous aimer pour lui (et pour nous-mêmes).
Vayiqra (Lévitique) 19:18
18 Tu ne te vengeras point, et tu ne garderas point de rancune contre les enfants de ton peuple. Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Je suis Yahweh.
Pourtant, bien que se rassembler rend un bon témoignage pour notre Roi, ce n’est pas toujours possible. Vous êtes peut-être le seul (ou la seule famille) de votre région à marcher dans l’obéissance. Et dans de nombreuses familles, seule une partie de la famille se sent appelée.
Yirmeyahu (Jérémie) 3:14
14 Revenez, enfants rebelles, dit Yahweh ; Car je suis marié avec toi. Je vous prendrai, un d’une ville, deux d’une famille, Et je vous ramènerai dans Sion.
S’il n’y a pas d’autres familles à rencontrer, que devez-vous faire ? En se souvenant que le Shabbat ne nous concerne pas (mais sert Yahweh), la réponse pour la plupart d’entre nous est que nous devrions essayer de garder le Shabbat de telle manière que si Yahweh envoyait quelqu’un, il pourrait se joindre à nous. De cette façon, si Yahweh décide d’envoyer quelqu’un, nous sommes prêts pour cette personne. Si vous arrivez à rencontrer plusieurs fois une personne et que cela se passe bien, alors une communion publique devient possible (c’est ce qui glorifierait le plus le nom d’Elohim).
Groupes de Maison : Berceaux pour les Synagogues
Lorsque les apôtres ont commencé la Grande Évangélisation, ils se sont d’abord rendus dans les synagogues déjà existantes. Cependant, si les synagogues rejetaient la bonne nouvelle de l’évangile, alors les apôtres commençaient une communion à domicile, un groupe de maison. Cependant, dès qu’ils en ont eu l’occasion, ils se sont déplacés dans un espace public, car un espace public réservé au culte est un bien meilleur témoignage que dans une maison.
Ma’asei (Acts) 18:4-8
4 Shaoul (Paul) discourait dans la synagogue chaque shabbat, et il persuadait des Juifs et des Grecs.
5 Mais quand Silas et Timothée furent arrivés de la Macédoine, il se donna tout entier à la parole, attestant aux Juifs que Yeshoua est le Messie.
6 Les Juifs faisant alors de l’opposition et se livrant à des injures, Shaoul secoua ses vêtements, et leur dit : Que votre sang retombe sur votre tête ! J’en suis pur. Dès maintenant, j’irai vers les païens.
7 Et sortant de là, il entra chez un nommé Justus, homme craignant Elohim, et dont la maison était voisine à la synagogue.
8 Cependant Crispus, le chef de la synagogue, crut à Adonaï avec toute sa famille. Et plusieurs Corinthiens, qui avaient entendu Shaoul, crurent aussi, et furent baptisés.
Chaque groupe de maison devrait avoir pour objectif de devenir un service public pour le shabbat (Si Yahweh le permet).
Éviter les traditions rabbiniques et les traditions de l’église.
Notre objectif est de garder les voies hébraïques, et en même temps, d’éviter les traditions de l’ordre rabbinique et de l’église. Une grande partie de la tradition rabbinique est influencée par la Cabala (Kabbale), et une grande partie de la tradition de l’église est influencée par le démonisme gréco-romain. Par conséquent, la règle d’or est que si nous voyons quelque chose dans les Écritures dans le bon contexte, nous devrions probablement le faire. Mais si nous voyons quelque chose dans les Écritures avec un contexte récupéré par l’ordre rabbinique ou par l’église, nous devrions l’éviter.
Les cinq principes de actes 15.
Peu importe que nous nous rencontrions dans une maison ou dans une beit knesset (Maison [Beit] de l’assemblée [Knesset] = Synagogue) appropriée, nous devons obéir aux cinq principes d’Actes 15. Les quatre premiers (pas d’idolâtrie, pas d’immoralité sexuelle, pas de viande étranglée [ou impure], et pas de sang) sont un résumé des choses qui, selon Yahweh, nous retranchent de la nation d’Israël.
Ma’asei (Actes) 15: 19-21
19 C’est pourquoi je juge qu’on ne crée pas des difficultés à ceux des païens qui se convertissent à Elohim,
20 mais qu’on leur écrive de s’abstenir des choses polluées par les idoles, de l’immoralité sexuelle, des choses étranglées et du sang.
21 Car, depuis bien des générations, Mosheh a dans chaque ville des gens qui le prêchent, puisqu’on le lit tous les jours de shabbat dans les synagogues.
Dans l’étude Actes 15 : Rabbins Vs Apôtres, nous avons vu comment Yaakov a statué que si les Ephraïmites (Gentils) de retour s’abstenaient des quatre abominations qui provoquent le retranchement de la nation d’Israël, alors ils pourraient entrer dans les synagogues le jour du shabbat (car ils ne souilleraient pas le camp). Ensuite, ils pourraient apprendre le reste de la Torah au fil du temps.
Le cinquième principe est implicite. Ce principe est que si nous avons l’Esprit de Yeshoua, nous serons désireux d’aider le corps de Yeshoua à grandir. Nous serons impatients d’aider les dirigeants-serviteurs à accomplir la Grande Évangélisation, afin que le corps puisse grandir et s’édifier dans l’amour.
Ephesim (Ephésiens) 4:13-16
13 Jusqu’à ce que nous soyons tous parvenus à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils d’Elohim, à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature parfaite du Messie ;
14 Pour que nous ne soyons plus des petits enfants, flottants et emportés çà et là à tous vents de doctrine, par la tromperie des hommes, et par leur adresse à séduire artificieusement ;
15 Mais que, professant la vérité dans la charité, nous croissions en toutes choses dans celui qui est la tête, le Messie ;
16 De qui tout le corps, bien coordonné et étroitement uni, par le concours de toutes les jointures, tire son accroissement, selon la force assignée à chaque membre, afin qu’il soit édifié lui-même dans la charité.
Les quatre premiers principes ne sont pas négociables. Si quelqu’un adore des idoles, ou est sexuellement immoral, ou mange de mauvaises choses, nous pouvons les rencontrer en dehors de la beit knesset (synagogue), comme Yeshoua a rencontré les collecteurs d’impôts et les pécheurs dans les rues. Cependant, il ne peut pas entrer au beit knesset. La beit knesset doit être mise à part.
Alors que le cinquième principe est également non négociable, nous devons avoir beaucoup plus de patience avec celui-ci, principalement parce que Yeshoua veut que notre don vienne du cœur. Lorsque son peuple l’aime, il veut faire tout ce qu’il peut pour l’aider à édifier son royaume. Quand ils l’aiment, ils sont heureux de donner pour sa cause.
Mattityahu (Matthieu) 6:19-21
19 Ne vous amassez pas des trésors sur la terre, où les vers et la rouille gâtent tout, et où les larrons percent et dérobent ;
20 Mais amassez-vous des trésors dans le ciel, où les vers ni la rouille ne gâtent rien, et où les larrons ne percent ni ne dérobent point ;
21 Car où est votre trésor, là sera aussi votre cœur.
Cependant, si vous êtes un leader, vous devez préserver votre temps. La récolte est énorme et la demande de services est généralement supérieure à l’offre. Si vous aimez son peuple, l’une des leçons les plus difficiles à apprendre est que le ministère ne s’adresse pas aux nécessiteux, mais aux affamés. Pour cette raison, vous devez passer votre temps avec ceux qui veulent déjà vous aider à construire le royaume de Yeshoua (ou vous manquerez de temps et de ressources). Cela s’applique autant aux groupes de culte à domicile qu’aux synagogues. Vous devez passer votre temps avec ceux qui veulent déjà aider Yeshoua.
Pain et vin en l’honneur de notre grand prêtre
De nombreuses églises chrétiennes communient avec une “hostie” qu’elles appellent “eucharistie”. (Ces termes ne se trouvent pas dans les Écritures) Les églises chrétiennes croient à tort qu’elles suivent l’exemple de Yeshoua lors de la Pâque.
Qorintim Aleph (1 Corinthiens) 11:24-25
24 Et ayant rendu grâces, il le rompit, et dit : Prenez, mangez ; ceci est mon corps, qui est rompu pour vous ; faites ceci en mémoire de moi.
25 De même aussi, après avoir soupé, il prit la coupe, et dit : Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang ; faites ceci en mémoire de moi, toutes les fois que vous en boirez.
Le problème est que Yeshoua n’a pas commandé un appel à l’autel pour distribuer des hosties et des coupes de vin ou de jus de raisin. Au contraire, la tradition juive a toujours été de rompre le pain et de partager le vin lors de tous les rassemblements religieux, cela remonte jusqu’à Melchisédek.
B’reisheet (Genèse) 14:18-20
18 Et Melchisédek, roi de Salem, fit apporter du pain et du vin. Or, il était sacrificateur d’Elohim le Très-Haut.
19 Et il bénit Abram, et dit : Béni soit Abram par l’Elohim le Très-Haut, fondateur des cieux et de la terre !
20 Et béni soit l’Elohim le Très-Haut, qui a livré tes ennemis entre tes mains ! Et Abram lui donna la dîme de tout.
La tradition juive est de rompre le pain et de prendre du vin ensemble à tous les shabbats, mais également pour les jours de nouvelle lune et les fêtes, sauf le Jour des Expiations : Yom Kippour. Habituellement, le pain et le vin sont pris au début du repas, mais cela peut être fait à n’importe quel moment du repas (comme l’a fait Yeshoua dans les évangiles).
Il y a un symbolisme important dans le pain. En hébreu, le pain se dit lechem ( לֶחֶם ). La racine de lechem se retrouve dans le mot milchamah ( מִלחָמָה ), qui signifie guerre (spirituelle). Ainsi, rompre le pain et prendre du vin peut être vu comme un ralliement au corps de l’armée de notre Roi. Cela implique un engagement total envers Lui et Sa cause, même au prix de nos vies.
Qorintim Aleph (1 Corinthiens) 11:26-29
26 Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous proclamez la mort d’Adonaï jusqu’à ce qu’il vienne.
27 C’est pourquoi quiconque mangera ce pain ou boira cette coupe d’Adonaï indignement sera coupable envers le corps et le sang d’Adonaï.
28 Mais qu’un homme s’examine, et qu’il mange ainsi du pain et boive la coupe.
29 Car celui qui mange et boit indignement, mange et boit sa propre condamnation, sans discerner le corps d’Adonaï.
En ce qui concerne les bénédictions sur le pain et le vin, les rabbins ont une prière bien connue pour le pain appelée HaMotzi, et pour le vin, ils ont le Kiddouch. Cependant, aussi connus soient-ils, ce sont précisément le genre de prières par cœur que Yeshoua désapprouve. Ce qu’il est important de comprendre c’est que Yahweh est sensible à la façon dont nous faisons les choses. Évidemment il veut qu’on prie, mais la façon dont on le fait est encore plus importante. Souvent les prières par cœur sont dites extrêmement vite et les gens ne réfléchissent même plus à ce qu’ils disent. Yahweh a toujours été sensible à la façon dont nous agissons. Que ce soit avec la prière, mais également pour le jêune ou les sacrifices.
Yeshayahu (Esaïe) 58:3
3 […] Voici, le jour de votre jeûne, vous vous livrez à vos penchants, Et vous traitez durement tous vos mercenaires.
4 Voici, vous jeûnez pour disputer et vous quereller, Pour frapper méchamment du poing ; Vous ne jeûnez pas comme le veut ce jour, Pour que votre voix soit entendue en haut.
Donc il y a jeûner et jeûner. Yahweh est sensible à la façon dont nous agissons.
Mattityahu (Matthieu) 6:16
16 Lorsque vous jeûnez, ne prenez pas un air triste, comme les hypocrites, qui se rendent le visage tout défait, pour montrer aux hommes qu’ils jeûnent. Je vous le dis en vérité, ils reçoivent leur récompense.
17 Mais quand tu jeûnes, parfume ta tête et lave ton visage,
18 afin de ne pas montrer aux hommes que tu jeûnes, mais à ton Père qui est là dans le lieu secret ; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra.
Pareil pour les sacrifices, tout les sacrifices ne se valent pas, l’attitude est importante.
Malachie1:8
8 Quand vous offrez en sacrifice une bête aveugle, n’est-ce pas mal ? Quand vous en offrez une boiteuse ou infirme, n’est-ce pas mal ? Offre-la donc à ton gouverneur ! Te recevra-t-il bien, te fera-t-il bon accueil ? Dit Yahweh des armées.
Donc attention quand nous offrons une prière a Yahweh, ne pas le faire comme une récitation, mais faite le avec votre cœur. N’imitez pas les prières rabbiniques, ni même celles qu’on récite dans l’église catholique. Il n’y a rien de mal à prendre le Notre Père comme exemple, mais il faut prier avec son cœur et pas sa mémoire ou ses habitudes.
Pour en revenir au pain et au vin, Yeshoua veut que nous prions et remercions Yahweh de tout notre cœur. Nous pouvons le remercier pour la nourriture, pour ceux qui l’ont préparée, pour sa merveilleuse abondance ou pour tout ce qui nous vient à l’esprit sur le moment. Dans le beit knesset, cela est idéalement dit par le chef du culte ou les anciens, et si c’est dans une maison, les prières sont idéalement dites par l’homme de la maison, en tant que prêtre de la maison. (Et si l’homme de la maison n’est pas disposé, la femme de la maison peut le faire.)
Traditionnellement, nos frères juifs utilisent un pain tressé légèrement sucré appelé challah. Si vous pouvez obtenir une challah, c’est bien. Mais si vous ne pouvez pas obtenir de challah, n’importe quel pain fera l’affaire.
Éteignez la tradition de la bougie rabbinique
Les juifs rabbiniques aiment leurs traditions, et le Talmud passe beaucoup de temps à parler des détails des coutumes et traditions rabbiniques concernant le shabbat et des fêtes. Une des coutumes est d’allumer des bougies juste avant le coucher du soleil. Selon un ancien rabbin (Huna), cela conduit à avoir des fils savants.
Huna a dit : Celui qui pratique habituellement [l’allumage de] la lampe aura des fils savants ; celui qui observe [le précepte de] mezouzah méritera une belle demeure; celui qui est attentif aux franges méritera un beau vêtement ; celui qui observe la Sanctification du Jour [c’est-à-dire le Kiddouch, la bénédiction rituelle sur le vin] aura le privilège de remplir des tonneaux de vin.
[Talmud de Babylone, Shabbat 23b, Soncino]
À cause d’opinions rabbiniques comme celle-ci, les juifs rabbiniques se concentrent beaucoup sur leurs bougies. La tradition rabbinique en Europe est de les allumer 18 minutes avant le coucher du soleil, mais à Jérusalem c’est 40 minutes avant le coucher du soleil. Selon la tradition, c’est la femme du foyer qui allume les bougies. Elle se couvre les yeux, puis fait signe de ses mains pour attirer la lumière vers elle. Puis elle récite une prière par cœur traditionnelle : « Béni sois-tu, Adonaï, roi de l’univers, qui nous a sanctifiés par ses commandements et nous a ordonné d’allumer la lumière du shabbat.”
Le problème c’est que Yahweh ne demande jamais d’allumer les bougies du shabbat, donc cela ajoute des choses à sa parole. Une autre préoccupation majeure est que si Yahweh ne nous a pas ordonné d’allumer les bougies du shabbat, alors d’où provient cette tradition ? Partout dans le monde, les païens pratiquent divers rituels d’allumage des bougies, et ceux-ci n’ont rien à voir avec le service d’Elohim. Au contraire, ils ont tout à voir avec le service des démons.
Il n’y a rien de mal à dîner aux chandelles ou près d’une ancienne lampe à huile. Cela peut être un bon moyen de ralentir et de se recentrer sur les personnes avec qui on partage le repas. Néanmoins, je vous recommande d’éviter complètement le rituel rabbinique et les prières récités par cœur.
À propos du feu et de l’électricité
La raison pour laquelle les Juifs rabbiniques allument les bougies 18 ou 40 minutes avant le Shabbat est qu’ils veulent éviter d’allumer un feu le Shabbat. La raison en est qu’ils comprennent mal le commandement d’Exode 35, de ne pas allumer un feu pour travailler ou un feu de cuisine le jour du shabbat. Parce qu’ils ne comprennent pas le contexte global plus large, ils ont mal interprété le verset 3 comme signifiant que nous ne pouvons brûler aucun type de feu le Shabbat.
Shemote (Exode) 35:2-3
2 On travaillera pendant six jours, mais le septième jour sera pour vous une chose sainte, le shabbat du repos consacré à Yahweh. Quiconque travaillera en ce jour-là sera puni de mort.
3 Vous n’allumerez point de feu, dans aucune de vos habitations, le jour du shabbat.
Le mot allumer est ta’va’aru ou ta’ba’aru ( תְבַעֲרוּ ), qui est lié au verbe français brûler. C’est le même mot utilisé pour décrire le buisson ardent dans Exode 3:2. Ainsi, le commandement n’est pas d’éviter d’allumer un feu le jour du shabbat, mais d’éviter de brûler un feu le jour du shabbat. Pourtant, nous savons que Yahweh ne peut pas dire de ne pas allumer de feu du tout, parce que le sacerdoce lévitique offrait des sacrifices le jour du shabbat (par exemple, Nombres 28 : 9-10), et la menorah devait brûler continuellement (par exemple, Lévitique 24:2). De plus, dans les climats froids, il faut allumer un feu pour se réchauffer en hiver. Dans les temps anciens, le feu était la seule source de lumière et de chaleur. Si l’on ne brûlait pas une sorte de feu, on passait le Shabbat dans le froid et l’obscurité. Mais alors qu’est-ce que Yahweh veut nous faire comprendre ?
Pour résoudre cette énigme, nous devons comprendre le sens de l’expression vos habitations. En hébreu, vos habitations sont moshavotheichem ( מֹשְׁבֹתֵיכֶם ), ce qui signifie, vos communautés ou vos assemblées. Et dans le contexte, ce que Yahweh interdit, c’est de brûler un feu en communauté ou un feu de cuisine.
Dans les temps anciens, le bois devait être ramassé à la main, et le bois n’était pas toujours abondant. De plus, des clans étendus habitaient tous dans la même maison. À cause de cela, il y avait généralement un travail commun et un feu de cuisine. C’est là que la famille élargie cuisinait et effectuait toutes sortes de travaux nécessitant du feu (comme la forge). Ainsi, ce que Yahweh interdisait vraiment était de brûler un feu d’ouvrage ou un feu de cuisine dans nos communautés le Shabbat, c’est pourquoi le contexte dans Exode 35:2 concerne le travail. On peut donc faire du feu dans le but de se chauffer en hiver, du moment que ce feu ne sert à aucun travaux (forge, cuisine etc …)
L’Alliance Renouvelée témoigne également que ce que Yahweh interdit en réalité est un feu pour le travail, car il y avait beaucoup de lampes dans la chambre haute où Shaoul enseignait.
Ma’asei (Actes) 20:7-8
7 Or, le premier jour de la semaine [un des shabbats], lorsque les disciples se rassemblèrent pour rompre le pain, Shaul, prêt à partir le lendemain, leur parla et continua son message jusqu’à minuit.
8 Il y avait plusieurs lampes dans la chambre haute où ils étaient assemblés.
De nombreux érudits contestent la traduction « le premier jour de la semaine ». Le grec dit « mia ton Sabbaton » (μιᾷ τῶν σαββάτων), ce qui, selon de nombreux érudits, se traduit plus correctement par « un des shabbats ».
Dans la Peshitta araméenne on peut lire « un des shabbats » ( וַביַומָא דּחַד בּשַבָּא ). De plus, si ce rassemblement avait lieu un jour de shabbat (ce qui était sans aucun doute le cas), cela nous montrerait que Shaul croyait que l’on pouvait brûler des feux non liés au travail le jour du shabbat pour s’éclairer (dans ce cas, des lampes).
Les rabbins ne sont pas d’accord
Les juifs rabbiniques ne sont pas d’accord. Ils ont dressés une liste de 39 règles légalistes concernant les types de travail qui, selon eux, doivent être évités, sous peine de mort. Ceux-ci sont appelés les 39 melachot. Bien sûr, l’une de ces règles est de ne pas allumer de feu. Cela semble plutôt bien, sauf que les rabbins considèrent l’électricité comme un type de feu. C’est pourquoi vous pouvez trouver de nombreux appareils avec des minuteries dans les magasins juifs. C’est aussi pourquoi de nombreux Juifs plus riches engagent un goy du shabbat pour allumer et éteindre leurs lumières pour eux le shabbat. De nombreux Juifs plus riches estiment qu’il est acceptable d’utiliser l’électricité le jour du shabbat, du moment que leur serviteur païen est celui qui actionne les interrupteurs. Bien sûr, cela viole le quatrième commandement.
Shemote (Exode) 20:9-10
9 Pendant six jours tu travailleras et tu feras tout ton ouvrage,
10 mais le septième jour est le shabbat de Yahweh ton Elohim. Tu n’y feras aucun travail, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bétail, ni ton étranger qui est dans tes portes.
Cependant, le Talmud dit que les gentils (ou païens) ne sont pas des êtres humains à part entière. Au contraire, le Talmud considèrent les païens comme étant au même niveau que le bétail, et donc il croit que les commandements ne s’appliquent pas aux païens.
USAGE DE L’HUILE D’ONCTION. Nos rabbins ont enseigné : Celui qui verse l’huile d’onction sur le bétail ou les vaisseaux n’est pas coupable ; [de même] s’il s’agit de païens ou de morts, il n’est pas coupable. La loi relative au bétail et aux vaisseaux est juste, car il est écrit : Sur la chair de l’homme [adam] il ne sera pas versé ; et le bétail et les vaisseaux ne sont pas l’homme. Aussi en ce qui concerne le mort, [il est plausible] qu’il en soit exempt, puisqu’après la mort on s’appelle cadavre et non homme. Mais pourquoi est-on exempté dans le cas des païens ? ne sont-ils pas dans la catégorie d’Adam ? Non, il est écrit : Et vous, mes brebis, les brebis de mon pâturage, vous êtes Adam : Vous êtes appelés Adam, mais les païens ne sont pas appelés Adam.
[Talmud de Babylone, Traité Kerithoth 6b]
Juste pour souligner l’absurdité de la logique du rabbinisme, notez comment Yahweh interdit même de travailler son bétail le Shabbat – et pourtant les rabbins ont justifié le travail de ses serviteurs goy le Shabbat (qu’ils considèrent comme du bétail).
Les 39 melachot sont aussi la raison pour laquelle les juifs rabbiniques ne conduisent pas le Shabbat. C’est parce qu’ils croient que les explosions du moteur d’une voiture violent la Torah contre l’allumage d’un feu. De plus, ils ne conduiront pas de voitures électriques, ni leurs téléphones portables, ni les ordinateurs ou de tout ce qui utilise de l’électricité le Shabbat. Nous ne sommes pas en accord avec leur compréhension.
Avec tout le respect que je dois à notre frère Juda, l’idée derrière le shabbat est de se reposer et de se restaurer, et de passer la journée avec Elohim et son peuple. Ce n’est pas une journée libre ou une journée pour faire de la randonnée. C’est plutôt un jour pour arrêter nos vies dans le monde et pour passer plus de 24 heures avec Yahweh-Yeshua, son Esprit, son peuple et sa parole. Si nous avons vraiment Son Esprit, nous devrions faire cela, parce que c’est ce que Yahweh fait.
Il est très triste que notre frère Juda soit encore piégé spirituellement à Babylone dans sa façon d’observer les commandements. Il ne sera libéré qu’après les feux de la Tribulation et l’Armageddon. Donc même si le Juda (rabbinique) est contre nous et complote notre destruction, nous devons prier pour lui, sachant qu’Elohim protégera ceux qui sont vraiment à Lui.
Inviter les jeunes juifs (Millenials)
Si quelqu’un qui pratique la doctrine rabbinique vous demande pourquoi vous utilisez l’électricité le Shabbat, rappelez-vous qu’au moins dans un certain sens, les juifs rabbiniques peuvent être comme les catholiques en ce sens qu’ils peuvent lire les Écritures, mais que les rabbins (prêtres) leur interdisent d’interpréter les Écritures pour eux-mêmes. Au lieu de cela, on leur apprend à imiter leurs rabbins (prêtres) et à adopter les croyances rabbiniques sans se poser de questions. Pour cette raison, s’ils vous demandent pourquoi vous utilisez l’électricité le Shabbat, la réponse courte et simple que la plupart d’entre eux veulent entendre est que nous ne croyons pas que l’électricité soit un type de feu (c’est-à-dire, « nous ne croyons pas de cette façon. »)
Si vous commencez par une réponse globale, de nombreux juifs rabbiniques seront satisfaits. Cependant, si vous commencez par expliquer les détails d’Exode 35, vous risquez de les perdre car ils veulent généralement entendre le résumé avant d’entendre les détails. Une fois qu’ils entendent le résumé de votre compréhension, ils pourront montrer un certain intérêt pour les détails. Ensuite, vous pouvez leur parler d’Exode 35, des sacrifices quotidiens et de la menorah.
Une étude de 2017 par le réputé groupe Barna a révélé que 21 % des juifs nés après 2000 (Génération Y) pensaient que Yeshoua était le fils d’Elohim, tandis que 28 % estimaient qu’il n’était pas le fils d’Elohim, mais qu’il était néanmoins un rabbin ou un enseignant spirituel important. Cela représente 49%.
Certaines organisations messianiques juives pensent que la meilleure façon de témoigner auprès des millennials juifs est de les inviter à un dîner de Shabbat. De cette façon, ils peuvent apprendre à vous connaître dans un contexte personnalisé. Bien que les Juifs puissent souvent être réservés ou froids, la plupart des Juifs sont des gens très aimants une fois que vous apprenez à les connaître dans un contexte plus personnel. Si vous pouvez établir un lien personnel avec eux, cela peut être un témoignage fort. Un dîner erev Shabbat (soirée de Shabbat) est un bon moyen de le faire.
À propos du dîner, vous pourriez prier pour expliquer dès le départ que nous n’avons qu’un seul rabbin, et que pendant qu’il vivait à l’ère du Second Temple, il a enseigné que les prières doivent toujours venir du cœur. C’est pourquoi nous prions par cœur et ne lisons des livres de prières qu’occasionnellement, en les utilisant uniquement comme guides (ce à quoi ils étaient destinés). Vous pouvez également dire d’emblée que Yeshoua a enseigné à ses disciples à obéir étroitement aux Écritures et qu’il a rejeté la plupart des changements qui ont eu lieu après l’exil à Babylone. Ce type d’approche amicale a de bonnes chances de se connecter avec des jeunes juifs qui cherchent un sens à leur propre religion. Si vous pouvez leur montrer que nous cherchons aussi un sens dans les anciennes voies israélites (avant Babylone), cela peut créer une excellente connexion personnelle (c’est ainsi que la plupart des Juifs peuvent être atteints).
Traditionnellement, les Juifs chantent également des psaumes et d’autres chants hébreux traditionnels le jour d’erev Shabbat. Pour cette raison, il est bon de connaître ces chansons.
Les instruments de musique sont également traditionnels dans la maison juive et sont toujours un ajout bienvenu.
Cuisiner à l’avance
Nous devrions toujours faire notre cuisine avant Shabbat. (Dans le judaïsme rabbinique, l’un des buts de l’allumage des bougies du shabbat est de signaler que les préparatifs pour le shabbat sont terminés et que le shabbat a commencé.) Durant le shabbat, tout ce que nous devrions avoir à faire est de réchauffer notre nourriture et de la manger. Cela maximise le temps que nous pouvons passer avec Yahweh-Yeshoua, Son Esprit, Son peuple et Sa parole.
Traditionnellement, de nombreux Juifs utilisent une mijoteuse ou d’autres appareils qui peuvent être branchés sur une minuterie pour Shabbat. La seule fois que nous recommandons cela est lorsque Yom Kippour (le jour des expiations) tombe la veille du shabbat. Vous pouvez préparer la nourriture avant le début de Yom Kippour, puis la conserver au réfrigérateur. Lorsque Yom Kippour est terminé, placez les aliments dans la mijoteuse pour éviter tout travail de préparation. Ce scénario se produit une année sur sept, en moyenne.
Face à Jérusalem
La prière est un moment important durant le shabbat. Ce n’est pas un commandement, mais il est traditionnel de faire face à Jérusalem pour la prière.
Daniel 6:10
10 Lorsque Daniel sut que le décret était écrit, il se retira dans sa maison, où les fenêtres de la chambre supérieure étaient ouvertes dans la direction de Jérusalem ; et trois fois le jour il se mettait à genoux, il priait, et il louait son Elohim, comme il le faisait auparavant.
Il existe de nombreuses applications pour téléphones portables qui peuvent vous indiquer la direction à prendre.
Cet article est une adaptation francophone du cours de Norman Willis : “Shabbat in the home”